« MATIERE EN SUSPENSION »
«MES»
Définition :
Ce sont des particules solides très fines et
généralement visibles à l'oeil nu, théoriquement,
elles ne sont ni solubilisées, ni à l'état
colloïdale. Elles déterminent la turbidité de l'eau. Elles
limitent la pénétration de la lumière dans l'eau,
diminuent la teneur en oxygène dissous et nuisent au
développement de la vie aquatique.
Ces matières sont en relation avec la
turbidité, leur mesure donne une première indication sur la
teneur en matière colloïdale d'origine minérale ou
organique.
En fait, les limites séparant les trois états sont
indistinctes et seule la normalisation de la méthode d'analyse permet de
faire une distinction précise mais conventionnelle. Les matières
en suspension comportent des matières organiques et des matières
minérales. Toutes les matières en suspension ne sont pas
décantables, en particulier les colloïdes retenus par la
filtration.
La portée de la mesure des matières en suspension
se trouve limitée, le prélèvement opère
déjà une sélection : la mesure donnera
systématiquement un résultat par défaut.
Deux techniques sont actuellement utilisées pour la
détermination des matières en suspension (norme AFNOR
T90-105) ; elles font appel à la séparation par filtration
directe ou centrifugation. On réserve cette dernière
méthode au cas où la durée de la filtration dépasse
une heure environ.
Les causes de la variabilité de la mesure sont nombreuses
(volume de la prise d'essai, teneur en MES de l'échantillon,
séchage à 105 °C jusqu'à poids constant). La
précision reste cependant très acceptable.
Ordres de grandeur de quelques teneurs en MES : Le tableau
(6) près rend compte de quelques concentrations en MES
rencontrées dans différentes eaux résiduaires.
Origine des effluents
|
Concentration en mg/l
|
Effluents domestiques
|
165 + 25
200+27
|
Conserveries
|
salsifis (grattage)
|
5000
|
Flageolets verts
|
Suifferies
|
2000
|
Laiteries
|
400
|
Les enquêtes montrent qu'au niveau d'une habitation les
eaux résiduaires rejetées par un individu contiennent environ 60
g de matières en suspension par jour. Lorsque le réseau de
collecte est de type unitaire, pour tenir compte à la fois des apports
dûs aux eaux de ruissellement et des phénomènes de
rétention dûs aux dépôts dans les canalisations et
à leur remise en suspension, on admet que ces données doivent
être majorées de 20%.
Les matières en suspension (MOS) :
(Matière organique Dissoutes) :
Elles représentent la fraction organique des
matières en suspension. Ces matières disparaissent au cours d'une
combustion et sont mesurées à partir des matières en
suspension (résidu à 105 °C) en les calcinant dans un four
à 525 °C 25 °C pendant deux heures.
Les matières volatiles en suspension représentent
en moyenne 70 % de la teneur en matières en suspension pour des
effluents domestiques.
Ces éléments sont issus des rejets
industriels et urbains et de la dissolution par l'eau de pluie, des
végétaux décomposés présents dans les
couches superficielles des terrains, ces matières organiques solubles
sont attachées fréquemment à l'origine de la coloration de
l'eau ou de mauvais goûts.
Les sels minéraux
dissous :
Ils découlent de la dissolution des roches en contact
avec l'eau au cours de son infiltration, Cette dissolution s'accompagne d'une
transformation de la matière dissoute phénomène
appelé ionisation.
Parmi ces sels minéraux, on trouve les sulfates de
calcium, ou carbonate de calcium.
Ce paramètre englobe tous les éléments
d'origine organique et minérale dont la taille permet leur
rétention sur un filtre de porosité donnée.
La détermination de la MES s'accomplit par filtration ou
par centrifugation.
Ce sont les volumes d'eau usée qui parviennent aux
stations de traitement, ils sont caractérisés par plusieurs
paramètres.
METHODE DE FILTRATION:
Ce procédé s'effectue dans des grands bassins avec
temps de filtration supérieur à une heure.
Domaine d'application :
Ce travail décrit une méthode de dosage des
matières en suspension dans les eaux brutes, les eaux usées et
les effluents, par filtration sur filtre en fibres de verre. La limite
inférieure de dosage est d'environ 2 mg/l. il n'a été
fixé aucune limite supérieure.
Les échantillons d'eau ne sont pas toujours très
stables, c'est à dire que leur teneur en matières en suspension
dépend de la durée de conservation des moyens de transport, du pH
et d'autres circonstances.
Il est recommandé d'interpréter avec
précaution les résultats obtenus à partir
d'échantillons instables.
Les échantillons contenant environ plus de 1000 mg/l de
matières dissoutes peuvent nécessiter un traitement
particulier.
Matières en suspension :
matières éliminées par filtration ou centrifugation dans
des conditions définies.
Matières dissoutes : substances
restantes après filtration d'un échantillon et son
évaporation à siccité dans des conditions
définies.
Principe:
L'eau est filtrée et le poids de matières
retenues par le filtre est déterminé par pesés
différentielles
Mode opératoire :
On pèse le papier filtre soit (M1) mettre de
dispositif de filtration en marche, le volume de la prise d'essai 100 ml. D'eau
brute et on verse le tout sur le papier filtre mettre le papier filtre
dans une étuve à (105 0,5)°C jusqu'à
évaporation total de l'eau , refroidi dans le dessiccateur puis on
pèse la 2 éme fois le papier filtre (M2 )
mettre le papier filtre dans un creuset en platine taré, mettre le
creuset dans un four (25 525)° pendant 2h on pèse
le creuset (M3)
Expression des Résultats:
M1 = 1,0132g
M2 = 1,1219g
M3 = 1.0398g
V = 100ml.
Réponses :
Calcul des MES, MNS par la méthode de
filtration :
Matières en suspension totales MES
:
MES = (M2-M1) 1000/100 =
(1,1219 - 1,0132) 1000/100 = 1.087g/l
MES
= 1,087g/l
Matières minérales en suspension
MNS :
MNS = (M3-M1) 1000/100 =
10 (1.0398 - 1.0132) = 0.8613g/l
MNS = 0.266g/l
Matières organiques en suspension MOS
:
MOS = MES - MNS = 1.087 - 0.266 = 0.821 g/l
MOS = 0.821g/l
CONCLUSION
Sans être chimiste, comprendre c'est de maîtriser, et
cet élément maîtrisé et c'est 80% de la tâche
accomplie. Mais même si ces paramètres sont correctement
appréhendés, il n'en reste pas moins que très souvent nous
ne maîtrisons pas les données de départ :
L'eau disponible dans nos conduites est sujette à bien des
maux causés par la pollution et les produits utilisés pour la
rendre saine, mais aussi par sa nature physico- chimique différente en
fonction des régions, loin de nous l'idée de vouloir une eau
« pure ». Car si cette eau existe sous forme d'eau
distillée, les éléments tels que sels miner aux
nécessaires au développement d'animaux et de
végétaux y sont inexistants. Pour nous, le terme d'eau pure est
une eau non polluée.
Encore une fois, ses qualités chimique. Sont fonction des
sujets à maintenir, car si au sein même d'un petit pays comme la
France nous avons déjà des disparités, à
l'échelle mondiale, nous pensons qu'il est très simple de
comprendre à quel problème nous sommes confrontés.
LES COMPOSANTS D'EAU DE BOUSFER
|
Conductivité
|
0.767 ms/cm
|
pH
|
6.734
|
TA, TAC
|
TA=0, TAC=1.82 mg CaCO3/l
|
TH
|
290 mg/l de CaCO3
|
Chlorure
|
46.15 mg/l, 99.4 mg /l
|
NO2-
|
0.689 mg/ l
|
NO3-
|
0.024 mg/l
|
PO4-3
|
1.445 mg/l
|
KMnNO4
|
0.28 mg/l
|
O2 dissout
|
11.30 mg /l
|
L'anydrique carbonique (CO2)
|
199.151 mg/l
|
Bibliographie
- Traitement des eaux memento technique
- Normes Algériennes de la potabilité de
l'eau
- Procédés unitaires biologiques et traitement
des eaux « Mohand Said OUALI »
- Initiation à la chimie moderne «
André CROS & Gilbert ARRIBET
- Encyclopédie Encarta
- Encyclopédie universalis
- www.wikipedia.org
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