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Marché mondial des oléagineux

( Télécharger le fichier original )
par Med Assad Allah MATALLAH
Institut National Agronomique (INA) Alger - Magistère 2006
  

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___________________________________________________________________________

Marché Mondial des Oléagineux

Préparé par :

Mr MATALLAH Med Assed Allah

Analyste des marchés

___________________________________________________________________________

Sommaire

Introduction - 6 -

Partie1 : Les Fondamentaux des Oléagineux

Les Principales huiles alimentaires - 8 -

1.1 L'Huile de palme - 8 -

1.2 L'Huile de soja - 8 -

1.3 L'Huile de colza - 8 -

1.4 L'Huile de tournesol - 9 -

1.5 L'Huile de sésame - 9 -

1.6 L'Huile de coprah - 9 -

1.7 L'Huile d'olive - 9 -

1.8 L'Huile végétale - 9 -

1.9 Les Tourteaux - 10 -

L'huile de Palme - 11 -

1. Généralités sur la culture du palmier à huile - 11 -

2. Situation économique d'huile de palme - 14 -

3. La valeur nutritive d'huile de palme - 31 -

4. Usage d'huile de palme - 35 -

L'huile de Soja - 39 -

1. Généralités sur la culture de la graine de soja - 39 -

2. Situation économique de la graine de soja et ses produits - 44 -

3. Valeur nutritive de la graine de soja - 64 -

4. Utilisation de la graine de Soja - 66 -

L'huile de Colza - 68 -

1. Généralités sur la culture de Colza - 68 -

2. Situation économique de la graine de colza et ses produits - 74 -

3. La valeur nutritive de la graine de colza et ses dérivés - 91 -

4. Utilisation de la graine de colza et ses dérivés - 94 -

L'huile de Tournesol - 96 -

1. Généralités sur la culture de tournesol - 96 -

2. Situation économique de graine de tournesol - 101 -

3. Valeur nutritive de la graine de tournesol et ses dérivés - 119 -

L'huile d'Olive - 121 -

1. Généralités sur la culture d'olivier - 121 -

2. Situation économique d'olive et ses dérivés - 130 -

3. Utilisation et valeur nutritive d'olive et ses dérivés - 139 -

Le Biocarburant - 141 -

1. Historique - 141 -

2. C'est quoi le biodiesel ? - 142 -

3. La Technologie de Biodiesel - 143 -

4. Situation économique de Biocarburant - 145 -

5. Quelques caractéristiques du biocarburant - 154 -

6. Organisme de Biodiesel - 158 -

Le Port de Rotterdam - 161 -

1. Historique du port de Rotterdam - 161 -

2. Géographie - 162 -

3. Economie - 162 -

4. Le port de Rotterdam et les graines oléagineuses - 171 -

5. Projection pour l'année 2020 par le port de Rotterdam - 178 -

Partie 2 : L'Affrètement Maritime

Les Navires - 180 -

1. Architecte navale - 180 -

2. Types de bateaux - 182 -

3. Principaux pays constructeurs des navires - 184 -

Le Commerce International - 186 -

1. Importance de l'affrètement sur le commerce extérieur - 186 -

3. Transport de marchandise - 187 -

2. Catégories d'affrètement - 187 -

4. Contrats - 187 -

5. Quelques termes usuels du jargon maritime - 187 -

6. Transport maritime - 188 -

7. Conteneurs et les portes conteneurs - 188 -

8. Offre des bateaux - 188 -

9. Caractéristiques des bateaux de marchandise - 189 -

10. Principaux lignes d'affrètement dans le monde - 189 -

Les Incoterms - 190 -

1. Définition - 190 -

2. Structure des incoterms - 190 -

3. Les termes - 193 -

4. But des incoterms - 194 -

5. Différents types d'incoterms - 194 -

6. Utilisation recommandée des incoterms - 199 -

7. Dédouanement - 199 -

8. Terminologie - 199 -

9. Quelques sources d'informations - 200 -

Partie 3 : Les Marchés à Terme

Les Marchés à terme - 202 -

1. Historique du marché à terme - 202 -

2. Nature du risque du marché en agriculture - 203 -

3. Définition du marché à terme - 204 -

La Base - 208 -

1. Définition de la base - 208 -

2. Base appliquée aux céréales et aux oléagineux - 208 -

3. Marchés de frais financiers - 208 -

Les Options - 213 -

1. Eléments constitutifs de l'option - 213 -

2. Options sur contrats à terme négociées en bourse - 214 -

3. Droits et obligations liés aux options - 214 -

4. Négociation des contrats - 214 -

5. Détermination de la valeur de la prime - 215 -

6. Décroissante temporelle - 216 -

7. Catégories d'options - 216 -

8. Disposition d'une option - 216 -

9. Fonctionnement des options - 217 -

La Couverture par Contrats à Terme et Options - 218 -

1. Contreparties sur les marchés de contrats à terme et options - 218 -

2. Vente de couverture - bovins vivants - baisse de prix - 218 -

3. Vente de couverture - bovins vivants - hausse de prix - 219 -

4. Achat de couverture - orge pour éleveur - hausse de prix - 220 -

5. Achat de couverture - maïs - grain pour éleveur - hausse de prix - 221 -

6. Vente de couverture - maïs - baisse de prix - 222 -

7. Vente de couverture - maïs - Hausse de prix - 223 -

8. Vente de couverture - soja - baisse de prix - 224 -

9. Vente de couverture - soja -hausse de prix - 225 -

10. Vente de couverture - orge -baisse de prix - 226 -

11. Vente de couverture - orge - hausse de prix - 227 -

12. Vente de couverture - Canola - baisse de prix - 228 -

13. Vente de couverture - Canola - hausse de prix - 229 -

14. Gestion du Risque de Change - 230 -

Les Contrats du Marché au Comptant - 235 -

1. Principales étapes d'une opération sur le marché au comptant - 235 -

2. Aperçu et évaluation des principaux types de contrats - 236 -

3. Bourses et Spécifications des futurs Contrats des oléagineux - 239 -

4. Spécifications des Options sur Contrats à terme - 246 -

La Volatilité et la Saisonnalité - 254 -

1. Volatilité - 254 -

2. Saisonnalité - 256 -

Récapitulation et quelques notions - 271 -

1.1 Protection contre une baisse des prix des marchandises - 271 -

1.2 Ouverture d'une position vendeur sur le marché à terme - 271 -

1.3 Achat d'une option PUT - 271 -

1.4 Livraison différée - 271 -

1.5 Contrats à prix minimum - 272 -

1.6 Comparaison avec les marchés au comptant - 272 -

1.7 Protection contre la baisse des prix des intrants - 272 -

1.8 Comparaison avec les marchés au comptant - 273 -

1.9 Gestion des risques - les premières étapes - 273 -

Les Indices des Matières Premières - 277 -

1. Définition d'un indice - 278 -

2. Différence entre un indice et un pourcentage - 278 -

3. Les différents types d'indice - 278 -

4. Quelques exemples d'indice synthétique - 279 -

Les Participants dans les marchés à terme - 312 -

1. Historiques - 312 -

2. CFTC (Commodity Futures Trading Commission) - 312 -

3. Participants dans le marché - 314 -

4. Quel est un Fonds de hedging ? - 317 -

5. Les caractéristiques Clefs de Fonds de hedging - 319 -

6. Faits de l'Industrie de Fonds de hedging - 319 -

7. Stratégies de Hedging (Protection) - 320 -

8. Les bénéfices de Fonds de placement à risque - 320 -

9. Quel est un Fonds de Fonds de hedging ? - 324 -

10. Stratégies des Options - 324 -

Partie 4: L'Analyse technique

L'Analyse technique - 326 -

1. Prévision des cours de bourse - 326 -

2. C'est quoi l'analyse technique ? - 326 -

3. Choix d'une échelle - 329 -

4. Comment pratiquer l'analyse technique - 329 -

5. Notions de support et de résistance - 330 -

6. Notions de tendance, moyenne mobile - 333 -

7. Figures de l'analyse technique - 338 -

Les Indicateurs techniques - 347 -

1. Différents types d'indicateurs techniques - 347 -

2. Analyse technique comparative des différents marchés - 351 -

3. Etre sélectif - 353 -

4. Analyse technique au quotidien - 354 -

L'Analyse technique et les Options - 357 -

1. Les options : des contrats à fort effet de levier - 357 -

2. Démarrage de tendance haussière : achat de Calls - 358 -

Les Annexes - 360 -

Annexe 1 Associations mondiales des Oléagineux - 360 -

Annexe 2 Maisons de Trade des Oléagineux - 365 -

Annexe 3  Présentation des principaux pays producteurs des oléagineux - 367 -

Introduction

Le terme « oléagineux » désigne un ensemble de produits agricoles qui, une fois transformés ou triturés, donnent des huiles qui sont recherchées sur tous les marchés mondiaux. La demande de produits à base d'oléagineux se répartit entre la consommation humaine (principalement les huiles pour friture et assaisonnement) et l'alimentation animale (tourteaux).

Toute analyse du secteur mondial des oléagineux doit impérativement prendre en compte l'existence de trois sous marchés étroitement liés entre eux, il s'agit du marché des graines, des huiles végétales et des tourteaux. Ces deux derniers sont des produits liés dont la répartition ne dépend pas des choix des triturateurs. Mais de la composition spécifique de chaque graine qui fournit industriellement des quantités pratiquement fixe d'huile et de tourteau.

Le marché mondial des oléagineux a connu un développement spectaculaire au cours des 30 dernières années aussi bien au niveau de la production des graines, des huiles et des tourteaux que des échanges mondiaux.

Le secteur mondial des oléagineux, dont la production s'est multipliée par 9 depuis 1964, devrait continuer sur sa lancée et prendre une ampleur encore plus grande à moyen terme. Cette progression mondiale répond à une demande accrue d'huile végétale avec une consommation mondiale de 143.0 millions de tonnes pour l'année 2005/06 comparé avec l'année 1990/91 qui ne dépasse pas les 81.8 millions de tonnes. Cette demande qui s'explique par la hausse des revenus, la croissance démographique, le boom de l'utilisation de biodiesel et des considérations relatives à la salubrité des aliments qui nécessitent l'élimination des farines animales dans les rations des animaux d'élevage. On note aussi de fortes hausses dans les échanges mondiaux d'oléagineux, d'huiles végétales et de tourteaux, qui dépassent en volume les échanges mondiaux de blé ou de maïs.

Les oléagineux les plus consommables dans le monde sont : soja, palmier à huile, colza, tournesol, olive, noix de Coco...etc. Les principaux pays producteurs des oléagineux dans le monde on commence par les premiers producteurs de l'huile de palme qui sont : la Malaisie et l'Indonésie ; le soja est produit par : les Etats-Unis, le Brésil et l'Argentine ; le colza est produit par : la Chine, l'Inde, l'Union Européen et le Canada ; Le tournesol : la Russie, l'Ukraine et l'Argentine.

La production mondiale de l'huile de soja a atteint 32.57 millions de tonne comparativement avec l'huile palme qui est de 32.50 millions de tonne en Sept/Oct 2004/2005, et pour la première fois a dépassé la production de l'huile de soja, par un écart de 0.4 millions de tonnes. Selon les projections la production de l'huile de palme serait de 34.9 millions de tonne comparée à 34.5 millions de tonne pour l'huile de soja pour Oct/Sept 2005/2006.

L'étude de ces marchés est d'autant plus importante tant que l'Algérie constitue un pays importateur des oléagineux.

C'est dans ce contexte que s'inscrit notre travail. Nous avons ainsi opté pour étudier la situation des marchés des oléagineux dans le monde et pour ce faire, nous avons organisé ce document de la façon suivante. Dans une première partie, nous rappelons les fondamentaux des oléagineux c'est-à-dire la culture, la situation économique, les principaux producteurs, les consommateurs et les prix des oléagineux dans le monde afin d'étudier la situation et l'évolution des marchés des oléagineux au cours du temps. La deuxième partie présente l'affrètement maritime et le transport des matières premières. La troisième partie, constitue le coeur de ce document, présente le marché à terme. Ce dernier est un marché où les règlements se font à une échéance ultérieure, et prévue à l'avance de celle où les transactions sont conclues. La quatrième partie vise à étudier le marché à terme par l'analyse technique. Cette dernière est une technique de description de l'évolution des prix dans les marchés à terme.

Partie 1

Les Fondamentaux des Oléagineux

La culture des oléagineux (le soja, la graine de coton, l'arachide, le tournesol, le colza, le coprah et le palmier à huile) remonte aux origines de l'agriculture. On retrace la culture du soja en Chine et au Japon à plus de 5 000 ans. Les premières instances attestées d'utilisation du lin proviennent du Sud de la Mésopotamie, où cette plante était cultivée 5 000 ans avant J.-C. Dans les millénaires qui ont suivi, le lin s'est répandu dans toute l'Europe, en Afrique, en Asie et, enfin, en Amérique du Nord. On ajoute aussi un arbre portant de l'huile dans ses et qui devient important vue sa production mondiale. Le secteur mondial des Oléagineux, dont la production s'est multipliée par 9 depuis 1964, devrait continuer sur sa lancée et prendre une ampleur encore plus grande à moyen terme.

Chapitre 1

Les Principales huiles alimentaires

Les huiles alimentaires sont extraites à partir des plantes oléagineuses. Ces dernières sont des plantes qui fournissent des matières grasses (de l'huile).

- soit à partir de leurs graines, comme le colza, le Soja, le noyau de palme ou le tournesol ;

- soit à partir de leurs fruits comme la palme et l'olive.

Il existe d'autres plantes qui fournissent aussi de l'huile, mais qui sont cultivées à moins grande échelle : c'est le cas des noix, des noisettes et des amandes. Certaines plantes oléagineuses ne servent pas à l'alimentation : c'est le cas du lin qui donne une huile industrielle, utilisée dans la fabrication des peintures.

Toutes ces plantes ont une autre propriété qui intéresse les éleveurs de nos pays : après l'extraction de l'huile de la graine, il reste un résidu qui est très riche en protéines. Ce résidu s'appelle « tourteau » ; les tourteaux sont utilisés pour nourrir les bétails.

1.1 L'Huile de palme 

Arbre et Fruit

de palmier à huile

L'huile de palme, solide à température ambiante est obtenue à partir du fruit d'une espèce de palmier africain. De goût et parfum légers, elle convient bien pour tous les usages, de la friture à la préparation de vinaigrettes. Très populaire dans les cuisines asiatiques, cette huile possède 79 % de gras saturés. Le palmier à huile génère un rendement à l'hectare au-dessus de la moyenne (jusqu'à 10.000 litres/hectare/année). Si on le plantait sur seulement 12 % de la surface totale de l'Afrique, on pourrait remplacer le besoin mondial actuel en pétrole par la récolte annuelle de cette huile végétale.

1.2 L'Huile de soja 

Plante et Graines

de Soja

Huile légère, jaunâtre et onctueuse extraite des gousses de soja. Très utilisée en Amérique pour la fabrication de margarine et de shortening elle s'emploie surtout à froid, comme assaisonnement. Son parfum neutre en fait une principale composante des huiles mélangées, dites «végétales». Elle contient seulement 15% de gras saturés et contient des acides gras qui permettraient de contrôler le cholestérol sanguin.

1.3 L'Huile de colza 

Champ et Graines

de Colza

La plus utilisée au Canada c'est le Canola. Nom de commerce de l'huile de Colza. Cette huile possède la plus faible teneur en gras saturés (6%). Elle aurait pour effet de diminuer le taux de cholestérol sanguin en plus d'avoir des effets bénéfiques sur le cerveau. Sans goût, elle convient aussi bien pour la cuisson, les vinaigrettes que pour les pâtisseries, mais dégage une odeur désagréable à haute chaleur.

1.4 L'Huile de tournesol 

Fleur et Graines de Tournesol

Extraite des graines de tournesol, cette huile jaune pâle à la saveur délicate convient aussi bien pour les sautés, la confection de vinaigrettes et la préparation de mayonnaises que pour les fritures douces. Souvent utilisée pour la confection de margarines, cette huile est fortement recommandée par les diététiciens en raison de la forte proportion d'acides gras essentiels qu'elle contient. De plus, son contenu élevé en gras poly insaturés et faible en gras saturés en fait un choix santé.

1.5 L'Huile de sésame 

Plante et Graine

de Sésame

Très populaire dans la cuisine orientale, cette huile extraite des grains de sésame se distingue par son goût riche et délicat de noisettes grillées. Disponible en plusieurs variétés, elle est surtout utilisée pour les salades, les grillades et comme assaisonnement. Son point de fumé élevé se situe à plus de 230 °C mais attention: à haute chaleur, elle dégage une odeur désagréable. L'huile de sésame est essentiellement composée de gras insaturés.

1.6 L'Huile de coprah 

Cocotier et Noix de Coco

Aussi appelée « huile de noix de coco », cette huile obtenue à partir de la chair de la noix de coco est solide à température ambiante. Très utilisée dans l'industrie alimentaire pour la confection de chocolat, de crèmes glacées et de margarines, et comme huile de cuisson, on la retrouve aussi dans l'industrie cosmétique où elle entre notamment dans la composition de savons. Son contenu en gras saturés est très élevé.

1.7 L'Huile d'olive

L'huile d'olive est la matière grasse extraite des fruits de l'olivier lors de la trituration dans un moulin à huile. L'huile d'olive est uniquement utilisée à des fins de consommation alimentaire du fait même de sa définition : huile produite exclusivement à partir d'olives pour la consommation humaine.

Arbre et Fruit d'Olive

1.8 L'Huile végétale 

Nom de commerce donné à un mélange d'huiles d'origines végétales dont la principale composante est souvent l'huile de Colza ou de Soja. Bien que ce mélange d'huiles offre l'avantage d'un bon équilibre des acides gras, il contient parfois des huiles saturées comme l'huile de coprah et l'huile de palme.

1.9 Les Tourteaux

Les tourteaux sont les résidus solides obtenus après extraction de l'huile des graines ou des fruits oléagineux. Ce sont les co-produits (sous-produits) de la trituration, c'est-à-dire l'industrie de fabrication de l'huile.

Les tourteaux sont utilisés en alimentation animale. Ils constituent la 2ème classe d'aliments la plus importante après les céréales. En effet ils représentent la principale source de protéines en alimentation animale.

Tableau : Caractéristiques physiques de quelques huiles

(Source : MPOB, 2005).

 

Point de fusion (°C)

Densité

Viscosité (cSt)

Indice de cétane

Gasoil

-12

0,83

4,2

48/52

Huile de Tournesol

-15

0.94

66

30/33

Huile de Lin

-24

0.93

45-50

 

Huile de Colza

< 2

0.91

98

32/36

Huile de son de Riz

-5 à -10

0.91

 

 

Huile de Maïs

-18 à -10

0.90

65 - 72

 

Huile d'Olive

0

0.91

84

 

Huile de Ricin

-10

0.96

625 - 1041

 

Huile de Sésame

- 4 à - 16

0.91

72

 

Huile de Pin

*

0.94

19

 

Huile de Soja

- 15

0.91

57-76

36/39

Huile de Palmier

37 à 40

0.92

-

38/40

Huile d'Arachide

2 à 13

0.94

84

39/41

Huile de Palmiste

26 à 28

0.92

-

 

Huile de Coco

21 à 25

0.92

-

 

Chapitre 2

L'huile de Palme

1. Généralités sur la culture du palmier à huile

1.1 Historique

Dans l'Asie du Sud-Est le palmier a d'abord été planté dans les jardins botaniques de Bogar à Java en Indonésie en 1848, en 1911, les premiers palmiers (Deli Dura) ont été plantés en Malaisie comme plantes d'ornement et c'est en 1917 que les premières plantations commerciales ont été faites à la plantation « Tennamaran estate » dans l'état de Sélagor.

1.2 Origine

Le palmier à huile est originaire de l'Afrique de l'Ouest, où les palmiers à huile sauvages sont encore récoltés et leur huile obtenue par des méthodes traditionnelles dans les villages. Il y a longtemps qu'il est utilisé comme source alimentaire. Des preuves archéologiques de son utilisation remontent à 5000 ans. De nos jours des variétés améliorées sont largement dans les pays humides tropicaux d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie du Sud-Est.

1.3 Conditions climatiques

La culture du palmier à huile nécessite certaines conditions climatiques. Ces dernières sont les suivantes : un climat tropical humide avec des températures qui varient entre 24 °C et 32 °C toute l'année, beaucoup de soleil et une pluie abondante et régulière (environ 2000 mm de précipitation par an). Ces derniers sont des conditions idéales pour la culture du palmier à huile.

1.4 Espèce plus utilisée 

L'espèce la plus cultivée est un hybride entre Dura & Pisifera (D*P), connue sous le nom de Tenera. En pépinière, les graines de palmier sont minutieusement choisies et germinées dans des conditions contrôlées. Les graines germinées sont en suite transférées dans des sacs agricoles et resteront en pépinières pendant encore 12 à 15 mois avant d'être transférées en plein sol dans les plantations.

1.5 Récolte 

Les plus recherchés dans le palmier à huile sont les grappes (fruit) pour l'extraction d'huile. Une fois les grappes sont mûres, le ramassage ce fait, tous les 10 -14 jours pendant la vie économique du palmier.

Le poids moyen de chaque grappe est d'environ 15 à 25 Kilos suivant l'âge et le type de palmier, un pourcentage de 23/25 % d'huile par grappe est normal.

1.6 Données de base sur le palmier à huile

Nom commun : Palmier à huile, Elaeis
Nom latin : Elaeis guineensis Jacq. Syn. Elaeis guianensis Steud.
Famille : Arecaceae.
Catégorie : palmier monoïque (arbre).
Port : érigé, stipe unique.
Feuillage : persistant, grandes feuilles pennées.
Floraison : toute l'année en panicules.
Couleur : crème.
Croissance : moyenne.
Hauteur : 12-16 m.
Plantation : printemps.
Multiplication : semis à chaud au printemps après trempage.
Sol : drainé, fertile, frais, acide ou neutre.
Emplacement : soleil.
Zone : 11, tropicale humide.
Origine : Afrique.

1.7 Autres espèces

E. dybowskii Hua
E. macrophylla A.Cheval.
E. madagascariensis Beccari
E. melanococca Gaertn.
E. montana Page ex Steud.
E. nigrescens A.Chevalier
E. occidentalis Sw. syn. Calyptrogyne occidentalis M. Gomez syn. Calyptronoma occidentalis (Sw.) H.E.Moore
E. odora Trail
E. oleifera (Kunth ) Cortes syn. Alfonsia oleifera Kunth. ;
E. pernambucana Lodd.ex G. Don ;
E. spectabilis Lodd.ex Sweet ;
E. ubanghensis A.Chevalier ;
E. virescens A.Chevalier.

Ce tableau résume les caractéristiques du palmier à huile.

Tableau : Données de base sur le palmier à huile

(Source : www.wikipédia.com, 2004).

Données de base sur le palmier à huile

Genre de fruit

Tenera (D×P)

Origine

Afrique

Croissance

50-70 cm/an

Circonférence du tronc

355 cm

Couleur de feuille

Vert

Production de la feuille

24-30 an

Longueur de feuille

6-8 m

Maturité du fruit

Rouge jaunâtre

Temps passé en pépinière

12- 15 mois

Age du palmier à la première récolte

30 mois après plantation

Densité à la plantation

136-160 palmiers/hectare

Nombre de grappes

8-12 grappes par an

Fruits par grappes

1000-3000

Poids de la grappe

15-25 Kg

Taille et forme du fruit

5 cm - ovale

Poids du fruit individuel

10 gm

Amande par fruit

5 - 8 %

Mésocarpe par fruit

85 - 92 %

Huile par mésocarpe

20 - 50 %

Huile par grappe

23 - 25 %

Production d'huile

3,5 - 5 tonnes/hectare/an

Figure : Plantation du palmier à huile (vue en haut).

1.8 Aspects religieux

L'huile de palme, de par son origine végétale est parfaitement compatible avec toutes les croyances religieuses aussi bien l'Islam que le Judaïsme, ainsi que toutes les produits qui en sont dérivés, qu'ils soient alimentaires ou chimiques. Dans ces sociétés, les graisses d'origine végétale sont très prisées dans l'alimentation, mais leur importance dans les produits oléo chimiques est moins évidente. Si on y pense un peu, on réalise rapidement que les acides gras, par exemple sont utilisés dans les savons, les crèmes pour la figure, le rouge à lèvres et autres produits cosmétiques qui sont appliqués directement sur la peau et donc partiellement absorbés. De même, les agents plastiques d'origine animale ou végétale sont utilisés dans les films plastiques et emballages alimentaires, les détergents sont utilisés pour laver les vêtements et la vaisselle, les bougies sont utilisées pour décorer les tables et ainsi de suite. Il est inévitable que de petites particules de leurs composants aillent se mêler aux aliments qu'ils sont supposés protéger.

2. Situation économique d'huile de palme

2.1 Pays producteurs d'huile de palme 

Les pays les plus producteurs d'huile de palme sont par ordre décroissant : Malaisie, Indonésie, Nigeria, et Côte d'Ivoire. La Malaisie constitue la grande part de la production mondiale avec une production de 13.9 millions de tonnes en 2005.

L'huile de palme est un bon marché et extrêmement polyvalente: utilisée dans de nombre de produits alimentaires comme la margarine, les confiseries et les plats pré cuisinés, elle entre aussi dans la composition de produits à lessive et de cosmétiques.

Plus de 80 % de la production mondiale provient de Malaisie et d'Indonésie. Alors que la Malaisie a d'ores sont déjà converti la plupart de ses forêts en plantations. L'Indonésie fait tout pour rattraper et dépasser sa rivale, aux dépens de ses forêts tropicales, uniques au monde. La surface dévolue aux palmiers à huile en Indonésie a sextuplé depuis 1985, une progression qui ne semble pas près de ralentir.

L'Histogramme suivant représente la production mondiale d'huile de palme en 2004

Figure : La production mondiale de l'huile de palmier

(Source : MPOB, 2005).

Colombie

Malaisie

Indonésie

P. N Guinée

Nigeria

Côte d'Ivoire

14

12. 5

0, 8

8

11, 4

0. 34

0. 35

0. 07

0. 27

0. 2

0. 6

Production

Exportation

Figure : Répartition de la production et l'exportation mondiale de l'huile de palme en millions de tonnes (Source: MPOB, 2005).

Figure : Evolution de la production mondiale de l'huile de palme et de l'huile du noyau de palme (Source : MPOB, 2005).

On remarque dans la figure mentionnée précédemment qu'il y'a un accroissement appréciable dans la production mondiale en huile de palme et de noyau de palme.

2.2 Huile de palme en Malaisie 

La Malaisie constitue le plus grand producteur et exportateur d'huile de palme au monde. En 2000 le pays a produit 10.8 millions de tonnes soit 50 % de la production mondiale qui totalise à 21.6 millions de tonnes. De cette production locale 9.1 millions de tonnes ont été exportées, soit 61 % du volume mondial d'huile de palme. Actuellement la production d'huile de palme en Malaisie est de 15.16 millions de tonnes (Oil world, 2005). La plus grande partie de l'huile de palme est utilisée dans le domaine alimentaire.

Plantation du palmier à huile

(Source : MPOB, 2005)

La carte figurée en dessous représente les principales plantations du palmier à huile en Malaisie.

Figure : Répartition de plantation du palmier à huile dans les principales régions de la Malaisie.

Figure : Le rendement moyen des principales huiles (Source : MPOB, 2005).

La figure mentionnée précédemment explique le fort rendement de l'huile de palme comparativement avec les autres huiles alimentaires.

Tableau : Changement des superficies de plantation des arbres en Malaisie

(Source : MPOPC, 2004).

Année

Huile de palme

(Million ha)

Caoutchouc

(Million ha)

Cacao

(Million ha)

Noix de coco

(Million ha)

Total

(Million ha)

1990

2000

2002

2003

2004

2.029

3.377

3.670

3.802

3.880

1.836

1.431

1.348

1.320

1.282

0.393

0.076

0.051

0.045

0.044

0.314

0.159

0.155

0.153

0.147

4.572

5.043

5.224

5.320

5.353

La figure suivante nous présente l'évolution de la superficie de plantation du palmier à huile dans les principaux états de la Malaisie. La forte concentration de plantation du palmier à huile est dans la péninsule de la Malaisie.

Figure : Evolution de la superficie de plantation du palmier à huile dans les états

de la Malaisie de 1985 à 2004 (Source : MPOB, 2005).

(Source : MPOB/Oil world, 2005)

Figure : Production et Exportation d'huile de palme de la Malaisie.

On remarque dans la figure présentée précédemment qu'il y'a une même évolution entre la production et l'exportation en Malaisie et ceci est dû à la forte plantation du palmier à huile dans ce pays.

2.2.1 Les Principaux ports de la Malaisie

La Malaisie constitue un carrefour au trafic du Sud asiatique par sa localité. Ce pays est exposé aux Océans pacifique et indiens.

Figure : Répartition des ports au Malaisie.

Figure : Capacité du port de Tanjung Pelepas (en million de tonne).

Port of Tanjung Pelepas

Figure : Port de Tanjung Pelepas et ses flux.

Tableau : Exportations mensuelles de l'huile de palme en tonnes par les principaux ports de la Malaisie (Source : MPOB, 2005).

Port

JAN

FEB

MAR

APR

MAY

Butterworth

32 630

22 214

46 318

24 763

31 889

Kuantan

70 107

53 010

76 355

54 861

55 992

Pasir Gudang

237 277

214 792

252 233

239 376

371 793

Port Klang

122 778

160 150

116 771

196 341

165 024

Autres

98,285

70,147

106,268

80,312

102,307

Pen. Malaisie

561 077

520 313

597 945

595 653

727 005

Lahad Datu

172 194

138 723

252 669

191 242

235 438

Sandakan

157 911

141 755

181 082

149 139

208 201

Tawau

32 090

39 467

64 971

27 773

50 624

Bintulu/Kuching

79,505

95,036

95,829

121,833

107,129

Sabah/Sarawak

441 701

414 980

594 552

489 987

601 391

2.3 Huile de palme en Indonésie 

L'Indonésie représente l'un des plus importants marchés agroalimentaires du Sud-est de l'Asie. Deuxième pays producteur et exportateur d'huile de palme au monde, l'Indonésie exerce en plus une grande influence sur les cours mondiaux des oléagineux. L'Indonésie a des perspectives de relations commerciales futures avec l'Amérique.

(Source : MPOB/Oil world, 2005)

Figure : Production et Exportation d'huile de palme par L'Indonésie

(Source : Oil world, 2004).

La figure mentionnée au-dessus explique l'évolution de la production et l'exportation indonésienne en huile de palme.

Le tableau suivant représente l'évolution de la plantation du palmier à huile dans les différentes régions indonésiennes. On remarque qu'il y'a un accroissement dans la superficie plantée en Palmier à huile.

Tableau : Plantation du palmier à huile en Indonésie par 1000 hectares

(Source : USDA, 2004)

Région

Superficie plantée en palmier à huile en 1980

Superficie plantée pour palmier à huile

Superficie prévue pour la plantation du palmier à huile en 2005

Aceh

41,100

206,405

165,305

N. Sumatra

550,400

612,617

62,217

W. Sumatra

0

137,952

137.952

Riau

102,200

606,165

503,965

Jambi

30,400

236,059

205,659

S. Sumatra

79,100

309,761

230,661

Bengkulu

2,600

57,006

54,406

Lampung

0

74,530

74,530

W. Kalimantan

0

279,535

279,535

C. Kalimantan

0

110,376

110,376

S. Kalimantan

0

93,902

93,902

E. Kalimantan

0

78,938

78,938

N. Sulawesi

0

0

0

C. Sulawesi

11,800

18,036

6,236

S. Sulawesi

0

83,215

83,215

SE Sulawesi

0

0

0

W. Nusa Tenggara

1,800

21,502

19,702

Maluku

0

0

0

Irian Jaya

23,300

31,080

7,780

Total de l'Indonésie

842,700

2, 957,079

2, 114,379

Port

Figure : Les principaux ports de l'Indonésie.

Figure: Trafics conteneurisés de l'Asie pacifique.

2.4 Production d'huile de palme

2.4.1 Production d'huile de palme brute 

La production de l'huile de palme brute en Malaisie a augmenté de 90 000 tonnes en 1960 jusqu'à 11.8 millions de tonnes en 2001 et les prévisions pour l'année 2010 sont de 14.7 millions de tonnes. Pendant les derniers 36 ans, la production a augmenté de manière constante sauf en 1983 où la récolte s'est normalisée (après les rendements supérieure des années précédentes) à cause de l'introduction d'un insecte pollinisateur.

2.4.2 Production d'huile d'amande de palme 

Depuis 1979, les amandes ne sont plus exportées car elles sont broyées localement pour obtenir de l'huile d'amande et le gâteau d'amande. La production d'huile d'amande en 2001 a été de 1.5 millions de tonnes. Avant 1970, la plupart des amandes de palme étaient exportées.

2.5 Exportation d'huile de palme brute et d'amande 

2.5.1 Exportation d'huile de palme brute 

L'huile de palme est l'huile la plus commercialisée avec 42 % du volume mondial en 2000. Il y a déjà plusieurs années que la Malaisie en est le plus grand exportateur. Actuellement l'exportation de la Malaisie est de 12.57 millions de tonnes (Oil world, 2004). En 2001, le total des exportations a atteint un volume de 17.6 millions de tonnes, la part de la Malaisie dans ce volume étant de 61% en incluant les exportations de Singapour, la communauté économique européenne et autres.

Les principaux pays exportateurs d'huile de palme sont portés sur le tableau suivant :

 

Tableau : Exportation mondiale d'huile de palme en 1000 tonnes

(Source : Oil world/MPOB, 2002).

Principaux Exportateurs

1990

1999

2001

2010

Malaisie

5949

9235

10618

10900

Indonésie

1163

3183

4800

7840

Papouasie Nouvelle Guinée

143

264

320

422

Côte d'Ivoire

156

-

124

149

Autres pays

1229

1278

1509

1749

Total

8640

13960

17371

21060

2.5.2 Exportation de l'huile d'amande de palme

Pour ajouter de la plus value à cette commodité de base, et la rendre apte à être consommée telle qu'elle par les humains dans la plupart des pays du monde, la Malaisie a mis en place des équipements de raffinage extensifs de pointe. Le résultat de ces efforts a été un réel sucées et dans les 25 ans (1974 à 2001), les exportations d'huile de palme traitées ont grandi de zéro et ont atteint 10.6 millions de tonnes.

Le tableau en dessous représente les principaux pays exportateurs d'huile d'amande de palme.

Tableau : Exportation mondiale d'huile d'amande de palme en 1000 tonnes

(Source : Oil world/MPOB, 2002).

Principaux exportateurs

1990

1999

2001

2010

Malaisie

673

572

616

580

Indonésie

158

575

582

970

Papouasie Nouvelle Guinée

9

25

30

53

Côte d'Ivoire

13

23

8

27

Nigeria

*

*

1

22

Autres pays

55

71

88

38

Total

908

1266

17371

21060

Figure : Procédé suivi pour obtenir de l'huile de palme.

Huile de palme brute

EXTRACTION DE L'HUILE EN USINE

RAFFINAGE

Stérilisation en grandes cuves pressurisées

Transport des fruits frais

Physique (à la vapeur)

Elimination des acides et odeurs

Dégommage

et pré

blanchissage

Séparation des fruits individuels

dans un dépouilleur

à tambour tournant

Huile palme RBD

Distillation des acides gras

Extraction en une purée huileuse homogène

Blanchissage par filtrage (terre)

Arrivée des

Désodorisation

Neutralisation à l'alkali

Raffinement à l'alkali

fruits frais

à l'entrée

Purification continue dans un bassin de purification

Base pour savon Huile acide

Le graphe mentionné ci-dessous représente l'évolution de la production mondiale de l'huile de palme dans le monde. On remarque que la grande barre est pour la Malaisie suivie par l'Indonésie. Ce qui explique que ce sont les grands producteurs du monde.

Figure : Les principaux pays exportateurs d'huile de palme pendant

la période 1995 à 2004 (Source : MPOB, 2005).

Figure : Répartition de la production mondiale d'huile de palme

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Répartition de l'exportation mondiale d'huile de palme

(Source : Oil world, 2004).

(Consommation totale 2004 : 12. 575. 4 Mt)

D'après les secteurs mentionnés au-dessus on remarque que la grande part de la production et d'exportation est pour la Malaisie et l'Indonésie.

Figure : Consommation mondiale de l'huile de palme malaisien.

(Source : MPOB, 2005).

Tableau : Les principaux importateurs mondiaux de l'huile de palme de l'Indonésie. (Source : Oil world, 2005).

Pays Importateurs

Quantités (1000 tonnes)

Allemagne

40,7

Italie

43,6

Pays-Bas

146,7

Espagne

42,4

UK

15,5

Autre UE

13,9

Cameron

4

Ghana

4

Côte d'Ivoire

8,4

Mozambique

5

Tanzanie

39,6

Etats-Unis

3,8

Mexico

/

Brésil

/

Bangladesh

18,2

Chine

103,1

Inde

429,9

Malaisie

76,2

Pakistan

20

Vietnam

13,7

Autres pays

12,4

Tableau : Les principaux importateurs de l'huile de palme Malaisien

en 1000 tonnes (Source : SGS, 2005).

 

mai-05

avr-05

UE

281,486

206,664

China

410,457

291,361

Etats-Unis

51,852

117,259

Inde

69,75

98,115

Pakistan

74,835

62,17

Le tableau mentionné ci-dessous représente les grands pays importateurs d'huile de palme pendant la période de 1999 à 2004.

Tableau : Les principaux pays importateurs de l'huile de palme en 1000 tonnes

(Source : Oil world/MPOB, 2005)

Pays

1999

2000

2001

2002

2003

2004

China, P.R.

1 347

1 764

2 120

2 660

3 353

3 680

EU

2 287

2 419

3 019

3 370

3 593

3 825

Pakistan

1 052

1 107

1 325

1 300

1 468

1 416

Egypt

511

524

525

611

678

525

Inde

3 257

3 650

3 492

3 461

4 067

3 345

Japon

365

373

393

415

428

452

Malaisie

165

57

166

371

422

644

Turquie

166

208

283

260

352

365

Corée du sud

172

200

226

215

213

218

Myanmar

225

202

200

153

227

268

USA

143

165

171

219

211

293

Bangladesh

107

226

380

436

481

580

Indonésie

4

7

7

17

13

20

Afrique de Sud

169

168

217

237

242

265

Arabie Saoudite

211

201

212

275

263

236

Kenya

214

216

218

239

240

264

Russie

152

194

398

456

437

415

Autres

3 423

3 542

4 225

4 682

5 106

6 223

2.6 Prix d'huile de palme dans le monde 

Le prix d'huile de palme est sous l'ordre de la loi d'offre et de la demande. A de très rares exceptions, les huiles et matières grasses sont interchangeables ou demandent très peu de modification pour le devenir. L'approvisionnement d'huile de palme sur les marchés mondiaux est augmenté beaucoup plus rapidement que celui d'aucune autre huile, ce qui rend cette huile extrêmement concurrentielle au niveau des prix par exemple :

Ø L'huile de palme raffinée, blanchie et désodorisée se vend presque toujours bien moins cher que l'huile de soja hydrogéné.

Ø L'oléine de palme raffinée, blanchie et désodorisée se vend très souvent moins cher que l'huile de soja brute.

Ø La stéarine de palme raffinée, blanchie et désodorisée se vend parfois moins cher que le suif industriel.

Si on prend la période 1998-2001, le prix moyen du RBD huile de palme comparé à l'huile de palme brute HP a été supérieur de 36 $ US par tonne (cif Rotterdam). D'un autre coté, le prix moyen du HPA (Huile d'Amande de Palme) comparé à celui de l'huile de noix de coco est supérieur 8 $ US par tonne (cif Rotterdam).

Le graphe suivant représente le prix d'huile de palme comparé avec d'autres huiles alimentaires.

Figure : Comparaison du prix de l'huile de palme avec les prix des autres huiles alimentaires Cif Rotterdam pendant la période de 1989 à 2004 (Source: Oil world, 2005).

La figure suivante représente le flux mondial de l'huile de palme. On remarque que les premiers importateurs de l'huile de palme malaisien sont l'Union Européen, la Chine, l'Inde...etc.

USA

Pakistan

Chine

Inde

UE

Malaisie

0.29

3.3

3.6

3.8

1.4

Figure : La répartition du flux mondial de l'huile de palme malaisien en 2005 (en million de tonne).

3. La valeur nutritive d'huile de palme

3.1 Propriétés nutritives de l'huile de palme et de ses composants

Des progrès importants ont été atteints dans la compréhension des propriétés nutritives de l'huile de palme et de ses composants dans les dernières années. Ceci est le résultat de plus de 150 essais dans le domaine animal et humain. Les études poursuites ont été concentrées sur les effets de l'huile de palme sur les facteurs de risques d'attaque cardiaque, cancérogène et le rôle physiologique joué par ses composants secondaires aux propriétés uniques. L'huile de palme (et ses composants) est actuellement l'huile la plus étudiée au monde. Quelques faits primordiaux sont résumés ci-dessous.

Tableau : Composition en acides gras (%) dans l'huile de palme, oléine de palme et huile de noyau de palme (Source : MPOPC, 2005).

Composition en acides gras (%) dans l'huile de palme, oléine de palme et huile de noyau de palme

Saturé

Huile de palme

Oléine de palme

Huile amande de noyau de palme

C8:0

-

-

4,4

C10:0

-

-

3,7

C12:0

0,2

0,2

48,3

C14:0

1,0

1,0

15,6

C16:0

44,4

38,0

7,8

C18:0

4,5

4,0

2,0

Non saturé

 
 
 

C18:1

39,2

44,0

15,1

C18:2

10,1

11,5

2,7

C18:3

0,4

0,4

 

3.2 Huile de palme : faits généraux sur la nutrition

Comme d'autres huiles et matières grasses alimentaires, l'huile de palme et ses fractions c'est-à-dire oléine de palme et stéarine de palme sont faciles à digérer, à absorber et à utiliser par un système métabolique normal. Chaque gramme d'huile a une densité d'énergie de neuf calories et est donc source alimentaire concentrée et pratique pour atteindre la quantité d'énergie requise quotidiennement. L'huile de palme a une composition en acide gras d'environ 51 % non saturé et de 49 % saturé, alors que l'oléine de palme atteint un taux de 65 % non saturé.

La composition de cette huile nous procure notre dose quotidienne essentielle d'acides gras sous forme d'un contenu de 11 % en acide linoléique. Etant que huile alimentaire d'origine végétale, elle ne contient quasiment pas de cholestérol. De par de sa composition naturelle en acides gras, cette huile n'a besoin que d'un minimum de modifications chimiques pour son utilisation dans une grande diversité de formules alimentaires. C'est un avantage si on la compare à d'autres huiles comestibles liquides qui doivent être hydrogénées (résultat en la formation d'acides gras combinés) qui peuvent se révéler nuisible à la santé.

3.3 Huile de palme et leur importance nutritive

L'huile de palme est riche en composants secondaires qui donnent à cette huile d'uniques qualités nutritives. Le plus important est la vitamine de la palme E (tocophérol et tocotriénols) et des caroténoïdes (surtout alpha et bêta carotène) cette vitamine E est un agent antioxydant prouvé qui protège du stress et des problèmes d'athérosclérose. Il a été prouvé que les tocotriénols ont des propriétés qui réduisent la pression artérielle, ce qui peut aussi expliquer la neutralité d'alimentations riches en huile de palme. Les tocotriénols sont sous investigation car ils sembleraient avoir des propriétés anti-cancérigènes, surtout pour le cancer du sein.

L'huile de palme brute est la plus grande source naturelle de caroténoïdes avec des concentrations de 700 à 1000 ppm. C'est une concentration environ 15 fois plus importante que celle présente dans les carottes. Les caroténoïdes présents dans l'huile de palme sont surtout du bêta carotène (55%), de l'alpha carotène (35%) et de petits pourcentages de lycopène, phytoène et zéacarotènes. Ces caroténoïdes naturels contiennent des antioxydants et des agents anti-cancérigènes comme l'ont prouvé des études conduites sur différents animaux.

Tableau : Contenu en vitamine E de l'huile comestible en ppm (Source : MPOPC, 2005).

Contenu en vitamine E de l'huile comestible (ppm)

 

 

Tocophérol

Tocotriénol

Total

á â ã ä

á â ã ä

 

Huile de palme

164

174 313 80

731

Oléine de palme

196

201 372 96

865

Stéarine de palme

79

81 168 44

372

Huile de graine de Soja

101 593 264

 

958

Huile de Maïs

112 50 602 18

 

782

Huile de tournesol

487 51 8

 

546

Beurre de cacao

11 70 7

 

188

La caractéristique la plus importante est pourtant une large quantité de provitamine A. reconnaissant cet avantage naturel, l'industrie de l'huile de palme a crée un nouveau produit, l'huile de palme rouge qui préserve ces caroténoïdes.

Ce produit est déjà reconnu comme un remède naturel alimentaire pouvant combattre la carence de vitamine A qui cause la cécité de millions d'enfants dans le monde.

Tableau : Contenu en caroténoïdes de l'huile de palme rouge

(Source : MPOPC, 2005).

Carotène

Composition (%)

Phyotène

1,27

Phytofluène

0,68

Cis-â-carotène

0,68

â-carotène

56

á-carotène

35,2

ã-carotène

0,33

î-carotène

0,69

ä-carotène

0,83

Lycopène

1,3

Total (ppm)

500-700

Le tableau suivant nous présente la composition des produits à base d'huile de palme.

Tableau : La composition des produits à base d'huile de palme.

 

Huile de palme qualité moyenne

Oléine de palme standard

Oléine de palme spéciale de qualité moyenne

Stéarine de palme typique

Gamme de la stéarine de palme

C14:0

1,1

1,0

1,1

1,3

1,1-1,9

C16:0

44,0

39,8

31,5

54

47,2-73,8

C18:0

4,5

4,4

3,2

4,7

4,4-5,6

C18:1

39,2

42,5

49,2

32,3

15,6-37,0

C18:2

10,1

11,2

13,7

7,0

3,2-9,8

C18:3

0,4

0,4

0,3

0,1

0,1-0,6

Valeur en iode

53

58

66,4

39,9

21,6-49,4

Seuil de fonte °-C

36

21,6

12,0

51,3

44,5-56,2

Température d'opacité °-C

8,8

2,2

 -

3.4 Données sur les propriétés nutritives de l'huile de palme 

3.4.1 Une longue histoire d'utilisation sans problèmes

L'huile de palme a été source sûre et saine d'huile comestible depuis des milliers d'années.

3.4.2 Utilisée dans le monde entier

L'huile de palme et sa fraction liquide, l'oléine de palme sont utilisées dans le monde entier pour la cuisson et pour la fabrication de margarines et de matières grasses. Ces huiles sont aussi incorporées aux mélanges gras utilisés dans la fabrication d'une grande variété de produits alimentaires aussi bien que pour l'usage ménager.

3.4.3 Une excellente source d'énergie alimentaire 

Comme d'autres matières grasses et huiles alimentaires, l'huile de palme est facile à digérer, à absorber et à transformer par un métabolisme normal. Dans divers parties du monde elle remplit un rôle primordial pour faire face aux besoins quotidiens en énergie et acides gras nécessaires à l'alimentation.

3.4.4 Sans cholestérol et acides gras combinés et non saturés

L'huile de palme comme les autres huiles végétales ne contient pas de cholestérol. A cause de son niveau modéré naturel de saturation, cette huile n'a pas besoin d'être hydrogénésés avant d'être utilisée dans l'industrie alimentaire et ne contient donc pas des acides gras combinés.

3.4.5 Riche en carotène

L'huile de palme rouge (non traité) et l'huile rouge ou dorée (traitée spécialement) sont les huiles alimentaires dans la plupart du monde. Elles sont une source riche en bêta carotène (un antioxydant) et agent précurseur de la vitamine A.

3.4.6 Les antioxydants de la vitamine E 

L'huile de palme et ses dérivés sont une source naturelle de composants antioxydants de la vitamine E : tocophérols et tocotriénols. Ces antioxydants naturels sont office de nettoyeurs et détruisent les radicales d'oxygènes non combinés nuisibles et ils sembleraient jouer un rôle de protection dans le procédé de vieillissement des cellules, de l'athérosclérose et du cancer.

3.4.7 Composition équilibrée en acides gras 

L'oléine de palme contient un mélange naturel d'acides gras poly non saturés, mono non saturés et saturés des concentrations d'environ 44 % d'acide oléique, de 10 % d'acide linoléique, de 40 % d'acide palmitique et 5 % d'acide stéarique. Les concentrations d'acide palmitique et oléique sont inversées dans l'huile de palme non fractionnée, c'est-à-dire : 44% et 40% respectivement. La composition en acide gras de l'huile de palme est similaire à celle des tissus adipeux de la plupart du gens qui ont un régime alimentaire normal.

3.4.8 Source d'acide linoléique : acide gras essentiel

Les triglycérides de l'huile de palme transportent de l'acide linoléique surtout de deux manières qui favorisent leur absorption et leur disponibilité pour le corps.

3.4.9 L'huile de palme n'est pas la même que celle de l'huile de l'amande du noyau de palme

L'huile de palme, obtenue du fruit du palmier est physiquement et chimiquement différent de l'huile de l'amande du noyau de palme (qui est obtenue de l'amande même), comme l'huile de noix de coco. Toutes ces deux sont des huiles à haute saturation.

3.4.10 Des études sur la nutrition ont donné des résultats favorables 

Des études sur les habitudes alimentaires de l'être humain et des données sur l'épiderme ont démontré que l'huile de palme et l'oléine de palme de font, en général, pas augmenter le taux de cholestérol de manière aussi évidente que les huiles d'olive, de Canola et de cacahouètes.

3.4.11 Anti-strombose 

Des études conduites en laboratoires ont démontré qu'un régime alimentaire riche en huile de palme a une tendance moindre à former des caillots de sang.

3.4.12 Empêche le développement du cancer 

L'oléine rouge de palme est une source majeure de caroténoïdes qui, en effet, empêchent le développement de certains types de cancer. Un régime alimentaire qui contient de l'huile de palme, comparé à d'autres régimes contenant d'autres huiles avec le même nombre de calories, empêche le développement et le nombre de cellules de cancer du sein implantées expérimentalement. Il a été aussi démontré que les tocotriénols présents dans l'huile de palme empêchent la croissance des cellules cancéreuses in vivo aussi bien que in vitro.

4. Usage d'huile de palme

4.1 Usage alimentaire 

L'huile de palme comme beaucoup d'huile et matières grasses, contiennent neuf kilocalories par gramme comparé aux quatre kilocalories apportées respectivement pour les protéines et les féculents (hydrates et carbone) (1 kcal = 4.18 kJ).

Les matières grasses sont aussi une source vitamine A, B, D et E et les véhiculent dans le corps ainsi que la vitamine k.

4.1.1 Friture 

La caractéristique la plus importante des corps gras utilisés pour la friture est le taux de chaleur qu'ils peuvent supporter, sans avoir à subir de modification chimique importante. La friture demande une température d'environ 180 °C. A cette température, les huiles les moins saturées ont tendance à s'oxyder ou se polymériser assez rapidement les huiles contenant des taux importants d'acides linoléiques ou linoléniques ne sont pas recommandées pour la friture, à moins qu'elles n'aient été hydrogénésés pour réduire le contenu d'acide linoléique modéré, un contenu d'acide linolénique négligeable et un contenu très élevé d'anti-oxydants est parfait pour la plupart des genres de fritures, et est utilisée mondialement pour ce genre de cuisson.

4.1.2 Margarine

C'est un produit essentiel en Europe de l'Ouest. Avec une consommation de 5.4 kg par habitant, cette région se classe en tête. Aux Etats-Unis par exemple, la consommation est de 3.4 kg.

Les différentes catégories de margarines produites peuvent être classées en quatre groupes : margarine légère destinée aux ménages, margarine à usage général dans les ménages, margarine de boulangerie et margarine pour pâte feuilletée. L'huile de palme et la stéarine de palme sont largement utilisées (20-80%) dans tous ces groupes à cause de leurs propriétés d'excellente cristallisation, leur coût réduit et leur faible teneur en lipides trans. Pratiquement toutes les margarines légères de ménage qui est de loin le groupe le plus répandu, sont produite par inter estérification de la stéarine de palme et l'huile de tournesol ce qui donne peu de lipides trans. Et beaucoup de poly-insaturés. Les margarines à usage général et de boulangerie sont fabriquées avec les mêmes formules que les matières grasses ayant des niveaux d'huile de palme élevés. En Grande Bretagne, la moyenne de l'huile de palme admise est d'environ 25 %.

4.1.3 Matières grasses

Si ces produits sont largement utilisés pour les biscuits, les gâteaux et tous les produits de boulangerie, leur production demeure en deçà de celle de la margarine. Ils possèdent également des propriétés de cristallisation extraordinaires mais leur pont de fusion est plus élevé que celui de la margarine et ils comprennent plus d'huile de palme. L'année dernière, le niveau moyen de leur incorporation était de 36 % sachant qu'il peut atteindre 50 % selon leur prix.

4.1.4 Matières grasses injectables

Ces matières grasses sont utilisées dans les boulangeries de moyenne importance et dans les petites biscuiteries, mais le volume des ventes n'est pas très élevé car les grandes boulangeries produisent leurs matières grasses à partir de leurs propres huiles.

Souvent, les articles spécialisés présentent la formulation et la méthode de production des matières grasses injectables d'une façon plus compliquée. Leur formule est similaire à celles des matières grasses standards sauf qu'elles comportent plus d'huile liquide et sont refroidies très lentement en remuant pour préserver leur fluidité à la température de distribution et d'utilisation. Leur viscosité est d'environ 30.000 cP à cette température. Leur performance doit être évaluée par des essais de cuisson.

4.1.5 Corps gras utilisés dans les biscuiteries

En Europe, ce secteur utilise beaucoup d'huile. Pour les pâtes à biscuits, les corps gras ont une formulation similaire à celle des matières grasses standard.

Les crèmes à biscuits doivent être dures mais à fusion lente. Aussi sont elles basées sur les huiles lauriques, généralement de l'huile de palme de pignon. Une petite quantité d'huile de palme et d'huile de palme hydrogénée est souvent ajoutée pour ajuster la plasticité et réduire les coûts, mais une attention supplémentaire est nécessaire à cause de la formation eutectique.

4.1.6 Huile en bouteille

En Europe, cette utilisation est limitée surtout à cause des températures ambiantes fraîches et l'habitude de beaucoup de ménagères de conserver les bouteilles d'huile au réfrigérateur. Cependant dans les pays les plus chauds situés autour de la mer Méditerranée, tels l'Italie et la Grèce, les mélanges d'environ 50/50 de super oléine/ huile de tournesol sont commercialisés avec succès par Unilever et autres compagnies et sont très appréciés notamment pour la friture. En Grande Bretagne, la super oléine rouge et l'huile de colza sont vendues dans les supermarchés à prix d'or.

4.1.7 Crème glacée

Il s'agit d'un produit majoritaire dans le monde entier. Il est très sensible à toute saveur désagréable ; en Europe, l'huile de palme est le gras standard utilisé dans le marché.

4.1.8 Lait enrichi et les colorants de café

Ils sont également basés sur l'huile de palme à 100 % ou sur l'huile de palme hydrogéné mais certains colorants du café sont fabriqués avec des huiles de palme de pignon ou de noix de coco hydrogénés.

4.1.9 Grasses de confiserie

L'huile de palme hydrogéné à 40/42 °C est largement utilisée dans la confiserie de bonbons à sucer comme les toffees et les caramels ; c'est une méthode meilleure marché par rapport aux huiles lauriques hydrogénés. La demie fraction de palme est utilisée par les meilleures compagnies dans la fabrication de chocolat car elle possède les mêmes propriétés de fusion que l'huile laurique sans toutefois présenter de risque de rancidité savonneuse.

De même, par ce que la composition de la demie fraction de palme est basée sur deux oléo triglycérides dé saturés, tout comme le beurre de cacao, il est utilisé comme base pour tous les équivalents de beurre de cacao fabriqués dans l'Union Européen.

4.2 Usage non alimentaire

4.2.1 Savon

En Europe tout comme aux Etats-Unis, la formule standard utilisée pour le savon était 75/25 d'huile de suif/noix de coco. Mais l'huile de palme ayant une composition et un dosage similaire en acides gras à ceux d suif et étant donné les difficultés que connaît ce dernier (disponibilité, BSE, religion), il est étant plus en plus remplacé par l'huile de palme.

Des marques de haute qualité mais de moindre importante sont fabriquées à partir d'acides gras distillés ou des substances savonneuses importées requérant des équipements plus simples.

4.2.2 Huile de palme époxydée

Les huiles époxydées sont utilisées sont utilisées de manière extensive comme agents plastifiants et stabilisants. Les plastifiants augmentent la qualité des plastiques alors que les stabilisants diminuent le taux de dégradation causés par la lumière, la chaleur ou les microorganismes. La qualité des produits plastiques peut généralement être améliorée si on augmente leur contenu d'époxyde et ceci est facilement fait par l'incorporation d'huiles époxydées. L'huile de palme époxydée et les produits à base d'huile de palme (EPOP) peuvent être produis par la réaction de l'huile de palme et de ses composants avec des peracides. Les bottes de jungle en matière synthétiques, plastifiées et stabilisées à l'aide de EPOP sont fabriquées avec succès. EPOP peuvent aussi être convertis en différents genres de sous produits plastiques (polyols), mousse de polyuréthane et résines polyacryliques.

4.2.3 Produits oléo chimiques à base de palme

Hydrolyse ou alcoolyse des huiles et matières grasses pour obtention des produits chimiques analogues à ceux produits par l'industrie pétrochimique sont à la base de cette industrie oléo chimique. Les produits oléo chimiques peuvent être divisées en deux catégories principales : (Acides gras, esters, alcools, glycérol et composées d'hydrogène) et leurs produits dérivés. Les produits oléo chimiques et leurs dérivatifs basés sur C 12- C 14 étaient traditionnellement produits à partir de l'huile de noix de coco alors que ceux basés sur C 16-C18 étaient produits à base de suif.

4.2.4 Diesel alternatif à base d'huile de palme

Les huiles végétales ont depuis longtemps utilisé pour se substituer au diesel. Les esters méthyliques dérivés de l'huile de palme (diesel de palme) ont été soumis à de nombreux tests pour déterminer leurs propriétés. Le démarrage à froid des moteurs, réduction du contenu des particules de carbone émises dans la fumée d'échappement et une émission réduite de fumée sont des avantages de l'utilisation du diesel de palme. De plus, le moteur ne doit subir aucune modification pour utiliser ce genre de carburant. A part le diesel de palme, des études récentes ont démontré que l'huile de palme brute pouvait être utilisée directement comme carburant sur des voitures équipées d'un moteur modifié (Elsebett).

Agents

Emulsifiants

Agents humidificateurs

Explosifs

Equivalent beurre de cacao

Oléine double fraction

Mi -fraction de palme

Frire

Cuire

Matières grasses

Margarine

Matières grasses

Margarines

Vanaspati

Oléine RBD

Stéarine RBD

Savons

Emulsifiants Alimentaires

Etc.

Acide Gras

Division

Savons

Utilisations techniques, savons, etc.

Alcools gras

Amines

Amides

Glycérol

Acide gras

Margarine

Confiserie

Lait entier

Glaces

Crème à biscuits

Confiseries

Crèmeurs

Lait entier

Matières grasses de glaçages

HPH

Huile et oléine

Hydrogénation

Matières grasses de confiserie

Oléine

Stéarine

Fractionnement et raffinerie

Raffinerie

Division

Mélanger

Extraction

par broyage

Raffinerie

AMANDES DE NOYAUX

Etudes d'autres utilisations

HUILE DE PALME BRUTE

TRANSFORMATION EN USINE

GRAPPES DE FRUITS FRAIS

Résidus de fruits

Carburant

Fractionnement et raffinerie

HP RBD

Gâteau d'amandes de palme

Huile d'amande de palme

Margarines

Matières grasses

Vanaspati

Graisses de friture

Glace

Alimentation animale

Savons

Seconde fraction

Margarine

Mélanger

Figure : Diagramme représentant

les étapes d'extraction d'huile

de palme et son utilisation.

Chapitre 3

L'huile de Soja

1. Généralités sur la culture de la graine de soja

1.1 Historique

Les premières cultures de soja ont vu le jour en Chine il y a 5 000 ans. A cette époque, l'empereur avait appelé le soja "Ta Teou", ce qui signifie "grosse graine". Il classa le soja parmi les 5 plantes sacrées, les 4 autres étant le riz, le blé, l'orge et le millet.

C'est un clipper américain qui est à l'origine de la première cargaison de soja lors de son retour de Chine pour les Etats-Unis en 1804. Il avait en effet embarqué une pleine cargaison de soja en guise de lest. Les premières cultures de soja à usage commercial ont été plantées en 1929 pour fournir des graines destinées à la fabrication de sauce de soja. Depuis ces premiers débuts insignifiants, l'importance du soja s'est considérablement accrue. Le soja est aujourd'hui une source de protéines et d'huile essentielle et dominante offrant une multitude de possibilités d'emploi tant pour l'alimentation humaine que dans la fabrication des aliments pour animaux. On compte également de nombreuses applications industrielles pour les différents composants de cette graine versatile d'importance majeure.

1.2 Botanique

Le soja appartient à la famille des légumineuses papilionacées dont la plupart atteignent une hauteur de 80 à 100 cm. Ses fleurs sont rouges ou blanches, mais peuvent également être violettes. Les graines poussent en cosses qui se développent sous forme de grappes de 3 à 5 cm, chaque cosse contenant généralement 2 à 3 graines. Ces graines sont tantôt petites, tantôt grosses, longues, rondes ou ovales et leur couleur peut également varier. Certaines sont jaunes, d'autres sont vertes ou encore brunes ou violettes, voire même noires ou tachetées. Les champs de soja sont bruns au début de la récolte parce que les feuilles de la plante sont sèches avant que les graines soient arrivées à maturité. Le reste de la plante ne se compose que de tiges et de cosses.

Les plantes de soja peuvent être regroupées en deux grands types de base, les déterminants et les indéterminants, tous deux principalement cultivés dans des climats tempérés. Les variétés de déterminants fleurissent à une certaine époque de l'année, généralement lorsque les jours commencent à raccourcir. Quant aux variétés d'indéterminantes, elles continuent à fleurir et à porter des fruits jusqu'à ce que le temps décide qu'il convient d'écourter la croissance de la plante. Il existe de nombreuses variétés différentes qui permettent de produire le soja dans diverses zones de maturité qui s'étirent du Nord de Dakota (latitude 49°N) à la Louisiane (latitude 30°N) aux Etats-Unis. Une des caractéristiques agronomiques majeures du soja réside dans la capacité de la plante à absorber l'azote de l'air et à le fixer  pour pouvoir l'utiliser.

1.3 Le Soja est une plante écologique

Plante écologique par excellence, le soja bonifie le sol, protège la nappe phréatique et forme des substances nutritives en moins de 100 jours. Sa culture, dépourvue d'engrais et de pesticides, respecte parfaitement l'environnement.

Le soja dispose de très nombreux atouts agronomiques :

· Elle utilise l'azote de l'air et ne nécessite donc pas d'engrais ;

· Sa culture n'appauvrit pas le sol dans lequel elle pousse : elle apporte à la terre des micro-éléments qui permettent d'enrichir celle-ci ;

· Elle contribue à " nettoyer " la terre ;

· Relativement préservée des parasites et des maladies, le soja nécessite très peu de traitements chimiques.

1.4 Plantation et récolte

Les graines sont plantées à la mi-Mai et ceci au moyen de grandes machines. La récolte se fait au cour des mois de Septembre et Octobre avec des moissonneuses gigantesques, ayant des largeurs de coupe pouvant aller jusqu'à 7 mètres.

1.5 Différence entre Soja et Soya

Le vrai soja (soja hispida) est probablement originaire d'une région comprise entre Java, la Cochinchine et le Sud du Japon. Génétiquement, il serait issu de Glycine ussuriensi, avec lequel il donne des hybrides fertiles. Il contient, à l'état cru, des facteurs antinutritionnels qui inhibent l'action des enzymes digestives de l'homme et peut donc causer des intoxications graves.

Originaire de l'Inde, le soja vert (vigna radiata) est une des rares légumineuses, avec le pois, à pouvoir être consommée crue. Il est employé dans la cuisine chinoise, et son amidon sert à la fabrication des nouilles chinoises. Seul le vrai soja (plus couramment appelé simplement soja) dont les graines fournissent du « lait de soja ».

Figure : Plantation de Soja

Figure : Gousses de Soja

Les champs de soja sont bruns au moment de la récolte car les feuilles de la plante sèchent déjà avant maturité et tombent. L'arbuste ne se compose, alors que des tiges avec leurs graines.

1.6 Classification classique 

La classification classique du soja est la suivante :

Règne : Plantae ;

Sous règne : Trachieobionta ;

Division : Magnoliopsida ;

Ordre : Fabales ;

Famille : Fabaceae ;

Genre : Glycine ;

Nom binomial : Glycine max.

Le genre Glycine comprend en outre le sous-genre Glycine, qui comprend douze espèces sauvages vivaces, dont : G. clandestina ; G. falcata ; G. latifolia ; G. latrobeana ; G. canescens ; G. tabacina ; G. tomentella.

1.7 Composition du Soja

Le soja est une excellente source de protéines de qualité et soutient la comparaison avec d'autres aliments riches en protéines. L'huile de soja est riche en acides gras poly insaturés et ne contient pas de cholestérol. Les graines de soja sont également riches en calcium, fer, zinc, phosphate, magnésium, vitamines B et folate et vu leur abondance, la biodisponibilité ne pose aucun problème.

14 % Humidité /cendres/ autres

15 % Carbohydrates solubles
38 % Protéines

(Saccharose, stachyose,

Raffinose, autres)



15 % Carbohydrates insolubles 18 % Huile (0,5% Lécithine) (Fibres alimentaires)

Figure : Composition de la graine de soja.

La partie sèche (solide) de la graine fournit une quantité de produits comestibles. Les farines et le gruau de soja sont utilisés dans l'industrie de la pâtisserie commerciale pour conditionner et blanchir la pâte. Leur excellente qualité de rétention d'humidité permet en outre de retarder le dessèchement.

La lécithine, extraite de l'huile de soja, est utilisée dans plusieurs domaines, des médicaments aux revêtements de protection. C'est un émulsifiant et un lubrifiant naturel. La lécithine est notamment utilisée afin d'éviter la séparation du chocolat et du beurre de cacao contenus dans une sucrerie. L'huile de soja entre dans la composition de produits tels que la margarine, les sauces pour salade et les huiles de cuisson. Le soja est la source naturelle la plus riche en fibres alimentaires. Les cosses de soja sont transformées en pains de son et de fibres, en céréales et autres en-cas. Lors du traitement, les graines de soja sont lavées, craquées, décossées et éclatées en flocons.

Après extraction de l'huile de soja, les flocons restants peuvent être transformés en différents produits protéiques comestibles à base de soja ou utilisés pour produire du tourteau protéique pour les aliments pour animaux.

FARINE

DE SOJA

TEXTUREE

MELANGE

CONCETRES

DE PROTEINES DE SOJA

SECHAGE

PROTEINES DE SOJA ISOLEES

FLOCONS DEGRAISSES COMESTIBLES

ELIMINATION DU SOLVANT

HUILE

DE SOJA BRUTE

EXTRACTION

DU SOLVANT

LECITHINE

REFROIDISSEMENT

SECHAGE

DESODORISATION

FRAGMENS DE SOJA

GRAISSE POUR ALIMENTATION ANIMALE

DEMUCILAGINATION

SECHAGE

CONDITIONNEMENT

PRECIPITES

DE PROTEINES

EXTRACTION DES PROTEINES

ELIMINATION DES HYDRATES DE CARBONE

MELASSE DE SOJA

RAFFINAGE

BLANCHIMENT

HUILE A SALADE

NETTOYAGE

CONCASSAGE

DECORTICAGE

TOURTEAU A

(44 % - 48 % DE PROTEINE)

GRUAUX DE SOJA

MOUTURE

FARINE DE SOJA

TEXTURE

SECHAGE

APPRETAGE

GRAISSE DE CUISINE ET MARGARINE

FLOCONS ENTIERS SOJA

CONCASSAGE ET TORREFACTION

CONDITIONNEMENT ET

FLOCONNAGE

SOJA

COQUES

HYDROGENATION

Figure : Transformation détaillée de la graine de soja

par le biais de l'extraction par solvant.

Les graines de soja renferment huit acides aminés essentiels indispensables pour la nutrition humaine que le corps ne synthétise pas naturellement.

Tableau : Composition en acides aminés essentiels d'ingrédients à base de soja sélectionnés (mg/100g protéines).

Acides aminés

Graine
entière

Farine de soja

Concentré de soja

Isolat de soja

Lait de soja

Tofu

Isoleucine

35

46

48

49

46

48

Leucine

79

78

79

82

79

83

Lysine

62

64

64

64

60

61

Méthionine et
Cystine

21

26

28

26

16

14

Phénylalanine
et Tyrosine

87

88

89

92

80

83

Thréonine

41

39

45

38

40

40

Tryptophane

n/a

14

16

14

n/a

n/a

Valine

37

46

50

50

48

49

L'huile de soja renferme une quantité appréciable des acides gras saturés et insaturés ce qui la rend plus attractive sur le marché du consommateur.

Tableau : Profil en acides gras de l'huile de soja.

Acides gras

(%)
Composition

Saturé

 

C12 (acide laurique)

tr

C14 (acide myristique)

tr

C16 (acide palmitique)

11.0

C18 (acide stéarique)

4.1

C20 (acide arachidique)

tr

Insaturé

 

16:1 (acide palmitioléique)

tr

18:1 (acide oléique)

22.0

18:2 (acide linoléique)

54.0

18:3 (acide linolénique)

7.5

Les ventes de produits à base de soja ne cessent d'augmenter et les études sur les bénéfices de ses protéines se multiplient. Les dernières recherches tendent à démontrer que la consommation de soja contribue à diminuer les symptômes de la ménopause, à réduire le risque de cancer, à contrôler le taux de glycémie chez les diabétiques et à réduire les risques de calculs rénaux. Le soja se présente maintenant à nous sous des formes diverses, alléchantes et faciles à intégrer dans l'alimentation quotidienne.

La graine de soja contient des produits de base intéressante pour le corps humain. Le tableau suivant résume les différentes quantités :

Tableau : Teneur des produits a base de soja.

 

Cal.

Prot.

Gra.

Carboyh.

Fibre
brute

Ca2+

Fer

Zinc

Tia-mine

Ribo-
flavine

Nia-
cine

Vit. B4

Fola-
cine

 

 

(g)

(g)

(g)

(g)

(mg)

(mg)

(mg)

(mg)

(mg)

(mg)

(mg)

(mg)

Graines de soja, bouillies, 1/2 tasse

149

14.3

7.7

8.5

1.8

88

4.4

1

0.1

0.3

0.3

0.2

46.2

Graines de soja torréfiées, 1/2 tasse

387

34

18.6

28.1

4.6

232

3.4

4.1

0.4

0.7

0.9

0.19

175.9

Farine de soja graine entière, torréfiée, 1/2 trasse

185

14.6

9.2

14.1

0.9

79

2.4

1.5

0.2

0.4

1.4

0.15

95.5

Farine de soja dégraissée, 1/2 tasse

165

23.5

0.3

19.2

2.1

120

4.6

1.2

0.4

0.1

1.3

0.29

152.7

Concentré de soja, 28 g

93

16.3

0.13

8.7

1.1

102

3

1.2

0.9

0.04

0.2

0.04

95.2

Isolat de protéines de soja, 28 g

95

22.6

0.95

2.1

0.07

50

4

1.1

0.05

0.03

0.4

N/A

49.3

Lait de soja, 1/2 tasse

165

3.3

2.3

2.2

0.92

5

0.7

0.1

0.19

0.08

0.18

0.049

1.8

Miso, 114 g

284

16.3

8.4

38.6

3.4

92

3.8

4.6

0.13

0.35

1.19

0.297

45.5

Natto, 110 g

187

15.6

9.7

12.6

1.4

191

7.6

2.67

0.14

0.17

0

N/A

N/A

Okara, 110 g

47

2

1.1

7.7

2.5

49

0.8

N/A

0.01

0.01

0.06

N/A

N/A

Tempeh 114 g

165

15.7

6.4

14.1

2.5

77

1.9

1.5

0.1

0.09

3.8

0.25

43.2

Tofu ferme, brut 120 g

118

12.8

7.1

3.5

0.1

166

8.5

1.3

0.13

0.08

0.31

0.08

23.7

Tofu normal, brut, 114 g

88

9.4

5.6

2.2

0.83

122

6.2

0.93

0.9

0.06

0.23

0.08

0.06

N/A - données non listées ou non disponibles

2. Situation économique de la graine de soja et ses produits

2.1 Situation mondiale

Le soja représente 70 % de la production mondiale des sept principales cultures oléagineuses (soja, coton, arachide, tournesol, canola/colza, coprah et graine de palmiste), et il continue de prendre de l'importance dans cette filière. Ainsi, la production de soja a augmenté de 25 %, soit de 55 millions de tonnes (Mt), depuis 2000-2001. Le gros de cette croissance est attribuable à la progression des superficies en Amérique du Sud, et surtout au Brésil, où le développement agricole se poursuit à l'intérieur des terres. Les emblavures de soja ont également augmenté rapidement en Argentine. Par contre, aux États-Unis, elles sont demeurées stables. Dans ce pays, la hausse de la production est attribuable à l'accroissement des rendements rendu possible par d'intenses programmes de sélection qui ont débouché sur le lancement de meilleures variétés.

2.2 Pays producteurs de la graine de soja

Les pays producteurs de soja peuvent le transformer localement et l'utiliser pour enrichir les farines de céréales, pour l'alimentation des nourrissons ou pour les programmes alimentaires scolaires ou de collectivités. L'huile peut être exportée et les tourteaux, très riches en protéines, peuvent être utilisés dans le pays.

Les pays les plus producteurs de la graine de soja et ses dérivés sont : Les Etats-Unis, le Brésil et l'Argentine ainsi que la Chine, l'Inde et le Paraguay.

Figure : La production mondiale de la graine de soja (Source : Oil World, 2004).

2.3 Etats-Unis

Les Etats-Unis constitue le premier producteur mondial de la graine de Soja. L'USDA a déclaré récemment qu'en 2005, les agriculteurs américains ont l'intention de cultiver 30,5 millions d'hectares de soja, soit 3 % de plus que l'an passé. Si ce chiffre se vérifie, il s'agirait d'un record absolu pour les Etats-Unis, et d'un renversement de la tendance à la baisse de ces trois dernières années. Dans la plupart des Etats, les prix élevés actuels incitent les agriculteurs à cultiver plus de soja. Avec des rendements normaux, la production attendue devrait avoisiner les 79 millions de tonnes. Selon l'USDA, les agriculteurs des sept principaux Etats producteurs de soja (Illinois, Indiana, Iowa, Minnesota, Missouri, Nebraska et Ohio) ont l'intention de cultiver 19,5 millions d'hectares de soja, soit 1 % de plus qu'en 2003. Du soja génétiquement modifié devrait être cultivé sur 86 % de la superficie totale, soit 5 % de plus qu'en 2003, ce qui confirme l'augmentation régulière de l'utilisation de semences de soja résistant à un herbicide (Source : ASA, 2004). En 2004 la production des Etats-Unis en graine de soja était de 85.74 millions de tonnes sur une superficie de 30.05 millions d'hectare (Source : USDA, 2004).

Les principaux pays importateurs des Etats-Unis de la graine de Soja sont : la Chine en première position suivie par l'UE, des pays d'Amérique, de l'Asie, le Japon et certains pays d'Afrique (Secteur ci-dessous).

Figure : Exportation des Etats-Unis de la graine de Soja en 1000 tonnes

(Source : ASA, 2004).

Les exportations des Etats-Unis de la farine de soja sont généralement destinées à l'hémisphère occidental, à certains pays de l'Asie et à quelques pays de l'Europe et l'Afrique (Graphe au-dessous).

Figure : Répartition des exportations des Etats-Unis de la farine de soja.

(Source : Oil world, 2004).

Vu la consommation des Etats-Unis en huile de soja et malgré sa production en graine de soja, les exportations de l'huile de soja produit en Etats-Unis sont destinées à l'hémisphère occidental et à quelques pays de l'Asie. Le marché d'exportation de l'huile et de la farine de soja est dirigé par l'Argentine et le Brésil.

Figure : Répartition des exportations des Etats-Unis de l'huile de soja

(Source : Oil world, 2004).

La figure ci-dessous représente la répartition des exportations américaines de la graine de soja et ses dérivés (huile et farine) dans le monde.

4 %

12%

3 %

3 %

3 %

3 %

USA

27 %

10 %

4 %

USA

Figure : Répartition des exportations des Etats-Unis en graine de soja et ses dérivées dans le monde

(Source : Oil world, 2004).

3 %

3 %

12%

3 %

3 %

4 %

USA

Le graphe suivant représente l'évolution de la superficie de plantation de la graine de soja aux Etats-Unis depuis 1978 jusqu'à 2004 (Millions d'hectare).

Figure : Evolution de la superficie des plantations de la graine de soja aux Etats-Unis

(Source : USDA, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la culture de la graine de Soja aux Etats-Unis

(Source : USDA, 2004).

2.3.2 Fleuve de Mississipi

Le Mississippi est un fleuve des États-Unis. Son nom en langue indienne signifie « père des eaux ». Avec 3 780 km de long, c'est le second fleuve le plus long de l' Amérique du Nord. Il cède la première place à son affluent, le Missouri. Pris ensemble, ils forment le plus grand système fluvial de l'Amérique du Nord. En partant de la source du Missouri, on atteint une longueur cumulée de 6 270 km.

La source du Mississippi est située à l'extrémité du lac Itasca (au nord du Minnesota), à 450 m au-dessus du niveau de la mer. Le fleuve atteint bientôt les 220 m après les chutes de St Anthony près de Minneapolis. Il est rejoint par l' Illinois et le Missouri, à Saint Louis et par l' Ohio à Cairo, Illinois.

Le Mississippi draine la plus grande partie de la zone comprise entre les Montagnes Rocheuses et les Appalaches, sauf la partie proche des Grands Lacs. Il traverse ou longe dix états - Minnesota, Wisconsin, Iowa, Illinois, Missouri, Kentucky, Arkansas, Tennessee, Mississippi et Louisiane - avant de se jeter dans le Golfe du Mexique, 160 km à l'aval de La Nouvelle-Orléans. Une goutte de pluie tombant dans le lac Itasca met environ 90 jours à rejoindre le Golfe du Mexique.

On peut diviser le cours du fleuve en deux parties, le Mississippi supérieur, de sa source jusqu'au confluent avec l'Ohio, et le Mississippi inférieur, de l'Ohio jusqu'à son embouchure. Le lit supérieur a été aménagé avec 37 barrages et écluses (la plupart construites dans les années 1930, afin de maintenir un chenal de 3 mètres de profondeur pour le trafic fluvial. Les lacs artificiels ainsi créés sont également utilisés pour la pêche et d'autres loisirs nautiques. Les barrages n'ont en revanche pas vocation à réguler le cours du fleuve. En période de crue, ils sont simplement ouverts et cessent de fonctionner. En aval de Saint-Louis le cours du fleuve est moins contraint, bien qu'il soit souvent entouré de digues.

Figure : Le bassin du fleuve de Mississippi.

Les principaux ports des Etats-Unis

Figure : Les principaux ports des Etats-Unis.

2.4 Brésil

Les ressources humaines sont une force inestimable pour les agriculteurs du Brésil. Ils ne manquent pas de main-d'oeuvre ni de candidat à la relève. En effet, les terres et le climat sont d'autres avantages et un aspect environnemental qui est beaucoup moins contraignant. Au niveau du climat, avec 300 jours d'ensoleillement par an, on aura tendance à croire que le Brésil éprouverait des problèmes sans irrigation mais détrompez-vous, les quelques grosses pluies arrivent juste à point. Par ailleurs, ce type de climat permet la construction de bâtiments à très faibles coûts.

Le Brésil est aujourd'hui l'un des trois principaux producteurs mondiaux de soja, en compétition serrée avec l'Argentine et juste derrière les États-Unis, que les deux pays sud-américains ont même dépassés sur le plan de l'exportation des grains, de l'huile et des tourteaux. Le soja est aujourd'hui la principale culture brésilienne avec 53 millions de tonnes récoltées sur 22. 89 millions d'hectares en 2005.

Cette production massive est de surcroît récente, puisque jusqu'en 1960 le pays ne produisait pratiquement pas de soja, et la localisation actuelle est très différente de celle des débuts. Les premières plantations ont été tentées dans le Sud du pays (moins de 250 000 hectares au début des années 1960), puis le soja a essaimé, dans les années 1970 et 1980, vers le Centre Ouest (Minas Gérais, Goiás, Mato Grosso do Sul), dans les zones de cerrados, des savanes arborées jusque-là réputées stériles, mais dont la recherche agronomique brésilienne avait montré qu'elles étaient utilisables moyennant une correction de l'acidité des sols. Dans les années 1990, le front a atteint les limites de cette formation végétale et commença à mordre sur les forêts tropicales amazoniennes. Aujourd'hui, l'arc concerné est immense, il comprend le Sud du Rondônia, le Mato Grosso, l'Ouest de la Bahia, le Nord du Tocantins, Parana et le Sud du Maranhão et du Piauí.

Mato Grosso, les progressions se font toujours dans l'axe de la route fédérale BR 163 ou à proximité (Nova Ubiratã, par exemple), et les taux les plus forts se situent dans la partie orientale de l'État, comme à Bom Jesus do Araguaia et Ribeirão Cascalheira. Des taux de croissance élevés, mais pour de très petites quantités apparaissent dans le Nord (Guarantã do Norte, Carlinda), dans le Rondônia et dans le Pará (Santarém, Belterra). On note toutefois que le bloc le plus dynamique paraît être celui du Goiás et du Tocantins, dont la progression vers le nord est plus active, et qu'une foule de petites productions nouvelles surgissent dans les États de São Paulo et de Minas Gerais.

La production de Brésil en graine de soja est de 56.50 millions de tonnes sur une superficie de 21.47 millions d'hectare en 2005.

Figure : Distribution des plantations de la graine de soja au Brésil

(Source : USDA, 2002).

Figure : La production de la graine de soja par le Brésil

(Source : USDA, 2004).

Figure : Evolution de la consommation de l'huile et de la farine de soja au Brésil

(Source : Abiove, 2004).

2.5 Argentine

L'Argentine est parmi les grands pays producteurs et exportateurs du monde de la graine de soja et ses dérivés. La production de l'Argentine en graine de soja est de 39.50 millions de tonnes sur une superficie de 14.2 millions d'hectare en 2005.

Cet histogramme montre la production de la graine de soja par l'Argentine en millions de tonnes durant la période 1990 - 2004.

Source : USDA

Figure : La production de la graine de soja par l'Argentine

(Source : USDA, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la graine de soja dans les principaux états d'Argentine et le calendrier de plantation et de récolte (Source : USDA, 2004).

Figure : Répartition de la superficie de plantation

de la graine de soja dans les principales

régions d'Argentine (2000/01).

Figure : Répartition de la superficie de plantation

de la graine de soja dans les principales

régions d'Argentine (2003/04).

2.6 La chine

La chine constitue un grand producteur et consommateur des oléagineux vu son énorme population. Selon le Ministère de l'Agriculture, la Chine mettra l'accent sur la réalisation de 5 régions majeures de production de soja oléagineux dans le Nord-Est afin que ce pays devienne le plus grand producteur de soja dans le monde.

Jusqu'à l'année 2004, le Nord-Est a enregistré une augmentation sensible dans la production totale de soja oléagineux. En même temps, son rendement et la teneur en huile ont atteint le niveau mondial moyen : le premier a dépassé 150 kg par mu (1 ha = 15mu), et le second a augmenté de 2%. La Chine accordera désormais une grande attention aux 5 régions majeures de production, à savoir la Plaine des fleuves de Songhuajiang et Nenjiang, celle des trois fleuves, celle de la Rivière de Liaohe, le centre de la province du Jilin et la ville de Dongsimeng en Mongolie intérieure. Ces régions s'étendent sur 30 municipalités (ligues) et 127 districts (bannières), relevant de 4 provinces et régions autonomes, telles que le Heilongjiang, le Jilin, le Liaoning et la Mongolie intérieure.

En tant que lieu originel de production du soja, la Chine était le plus gros producteur et exportateur du monde durant le 19ième siècle. Ces dernières années, la consommation des produits de soja a augmenté rapidement, mais la production stagne à l'intérieur du pays, de sorte que près de la moitié du marché intérieur est occupé par le soja importé.

Actuellement, la Chine est devenue le plus grand importateur de soja du monde. Le problème réside dans la consommation interne chinoise de soja. Par suite de l'amélioration du niveau de vie de la population et du développement de l'élevage, la demande des oléagineux, spécialement le soja, a tendance à s'accroître. On prévoit qu'en 2007 le volume de consommation du soja en Chine atteindra 33 millions de tonnes, soit une croissance de 7 millions de tonnes par rapport à l'année 2001.

Figure : Répartition des plantations de la graine de soja dans les principales régions de la Chine (Source : USDA, 2004).

(Source : USDA, 2004)

Figure : Répartition de la production de la graine de soja dans les principales régions de la Chine.

2.7 Exportation mondiale de la graine de Soja et ses produits

Les principaux exportateurs de la graine de soja et ses dérivés sont les suivants : les Etats-Unis, le Brésil, l'Argentine et le Paraguay. L'histogramme suivant nous montre l'exportation mondiale des principaux pays exportateurs de la graine de Soja.

Figure : Exportation mondiale de la graine de Soja en 2004.

(Source : ASA, 2004).

On remarque que les Etats-Unis est en première position par ses exportations de la graine de Soja vers les pays importateurs tels que : la Chine, l'UE, certains pays d'Amérique et le Japon.

L'histogramme suivant nous montre l'exportation mondiale des principaux pays producteurs de la farine de Soja.

Figure : Exportation mondiale de la farine de Soja en 2004.

(Source : ASA, 2004).

On remarque d'après l'histogramme figuré précédemment que l'Argentine est le premier exportateur mondial de la farine de Soja. Ce phénomène peut expliqué par la forte consommation de la farine de Soja au niveau des Etats-Unis.

L'histogramme suivant nous montre l'exportation mondiale des principaux pays producteurs de l'huile de Soja.

Figure : Exportation mondiale de l'huile se Soja en 2004.

(Source : ASA, 2004).

D'après l'histogramme figuré précédemment on remarque que la barre la plus élevée celle de l'Argentine. Ce qui explique que c'est le premier exportateur mondial de l'huile de Soja. La consommation de l'huile de soja au niveau des Etats-Unis est plus élevée que la consommation en Argentine.

En Amérique du Sud, on s'attend à ce que les disponibilités de soja augmentent à cause de la hausse de production qu'ont connue le Brésil, l'Argentine et le Paraguay. En raison de sa production accrue, l'Amérique du Sud a supplanté les États-Unis comme le premier fournisseur de soja au monde. Les échanges de soja sud-américain devraient marquer une forte hausse par suite de l'accroissement des exportations des trois pays.

Le marché mondial des exportations de la graine de soja et ses produits est géré par ces trois pays qui constitue les premiers producteurs au monde.

L'exportation de la graine de soja est à la part des États-Unis avec 40 % de l'exportation mondiale suivie par le Brésil et l'Argentine qui ont respectivement 37 % et 16 % des exportations mondiales.

Le secteur suivant nous montre la répartition de l'exportation mondiale de la graine de soja.

Figure : Répartition de l'exportation mondiale de la graine de soja

(Source : USDA, 2004).

L'Argentine constitue le premier exportateur mondial de la farine de soja avec une portion de 42 % suivie par le Brésil avec 36 % de l'ensemble des exportations. Comparaison de la production des États-Unis de la graine de soja et ces exportations en farine de soja, On peut dire qu'il y a une forte consommation interne des États-unis de la farine de soja.

Le secteur suivant nous montre la répartition de l'exportation mondiale de la farine de soja.

Figure : Répartition de l'exportation mondiale de la farine de Soja

(Source : USDA, 2004).

2.8 Importation mondiale de la graine de soja et ses dérivées

Figure : Principaux pays importateurs de la graine de soja

(Source : Oil world, 2005).

Figure : Principaux pays importateurs de l'huile de soja

(Source : Oil world, 2005).

Figure : Principaux pays importateurs de la farine de soja

(Source : Oil world, 2005).

2.9 Le prix de la graine de Soja et ses dérivées

L'huile de soja représente environ le tiers (31 %) de l'ensemble de la production mondiale d'huile végétale et demeure la denrée la plus importante, même si elle domine moins depuis la hausse de la production d'huile de palme au début des années 1990. En 2002-2003, on s'attend à ce que la production mondiale d'huile de soja progresse d'environ 4 %, en grande partie à cause de la trituration accrue dans les principaux pays exportateurs d'huile de soja.

Les échanges mondiaux d'huile de soja, qui représentent environ le quart de l'ensemble des échanges mondiaux d'huile végétale, devraient augmenter de 11 %, en raison d'une hausse des exportations par les États-Unis, le Brésil et l'Argentine.

Le prix de l'huile de soja est déterminé par :

§ Le prix et la disponibilité de l'huile de soja vis-à-vis des produits de remplacement tel que : Saindoux, huile de graine de coton et le beurre ;

§ Le niveau d'importation de l'huile de palme et l'huile de noix de coco ;

§ La disponibilité des huiles produites étrangères, incluse l'huile de palme, huile de noix de coco, huile de tournesol, huile de Canola et l'huile d'arachide qui affecte la demande en le niveau des exportations des Etats-Unis.

Le graphe suivant présente l'évolution du prix de l'huile de soja pendant la durée de 1978 à 2004.

Figure : L'évolution du prix de l'huile de soja, fob, Argentina pendant la période

1978 à 2004 (Source : Oil world, 2004).

Le prix de la farine de soja est déterminé par :

§ Le nombre et le type d'animaux qui se trouvent aux Etats-Unis et dans les autres pays qui consomment une alimentation élevée en protéine ;

§ Le prix des bétails et de la volaille ;

§ Le prix et la disponibilité des autres aliments supplémentaires qui ont une teneur élevée en protéine ;

§ Le niveau du stock de la graine de soja et la farine du soja ;

§ Le niveau global du marché et l'exportation exigée.

Figure : Evolution des prix de la graine de soja et ses dérivées.

(Source : Oil world, 2005).

Le secteur suivant présente la répartition de la consommation mondiale des huiles végétales. On remarque que le grand morceau du secteur c'est pour l'huile de soja avec un pourcentage de 31 %. Ce qui confirme la forte consommation mondiale de l'huile de soja.

Figure : Répartition de la consommation mondiale des huiles végétales

(Source : USDA, 2003).

Figure : Consommation mondiale des protéines de farine (Source : USDA, 2003).

Chine

Inde

Brésil

Argentine

Etats-Unis

67. 5

23. 7

22. 8

53

34. 6

10. 4

6. 8

16. 1

0. 28

Canada

0. 8

2. 3

Paraguay

Uruguay

Bolivie

Production

Exportation

Figure : Répartition mondiale de la production et l'exportation de la graine de soja en millions de tonnes pour l'année 2005.

2.10 Marge de trituration

2.10.1 Proportion de trituration

La trituration d'un boisseau de soja (60 livres) produit :

· 10.7 livres de huile (environ 18%) ;

· 1 boisseau de soja

Résidu

Trituration

Farine

Huile

18%

79%

47.5 livres de farine (environ 79%) ;

· quelques résidus.

2.10.2 Prix de référence sur la bourse de Chicago

1. le prix d'un boisseau de soja est Ps US cents.

2. le prix d'une livre de huile de soja est PBO US cents.

3. le prix d'une short tonne (2000 livres) de farine de soja est PSM US-$.

2.10.3 La marge de trituration

Un triturateur achète un boisseau de soja avec un prix Ps. Après le processus de trituration, il vend l'huile et la farine extraites de ce boisseau de soja avec des prix Oil Value et Meal Value respectivement, il réalise une marge de trituration :

Marge de trituration = (Oil Value + Meal Value) - Ps

2.10.4 Oil Value (ou valeur du huile)

A partir d'un boisseau de soja, on extrait 10.7 livres de l'huile que l'on peut vendre à PBO US cents chacune. Donc, la valeur de huile contenue dans un boisseau de soja est :

Oil Value =10.7*PBO (en US cents)

Remarque: En pratique, on utilise la formule suivante :

Oil Value = 11*PBO

2.10.5 Meal Value (valeur de la farine)

PSM

2000

D'une part, on sait qu'une short tonne de farine de soja coûte PSM US-$, et qu'une short tonne est l'équivalente de 2000 livres, par suite, le prix d'une seule livre de farine de soja est :

Prix d'une livre = (en US-$)

PSM

20

PSM

2000

Le prix d'une livre de farine de soja en US cents sera :

Prix d'une livre en US cents = ×100 =

47.5 ×PSM

20

PSM

20

D'autre part, on sait qu'un boisseau de soja généré 47.5 livres de farine de soja. Chaque livre de cette farine coûte US cents. Donc, la valeur de la farine contenue dans un boisseau de soja sera :

Meal Value = = 2.375 × PSM

Remarque : en pratique, on utilise la formule :

Meal Value = 2.2 × PSM

2.10.6 Joint product

Il représente la valeur réelle extraite d'un boisseau de soja c'est-à-dire la somme de la valeur de l'huile et la valeur de la farine.

Joint Product =Oil Value + Meal Value

2.10.7 Margin (ou marge de trituration)

Margin = Joint product - Ps

C'est la différence entre le prix d'achat d'un boisseau de soja et la vente de ses dérivées (huile et farine).

2.10.8 Oil share

Oil Value

Joint product

Il représente la proportion du prix de l'huile par rapport au prix des deux dérivés (huile et farine)

Oil share = × 100

Exemple

Contrat

Grains (c/bu)

Meal ($/ton)

Oil (c/Ib)

Oil value

Meal value

Joint value

Margin

Oil share

Mar

505,25

152,2

18,94

208,34

334,84

543,18

37,93

38,36%

May

506,25

152,6

19,13

210,43

335,72

546,15

39,90

38,53%

July

512,25

155,4

19,28

212,08

341,88

553,96

41,71

38,28%

3. Valeur nutritive de la graine de soja

3.1 Soja et prévention des affections cardio-vasculaires

L'hypercholestérolémie est un important facteur de risque des maladies cardio-vasculaires : une réduction de 10% du taux de cholestérol réduirait ce risque de 20%.

Ø Le Tonyu, le tofu et la majorité des produits à base de soja sont naturellement exempts de cholestérol.

Ø De plus, les qualités conjointes des protéines et des lipides du soja renforcent grandement le potentiel protecteur du Tonyu, du Tofu et des aliments à base de soja dans les affections cardio-vasculaires. Les lipides sont en effet riches en acides gras poly insaturés essentiels et pauvres en acides gras saturés. Ils agissent notamment sur l'agrégation plaquettaire, diminuant ainsi le risque de thrombogenèse. Les protéines du soja par elles même, diminuent efficacement la cholestérolémie. Ceci a été démontré pour une consommation quotidienne de 25 g de protéines de soja.

Ø Enfin, des études animales et humaines soulignent que la consommation de soja et de produits à base de soja peut améliorer le statut antioxydant de l'organisme (ce qui permet une diminution de l'oxydabilité du cholestérol).

3.2 Soja et prévention des cancers

L'alimentation joue certainement un rôle majeur dans la prévention de certains cancers. Une série d'études évaluent à 30 à 70% la réduction d'incidence de certains types de cancer par une modification du régime alimentaire.

On tend actuellement à rechercher les facteurs protecteurs présents dans les végétaux et capables de cette protection. Les isoflavones, molécules essentiellement présentes dans le soja (phyto-oestrogènes légers), sont capables de diminuer le risque de déclenchement du processus de division cellulaire (des études préliminaires montrent que le soja empêcherait ou retarderait la croissance de tumeurs cancéreuses).

3.3 Soja et affections rénales

La lithiase rénale provient en partie d'une consommation trop importante de produits animaux. Une étude prospective portant sur plus de 45 000 sujets a pu mettre en évidence ce lien de façon très nette. La consommation de protéines de soja est favorable à la prévention de la lithiase rénale, et il est donc intéressant de rééquilibrer le régime en diminuant la part des protéines animales (en partie responsable de la formation des calculs rénaux) au profit des protéines végétales (notamment de soja).

3.4 Soja et intolérance au lactose

L'intolérance au lactose est un réel problème dont la fréquence augmente avec l'âge. Elle est en effet due à une diminution de l'activité d'une enzyme (la lactase), activité qui régresse tout au long du développement et ce, jusqu'à l'âge adulte.

Le Tonyu (ou "lait" de soja) ne contient aucune trace de lactose et représente de ce fait une alternative intéressante au lait, car il n'entraîne aucune intolérance. De plus il existe des produits à base de soja enrichis en calcium afin de permettre un apport de calcium similaire à celui du lait de vache.

3.5 Soja et sport

Le soja est sans cholestérol et comporte un apport énergétique modéré. Avec ses protéines de bonne qualité nutritionnelle, le soja représente un allié idéal pour le sportif.

3.6 Soja et minceur

Le faible apport calorique du soja le rend particulièrement intéressant dans l'alimentation d'aujourd'hui : moins de calories et plus de protéines.

De plus, la présence des fibres alimentaires permet de réduire la densité énergétique du repas.

3.7 Soja et alimentation de l'enfant

Le jus de soja représente l'alternative la plus ancienne au lait de vache chez les sujets allergiques aux protéines de lait. Le lait représente en effet le 3ème allergène chez l'enfant en France après l'oeuf et l'arachide. Le jus de soja ou Tonyu représente donc une alternative intéressante pour environ 75 à 95% des enfants allergiques aux protéines de lait.

(* Seulement pour le cas d'extraction par solvant).

Graine de soja

Séchage & adoucissement*

Nettoyage, fissuration, décorticage (facultatif), Traitement, écaillement, cuisson / Grillage

Expulsion ou extraction par solvants

Flocons dégraissés

Huile brute

- Coque de Soja

Dissolution, grillage

- Farine de soja pleine

- de graisse ou grés

Séchage sous vide instantané par la chaleur

Coque de soja additionné

(Facultatif)

- Huile raffinée

- Lécithine

Les flocons blancs

Farine de Soja

Dégraissé la farine de soja ou grés

Extraction, précipitation

Carbohydrates solubles

Extraction

- Mélasse de soja Concentrés protéiques de soja (SPC) Isolats de protéine de soja (SPI)

- Isoflavones

Processus Produits intermédiaires

Figure : Représentation schématique de la fabrication des produits de soja.

4. Utilisation de la graine de Soja

La graine de soja est apparue en Chine il y a environ 3000 ans. Depuis, elle a toujours été avec le riz, la nourriture de base des populations d'Asie, leur assurant survie et surtout leur garantissant une bonne santé. C'est probablement le manque d'aliments d'origine animale qui a poussé ces peuples à trouver leur subsistance dans les végétaux.

Ils ont ainsi découvert une graine dont la richesse en protéines et en nutriments (acides aminés, acides gras essentiels...) n'a rien à envier à la viande ; en effet, les graines de soja (en fonction de leur préparation) peuvent contenir jusqu'à 40 % de protéines : ce sont d'ailleurs les végétaux qui en renferment le plus.

  Dans le reste du monde, la culture du soja ne s'est développée que très récemment : d'abord aux Etats-Unis, aux alentours de 1920, puis en Amérique du Sud (Brésil et Argentine), vers 1970. En dehors de l'Asie, les pays producteurs de soja cultivent surtout des produits qui serviront de base à la nourriture du bétail, ou qui seront utilisés comme engrais. Viennent ensuite les aliments destinés aux humains : huile, lait, tofu ...etc. Tous sont riches en protéines, acides gras et acides aminés essentiels, calcium, phosphore, fer et sont exempts de cholestérol.

Ils peuvent donc pallier, sans aucun problème, les carences des personnes intolérantes au lactose, allergiques aux protéines du lait de vache, ou suivant un régime végétarien ou végétalien. Le soja est plein de ressources et il n'a pas fini de vous étonner ; alors n'hésitez pas à tester ses goûts, ses formes et ses préparations, tous différents et bien souvent surprenants. Bien entendu, les graines de soja peuvent se manger tout simplement cuites à l'eau ; elles sont délicieuses et se prêtent volontiers à la préparation de salades, de purées, de gratins et de pâtés...etc. Cependant, ce sont ses dérivés qui présentent le plus d'intérêt (nutritionnel et gustatif), notamment ceux qui sont fermentés :

4.1 Le tamari et le soyu 

Sont des sauces de soja fermentées en fûts pendant plusieurs mois. Le tamari est préparé pour l'essentiel de soja, et d'un peu de blé, tandis que le soyu est composé pour moitié de soja et pour moitié de blé (son goût est plus doux).

Tous deux sont salés et peuvent relever les plats de légumes cuits ou crus, les céréales, les poissons, les potages, tout en facilitant la digestion.

4.2 Le miso 

Le Miso est une pâte fermentée à base de soja pur, ou associé à une céréale.
Elle s'utilise comme  un " bouillon cube  " : dilué dans un peu d'eau, on peut l'ajouter aux potages, aux sauces et vinaigrettes, pour les rehausser.

4.3 Le natto 

C'est une pâte compacte, très proche du miso (tant au goût qu'à l'utilisation), préparée avec des graines de soja cuites, refroidies, puis fermentées dans de la paille de riz pendant plusieurs jours. Ce produit d'origine japonaise se trouve essentiellement dans les boutiques macrobiotiques.

4.4 Le tempeh 

C'est un aliment traditionnel indonésien à base de fèves trempées, cuites, puis fermentées par un champignon. C'est, non seulement, le dérivé de soja le plus riche en protéine (30 à 40 %) mais c'est surtout un produit qui contient huit des acides aminés essentiels au corps. Il se consomme essentiellement cuit : frit avec des légumes, mijoté avec des haricots ou des lentilles, refroidi et coupé en dés dans une salade...etc.

4.5 Le Tonyu

Il s'agit d'un liquide obtenu par cette transformation ; on l'appelle aussi filtrat, jus de soja ou lait de soja. D'ailleurs, il contient 36 grammes de protéines par litre, soit autant que le lait de vache ; cependant, il renferme bien moins de calcium, d'où l'intérêt des versions améliorées qui, avec 140 mg de calcium pour 100 ml de tonyu, sont en fait plus riches que le lait de vache (125 mg pour 100 ml). Le jus de soja peut-être employé, à la place du lait, aussi bien pour le chocolat et les céréales du matin, que dans toutes les préparations culinaires comme les flans, les soufflés, les gâteaux...etc.

On trouve même dans le commerce, du tonyu aromatisé à la vanille ou au chocolat, qui sont de délicieuses boissons rafraîchissantes. Associé à des ferments, ce jus peut donner des produits proches de ceux obtenus par du lait animal, tant par l'aspect, le goût et l'utilisation : crèmes fraîche ou liquide, crèmes dessert, fromage, yaourts...etc.

4.6 Le Tofu

Le tonyu coagulé puis pressé donne le tofu ; c'est une pâte blanche et compacte qui renferme 5 à 15 % de protéines ; elle est pauvre en graisses saturées, faible en calories et riche en minéraux. Elle a l'aspect de fromage telle la fêta ou la mozzarelle, mais elle est cependant plutôt fade au goût (ce qui, finalement, permet de l'adapter à tous les plats). Le secret du tofu réside donc dans sa préparation : coupé en dés, mariné dans le tamari et revenu à la poêle avec des légumes, émietté dans une salade, écrasé dans une sauce tomate.

Chapitre 4

L'huile de Colza

1. Généralités sur la culture de Colza

1.1 Historique du Colza

Autrefois considérée comme une culture spéciale par les producteurs mondiaux (Chine, Inde, Canada et l'Australie). Le colza est aujourd'hui une culture commerciale de première importance, la deuxième au Canada (canola) en termes de recettes annuelles, après le blé. En effet, le nom « canola » est aujourd'hui reconnu par le consommateur dans presque tous les pays du monde, dont plusieurs cultivent eux-mêmes le canola. Le colza est donc devenu une culture d'envergure planétaire.

Le canola tire principalement son origine d'une autre culture oléagineuse, le colza, que certains peuples cultivent depuis des milliers d'années. L'huile de colza était utilisée comme huile à lampe par les civilisations anciennes d'Europe et d'Asie. Plus tard, elle a été utilisée à des fins alimentaires et non alimentaires. Le canola est une variété de colza génétiquement modifiée.

Le colza est cultivé en Europe depuis le 13e siècle, mais son utilisation ne s'est répandue qu'avec la venue de la machine à vapeur. On s'est alors aperçu que l'huile de colza adhère mieux que les autres lubrifiants aux surfaces des métaux qui sont constamment en contact avec l'eau et la vapeur. Vers le début des années 1940, une grave pénurie d'huile de colza est survenue lorsque les sources européennes et asiatiques de cette denrée ont été bloquées par la Seconde Guerre mondiale. On s'est alors tourné vers le Canada pour la production de cette huile. On avait un urgent besoin de ce lubrifiant pour les chaudières à vapeur du nombre toujours croissant de navires de guerre et de navires marchands. Avant la Seconde Guerre mondiale, le colza avait été cultivé au Canada, mais uniquement dans le cadre d'essais à petite échelle dans des fermes expérimentales et des centres de recherche. Ces essais ont permis de démontrer que le colza pouvait être cultivé avec succès, tant dans l'Est que dans l'Ouest du pays.

Le colza, ou ce qu'on croyait être du colza, était déjà cultivé en petites quantités à Shellbrook, en Saskatchewan, par un agriculteur immigré de Pologne. Celui-ci avait commencé dès 1936 à cultiver cette graine dans son jardin, mais il n'existait alors au Canada aucun marché établi pour ce produit. Au début de la guerre, lorsqu'il entendit parler de la pénurie de colza, il commença à augmenter sa production de graines et à en vendre à ses voisins. Comme la plante et la semence étaient d'origine polonaise, la plante fut connue au Canada sous le nom de Polish rapeseed, ce qui signifie « colza polonais ». Ce n'est que plus tard qu'on a établi qu'il s'agissait en fait de la navette, c'est-à-dire de l'espèce voisine Brassica campestris, aujourd'hui appelée Brassica rapa. Au printemps 1942, en vue de satisfaire la demande de colza, une petite quantité de graines provenant des cultures d'essai furent distribuées à quelques fermes expérimentales et centres de recherche, mais on ne récolta cette année-là que 1,2 tonne (52 boisseaux) de graines.

Or, il fallait une quantité beaucoup plus grande de semence pour pouvoir produire en 1943 suffisamment d'huile de colza pour venir à bout de la grave pénurie de ce produit. On chercha donc à repérer une autre source de semence, et on parvint à acheter 19 tonnes (41 000 livres) de graine de colza auprès des sociétés américaines. Il s'agissait cette fois-ci de véritable colza (Brassica napus) obtenu d'Argentine. On appela donc le produit, durant les premières années de production, Argentine rapeseed, c'est-à-dire «colza d'Argentine». En 1943, on sema ces graines sur 1300 hectares, et on obtient une récolte d'un millier de tonnes (2,2 millions de livres). Le colza et la navette, les deux principales espèces de canola du Canada, sont encore couramment appelées en anglais Polish rapeseed et Argentine rapeseed.

En Occident, il a fallu attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que l'huile de colza (ou de navette) soit exploitée à fond à des fins alimentaires. Les mérites de la plante comme source de nourriture furent finalement reconnus par l'industrie agroalimentaire, qui estimait cependant qu'il fallait trouver des techniques de transformation adéquates pour que la culture soit adoptée avec succès. Les gens d'affaires et les chercheurs de l'Ouest canadien firent donc les améliorations nécessaires, et on assista à la naissance d'une nouvelle industrie alimentaire et d'un nouveau marché.

Au Canada, le premier extrait comestible d'huile de colza a été produit en 1956-1957. C'était le début d'une des plus belles réussites agricoles du Canada.

Il faut savoir que les huiles végétales comestibles sont constituées de substances appelées acides gras. Ce sont ces acides qui déterminent quelle utilisation, alimentaire ou industrielle, peut être faite d'une huile végétale. Ainsi, certains acides gras, comme l'acide linoléique, sont considérés essentiels à la nutrition humaine, parce que notre corps ne peut pas lui-même les synthétiser et doit donc les obtenir à travers les aliments. Or, à cette époque, l'huile de toutes les variétés connues de colza et de navette renferme de grandes quantités d'acide eicosénoïque et d'acide érucique, lesquels ne sont pas essentiels à la croissance de l'être humain.

Dès 1956, on mettait en doute la valeur nutritive de l'huile de colza, notamment en ce qui concerne sa forte teneur en acides eicosénoïque et érucique. Vers le début des années 60, les sélectionneurs réussirent à régler le problème en isolant des plants de colza à faible teneur en ces deux acides.

1.2 Classification classique

Le colza est une plante annuelle à fleurs jaunes de la famille des crucifères ( Brassicacées) largement cultivée pour la production d' huile alimentaire et de biocarburant. Étymologie : colza vient du néerlandais coolzaad (littéralement graine de chou).

La classification classique du colza est représentée comme suit :

Règne : Plantae

Division : Magnoliophyta.

Classe : Magnoliopsida.

Ordre : Capparales.

Sous-famille des Brassicoidae.

Famille : Brassicacées.

Nom scientifique : Brassica napus L. var. napus.

1.3 Description générale

Le colza (Brassica napus L.) est cultivé depuis très longtemps. Il appartient à la famille des Crucifères, ou Brassicacées, c'est-à-dire à la famille de la moutarde. Le mot « Crucifères » signifie « qui portent une croix » et fait allusion à la forme des fleurs, dont les quatre pétales sont disposés en forme de croix. Le B. napus a des feuilles vertes bleuâtres foncées, glauques, glabres ou portant quelques poils épars près de la marge, partiellement embrassantes. La tige est assez ramifiée, mais ce caractère varie selon les variétés et les conditions du milieu; les ramifications prennent naissance à l'aisselle des feuilles supérieures de la tige, et chacune se termine par une inflorescence. L'inflorescence est une grappe allongée de fleurs jaunes rassemblées aux extrémités mais ne dépassant pas les bourgeons terminaux. Les fleurs s'ouvrent successivement à partir de la base de l'inflorescence.

Il existe deux types de colza : le colza oléagineux, dont le canola est un type aux qualités particulières, et le rutabaga, ou navet du Québec. On peut subdiviser le type oléagineux en formes de printemps et d'hiver. On mentionne explicitement le colza oléagineux et la moutarde dans des textes sanskrits datant de 2000 à 1500 ans avant Jésus-Christ et dans des écrits grecs, romains et chinois remontant aux années 500 à 200 avant notre ère (Downey et Röbbelen, 1989). En Europe, on croit que la culture du colza a commencé au début du Moyen Âge et qu'elle est devenue commerciale aux Pays-Bas dès le 16e siècle. À cette époque, l'huile de colza servait principalement de combustible à lampe. Plus tard, on l'a utilisée comme lubrifiant des moteurs à vapeur. L'huile de colza était largement utilisée comme huile comestible en Asie, mais, pour qu'elle devienne importante en Occident, il fallu attendre l'amélioration de sa qualité et des techniques de transformation. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, par suite de l'amélioration de la qualité de l'huile et du tourteau, la production de colza a augmenté considérablement en Europe et au Canada. La Chine, l'Inde, l'Europe et le Canada sont maintenant les producteurs les plus importants, mais la plante pourrait aussi être cultivée avec succès en Australie, aux États- Unis et en Amérique du Sud.

Au Canada, les principales régions productrices sont les Prairies (Manitoba, Saskatchewan et Alberta) ainsi que la région de la rivière de la Paix (Alberta et Colombie-Britannique). Il y a aussi une certaine production en Ontario et au Québec. Aujourd'hui, deux espèces de Brassica ont des variétés de qualité Canola : le B. napus, qui fait l'objet des présentes lignes directrices, et le B. rapa (syn. B. campestris). La première espèce a besoin d'un plus grand nombre de jours sans gel que la seconde pour arriver à maturité. En effet, les variétés de B. napus exigent en moyenne 105 jours de culture du semis à la récolte, tandis que les variétés de B. Rapa n'ont besoin en moyenne que de 88 jours. Par conséquent, les variétés de B. napus ont tendance à être cultivées au sud des régions productrices de B. Rapa, c'est-à-dire dans le centre de l'Alberta et de la Saskatchewan et dans le sud du Manitoba.

1.4 Culture du Brassica napus

Le B. napus oléagineux est une culture d'été frais qui ne tolère pas autant la sécheresse que les céréales. Il s'adapte à toute une gamme de conditions et vient bien dans divers types de sols, à condition que l'eau et l'engrais soient en quantité suffisante. La température de l'air et du sol influe sur la croissance et la productivité du canola. La température optimale de croissance et de développement se situe juste au-dessus de 20 °C, et la plante doit idéalement être cultivée à une température variant de 12 °C à 30 °C. Après l'émergence, les plantules préfèrent une température relativement fraîche jusqu'au moment de la floraison; à partir de la floraison, une température élevée accélère le développement de la plante et raccourcit ainsi la période qui sépare la floraison de la maturité.

Étant donné la sensibilité nouvelle aux questions de conservation du sol, il est recommandé de produire le canola en éliminant ou en réduisant au minimum le travail du sol : la majeure partie des bases de plantes et des débris végétaux sont laissés au champ, ce qui aide à retenir la neige, à réduire le ruissellement des eaux de fonte, à prévenir l'érosion et à augmenter la rétention d'eau par le sol. Cependant, pour être efficaces, les techniques à travail du sol réduit doivent être complétées par un programme systématique de lutte contre les mauvaises herbes.

Les mauvaises herbes peuvent constituer un des facteurs qui limitent le plus la production du colza. À cet égard, de nombreuses crucifères causent souvent des problèmes : la moutarde des champs, le thlaspi des champs, la bourse-à-pasteur, la neslie paniculée, la sagesse des chirurgiens, le vélar fausse giroflée, le vélar d'Orient et la lépidie densiflore. Le colza oléagineux n'est pas capable de concurrencer les mauvaises herbes aux premiers stades de leur croissance, car il pousse lentement et met du temps à couvrir le sol. Il faut donc commencer le désherbage assez tôt, pour éviter les pertes de rendement dues à la compétition. Par ailleurs, de nombreux insectes peuvent ravager les cultures de colza, mais il faut planifier la lutte antiparasitaire de manière à réduire l'application inutile ou coûteuse d'insecticides, à éviter une augmentation de la résistance des insectes à ces produits et à épargner les abeilles et les insectes pollinisateurs indigènes. Les principaux ravageurs du colza oléagineux sont les altises. Les maladies peuvent aussi poser un problème dans les grandes zones de production et sont généralement liées aux pratiques culturales et aux facteurs écologiques; un programme phytosanitaire est donc à conseiller.

Il ne faut pas cultiver le colza oléagineux plus d'une année sur quatre dans le même champ, pour éviter l'accumulation de pathogènes, d'insectes et de mauvaises herbes. Les plantes spontanées provenant de cultures antérieures (sarrasin, etc.) et les résidus chimiques d'herbicides sont également des facteurs à considérer au moment du choix d'un champ.

1.5 Origine géographique de la graine de colza

Le B. napus aurait une origine multiple et résulterait de plusieurs hybridations naturelles indépendantes entre le B. oleracea et le B. Rapa. L'espèce, et surtout sa forme d'hiver, est devenue en Europe une crucifère jaune commune le long des routes et dans les terrains vagues, les terres cultivées, les ports, les villes, les dépotoirs, les champs arables et les bords de rivières. Dans les îles Britanniques, par exemple, elle est naturalisée dans les endroits où on cultive le colza oléagineux. Le B. napus a été introduit assez récemment au Canada et aux États-Unis, et on le décrit comme une mauvaise herbe occasionnelle et une plante échappée ou spontanée dans les champs cultivés. Il pousse typiquement dans les cultures, les champs et les jardins, en bordure des routes et dans les terrains vagues.

1.6 Composition de la graine de colza

La graine de colza est arrachée à partir des siliques qui renferment les graines. La graine de colza ayant une composition variée, elle contient de la matière grasse, les protéines, eau, cellulose et les éléments minéraux.

Figure : Composition de la graine de colza.

1.7 Trituration de la graine de colza

Production des tourteaux

Champ de Colza

Méthanisation

Production biodiesel

Récolte

Huile

56%

44%

Usage alimentaire

Figure : Trituration de la graine de colza.

2. Situation économique de la graine de colza et ses produits

Le colza est une culture largement répandue dans le monde, principalement dans les zones tempérées fraîches. La graine de colza sert d'aliment de bétail. Elle est également utilisée dans la production d'huile alimentaire, et plus récemment pour la production de biocarburant. Les principaux producteurs sont la Chine, l'Inde, l'Union européenne, le Canada, les Etas-Unis et l'Australie. La production mondiale de colza s'est élevée à 46.03 millions de tonnes en 2005.

Figure : Répartition de la production mondiale de la graine de colza

(Source : Oil world, 2004).

La production de la graine de colza est à la hausse. Cette hausse s'explique par l'augmentation des superficies de plantation en Chine, au Canada, en Inde et en Union européenne pour cette année. On assiste également à une augmentation de la capacité de trituration dans l'EU. Actuellement, la production mondiale de la graine de colza est de 46.03 Mt (+18% par rapport 2004), l'huile est de : 16.10 Mt et la farine est de : 24.24 Mt.

Figure : Les principaux pays producteurs de l'huile de colza

(Source : Oil World, 2005).

Figure : Les principaux pays producteurs de la farine de colza

(Source: Oil world, 2005).

2.1 Production mondiale

En 2002-2003, la production et l'offre de colza ont beaucoup diminué, surtout en raison d'une production réduite dans les pays de l'Union européenne (UE), en Inde, en Australie et au Canada. On prévoit que la trituration du colza augmentera légèrement à l'échelle mondiale, l'accélération du rythme de trituration dans l'UE devant contrebalancer l'accélération prévue pour l'Amérique du Nord. Une diminution des stocks de fin de campagne à l'échelle mondiale. Les échanges mondiaux ont diminué en raison de l'offre réduite de colza dans les pays de l'UE et en Australie, de l'offre accrue et des cours plus faibles de produits concurrents comme le soja et l'huile.

En Chine, la production de colza a augmenté en raison de l'expansion des emblavures. Les rendements moyens ont diminué à cause de la quasi-sécheresse qui a touché certaines régions. Les importations de colza diminueront à 1,8 Mt, comparativement au niveau record de 3,8 Mt en 1999-2000, tandis que les importations de soja ont été augmentées à cause du rendement plus élevé en tourteau de ce dernier. Ce phénomène est relié au creux historique du prix mondial de l'huile alimentaire et au raffermissement du cours des tourteaux protéiques. On s'attend à ce que la part de la Chine dans le marché mondial des oléagineux augmente est spécialement le colza pour l'année 2007.

En Inde, la production de colza a augmenté pour les années 2004/2005 qui a atteint 6.2 Mt. Les importations d'huile alimentaire frôlent les 5,0 Mt par année et le gouvernement envisage de restreindre les importations, bien qu'aucun quota ou tarif douanier n'ait encore été déterminé avec précision.

La production australienne a chuté d'environ un tiers par rapport à 2003/2004 en raison de la faible superficie ensemencée et des faibles rendements causés par une grave sécheresse dans toute l'Australie-Occidentale. Donc les exportations ont été diminuées de presque 40 % pour s'établir à 1,2 Mt.

Dans l'UE, la production de colza a augmenté de 25 % depuis 2003-2004 pour s'établir à 15,27 Mt en 2005. La superficie ensemencée en UE est de 4.5 Millions de hectares en 2004/2005 du fait que les superficies d'oléagineux continueront de dépasser ceux accordés pour les céréales et ce, jusqu'à 2006-2007 lorsqu'ils s'égaliseront. On s'attend à ce que la production d'huile et de tourteau de colza augmente en conséquence pour s'établir à 5,4 Mt et à 7,5 Mt, respectivement pour l'année 2005/2006.

Malgré le repli des prix du marché, la production de colza aux États-unis, principalement dans les États du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et du Minnesota, a diminué de façon importante, passant de 0.9 Mt en 2000 à 0,63 Mt en 2004-2005.

Actuellement la trituration de colza est en hausse à cause de l'utilisation de biodiesel en UE et surtout l'Allemagne qui constitue le premier producteur avec une production qui a dépassée 2.25 millions de tonnes pour l'année 2005.

2.2 Huile de Canola

Nom de commerce de l'huile de colza. La plus utilisée au Canada, cette huile possède la plus faible teneur en gras saturés (6%). Elle aurait pour effet de diminuer le taux de cholestérol sanguin en plus d'avoir des effets bénéfiques sur le cerveau. Sans goût, elle convient aussi bien pour la cuisson, les vinaigrettes que pour les pâtisseries, mais dégage une odeur désagréable à haute chaleur.

2.3 La Chine

La Chine est devenue un acteur incontournable de l'économie mondiale et le pays représente désormais 4% du PIB mondial. La croissance économique reste élevée : le taux de croissance du PIB a été de 8% en 2002, de 9,1% en 2003 de 9,5% en 2004 et 9.9 en 2005. D'après l'OCDE. Ces bonnes performances s'expliquent de trois façons : une consommation intérieure soutenue, un boom des investissements privés et une progression de la demande extérieure - les exportations chinoises ont progressé de 35% en 2003, après 22% en 2002.

Avec 70 % de la population chinoise vivant dans le monde rural, la Chine demeure aux premiers rangs mondiaux pour nombre de productions : blé, coton, oléagineux, pommes de terre, riz, porcs et moutons. L'agriculture ne contribue plus qu'à hauteur de 15 % dans le PIB. Le secteur industriel est en profonde restructuration : le secteur public gagne en productivité et le nombre d'entreprises privées est en constante augmentation, surtout dans les services. Le secteur bancaire n'est pas encore assaini. Dans le secteur minier, la production de métaux non ferreux augmente. Enfin, la Chine est devenue le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.

Les principaux partenaires commerciaux de la Chine sont le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong et l'Allemagne. La Chine importe principalement des machines, des hydrocarbures et de l'acier. Parmi les secteurs en pleine expansion, on trouve le transport ferroviaire et urbain, l'alimentation, la cosmétologie et les hautes technologies.

La demande d'oléagineux, de tourteau protéique et d'huile végétale en Chine a augmenté sensiblement en raison de la croissance démographique, de la hausse des revenus, de l'accélération de l'urbanisation, et de la transformation générale de la Chine en une vaste économie dynamique, axée sur le marché. La production d'oléagineux dans ce pays a augmenté également, mais à un rythme plus lent en raison de la superficie insuffisante des terres arables disponibles et de la lente progression des rendements. C'est pourquoi l'importation des oléagineux a augmenté pour satisfaire les besoins de la Chine dans son effort de maximisation de la trituration au pays.

La chine constitue le premier producteur mondial de la graine de colza avec une production de 13 millions de tonnes sur une superficie récoltée de 7.3 millions d'hectares en 2005.

Figure : Évolution de la production de la graine de colza et ses dérivés en Chine (Source : Oil world, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la graine de colza en Chine

(Source : USDA, 2004).

La figure suivante représente la part de la superficie de plantation de la graine de colza dans les principales régions productrices en Chine.

Figure : Répartition de la production de la graine de colza dans les principales

régions de Chine (Source : USDA, 2004).

La figure représentée au-dessous décrit l'accroissement de la superficie de plantation de la graine de colza en Chine.

Figure : Évolution de la superficie récoltée de la graine de colza en Chine

(Source : Oil World, 2005).

2.4 Inde

Les principales productions agricoles de l'Inde sont: le riz, le blé, les légumes secs, les oléagineux, la canne à sucre, le coton et la jute. La population indienne est à 70% rurale et le pays est autosuffisant du point de vue alimentaire. L'Inde est le premier producteur de thé, le deuxième de canne à sucre, de riz et de sorgho, le troisième en blé et autres céréales. La production indienne dépend essentiellement des conditions climatiques, en effet, une bonne mousson peut permettre d'obtenir une très bonne productivité agricole. Aujourd'hui, l'agriculture qui est en déclin devant les progrès de l'industrialisation représente encore un tiers du PIB indien.

Le marché indien des produits en vrac et des importations agro-alimentaires connaît un taux de croissance parmi les plus rapides au monde. Pourtant, dans bien des cas, l'accès à ce marché en plein essor est restreint par le taux élevé des tarifs d'importation indiens ou par le volume de la production locale, stimulée par les subventions intérieures. Bien que la présence canadienne dans les marchés indiens des céréales et oléagineux soit minime, les exportations canadiennes de légumineuses, en particulier de pois secs, de pois chiches et de lentilles ont connu une forte augmentation au cours des cinq dernières années.

La production de colza de 2003-2004 est de 6,1 Mt, en hausse par rapport à 3,6 Mt en 2002-2003, mais en léger repli par rapport à la normale à cause des conditions météorologiques défavorables qui ont prévalu dans certaines régions de production. Les échanges de produits dérivés du colza continueront de se limiter à l'importation de faibles volumes d'huile et à l'exportation de quantités marginales de tourteau. Toutefois, à titre de deuxième producteur d'huiles végétales dans le monde, l'Inde continuera d'exercer de l'influence sur les cours mondiaux des oléagineux. Actuellement la production de la graine de colza en Inde est de 6,2 Mt. On prévoit que la consommation d'huile végétale de ce pays dépassera 12 Mt en 2005-2006.

Figure : Évolution de la production de la graine de colza et ses dérivés en Inde

(Source : Oil world, 2004).

La figure mentionnée ci-dessus représente l'évolution de la production indienne de la graine, l'huile et la farine de colza.

Figure : Évolution de la superficie récoltée de la graine de colza en Inde

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la graine de colza en Inde

(Source : USDA, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la graine de colza dans les principales régions d'Inde (Source : USDA, 2004).

D'après le secteur précédent On remarque que la grande part est pour l'état de Rajasthan avec un pourcentage de 36 % de la superficie plantée en graine de colza.

Le tableau mentionné ci-dessous représente la balance de la graine de colza en Inde (l'ouverture du stock, récolte, importation, exportation, trituration des graines et la fermeture du stock).

Tableau : La balance de la graine de Colza en Inde

(Source : Oil World, 2004).

 

2003/2004

2002/2003

2001/2000

2000/2001

1999/2000

Ouverture du stock

100*

100*

850*

800*

*

Récolte

3700*

4850 p

3750 p

5100*

5000

Importation

18*

12*

34*

14*

104*

Exportation

-

6*

5*

1*

-

Trituration

3400*

4420*

4090*

4600*

3840*

Autre utilisation

388*

437*

439*

464*

464*

Fermeture du stock

30*

100*

100*

850*

800*

2.5 Canada

Le canada est un grand pays producteur de la graine de canola (c'est le colza génétiquement modifié) avec une production de 7.8 millions de tonnes sur une superficie récoltée de 4.93 millions d'hectares en 2004.

Le Japon et la Chine demeurent les principaux importateurs de canola canadien, et les expéditions vers le Mexique ont augmenté considérablement. Malgré le niveau record des exportations, les stocks de fin de campagne sont appelés à s'amenuiser, tout en demeurant exceptionnellement élevés.

Les cours mondiaux des oléagineux ont souffert, d'une part à cause de la production et des disponibilités records du soja, liés aux généreux programmes de soutien aux UE, et d'autre part en raison de l'ampleur de la production mondiale de l'huile de palme pour l'année 2005/2006.

L'offre de colza n'a diminué que légèrement, car la baisse marquée de la production a été compensée en grande partie par le volume record des stocks reportés. Un ensemencement au moment propice, une humidité suffisante, sauf dans le Sud de l'Alberta, et un automne dans la moyenne ont permis d'atteindre des rendements normaux et un niveau moyen d'impuretés. Malgré un début encourageant, le rythme des mises en marché par les producteurs a diminué après la récolte en raison de la faiblesse des cours et des prix favorables consentis à la livraison différée, récompensant les producteurs qui entreposaient leur récolte.

On prévoit que la trituration de canola au Canada devrait augmenter par rapport à l'an dernier, soit à 3,0 Mt, malgré l'ampleur des stocks, puisqu'une offre excédentaire d'huile de soja et d'huile de palme continue de faire baisser les prix de toutes les huiles végétales et de faire pression sur les marges bénéficiaires de trituration. Le rythme de la trituration est appelé à accroître pendant la campagne 2005-2006 en raison de l'utilisation de biodiesel à partir des huiles végétales surtout en UE.

On prévoit que la production d'huile de canola atteint les 1.35 millions de tonnes. La consommation intérieure d'huile de canola devrait grimper jusqu'à 0,4 Mt, comparativement de 0,35 Mt pour les années 2003-2004. Le reste de la production intérieure sera écoulé sur les marchés d'exportation, car on prévoit peu de changement pour les stocks de fin de campagne (Source : Oil world, 2005).

La production de tourteau de canola a baissé légèrement par rapport à 2003-2004 pour atteindre 2.05 Millions de tonnes. Toutefois, la consommation intérieure de tourteau de canola devrait diminuer légèrement jusqu'à 0,7 Mt, à cause d'une concurrence accrue du tourteau de soja (Source : Oil world, 2005).

Figure : Répartition de la production de la graine de canola au Canada par état

(Source : UDSA, 2003).

Figure : Répartition du rendement moyen de la production de la graine de canola par état au Canada (Source : USDA, 2002).

Figure : Évolution de la superficie récoltée de la graine de canola au Canada

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Évolution de la production de la graine de colza et ses dérivés au Canada

(Source: Oil world, 2004).

2.6 Exportation de la graine de colza et ses dérivés

Dans le marché asiatique, la concurrence de l'UE et de l'Australie a diminué. Les importations chinoises du canola canadien devraient augmenter en 2005-2006, malgré la hausse importante de la trituration de soja aux dépens de la trituration de canola. Bien qu'on prévoie une diminution des importations totales de colza, c'est principalement dans l'UE et en Australie que celle-ci se fera sentir. On prévoit que les exportations vers le Mexique augmenteront considérablement en 2005-2006, en raison de la forte consommation de l'huile de colza par habitant dans ce pays et, à un degré moindre, de l'augmentation de la transformation intérieure au Mexique. Cette augmentation a conduit à une grande réduction des importations d'huile de colza depuis 1998-1999.

Les exportations d'huile de canola ont diminué légèrement, la baisse des expéditions vers les EU le Japon et la Chine étant partiellement compensée par une augmentation des mouvements vers la Corée du Sud et Hong Kong. Entre 60 % et 70 % des exportations canadiennes d'huile de canola vont aux États-Unis (Source : Oil world, 2005).

La figure suivante représente l'évolution de l'exportation mondiale de la graine de colza. On remarque que le Canada constitue le premier exportateur mondial de la graine de colza avec une exportation de 3.7 millions de tonnes.

Figure : Exportation mondiale de la graine de colza

(Source: Oil world, Oct. /Sep. 2003/2004).

La figure mentionnée ci-dessous représente la répartition de l'importation de la graine de colza dans le monde. Le premier importateur c'est le Japon avec une importation de 2.28 Mt suivi par le Mexique, la Chine et le Pakistan ...etc.

Figure : Importation mondiale de la graine de colza

(Source : Oil world, 2004)

La figure ci-dessous représente les principaux exportateurs de l'huile de canola. Le Canada constitue le premier exportateur de l'huile de canola.

Figure : Exportation mondiale de l'huile de colza

(Source : Oil World, 2005).

La figure ci-dessous représente les principaux pays importateurs de l'huile de colza. Les Etats-Unis constitue le premier importateur de l'huile de colza avec une quantité de 0.54 Mt.

(Source : Oil World)

Figure : Importation mondiale de l'huile de colza

(Source : Oil World, 2005).

Figure : Exportation mondiale de la farine de colza

(Source : Oil world, 2005).

La figure mentionnée ci-dessous représente les principaux importateurs mondiaux de la farine de colza. On remarque que la grande part des importations c'est pour les États-unis avec une quantité importée de 1.3 Mt.

Figure : Importation mondiale de la farine de colza

(Source : Oil World, 2005).

Tableau : L'évolution de la trituration (Cruching) de la graine de colza par pays

(Source : Oil world, 2004).

Trituration

De Colza  

 

 

Oct.

Oct.

Oct.

Oct.

Oct.

Apr.

Apr.

Oct.

Oct.

Jan

Jan

Jan

Sept

Sept

Sept

Sept

Sept

Sept

Sept

Mar

Mar.

Dec.

Dec

Dec

2003/04

2002/03

2001/02

2000/01

99/00

2004

2003

2003/04

2002/03

2003

2002

2001

EU-15

8985

8590

8789

8526

9153

4268

3993

4717

4598

8672

8914

8448

Autres W. Europe

70

73

57

58

48

31

36

39

37

79

62

58

Centre Europe

1381

1624

1626

1662

1602

671

713

710

910

1557

1632

1671

Russie

68

85

81

132

93

27

30

41

55

77

89

107

Ukraine

35

50

60

57

86

27

23

8

27

37

59

59

Canada

3250

2326

2282

2912

3051

1548

1297

1702

1029

2672

2134

2700

U.S.A

636

643

710

815

788

296

290

340

354

658

691

800

Mexique

1020

735

840

873

970

440

287

580

448

795

830

878

Bangladesh

471

418

385

464

492

252

229

219

189

436

347

484

China, PR

10690

9640

11360

12580

12880

4980

4510

5710

5130

9830

11000

12240

Inde

5010

3555

4465

4210

4400

3120

1820

1890

1735

3410

4460

4110

Japon

2165

2073

2083

2161

2223

1069

1037

1096

1036

2096

2073

2128

Pakistan

915

788

644

608

654

453

470

462

318

877

691

566

Australie

386

340

371

370

384

198

164

188

176

344

362

379

Autres

410

365

357

386

405

184

158

226

207

380

362

381

2.7 Prix

Depuis quelques années, le prix du colza a subi une pression à la baisse en raison des éléments suivants : a) la faiblesse du cours de l'huile de soja, liée à une production accrue de soja aux États-Unis et en Amérique du Sud, b) la faiblesse du cours de l'huile de palme liée à l'augmentation de l'offre d'huile de palme provenant de Malaisie et d'Indonésie et c) la hausse de l'offre de canola au Canada. Le prix a atteint son niveau le plus bas depuis 1986-1987. Le prix de détail du canola à Vancouver s'établissait dans une fourchette de 240 à 280 $ la tonne en 2001-2002, soit le niveau le plus faible depuis 1986-1987. Le cours de l'huile de canola raffinée blanchie désodorisée (RBD) à l'usine a diminué. Actuellement le prix de colza dans l'Euronext (Matif) varie de 220 à 230 Euro/tonne et le prix de canola au niveau de WCE (Winnipeg Commodity Exchange) varié de 240 à 250 $-Can/tonne.

Figure : Evolution du prix de la graine de Colza, Cif/Hamburg pendant la période de 1989-2004 (Source : Oil world, 2005).

2.8 Échanges Canado Américains

Les exportations de canola américain vers le Canada ont augmenté de façon importante au cours des dernières années en raison de la hausse de la production de canola dans les états des plaines du nord. Les exportations atteignent d'habitude un sommet immédiatement après une récolte lorsque les producteurs américains font leurs livraisons à l'usine de trituration la plus proche, soit celle d'Altona (Manitoba).

14

0.14

7. 04

4. 05

6.6

12

1.8

0.62

0.38

0.76

Inde

Etats-Unis

UE

Chine

Australie

Canada

Production

Exportation

Figure : Répartition de la production et l'exportation mondiale de la graine de colza (Mn tonnes)

(Source : Oil World, 2005).

3. La valeur nutritive de la graine de colza et ses dérivés

3.1 Colza : une source d'acides gras essentiels

L'huile de colza comporte un très bon profil en acides gras :

· 8 % d'acides gras saturés ;

· 60 % d'acides gras mono insaturés, dont 58 % d'acide oléique que l'on trouve aussi dans les huiles issues de l'arachide, de l'olive et du tournesol oléique.

· 32 % d'acides gras poly insaturés dont :

- 23 % d'acide linoléique, précurseur de la famille des acides gras oméga 6 indispensables à la vie.

- 9 % d'acide alpha linolénique, précurseur de la famille des fameux acides gras oméga 3 connus, entre autres, pour leur intérêt dans la prévention des maladies cardio-vasculaires.

L'alimentation humaine doit fournir un apport équilibré en acides gras. Idéalement, l'apport calorique total doit être fourni pour :

· 12 à 15 % par l'acide oléique,

· 4 à 6 % par l'acide linoléique,

· 1 % par l'acide alpha linolénique. L'organisme est capable de synthétiser des acides gras oméga 3 à longue chaîne (EPA, DHA) à partir d'acide alpha linolénique.

3.2 Le colza est aussi une source de vitamine E

L'huile de colza constitue une ressource de vitamine E non négligeable. Le colza est en effet relativement riche en tocophérols (environ 88 mg pour 100 g d'huile).

Or, l'alpha tocophérol (contenu à 26,3 mg pour 100 grammes dans l'huile de colza) détient l'activité vitaminique E.

Rappelons que la vitamine E est une vitamine liposoluble ayant un rôle anti-oxydant important du plasma sanguin. L'alpha tocophérol lutte en effet efficacement contre ces radicaux libres, en les neutralisant. La vitamine E est ainsi le plus puissant agent anti-oxydant extracellulaire. En plus de ces propriétés, la vitamine E a pour autre fonction de stabiliser les membranes cellulaires.

L'huile de colza est également riche en gama-tocophérol, un très bon antioxydant naturel des huiles. La richesse de ce composant à un effet protecteur de l'huile.

3.3 Les acides gras et la santé

L'huile de colza est donc une huile particulièrement saine pour l'alimentation humaine car elle contribue à équilibrer les apports lipidiques. Le respect de cet équilibre a un rôle significatif sur la prévention des maladies cardiaques. Mais ce n'est pas tout, un bon apport en acides gras assure par exemple une bonne régulation des systèmes de réponse inflammatoire ainsi que le développement du système nerveux chez le nourrisson (indispensable au bon fonctionnement de la rétine et au bon déroulement des phases d'apprentissage). Par ailleurs, les études du Professeur Renaud menées à l'INSERM de Lyon en 1994 ont montré le bénéfice d'une alimentation lipidique de type méditerranéenne, plus riche en acides oléique et alpha linolénique, dans la prévention des maladies cardiovasculaires.

Tableau : Importance des acides gras Omega 6 et Omega 3 pour la santé.

 

Omega 6

Omega 3

Régulation de la lipémie

Baisse de la cholestérolémie

Baisse de la triglycéridémie

Coagulation sanguine (fonction plaquettaire)

Effet pro-agrégant

Régulation de l'effet pro-agrégant

Autres fonctions

Fonction reproductrice intégrité de l'épiderme Fonction immunitaire et réponse inflammatoire

Régulation de la fonction immunitaire et de la réponse inflammatoire Fonctionnement du système nerveux (composition des membranes nerveuses)

Le 14 février 2001, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) a présenté la dernière édition de l'ouvrage Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Ce travail de grande ampleur vise à déterminer la quantité moyenne d'énergie et de nutriments nécessaires pour couvrir les besoins nutritionnels de la population. Les valeurs préconisées ont été choisies par un groupe d'experts qui, loin de se satisfaire d'une synthèse de données issues de près de 1800 publications scientifiques, se sont attachés à tenir compte des motivations et des habitudes alimentaires. Le Professeur Philippe Legrand, coordinateur pour la partie lipides, a présenté les critères de détermination des apports lipidiques conseillés :

· Assurer un apport optimal dans les deux acides gras indispensables : l'acide linoléique (C18 :2 n-6) et l'acide alpha linolénique (C18 :3 n-3). Les apports préconisés chez l'homme adulte sont de 2 g/j pour l'acide alpha linolénique. Le rapport (n-6/n-3) doit se situer aux alentours de 5.

· Limiter l'apport des acides gras saturés.

· Limiter l'apport lipidique total à 30 - 35 % de l'apport énergétique total.

· L'apport d'acide oléique, reconnu pour sa neutralité en terme métabolique, comme en terme d'impact sur la santé, permet de compléter la ration lipidique. Cette dernière doit tendre vers un équilibre entre les deux types d'acides gras : mono insaturés et poly insaturés.

3.4 Principaux débouchés alimentaires de l'huile de colza

Le premier débouché alimentaire de l'huile de colza est l'industrie alimentaire. Elle regroupe notamment les mayonnaises et sauces émulsionnées, la biscuiterie, la biscotterie et la conserverie (notamment de poisson). L'utilisation directe d'huile de colza «à la bouteille» par le consommateur vient en deuxième position. Depuis 1995, sa consommation a augmenté de façon significative. Ce résultat s'explique par l'image de plus en plus positive dont bénéficie le colza auprès des prescripteurs médicaux.

3.5 Recherche pour une nouvelle huile de colza

L'industrie alimentaire (notamment la margarinerie, la pâtisserie et la confiserie) pourraient offrir des débouchés à certaines huiles de colza spécifiques, riches en acide stéarique. De telles huiles pourraient avantageusement remplacer les huiles hydrogénées et inters estérifiés. De même, des variétés de colza à teneur abaissée en acide alpha linolénique pourraient élargir le champ d'application de l'huile notamment par les industries alimentaires. Enfin, certaines compositions particulières en acides gras, à destination d'une alimentation spécifique (adaptée à une pathologie, compléments nutritionnels, laits infantiles...), laissent entrevoir d'autres débouchés à l'huile de colza qui pourrait rentrer, elle aussi dans l'univers des « aliments ».

3.6 Tourteau

Sur les marchés d'exportation, le tourteau de colza est généralement vendu sous forme de granulé; selon la norme, au moins 90 % en masse de ce tourteau doit être retenu au tamis n° 10 (à ouvertures de 2,0 mm). Sur le marché intérieur, le tourteau de colza est vendu sous forme de pâtée sèche; selon la norme, au moins 90 % en masse de ce tourteau doit passer au tamis n° 12 (à ouvertures de 1,7 mm), ou au moins 97 % doit passer au tamis n° 10 (à ouvertures de 2,0 mm).

3.7 Valeur nutritionnelle du tourteau de colza

Il n'y a aucun doute que le tourteau de colza convient davantage à l'alimentation du bétail et de la volaille que le tourteau de colza à teneur modérée en glucosinolates, notamment produit au Canada, ou que le tourteau de colza à teneur très élevée en glucosinolates, encore produit dans d'autres régions du monde. Grâce à sa faible teneur en glucosinolates, le tourteau de Canola peut constituer une proportion beaucoup plus importante de la ration des porcs et des oiseaux d'élevage que le tourteau de colza à teneur élevée en glucosinolates. Pour l'alimentation de la volaille, uniquement en termes d'éléments nutritifs, le tourteau de colza équivaut à 70 à 75 % d'un poids égal de tourteau de soja renfermant 44 % de protéines. Pour l'alimentation des ruminants, il vaut 75 à 80 % d'un poids égal du même tourteau de soja renfermant 44 % de protéines. Par conséquent, lorsque le prix relatif du tourteau de colza est inférieur à ces pourcentages par rapport au prix du tourteau de soja à 44 % de protéines, le tourteau de canola devrait être utilisé à la dose maximale recommandée.

3.8 Tourteau de colza au service de l'alimentation animale

L'utilisation de tourteau de colza en France est répartie de la façon suivante :

· 40 % à destination de l'alimentation des vaches laitières ;

· 40 % à destination de l'alimentation des porcs ;

· près de 10 % à destination de l'alimentation des bovins « viande » ;

· près de 10 % pour l'alimentation des volailles.

3.9 Voies d'amélioration

Certains traitements technologiques améliorent la qualité nutritionnelle du tourteau de colza. En faisant varier des paramètres tels que le chauffage, le tourteau de colza obtenu présente des qualités nutritionnelles différentes. Schématiquement, lorsque le tourteau est fortement chauffé, les protéines sont protégées de la dégradation dans le rumen et ainsi le tourteau obtenu est bien adapté à l'alimentation des ruminants. Il convient cependant moins bien aux porcs et aux volailles qu'un tourteau moins chauffé. Les procédés technologiques de transformation des graines aboutissent ainsi, selon les triturateurs, à des qualités de tourteaux différentes. Autre stratégie d'amélioration, la recherche en génétique végétale qui vise l'obtention de variétés à fortes teneurs en protéines. D'autres programmes de sélection tentent de diminuer le taux de cellulose pour améliorer les coefficients d'utilisation au niveau de la digestion par les animaux monogastriques. Parallèlement, les sélectionneurs continuent à abaisser les teneurs en composés soufrés.

4. Utilisation de la graine de colza et ses dérivés

4.1 Santé

L'utilisation d' huile de colza ou de margarine de colza, peut réduire de 70 % le risque d'être victime de maladies coronariennes. De plus elle prévient le cancer et certaines pathologies de la peau et du cerveau.

4.2 Usage alimentaire

4.2.1 Alimentation humaine

La graine est récoltée à la moissonneuse-batteuse et est pressée pour la production d'huile. On cultive seulement les variétés dites 00, à très faible teneur en acide érucique, les seules admises pour la consommation humaine. L'huile de colza contient de l' acide oléique (60 %), de l' acide linoléique (22 %), et de l' acide alpha linoléique (Ce qui en fait une importante source naturelle d'acides gras oméga-3.). C'est en Europe l'huile végétale la plus consommée, devant l' huile de tournesol et celle de soja, mais elle n'est pas recommandée pour la friture. L'huile de colza entre dans la composition de la margarine.

L'huile de colza est surtout destinée à l'alimentation humaine. Leurs profils en acides gras oléiques et poly-insaturés essentiels - sont le garant d'un bon équilibre nutritionnel de notre alimentation. Elles sont conditionnées, seules ou en mélange avec d'autres types d'huiles, pour l'huile de table. Elles servent aussi à la fabrication de margarines et d'autres produits alimentaires encore plus élaborés.

4.2.2 Alimentation animale

La plante entière est utilisée pour l'alimentation du bétail (plante fourragère). Les tourteaux, résidus de la production d'huile, riches en protéines, constituent également un aliment pour le bétail, mais leur valeur énergétique est faible.

Les tourteaux de colza qui contient entre 32 % protéines est utilisé pour l'alimentation des animaux d'élevage, notamment : ruminants, porcs et volailles. Les quantités à apporter dans les aliments pour animaux sont adaptées à chaque conduite d'élevage. Ils peuvent se substituer en partie ou en totalité au tourteau de soja importé. A titre d'exemple, le tourteau de colza associé au pois peut constituer l'unique source de protéines pour l'alimentation des porcs en croissance.

4.3 Usage non alimentaire

L'importance que la société accorde aujourd'hui aux produits naturels, biodégradables et renouvelables a créé un nouvel intérêt pour les huiles végétales. C'est la raison pour laquelle de nombreuses initiatives ont été prises en France pour développer de nouveaux débouchés non alimentaires pour les huiles de colza et de tournesol. Parmi ces nombreuses applications, les plus importantes en volumes sont :

· Les esters méthyliques, dont le Diester qui est produit à partir d'huile de colza et utilisé actuellement en mélange au gazole.

· Les biolubrifiants (colza et tournesol oléique).

· Les solvants.

· Les peintures et les encres.

4.3.1 Biocarburant

Transformée en ester méthylique, l'huile de colza donne le diester (qui est une marque commerciale), utilisé comme adjuvant du gazole pour limiter la pollution émise par ce dernier. L'huile de colza peut être aussi utilisée directement comme carburant, ce qui évite la transformation en ester méthyle et améliore l' écobilan, mais nécessite des transformations plus ou moins importantes au niveau des moteurs.

Le biodiesel est un carburant liquide fabriqué à partir d'huiles végétales et d'huiles usées (20% d'huile de friture, 60% d'huile de colza). Mais avant d'utiliser ces huiles, il faut les traiter afin d'en réduire la viscosité et la gluance. Grâce à un procédé appelé trans estérification, l'huile est mélangée à de l'alcool - du méthanol, mais l'éthanol peut aussi être utilisé - et un catalyseur tel que l'hydroxyde de sodium.

Résultat : une réaction chimique, d'où sont issus de la glycérine et un ester appelé biodiesel, se produit.

Le biodiesel peut être utilisé dans les véhicules en circulation aujourd'hui et n'implique aucune modification mécanique. Aujourd'hui, les nouvelles techniques de production du biodiesel permettent de valoriser 100% des déchets huiles.

Des raisons pour l'usage du biodiesel

· Biodiesel est un carburant écologiquement amical.

· Biodiesel est produit à partir des matériaux renouvelables.

· Biodiesel ne contient pratiquement aucun soufre. (0,001%)

· Biodiesel diminue considérablement des émissions de suie. (jusqu'à 50%)

· Biodiesel ne contient aucun benzol ou tout autre poly aromatique cancérogène

· Biodiesel se décompose facilement biologiquement et dans le cas d'un accident aucun mal n'est fait au sol ou aux eaux souterraines.

4.3.2 Usages industriels

L'huile de colza est employée dans l'industrie comme agent anti mousse et comme adjuvant dans les herbicides.

Chapitre 5

L'huile de Tournesol

1. Généralités sur la culture de tournesol

1.1 Description générale, culture et utilisation

Le genre Helianthus fait partie de la tribu des Hélianthées à l'intérieur de la famille des Composées. Il comprend à la fois des espèces annuelles et vivaces. L'espèce cultivée, H. annuus, est mieux connue sous le nom de tournesol. Dans la nature, il existe des espèces sauvages qui lui sont étroitement apparentées.

L'espèce cultivée, H. annuus, telle que décrite par Heiser (1978) et Seiler (1997) est pour l'essentiel une plante de forte taille, mais des variétés dont la taille varie de 50 à 500 cm ont aussi été mises au point. Les tiges sont normalement non ramifiées (simples) et, comme la plupart des autres parties de la plante, elles peuvent varier de glabres à très densément pubescentes. La longueur de la tige est déterminée par le nombre d'entre-noeuds. Les premières feuilles sont toujours opposées mais, chez certaines variétés, les suivantes deviennent alternes. Les feuilles sont habituellement pétiolées et trinervées; leur forme varie de linéaire à ovée, et elles sont généralement entières ou dentelées. L'intensité de la couleur peut varier de vert pâle à vert foncé. Les capitules sont radiés, et les fleurs ligulées sont neutres ou pistillées. Ils sont généralement de grande taille et jaunes, mais leur couleur peut varier de jaune citron à orangé ou rougeâtre. L'inflorescence est un capitule, ce qui est une caractéristique de la famille des Composées. Celui-ci comprend de 300 à 1000 fleurs, mais ce chiffre pourrait être plus élevé chez les cultivars non oléagineux. Les fleurs tubuleuses situées le plus près du pourtour du disque s'ouvrent les premières, à peu près en même temps que les fleurs ligulées (ou fleurons), qui sont d'abord repliées contre les bourgeons des fleurs tubuleuses. Des cercles successifs comprenant de un à quatre rangs de fleurs tubuleuses s'ouvrent chaque jour pour une période de 5 jours ou plus.

L'orientation du capitule est variable. Il en va de même de sa forme, qui peut être concave, convexe ou plate. L'akène, ou fruit du tournesol, se compose d'une graine, parfois appelée amande, et d'un péricarpe non adhérent, aussi appelé coque ou écale. À défaut de fécondation, les akènes demeurent vides, sans graine. Leur taille peut varier, la longueur allant de 7 à 25 mm et la largeur, de 4 à 13 mm. Quant à leur forme, elle peut être linéaire, ovale ou presque ronde. En Amérique du Nord, le tournesol a surtout été cultivé à l'origine pour l'ensilage et, dans une mesure moindre, comme source de grains à picorer pour la volaille. Ce n'est qu'après sa réintroduction à partir de Russie qu'on s'y est intéressé comme culture oléagineuse potentielle. Sa bonne résistance à la sécheresse et sa sensibilité aux maladies en particulier à la sclérotiniose, fait que les régions les plus sèches se prêtent bien à sa culture. Le tournesol est d'abord cultivé pour ses graines, qui représentent l'une des plus importantes sources d'huile alimentaire au monde. Plusieurs facteurs expliquent que l'huile de tournesol soit considérée comme une huile de première qualité : couleur pâle, forte teneur en acides gras non saturés, absence d'acide linolénique et de gras trans, saveur neutre, forte résistance à l'oxydation et point de fumée élevé.

1.2 Centre d'origine de l'espèce

L'Helianthus annus L. est originaire d'Amérique du Nord. Les espèces sauvages voisines et les autres espèces du genre Helianthus sont répandues partout dans les plaines centrales du Canada, du nord au sud. Heiser (1954) en dénombre 67 espèces, mais on peut se demander si elles sont toutes distinctes, car le phénomène d'hybridation a été attesté. Selon les données archéologiques, il semble que cette plante ait été domestiquée dans la partie centrale des États-Unis. Le genre compte des espèces annuelles et vivaces, et il y a polyploïdie dans ce dernier groupe.

1.3 Classification classique

Règne : Plantae.

Classe : Magnoliopsida.

Ordre : Asterales.

Famille : Asteraceae.

Genre : Helianthus.

Nom scientifique : Helianthus annus.

Le genre Helianthus comporte d'autres espèces sauvages vivaces, dont :

H. niveus ssp. Canascens, H. Paradox, H. Petiolaris, H. Decapetus, H. Neglectus, H. Hirsutus, H. debilis, H. rigidus, H. praecox, H. giganteus, H. Argophyllu, H. Maximiliani, H. Bolanderi, H. grosseseratus.

1.4 Reproduction de l'H. annus

Le tournesol est une plante annuelle qui ne se propage que par la graine et qui peut s'hybrider spontanément avec plusieurs espèces sauvages/envahissantes apparentées. Avant les années 1960, les cultivars utilisés étaient allogames, et leur pollinisation était assurée essentiellement par les insectes. Tout comme les espèces sauvages, ils étaient fortement autoincompatibles. Les variétés commerciales actuelles de tournesol sont autocompatibles, mais les conditions environnementales peuvent influer sur le degré d'autofertilité exprimé. La pollinisation est effectuée par des insectes, principalement des abeilles. Le pollen étant spinuleux, il se prête à ce mode de transport. Le vent joue un rôle négligeable, en raison du poids relativement lourd du pollen. Celui-ci demeure viable pendant plusieurs jours. Bien que chaque fleuron soit bisexué, les deux lobes du stigmate ne sont pas d'emblée exposés au pollen provenant des anthères du même fleuron.

1.5 Méthode de travail du sol

Le tournesol a besoin d'un lit de semence humide et ferme, sans mauvaises herbes. Un travail traditionnel du sol est généralement utilisé plutôt que le semis direct, car il permet une meilleure lutte contre les mauvaises herbes.

On obtient généralement un meilleur rendement sur des sols de texture moyenne bénéficiant d'un bon drainage naturel : sol limoneux ou limono-argileux. Le tournesol pousse également bien dans un sol sableux, quoique le rendement soit moindre en temps de sécheresse. Il faut éviter les sols dont le drainage est mauvais, car ils retardent les semis, ralentissent la croissance et présentent un risque plus élevé de maladie.

1.6 Semis

Le tournesol est généralement semi début mai, comme le maïs, et il fleurit à la fin juillet. Il a besoin d'environ 100-120 jours pour arriver à maturité. Les plantules tolèrent relativement bien le gel jusqu'au stade quatre feuilles. Le report des semis après le 15 mai augmente le risque de dommages par le gel avant que le tournesol n'arrive à maturité à l'automne. Pour les semis tardifs, utiliser les hybrides ou les cultivars hâtifs.

Les semis s'effectuent à une profondeur optimale de 3-5 cm et d'au plus 8 cm, en sol humide. Les semis peu profonds conviennent à un sol frais et humide, à texture légère. Dans un sol plus lourd, ou en cas de précipitations abondantes et de grand vent, le tournesol aura tendance à verser.

On recommande un écartement des rangs de 60-90 cm. Utiliser un semoir à maïs avec les réglages appropriés ou un semoir à céréales dont une partie des buses à semence sont bouchées. Les semoirs à céréales donnent en général une moins bonne levée.

On recommande un taux de semis de 40000 - 60000 plants/ha (16 000-24 000 plants/acre).Il faut utiliser 25 % plus de semences que le peuplement souhaité. Si l'écartement des rangs est moindre (18-25 cm) et que la culture est dense, il y a risque de moisissure blanche dans un climat humide. On constate moins de verse si les rangs vont d'est en ouest, puisque les plants font face à l'est et s'inclinent vers l'est.

1.7 Rotation

Dans certaines rotations des cultures, les repousses de tournesol peuvent poser problème. Le tournesol est sensible à l'atrazine ainsi qu'à la rémanence d'autres herbicides, comme les sulfonylurées (inhibiteurs de l'acétolactate synthase ou ALS).

1.8 Fertilité

Pour le tournesol, la dose recommandée d'azote est de 90 kg/ha. L'azote est mieux absorbé lorsque la plus grande partie d'engrais azoté est épandue en bandes latérales avant que les plants atteignent une hauteur de 30 cm. Il faut déterminer les besoins en phosphore et en potasse d'après les résultats d'une analyse de sol.

1.9 La résistance à la sécheresse

Le tournesol est connu pour être une plante capable de se contenter de peu d'eau. Mais cette culture, étant le plus souvent cultivée sans irrigation, peut tout de même souffrir en cas de fortes chaleurs. La résistance à la sécheresse intéresse les sélectionneurs car elle constitue un critère de stabilité du rendement même si ce critère est encore plus important en Espagne et en Turquie.

Afin de mieux évaluer le comportement de leurs variétés, certaines entreprises mènent des essais en conditions stressantes. Des études de l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont montré qu'un développement important de l'appareil végétatif favorisait les pertes d'eaux. Aussi, les plantes courtes sont connues pour utiliser l'eau de façon plus efficace.

1.10 Composition de la graine de tournesol

La graine de tournesol est constituée par des éléments nutritifs très variés tel que : la matière grasse avec 44%, des protéines 18% et Eau 9% ...etc. Ces éléments donnent à la graine de tournesol une importance sur le plan nutritif et économique.

Figure : Composition de la graine de tournesol.

1.11 Huile de tournesol 

Extraite des graines de tournesol, cette huile jaune pâle à la saveur délicate convient aussi bien pour les sautés, la confection de vinaigrettes et la préparation de mayonnaises que pour les fritures douces. Souvent utilisée pour la confection de margarines, cette huile est fortement recommandée par les diététiciens en raison de la forte proportion d'acides gras essentiels qu'elle contient. De plus, son contenu élevé en gras poly insaturés et faible en gras saturés en fait un choix santé.

L'huile étant le principal débouché du tournesol, la teneur en huile a toujours été un critère surveillé de près. Au début du siècle, la graine de tournesol contenait environ 35 % d'huile. Ce taux atteignait 40 % pour les populations cultivées au milieu du siècle. Aujourd'hui les variétés améliorées ont des teneurs en huile comprises entre 45 et 50 %.

La production de l'huile de tournesol : a presque doublé depuis 10 ans, Avec 9.5 millions de tonnes produites en 2001, la production mondiale d'huiles végétales a plus que doublé depuis vingt ans. L'huile de tournesol a enregistré une forte progression depuis dix ans, puisque sa production a pratiquement doublé à l'échelle de la planète. Elle est passée de 7,4 millions de tonnes en 1996/97 à 8,7 millions de tonnes en 2001/02 et 9.07 millions de tonnes en 2004/2005 et reste la 4ème huile produite au monde.

1.12 Trituration de la graine de tournesol

A l'aide d'une presse et d'une vis sans fin permet, de produire de l'huile de première pression à froid et du tourteau. Les débits varient de 5 à 50 litres/heure selon la dimension de la vis. En inox, elle permet de presser différentes variétés de graines pour huiles.

Graines de tournesol

Réception et déchargement

Stockage et conservation

Préparation (Laminage)

Pressage

Extraction par solvant

Séchage-refroidissement

Granulation

Tourteaux

Huile brute

44%

56%

Figure : Trituration de la graine de tournesol.

2. Situation économique de graine de tournesol

2.1 Production mondiale de graine de tournesol

La production mondiale de tournesol est passée de 23,5 millions de tonnes (Mt) au milieu des années 90 à 26,25 Mt (Source : USDA, 2004). La production mondiale de tournesol est présidée par la Russie et l'Ukraine suivit par l'Argentine, la Chine, la France...etc.

Au cours de la période de 2003/2004, on a observé un essor de production dans toutes les régions, sauf en Chine et dans l'Union Européenne. La production de la Chine a été relativement constante. Dans l'UE, la production a diminué régulièrement, car le tournesol a été remplacé par d'autres cultures devenues plus attrayantes par suite des réformes de la Politique agricole commune. En Argentine, la production a augmenté continuellement jusqu'en 2002-2003, mais a accusé un léger recul en 2003-2004 passé de 3.34 Mt à 2.98 Mt (Source : Oil World, 2005). D'importants gains de production ont été observés en Inde, en Russie, en Ukraine, en Afrique du Sud, en Roumanie et aux États-Unis. Environ 95 % de la production mondiale est de type oléagineux, tandis que seulement 5 % de la production est destinée à la confiserie. Les stocks de fin de campagne se sont maintenus à un niveau faible, le ratio stock utilisation n'atteignant que 4 %.

La plupart des graines de tournesol de type oléagineux sont triturées une fois la coque enlevée. La coque représente environ 15 % du poids de la graine entière. Les graines décortiquées rendent de l'huile (de 45 % à 50 %) et du tourteau (de 50 % à 55 %). L'huile est utilisée pour la friture et entre dans la composition de la vinaigrette, du shortening et de la margarine. Les hybrides à teneur moyenne et élevée en acide oléique produisent une huile destinée à des marchés spécialisés. Le tourteau, dont la teneur en protéines atteint normalement près de 35 %, sert de complément protéique dans les aliments du bétail. Les coques servent principalement de litière pour le bétail, mais fournissent aussi une source de cellulose pour les rations destinées aux bovins. En outre, l'industrie des aliments pour oiseaux utilise de plus en plus de tournesol de type oléagineux.

Le tournesol de confiserie sert à la production de graines grillées non décortiquées, mais aussi de graines décortiquées, qui sont consommées entières ou utilisées dans des produits de boulangerie et de confiserie. Les graines de tournesol sont riches en protéines, en calcium, en phosphore, en fer, en potassium et en vitamine E Les grignotines de tournesol sont habituellement légèrement salées ou épicées. Certaines graines de tournesol de confiserie servent également d'aliments pour les volailles.

Certaines graines de tournesol entrent dans l'alimentation du bétail. On utilise surtout des graines endommagées, mais les rations des bovins laitiers contiennent parfois des graines de bonne qualité.

Les exportations de graine de tournesol sont variables, tout comme la production d'ailleurs. Les exportations sont réparties de façon assez large, les 10 destinations les plus importantes représentant environ 85 % des exportations. L'Union européenne (UE) s'accapare environ 75 % des importations, la Turquie, le Pakistan, les États-Unis et le Maroc représentant la plus grande partie du reste.

Les États-Unis et le Canada sont les principaux exportateurs de graine de confiserie, leurs principaux marchés étant l'UE, la Chine et le Mexique, si on excepte les échanges entre le Canada et États-Unis eux-mêmes.

La figure mentionnée ci-dessous représente la production mondiale de la graine de tournesol dans l'année 2004. On remarque que la grande barre est pour la Russie suivit par l'Ukraine et l'Argentine. Ce qui montre que ces derniers sont les grands producteurs du monde de la graine de tournesol.

Figure : Production mondiale de la graine de tournesol

(Source : Oil world, 2004)

Figure : Production mondiale de l'huile de tournesol

(Source : Oil world, 2005).

(Source : Oil world, 2005)

Figure : Production mondiale de la farine de tournesol

(Source : Oil world, 2005).

2.2 Principaux pays producteurs de la graine de tournesol

2.2.1 Russie

Les principaux secteurs d'activité en Russie sont l'agriculture (le secteur emploie 13 % de la population active) et l'extraction de ressources naturelles (gaz, pétrole, diamants, nickel, platine,...etc.). Les principaux débouchés sur le marché russe sont les biens d'équipement, les produits agroalimentaires, ainsi que les produits chimiques.

La Russie constitue le premier producteur mondial de la graine de tournesol avec une production de 4.70 millions de tonnes en 2004 sur une superficie de plantation de 4.9 millions d'hectares. Les fermiers russes ont planté la graine de tournesol sur 4.27 millions d'hectares en mai 2004, comparé à 4.07 millions d'hectares l'année passée. Cependant, la plantation en retard rendra les récoltes plus exposées à des conditions défavorables et peut causer une baisse dans les rendements. La campagne de plantation a été retardée par un ressort exceptionnellement en retard cette année. Cependant L'année dernière, la Russie a moissonné 4.74 millions de tonnes de tournesol, où 2.6 % moins qu'en 2003. La baisse était due à un déclin 4.6% dans le secteur planté, mais à des 2.1% élévations des rendements moyens aidés pour excentrer partiellement le déclin dans le secteur.

Cette figure représente l'évolution de la production de la graine de tournesol en Russie pendant la période de 1999 à 2004.

Figure : Evolution de la production de la graine de tournesol en Russie

(Source : Oil world, 2004).

Cette carte représente les principales régions des plantations de la graine de tournesol en Russie et les périodes de plantation.

Figure : Répartition des plantations de la culture de tournesol en Russie.

(Source : USDA, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la graine de tournesol dans les principales régions de la Russie (Source : USDA, 2004).

2.2.2 Ukraine

La majeure partie du territoire étant couverte par le tchernozem (terres noires), l'Ukraine est, depuis l'époque impériale, la grande terre à blé de l'Europe orientale. Les vieux villages ont de plus développé toutes les formes d'élevage, de la volaille aux bovins. Le marché agricole a été exploité à la fois par les collecteurs de grains d'Europe occidentale installés à Odessa et par une économie russe dont les investissements, au début du siècle, privilégiaient le secteur industriel.

L'étendue des plaines et la concentration des terres en de vastes exploitations dans le cadre de la collectivisation des années 1930 ont appelé une mécanisation plus rapide que dans la zone forestière russe. L'exemple ukrainien servira de modèle pour la céréaliculture extensive développée plus tard en Sibérie occidentale et sur les «terres vierges» sibériennes et kazakhes. La céréaliculture mécanisée a été associée à la fabrication en grande série de tracteurs et de machines agricoles à Kharkov.

L'agriculture a vu sa contribution au PIB passer de 25 % en 1990 à moins de 15 % en 1995. Elle n'a pas connu de modification structurelle fondamentale depuis la disparition du système soviétique (l'agriculture collective, peu efficace, représentait en 1996, 80 % des surfaces). La Constitution de 1996 garantit la propriété privée de la terre mais, sous la pression du Parlement, un moratoire de 6 ans a été adopté sur la libre commercialisation des terres agricoles.

En 1997, la Banque mondiale à accordé à l'Ukraine un important crédit de restructuration de 300 millions de dollars qui doit favoriser trois axes de la réforme : la légalisation de la privatisation des terres, la fin du système étatique d'obligation de vente et d'achat pour les fournitures et les productions et la mise en place d'un marché libre, la fin du monopole d'État sur les capacités de stockage, de transformation et de distribution.

Actuellement l'Ukraine constitue le deuxième pays producteur de la graine de tournesol avec une production de 4.30 millions de tonnes, produite sur une superficie de 3.81 millions d'hectares de plantation pour l'année 2004.

La figure suivante représente l'évolution de la production de la graine de tournesol en Ukraine pendant la période de 1999 à 2004.

Figure : Evolution de la production de la graine de tournesol en Ukraine

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Estimation du rendement de la graine de tournesol en Russie et l'Ukraine

(Source : Oil World, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la culture de tournesol en Ukraine

(Source : USDA, 2000).

2.2.3 Argentine

L'Argentine a été pendant certain temps "le grenier du monde" (1940). En 1980 L'Argentine a exporté des matières premières a l'URSS mais depuis la disparition de celle-ci l'Argentine voit ses exportations en chute. C'est alors que divers moyens sont mis en place pour préserver l'importance du secteur primaire argentin.

L'agriculture regroupe l'ensemble des activités économiques qui concourent à la production des ressources animales et végétales nécessaires à la survie de l'homme.

Depuis qu'il est devenu omnivore, il y a 3 millions d'années environ, il a vécu de la chasse, de la cueillette et de la pêche. L'agriculture a évolué au cours des âges grâce à son adaptation aux conditions naturelles et à l'introduction de techniques constamment améliorées. L'Argentine constitue un grand pays dans la production des oléagineux, tels que le Soja, le Colza et le Tournesol. Ce dernier prend une part assez importante dans la production. L'Argentine est parmi les grands pays producteurs du monde du tournesol avec une production de 3.30 millions de tonnes sur une superficie récoltée de 1.85 millions de tonnes pour l'année 2004.

La figure mentionnée ci-dessous représente l'évolution de la production de la graine de tournesol en Argentine durant la période de 1999 à 2004.

Figure : Evolution de la production de la graine de tournesol en Argentine pendant la période de 1999 à 2004 (Source : Oil world, 2004).

La carte mentionnée ci-dessous représente la répartition des plantations de la graine de tournesol par état en Argentine. On remarque que la plantation est beaucoup plus concentrée en Buenos Aires, La Pampa, Chaco et Cordoba.

Figure : Répartition des plantations de la culture de tournesol en Argentine

(Source : USDA, 2004).

L'histogramme mentionné ci-dessous représente la répartition de la superficie de plantation de la graine de tournesol par état en Argentine pour l'année 2004.

Figure : Répartition des plantations de la graine de tournesol par état en Argentine (Source : USDA, 2004).

2.2.4 Espagne

La croissance économique de l'Espagne s'est accélérée depuis 2003. Le taux de croissance du PIB a été de 2% en 2002, de 2,4 % en 2003 et 2,6 % en 2004. Le FMI prévoit une croissance de 2,9 % en 2006. Cette croissance est portée, d'une part, par une demande intérieure soutenue et, d'autre part, par la faiblesse des taux d'intérêts et le bon niveau d'investissements en matière d'infrastructures et de logement. L'économie espagnole doit aujourd'hui relever plusieurs défis. Tout d'abord, le boom immobilier a entraîné un fort endettement des ménages et la formation d'une bulle immobilière. Par ailleurs, malgré une baisse ininterrompue depuis trois ans, le chômage reste élevé : le taux de chômage était de 10,5 % au troisième trimestre 2004.

Enfin, les fonds structurels européens, qui ont été accordés à l'Espagne et ont largement contribué au dynamisme de l'économie au cours de ces dernières années, vont fortement diminuer au profit des 10 nouveaux entrants au sein de l'Union européenne.

L'Espagne possède quelques ressources minières mais l'exploitation est peu développée. Le pays s'est imposé comme une grande puissance agricole, qui exporte principalement du vin (3ème producteur mondial), des fruits et légumes et de l'huile d'olive (1er producteur mondial). L'industrie manufacturière est surtout développée dans le textile, l'agroalimentaire, la sidérurgie et la construction mécanique et navale. Le tourisme est un secteur en pleine expansion, l'Espagne étant devenue la deuxième destination touristique mondiale ce qui a pour conséquence de stimuler ses exportations de biens et services.

Les trois premiers pays clients de l'Espagne sont la France, l'Allemagne et l'Italie. Les trois premiers pays fournisseurs sont : l'Allemagne, la France et l'Italie. Les principaux produits importés sont les biens d'équipement, les produits manufacturés, les véhicules automobiles, les produits énergétiques et les produits alimentaires. Les marchés à fort potentiel en Espagne sont l'environnement, notamment le recyclage des déchets et le traitement de l'eau, l'agroalimentaire, la sous-traitance électrique et électronique et enfin les produits technologiques dans les secteurs de l'informatique et des télécommunications.

L'Espagne est parmi les plus grands pays producteurs de la graine de tournesol avec une production de 0.757 millions de tonnes en 2003 sur une superficie de plantation de 0.754 millions d'hectares. Actuellement la production espagnole est de 0.785 millions de tonnes en 2004/2005.

Figure : Répartition des plantations de la culture du tournesol en Espagne

(Source : USDA, 2004).

2.2.5 Etats-Unis

Les Etats-Unis constitue un grand pays producteur des oléagineux tels que : le soja, le colza, maïs et le tournesol. Ce dernier rentre avec une part assez importante dans la production qui est de 1.20 millions de tonnes (Source : Oil world, 2004).

Figure : Répartition des plantations de la culture de tournesol au Etats-Unis

(Source : USDA, 2000).

2.2.6 France

La France est la première puissance agricole dans l'Union européenne dont elle fournit près du quart de la production. L'agriculture génère 2,9 % du PIB français et la France est la deuxième puissance agricole mondiale (après les Etats-Unis). L'activité agricole bénéficie de subventions importantes, notamment européennes. Les principales productions sont le blé, le maïs, la viande et le vin.

L'industrie manufacturière est diversifiée mais le pays traverse une phase de désindustrialisation qui se traduit par de nombreuses délocalisations. Les secteurs industriels de premier plan sont l'automobile, l'informatique, les télécommunications et l'électronique. Les services fournissent 72,4% du PIB français. La France est la première destination touristique mondiale : plus de 75 millions de touristes se sont rendus en France en 2003.

En France comme dans le reste de l'UE, la culture des oléo-protéagineux n'a plus la cote. Parce qu'elles sont moins primées que par le passé, ces cultures cèdent la place aux céréales. Les superficies consacrées au colza, au tournesol, au pois, au soja et aux autres sources de protéines végétales perdent près d'un million d'hectares en 2000. Conséquence, la récolte communautaire baisse de 16 % et n'atteint que 19 millions de tonnes contre 22,5 en 1999. Le recul de la récolte concerne les principaux pays producteurs à commencer par la France et l'Allemagne dont les récoltes diminuent de 18 % et 19 %, mais surtout le Royaume-Uni dont la production baisse de 28 %. Mais la récolte progresse en Espagne et en Italie. Les assolements des agriculteurs évoluent principalement en fonction de la politique agricole commune (PAC).

La réforme de 1993 avait dans un premier temps fait baisser les récoltes chez les Quinze. Elles se sont ensuite redressées notamment grâce aux avantages accordés aux productions destinées à des usages industriels. Les niveaux des récoltes ont toutefois fluctué en fonction des ajustements annuels de la PAC qui passent principalement par la détermination des taux de gel obligatoire des terres. L'alignement progressif des aides consacrées à ces cultures sur celles des céréales, mis en place à compter de l'année 2000, rend désormais ces cultures moins attractives.

La France est un pays producteur de la graine de tournesol avec une production de 1.49 millions de tonnes sur une superficie récoltée de 0.69 millions d'hectares en 2004.

Figure : Evolution de la production de la graine de tournesol en France pendant la période 2000 à 2004 (Source : Oil world, 2004).

Cette carte représente les principales régions productrices de la graine de tournesol en France, ainsi que le calendrier de plantation et de récolte.

Figure : Répartition des plantations de la graine de tournesol en France

(Source : USDA, 2002).

Figure : Répartition de la superficie des plantations de la graine de tournesol dans les principales régions productrices de France (Source : USDA, 2005).

2.2.7 Exportation de la graine de tournesol et ses dérivés

Les exportations de la graine de tournesol ont également augmenté parallèlement à la production, et représentent près de 15 % de la production. Les principaux pays exportateurs sont la Russie, l'Ukraine, l'Argentine et les États-Unis, et la plupart des exportations sont destinées à l'Union Européenne. Les États-Unis est le principal pays exportateur de graines de confiserie; ses principaux marchés sont l'UE, la Chine et le Mexique.

La production mondiale de tournesol est passée de 23,5 millions de tonnes (Mt) au milieu des années 90 à 26,9 Mt en 1999-2000. Au cours de cette période, on a observé un essor de production dans toutes les régions, sauf en Chine et dans l'UE. La production de la Chine a été relativement constante. Dans l'UE, la production a diminué régulièrement, car le tournesol a été remplacé par d'autres cultures devenues plus attrayantes par suite des réformes de la Politique agricole commune. En Argentine, la production a augmenté continuellement jusqu'en 1998-1999, mais a accusé un léger recul en 1999-2000. D'importants gains de production ont été observés en Inde, en Russie, en Ukraine, en Afrique du Sud, en Roumanie et aux États-Unis Environ 95 % de la production mondiale est de type oléagineux, tandis que seulement 5 % de la production est destinée à la confiserie. Les stocks de fin de campagne se sont maintenus à un niveau faible, le ratio stock utilisation n'atteignant que 4 %. Actuellement la production mondiale de la graine de tournesol est de 25.56 Mt comparativement avec les années 2003/2004 qui était de 26.88 (- 5%).

Les États-Unis sont les plus grands producteurs de graines de tournesol destinées à la confiserie; leur production s'élève à près de 380 000 t, soit 30 % de la production mondiale de tournesol de confiserie. Près de 45 % de l'ensemble de la production américaine provient du Dakota du Nord, la plupart du volume restant provenant des autres États des plaines du Centre et du Nord.

La plupart des graines de tournesol de type oléagineux sont triturées une fois la coque enlevée. Celle-ci représente 15 % environ du poids de la graine entière. Les graines décortiquées rendent de l'huile (40 % à 50 %) et du tourteau (50 % à 55 %). Le volume mondial de tournesol destiné à la trituration a augmenté proportionnellement à la production. Les hybrides à teneur moyenne et élevée en acide oléique produisent une huile destinée à des marchés spécialisés. Le tourteau, dont la teneur en protéines atteint normalement près de 35 % environ, sert de complément pour les aliments du bétail. Les coques servent principalement de litière, mais fournissent aussi une source de cellulose pour des rations destinées aux bovins. De plus, l'industrie des aliments pour oiseaux utilise de plus en plus de tournesol de type oléagineux.

Le tournesol de confiserie sert à confectionner des graines grillées non décortiquées, mais aussi des graines décortiquées qui sont consommées entières ou utilisées dans des produits de boulangerie et de confiserie. Les graines de tournesol sont riches en protéines, en calcium, en phosphore, en fer, en potassium et en vitamine E. Les grignotines de tournesol sont habituellement légèrement salées ou épicées.

Certaines graines de tournesol sont également utilisées pour confectionner des aliments pour les volailles. Enfin, il arrive que les graines de tournesol endommagées entrent dans la fabrication d'aliments du bétail.

Les exportations de graine de tournesol ont également augmenté parallèlement à la production, et représentent près de 15 % de la production. Les principaux pays exportateurs sont la Russie, l'Ukraine, l'Argentine et les États-Unis, et la plupart des exportations sont destinées à l'Union Européen.

L'histogramme mentionné ci-dessous représente la répartition de l'exportation mondiale de la graine de tournesol. On remarque qu'en tête de ces exportations, l'Europe du centre. Alors que l'UE-15 a une production assez appréciable. On peut expliqué cette différence par la forte consommation en UE.

Figure : Répartition de l'exportation mondiale de la graine de tournesol

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Répartition de l'importation mondiale de la graine de tournesol

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Répartition de la trituration (Cruching) par pays de la graine de Tournesol

(Source : Oil World, 2004)

Figure : Les principaux pays exportateurs de l'huile de tournesol

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Les principaux pays exportateurs de la farine de tournesol

(Source : Oil world, 2004).

Figure : Les principaux pays importateurs de l'huile de tournesol

(Source : Oil World, 2004)

Figure : Les principaux pays importateurs de la farine de tournesol

(Source : Oil world, 2004).

2.3 Prix

Les cours de tournesol varient selon les facteurs influant sur l'offre et la demande d'huile végétale et de tourteau protéique. Le prix de tournesol dépend des conditions de l'offre et de la demande dans le marché des oléagineux. Le prix de l'huile de tournesol est assez élevé comparaison avec les autres huiles alimentaires.

Figure : L'évolution du prix de la graine de tournesol pendant la période

de 1989 à Déc. 2003 (Source : Oil world, 2004).

La figure mentionnée en bas représente l'évolution des prix de l'huile de tournesol. On remarque qu'il y'a une fluctuation dans le prix pour qu'il se termine par une stabilisation et on peut expliqué cette dernière par un accroissement de la production mondiale et dans la trituration de la graine de tournesol.

Figure : L'évolution du prix de l'huile de tournesol, EU, fob, US-$/tonne pendant la période

de 1989 à 2003 (Source : Oil world, 2004).

États-unis

0.9

0.14

Chine

0.1

1.8

Ukraine

Russie

Argentine

Uruguay

3.5

0.15

0.18

4.7

0.08

0.12

3.0

1.3

4.0

UE

Inde

Figure : Répartition mondiale de la production et l'exportation de la graine de tournesol en millions de tonnes pour l'année 2005.

3. Valeur nutritive de la graine de tournesol et ses dérivés

Les graines de tournesol ont une image saine par les consommateurs. L'image saine est bien méritée. Une bonne source de plusieurs aliments principaux tels que la fibre, la vitamine E, l'acide folique et le zinc.

Eléments

Quantité

Calories

160

Calories de MG

129

Total MG

14 g

MG saturée

2 g

MG Poly insaturée

9 g

MG Mono insaturé

3 g

Cholestérol

0 mg

Sodium

< 2 mg

Total Carbohydrates

5 g

Fibre

4 g

Sucre

1 g

Protéine

6 g

Vitamine A

< 3 IU

Vitamine C

< 0.2 mg

Calcium

33 mg

Fer

1.9 mg

Vitamine E

11.34 mg

Thiamine

.65 mg

Riboflavine

.07 mg

Ni acine

1.3 mg

Acide folique

64.5 mcg

Magnésium

104 mg

Zinc

1.4

Cuivre

.4 mg

Tableau : Composition nutritive de la graine de tournesol

(28.35 grammes).

L'huile de tournesol saine et normale est produite à partir de graines de tournesol. L'huile de tournesol est légère dans le goût et l'aspect. Elle fournit plus de vitamine E que n'importe quelle autre huile végétale. C'est une combinaison de mono insaturée et les graisses poly insaturées avec de gros niveaux saturés bas. La polyvalence de cette huile saine est identifiée par des cuisiniers internationaux. De l'huile de tournesol est évaluée pour son goût léger, faisant frire l'exécution et les prestations maladie. L'huile de tournesol satisfait les besoins des fabricants du consommateur et de nourriture de même d'une huile végétale saine et élevée du rendement non transgénique.

3.1 Caractéristiques de l'huile de tournesol

3.1.1 Caractéristiques chimiques 

- L'huile de tournesol est un mélange composé de 95% de triglycérides (CxHyOz) et de 5% d'acides gras libres, de stérols, de cires, de diverses impuretés.

- C'est une huile di-insaturée (dite semi-secative), caractérisée par un indice d'iode de 132 et d'acidité de 0,05.

- Il n'y a pas de polluants dangereux comme le benzène, le plomb, ni aucun métaux lourds.

3.1.2 Caractéristiques physiques

Densité à 20 °C 0,92 ; Viscosité (CST) à 20 °C 55-61, Point de fusion -16° ;

Point de trouble - 5° ; Point éclair 316°, PCI (Kcal/ Kg) 9032 ; Indice de cétane 30.

§ L'indice de cétane (mesure de l'aptitude à l'auto-inflamation) est très faible dans le cas de l'huile de tournesol (48-50 pour le gasoil).

§ L'huile de pression à froid s'oxyde lors d'un stockage prolongé, et voit donc son indice de cétane augmenter, ce qui reste un avantage.

§ Elle ne subit pas de raffinage, de dégommage, de neutralisation, ni de décoloration.

§ La miscibilité est excellente avec le gasoil, et on peut à tout moment s'approvisionner avec ce dernier.

3.1.4 Usage alimentaire

- Alimentation humaine : L'huile est extraite des graines, dont la teneur dans les variétés améliorées varie de 45 à 50 %. L'huile de tournesol est appréciée pour son équilibre en acides gras : elle contient 12 % seulement d'acides gras saturés et beaucoup d'acides gras mono ou poly-insaturés, acide oléique, acide palmitique et surtout acide linoléique, qui est un acide gras essentiel. D'après les nutritionnistes, cette huile a d'excellentes qualités diététiques, par exemple pour combattre le diabète. C'est également une bonne source de vitamine E.

- Alimentation animale : La plante entière récoltée avant maturité est utilisée comme fourrage. De plus, les résidus de trituration, appelés tourteaux, sont riches en protéines, dont un acide aminé très recherché dans l'alimentation du bétail, la méthionine. Les graines entières sont appréciées pour nourrir les volailles.

Elle est également cultivée comme plante ornementale pour ses capitules spectaculaires. Il en existe plusieurs cultivars, notamment 'Nanus flore pleno' de 60 à 80 cm de haut seulement à fleurs doubles jaune orangé.

3.1.5 Usage non alimentaire

3.2 Utilisation de l'huile de tournesol dans les moteurs diesel

L'huile de tournesol comme l'huile de colza peut être utilisé directement en biocarburant dans les moteurs diesel, ou après estérification en ester méthylique.

Toutes les huiles 1ère pression à froid, huiles végétales industrielles et huiles de friture usagées à condition d'être filtrées à 5 microns. (Avec un filtre à café, par exemple).

Proportion d'huile végétale pouvant être mélangée au gasoil, sans risque pour le moteur :

v Moteurs diesel à injection indirecte (ceux qui ont besoin d'un préchauffage).

· jusqu'à 30% d'huile sans modification du moteur.

· jusqu'à 50% d'huile avec une pompe à injection en ligne, type BOSCH. Les pompes rotatives (Luca, Cav, Roto, Delphi) sont moins résistantes.

· jusqu'à 100% d'huile en  augmentant le tarage des injecteurs à 180 bars, en ajoutant une résistance électrique en sortie de réservoir (pour fluidifier l'huile quand elle est trop froide), et une pompe de pré gavage en amont de la pompe à injection pour la "soulager".

v Moteurs diesel à injection directe, ancienne et nouvelle génération :

· jusqu'à 30% d'huile sans modification du moteur.

· jusqu'à 100% d'huile avec un système de bicarburation : on ajoute un second réservoir, de petite capacité, qui permet de démarrer au gasoil. Quand le moteur est chaud, on permute sur le réservoir d'huile. Avant d'arrêter le moteur, on repasse sur le réservoir de gasoil pour "rincer" les injecteurs, ce qui facilitera le démarrage une fois le moteur refroidi. S'il fait très froid, une résistance électrique peut s'avérer nécessaire pour le réservoir d'huile.

Remarque : Les seuls problèmes que pose les huiles végétales sont dus à sa viscosité plus grande que celle du gasoil.  Quand l'huile est chauffée, sa viscosité diminue. Il suffit donc de chauffer suffisamment l'huile pour qu'elle se comporte comme le gasoil.

Chapitre 6

L'huile d'Olive

1. Généralités sur la culture d'olivier

1.1 Historique et description

L'olivier, arbre d'une longévité exceptionnelle, l'olive est un des plus anciens fruits cultivés; on ne connaît pas exactement la période où l'olivier sauvage fut cultivé pour la première fois, toutefois des fouilles archéologiques amènent certains historiens à penser que la culture a commencé de 5 000 à 3 000 ans avant notre ère en Crète puis se serait déplacée vers l'Égypte, la Grèce, la Palestine et l'Asie Mineure. L'histoire de l'olivier se confond avec celle de l'agriculture et du bassin méditerranéen; on fait déjà mention du rameau de l'olivier dans l'histoire du Déluge. Dès le IIIe millénaire avant notre ère, les moulins à huile ont fait partie du paysage. Symbole mondial de paix et de sagesse, l'olivier occupe une place importante dans la mythologie; Égyptiens, Grecs et Romains le vénérèrent.

À la Renaissance, les Espagnols et les Portugais implantèrent l'olivier en Amérique. L'olivier permit à des populations entières de se nourrir de ses fruits et de son huile, de s'éclairer et de se traiter avec son huile. Encore aujourd'hui, l'économie de plusieurs pays méditerranéens repose en bonne partie sur la culture d'olive. Ainsi l'Italie et l'Espagne fournissent environ 50% de la production mondiale d'olives et d'huile d'olive. La Grèce, la Turquie, la Syrie, le Maroc, la Tunisie, le Portugal et les États-Unis sont les principaux producteurs d'olives de table. Pouvant parfois atteindre 15 m de haut, l'olivier mesure généralement de 3 à 7 m; il produit en abondance des fruits charnus dont la taille, la chair et la couleur de la chair diffère selon les variétés, le climat et les méthodes de culture. La chair recouvre un noyau ligneux. Atteignant leur poids maximal 6 à 8 mois après la floraison, les olives sont immangeables telles quelles. Elles contiennent un hétéroside très amer, l'oleuropéoside, qui irrite le système digestif; elles doivent macérer et subir divers traitements qui diffèrent selon les régions et dépendent aussi de la variété, afin de les rendre comestibles. L'olive de table doit être de taille moyenne ou grosse, soit peser de 3 à 5 g; le noyau doit s'enlever facilement, la peau doit être fine, élastique et résistante aux chocs et à la saumure.

Les olives vertes sont cueillies lorsqu'elles ont atteint leur taille normale et juste avant qu'elles ne changent de couleur. Elles sont préparées selon deux types de procédés: la méthode espagnole avec fermentation, et la méthode américaine, sans fermentation; la méthode grecque «au sel» ne s'applique qu'aux olives mûres (noires). Ces méthodes de préparation ont pour but de rendre les olives comestibles, c'est-à-dire d'enlever leur amertume.

La méthode espagnole consiste à faire tremper les olives non mûres (vert pâle) et encore fermes dans une solution de soude caustique qui permet d'éliminer leur amertume naturelle; elles sont rincées et sont ensuite mises à tremper dans une saumure qui entraîne la fermentation et leur permet d'acquérir leur couleur verte caractéristique. La saumure originale est ensuite remplacée pour la mise en marché et les olives sont empaquetées dans des contenants de format réduit. Elles peuvent être dénoyautées et farcies.

La méthode américaine diffère du procédé espagnol par le fait que le trempage des olives dans une saumure s'effectue sans fermentation; on cueille les olives lorsqu'elles sont à moitié mûres et qu'elles passent du jaune au rouge; elles sont mises à tremper dans une solution alcaline et exposées à l'air: elles deviennent noires. Ces olives «noires» sont ensuite mises en conserve dans une solution saline puis stérilisées.

La méthode grecque consiste à récolter des olives complètement mûres, lorsqu'elles sont pourpres foncé, presque noires. La Grèce n'autorise pas l'usage de la solution de soude caustique, c'est pourquoi on pratique une fermentation lente en saumure (6 mois) pour la préparation des olives.

Il existe d'autres méthodes de préparation qui utilisent ou non la solution de soude caustique ainsi que la saumure. On peut aussi conserver les olives dans le sel; cette méthode donne des olives ridées mais dont la peau demeure intacte; leur saveur est fruitée et légèrement amère. Une fois prêtes pour la consommation, les olives sont laissées dans des barils ou mises dans des contenants; certaines sont dénoyautées et farcies notamment de poivron, d'oignon, d'amande ou d'anchois et même relevées d'épices. Elles peuvent aussi être coupées en deux, en quartiers, tranchées, émincées ou transformées en pâte.

1.2 Classification classique

L'olivier est un arbre de la famille des oléacées cultivé dans les régions de climat méditerranéen pour son fruit, l'olive, qui donne une huile recherchée.

· Nom scientifique : Olea europaea L., famille des oléacées, avec deux variétés :

o subsp. europaea var. europaea : l'olivier commun ;

o subsp. europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr : l'oléastre, ou olivier sauvage.

· Noms communs de : Olivenbaum, en : olive, es : olivo, it : olivo.

La classification classique d'olivier est représentée comme suit:

Règne : Plantae.

Division : Magnoliophyta.

Classe : Magnoliopsida.

Ordre : Scrophulariales.

Famille : Oleaceae.

Genre : Olea.

Nom nominal : Olea europea.

1.3 Description botanique

L'olivier est un arbre pouvant atteindre 15-20 m de haut, très rameux, au tronc noueux, à l'écorce brune crevassée, qui peut vivre très longtemps. Il peut cependant conserver une forme buissonnante de défense, dans des conditions difficiles, et se maintenir en boule compacte et impénétrable, donnant l'aspect d'un buisson épineux. Cela se produit sous l'action des animaux brouteurs ou dans les zones extrêmement ventées ou exposées aux embruns. Dans la plupart des modes de culture, les oliviers sont cependant maintenus entre 3 et 7 mètres de hauteur afin de rendre possible l'entretien et la récolte. Les souches des vieux arbres émettent des rejets (utilisés pour la multiplication) qui prolongent leur existence (les « souquets »).

Les feuilles opposées, ovales allongées, portées par un court pétiole, sont coriaces, persistantes, entières, enroulées sur les bords, d'un vert pâle au-dessus, gris blanchâtre au-dessous. La nervure médiane est saillante à la face inférieure.

Les fleurs blanches (3), à corolle en tube portant quatre lobes ovales, sont groupées en grappes dressées et apparaissent à l'aisselle des feuilles vers mai-juin.

Le fruit, l'olive (8), est une drupe avec une pulpe charnue riche en matière grasse. D'abord vert, il devient noir à maturité complète, vers octobre novembre. Le noyau (4) très dur, osseux, contient une graine, rarement deux.

1.4 Origine d'Olea europea

L'olivier est avec le chêne vert (Quercus ilex) la plus typique des plantes de la végétation méditerranéenne. Il se plait entre le 25ème et le 45ème degré de latitude, ce qui a permis de l'introduire avec succès au Japon, aux Etats-Unis (Californie), au Mexique pour l'hémisphère nord, en Australie et dans divers pays de l'Amérique du Sud pour l'hémisphère sud. Originaire du Proche Orient, il est aujourd'hui largement disséminé dans tout le bassin méditerranéen où on le trouve même à l'état. En Provence, sa culture remonte probablement à 600 ou 800 ans avant Jésus Christ.

1.5 Quelques variétés d'olivier

· Aglandau ou Verdale de Carpentras ou Berruguette, représente environ 20% de la production française en huile d'olive, bonne résistance au froid et auto-fertile, idéale pour une huile onctueuse à la grande richesse aromatique (dominante artichaut),

· Amellau, bonne résistance au froid et auto-fertile,

· Amygdalolia, à petit développement, convient à la culture en pot,

· Cailletier ou Olive noire de Nice, se mange après une mises en saumure de quelques mois et permet d'obtenir une huile particulièrement douce lorsqu'on le récolte tardivement, mais pouvant fournir des huiles au fruité très intense (dominante amande fraîche) en cas de récolte précoce.

· Cayon, une des principales variétés du Var, donnant une huile douce, au fruité dominé par des arômes de tomate,

· Cipressino, bonne résistance au froid et auto-fertile,

· Grossane, utilisée pour la production d'huile et pour la production d'olives noires confites, piquées au sel ou en saumure (la grossane est la seule variété autorisée pour la production en Appellation d'origine contrôlée des Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence)

· Lucques, variété du Languedoc d'une forme caractéristique en croissant de lune, excellente pour faire des olives vertes et de l'huile,

· Olivière, variété du Languedoc-Roussillon, au fruité intense marqué par des arômes de tomate,

· Picholine, principale variété de la région de Nimes, utilisée pour la production d'olives vertes et donnant une huile très fruitée, amère et ardente,

· Sabine, une des principales variétés corses, très tardive,

· Salonenque ou Plant de Salon, idéale pour faire des olives vertes, notamment les « olives cassées de la Vallée des Baux de Provence » ( AOC),

· Tanche, variété connue uniquement dans la région de Nyons, et seule variété à pouvoir être utilisé pour la production d'huile d'olive de Nyons en Appellation d'origine contrôlée.

· Zinzala.

1.6 Les variétés d'olive à huile

Ø L'Aglandau est cultivée dans les Alpes de Hautes Provence et les Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse.

Ø La Négrette et le Vermillon sont cultivées dans le Var.

Ø L' Olivière est cultivée dans l'Aude, l'Herault, forte résistance au froid.

Ø L'Amillau, La Corniale, La Redonale et La Verdale sont cultivées dans l'Hérault.

Ø Le Poumal ou la Ouanne sont cultivées dans les Pyrénées-Orientales.

1.7 Culture d'olivier

Arbre méditerranéen, par excellence, il exige un climat doux, lumineux, et supporte tout à fait bien la sécheresse, il craint plutôt le trop d'eau et donc les excès d'arrosage (apport de 30 à 40 litres d'eau, une à deux fois en juillet et août, et seulement la première année après la plantation).

L'olivier ne peut pas résister en dessous d'une température de -10 °C, (-12°C pour certaines variétés) et cette isotherme délimite sa zone de culture.

1.8 Les ennemis de l'olivier

§ Les maladies de l'olivier

- Fumagine ou « noir de l'olivier », complexe fongique se développant sur le miellat des cochenilles,

- Pourridié des racines, Armillaria mellea, Rosellinia necatrix,

- Verticilliose, Verticillium dahliae;

- Cycloconium, ou « oeil de paon » tache circulaire brune sur les feuilles.

§ Les insectes ravageurs de l'olivier

- Cochenille noire de l'olivier, Saissetia oleae,

- Mouche de l'olive, Bactrocera oleae, dont la larve se développe dans le fruit (ancien nom latin: Dacus oleae),

- Teigne de l'olivier, Prays oleae, dont la chenille dévore fleurs et fruits.

- Scolyte de l'olivier, Phloeotribus scarabeoides, dont les larves attaquent le bois,

- Hylésine de l'olivier, Hylesinus oleiperda,

- Thrips de l'olivier, Liothrips oleae et Zeuzère du poirier, Zeuzera pyrina.

1.9 Symbolique

§ Le rameau d'olivier est un symbole de paix. Dans la Grèce antique, c'est l'arbre d' Athéna. Dans la Bible, la colombe lâchée par Noé après le Déluge revient en tenant un rameau d'olivier dans le bec après avoir trouvé une terre émergée. Sur le drapeau de l' ONU, la carte du monde est placée dans une couronne de rameaux d'olivier ;

§ Il ornait naguère la pièce ancienne française de un franc ;

§ L'habit vert des Académiciens doit son nom aux broderies vertes qui le décorent et qui représentent un motif de branche d'olivier.

1.10 Le fruit d'olivier

L'olive est le fruit de l' olivier, arbre fruitier caractéristique des régions méditerranéennes. Au plan botanique, c'est une drupe, à peau lisse, à enveloppe charnue riche en matière grasse, renfermant un noyau très dur, osseux, qui contient une graine, rarement deux. Sa forme ovoïde est typique. Sa couleur, d'abord verte, vire au noir à maturité complète, vers octobre novembre dans l'hémisphère nord.

L'olive est comestible, après préparation destinée à lui ôter son amertume. Elle est employée comme condiment, c'est l' olive de table ; elle entre dans certaines préparations culinaires comme la tapenade et dans certaines recettes, comme le canard aux olives. Son utilisation principale est cependant l'extraction de l' huile d'olive, considérée par beaucoup comme la meilleure huile alimentaire connue.

La récolte se situe entre novembre et février, pour les olives dont on veut extraire l'huile. Le pressage et l'extraction ont lieu de préférence le jour de la cueillette, afin d'éviter la fermentation. L'huile est stockée généralement dans des cuves en acier inoxydable, afin d'éviter son oxydation.

Tableau : Composition des olives

(Source : www.wekipedia.org).

(pulpe et noyau)

Moyenne centrée

Minimum

Maximum

Poids moyen des fruits

2,54 g

1,11 g

5,50 g

Teneur en huile

18,50%

12,40%

27,50%

Teneur en eau

55,20%

39,00%

67,20%

Teneur en matière sèche non grasse

26,30%

18,10%

38,40%

Rendement biologique

0,72

0,43

1,05

Poids moyen de matière sèche par fruit

1,14 g

0,56 g

2,11 g

Rendement moulin calculé

17,10%

10,80%

27,00%

1.11 Trituration d'Olive

La trituration est l'opération consistant à extraire l'huile des olives. On divise cette opération en quatre étapes fondamentales:

(1) le broyage, le malaxage ; (2) la séparation solide/liquide ; (3) la séparation huile/eau.

L'huile d'olive vierge est l'huile obtenue à partir du fruit de l'olivier uniquement par des procédés mécaniques ou d'autres procédés physiques dans des conditions, notamment thermiques, qui permettent de maintenir la composition et les caractéristiques organoleptiques de l'huile telles qu'on les trouve dans le fruit.

L'huile d'olive vierge est donc le jus huileux d'un fruit: l'olive; c'est la seule huile qui peut être consommée directement telle qu'elle sort du fruit. Cela dit, l'huile qui arrive à la cuisine, qui est proposée sur la table, est le résultat d'une série d'opérations, d'une chaîne de qualité au cours de laquelle on prête une attention particulière à tous les détails intermédiaires: une culture soignée de l'olivier sur le terrain, une technique oléicole précise au moulin et un stockage correct permettent de tirer parti au mieux de ce cadeau de la nature.

Les olives doivent être entières, saines, suffisamment mûres et propres. Aussi bien pendant la récolte que pendant le transport, il convient d'employer des moyens non traumatisants pour le fruit.

1.11.1 Nettoyage

Le nettoyage de l'olive peut rendre nécessaire l'utilisation, au moulin, d'un équipement de nettoyage et de lavage. Une fois que l'olive se trouve dans l'huilerie, l'extraction de l'huile doit avoir lieu dans les plus brefs délais; une attente excessive de l'olive stockée (chômée) entraîne une série de processus de fermentation dans le fruit qui portent préjudice à la qualité de l'huile contenue dans le fruit. À partir de l'olive, on obtient l'huile au moyen des opérations suivantes:

1.11.2 Broyage

L'olive est broyée pour rompre les membranes cellulaires et libérer ainsi de petites gouttes d'huile. Les types de moulin les plus fréquemment utilisés sont les suivants: broyeurs à meules, de forme tronconique ou cylindrique ou broyeurs métalliques, qui peuvent être à marteaux, à disques dentés ou à cylindres striés.

1.11.3 Le malaxage

Complète l'effet de cisaillement du broyage et réunit en une phase continue les petites gouttes d'huile dispersées dans la pâte, ce qui facilite son extraction postérieure.

Cette opération est réalisée dans des thermo malaxeuses à axe de rotation horizontal, qui sont les plus fréquents, ou vertical.

1.11.4 Extraction

Peut être réalisée par filtration sélective, par pression ou par centrifugation. L'extraction est effectuée selon des procédés traditionnels comme l'utilisation de la meule de pierre et malaxées jusqu'à l'obtention d'une pâte onctueuse.

1.11.5 Filtration

Sélective se base sur le fait que (huile a une tension superficielle inférieure à celle de l'eau de végétation. Ces extracteurs peuvent être utilisés pour une extraction partielle avant de soumettre les pâtes à la pression ou à la centrifugation.

1.11.6 Pression

Est le procédé le plus ancien d'extraction de l'huile. Les types de presse ont évolué avec le temps jusqu'aux presses hydrauliques actuelles. La pâte d'olive est mise en couches sur des disques de matériel filtrant, appelés scourtins, qui sont posés les uns sur les autres sur un wagonnet, guidés par une aiguille centrale: l'ensemble wagonnet, aiguille, scourtins et pâte constitue le chargement qui est soumis à chaque opération de pressage.

1.11.7 Centrifugation

Est réalisée dans une centrifugeuse horizontale, qui peut être à trois phases (le grignon, avec une densité de l'ordre de 1,2 kg/dm3, va dans la partie la plus éloignée de l'axe de tour; les margines, avec une densité légèrement inférieure, de 1,015 à 1,086 kg/dm3, sont évacuées sur l'anneau intermédiaire; et l'huile, dont la densité est d'environ 0,916 kg/dm3, reste autour de l'axe) ou à deux phases (grignon humide et huile).

1.11.8 Séparation de l'huile et des margines

Centrifugation

Horizontale : séparation de trois phases.

Huile

Margines, phase aqueuse

Grignons, Phase solide

Centrifugation verticale

Centrifugation verticale

Filtration

Filtration

Huile vierge

Margine

Huile

Margine

Grignons

Injection d'eau

Olives

Lavage

Broyage

Mélange

Pâte

20 %

80 %

Est possible grâce à leur densité différente, soit par décantation, soit par centrifugation dans des centrifugeuses verticales, ce dernier système étant plus rapide. Le schéma suivant nous montre les différentes étapes de trituration d'huile d'olive.

Figure : Trituration d'olive.

1.12 Huile d'olive

L'huile d'olive est la matière grasse extraite des fruits de l' olivier lors de la trituration dans un moulin à huile. C'est un corps gras fréquemment utilisé dans la cuisine méditerranéenne. Ses caractéristiques organoleptiques varient en fonction du terroir (sol et climat) et des pratiques agronomiques, de la variété (ou cultivar), et du stade de maturité à la récolte.

Les caractéristiques organoleptiques sont regroupées en trois rubriques principales :

· Goût : l'amertume est le seul goût que peut présenter l'huile d'olive, on en détermine l'intensité à la dégustation.

· Arômes : L'ensemble des sensations aromatiques d'une huile constitue son fruité, on en détermine l'intensité à la dégustation, sa catégorie (fruité mûr, fruité vert, fruité noir) et sa description analogique (rappelle la pomme, la tomate...).

· Sensations kinesthésiques et tactiles : une huile d'olive peut présenter une sensation spécifique, la piqûre (ou piquant), et des différences d'onctuosité. On détermine l'intensité du piquant à la dégustation, l'onctuosité peut faire l'objet de commentaires, mais il n'existe pas d'échelle organoleptique pour cette sensation.

Aucune des sensations ci-dessus n'est considérée comme un défaut. Les défauts reconnus par les professionnels sont: le rance (oxydation), le moisi, le chomé (fermentation excessive des olives en tas), le lies (fermentation des particules de pulpe dans les huiles non filtrées avec ou sans sédimentation). Ces défauts ont comme point commun dans leurs origines une attention insuffisante portée à la qualité des travaux, et dans leurs conséquences une disparition des attributs amer et piquant.

L'huile d'olive peut être utilisée aussi bien crue (dans des sauces pour salade ou à la place du beurre dans les pâtes par exemple) que cuite (pour la cuisson de viandes ou de légumes ou pour la friture). Il est important néanmoins de ne pas l'utiliser à trop haute température (plus de 210 °C) au-delà de laquelle elle se détériore, mais cela est plus que la température moyenne de friture, dans les 180 °C. Elle a des propriétés bénéfiques pour la santé, notamment sur le plan cardio-vasculaire, grâce à sa teneur en vitamine A, vitamine E et en acides gras mono insaturés. Les bienfaits liés aux vitamines sont surtout observés lors de consommation d'huile froide, comme dans les salades, car les vitamines sont détruites au-delà de 40 °C. Par rapport aux autres acides gras insaturés, l'huile d'olive est assez stable à la cuisson et garde en ce cas ses effets bénéfiques sur le cholestérol. Elle est la matière grasse de base du régime méditerranéen (ou régime Crétois).

L'huile d'olive est connue depuis la plus haute antiquité : les Grecs et les Romains l'utilisaient déjà pour leur cuisine et pour leurs produits cosmétiques, ainsi que les Hébreux, à l'époque où le Temple existait, pour allumer leur chandelier.

1.13 Composition d'huile

L'huile d'olive est composée d'environ 99 % de matières grasses. Le 1 % restant constitue les composés mineurs ; il s'agit essentiellement (par ordre d'importance) : du squalène, des alcools triterpéniques, des stérols, des phénols, et des dérivés du tocophérol.

La matière grasse de l'huile d'olive est composée de triglycérides. Ceux-ci sont constitués d' acides gras de différentes sortes, dont la répartition est caractéristique de l'huile d'olive, et à un niveau de détail plus poussé, des différentes variétés ou du lieu de production. Lorsque des triglycérides sont dégradés, les acides gras qui les constituaient sont détachés librement dans l'huile: il sont alors dits «acides gras libres».

1.14 Informations sur l'huile d'olive

Point de fumée : 210° C contre 180° C pour la température normale de friture.
Densité : 1 litre d'huile d'olive pèse env. 920 grs.

Apport calorique : 9 calories par gramme son point de solidification : à + 2° C.
Conservation : l'huile d'olive rancit moins vite grâce à son indice d'iode peu élevé : 78/88. contre 83/98 pour l'huile d'arachide et 120/132 pour l'huile de tournesol.

1.15 Tourteaux (Grignons)

Les tourteaux, plus communément appelés grignons, sont les résidus solides récupérés à la suite de la première pression ou centrifugation (peau de l'olive, morceaux de noyaux, etc.). Ils peuvent être utilisés pour l'alimentation animale ou subir une extraction chimique afin de produire de l'huile de grignons d'olive.

1.16 Margines

Les eaux de végétation ou margines sont la phase aqueuse issue de la centrifugation. Elles sont très abondantes dans l'extraction à trois phases du fait de l'injection d'eau à la pâte avant centrifugation. Les margines contiennent encore de l'huile et sont traitées une deuxième fois pour en extraire un maximum d'huile. Néanmoins, on ne sait pas retraiter ces eaux et du fait d'un mélange d'eau et de graisse, les margines sont très polluantes, surtout pour les nappes phréatiques. Le rejet des margines est le problème écologique majeur de la production d'huile d'olive.

Tableau : Composition d'huile d'olive en acide gras.

Composition en acides gras des huiles d'olive (%)

Acide gras

Dénomination

Moyenne centrée

Premier quartile

Troisième quartile

C16:0

Acide palmitique

11,8

10,9

12,7

C16:1ù9

Acide hypogéique

0,12

0,11

0,14

C16:1ù7

Acide palmitoléique

0,81

0,62

1,08

C17:0

Acide margarique

0,08

0,05

0,12

C17:1ù8

Acide margaroléique

0,15

0,1

0,25

C18:0

Acide stéarique

2,2

1,9

2,7

C18:1ù9

Acide oléique

72,6

68,9

75,1

C18:1ù7

Acide vaccénique

2,3

2

2,7

C18:2ù6

Acide linoléique

7,9

6,5

10,1

C18:3ù3

Acide linolénique

0,65

0,6

0,7

C20:0

Acide arachidique

0,37

0,34

0,42

C20:1ù9

Acide gondoïque

0,28

0,25

0,31

C22:0

Acide béhénique

0,11

0,1

0,12

C24:0

Acide lignocérique

0,05

0,04

0,05

Acides gras saturés

14,8

14

15,6

Acides gras mono insaturés

76,6

73,4

79,1

Acides gras poly insaturés

8,6

7,2

10,8

1.17 Qualité

Parmi les huiles d'olive on distingue différentes catégories qui sont rappelées dans le tableau suivant (définition du Conseil Oléicole International).

Tableau : Les différents types d'huile d'olive.

  1. Huile d'olive vierge.

1.1 Huile d'olive vierge propre à la consommation.

1.1.1 Huile d'olive vierge extra.

Acidité oléique inférieure ou égale à 1% et/ou note au test organoleptique supérieure ou égale à 6,5.

1.1.2 Huile d'olive vierge (fine).

Acidité oléique inférieure ou égale à 2% et/ou note au test organoleptique supérieure ou égale à 5,5.

1.1.3 Huile d'olive vierge courante.

Acidité oléique inférieure ou égale à 3,3% et/ou note au test organoleptique supérieure ou égale à 3,5.

1.2 Huile d'olive vierge lampante.

Acidité oléique supérieure à 3,3% et/ou note au test organoleptique inférieure à 3,5.

2. Huile d'olive raffinée.

Huile obtenue à partir d'huile d'olive vierge par des méthodes de raffinage qui n'altèrent pas la structure de l'huile.

3. Huile d'olive.

Mélange d'huile raffinée et d'huile vierge pour la consommation.

4. Huile de grignons d'olive

4.1 Huile de grignons d'olive brute

Huile obtenue à partir des grignons à des fins de consommation.

4.2 Huile de grignons d'olive raffinée

Huile obtenue par extraction de l'huile brute sans altérer la structure de l'huile

4.3 Huile de grignons d'olive

Huile obtenue par mélange des huiles brutes et raffinées

2. Situation économique d'olive et ses dérivés

2.1 Production mondiale d'huile d'olive

L'évolution de la production mondiale est représentée sur le graphique ci-dessous pour les dix dernières années. Le patrimoine oléicole mondial est d'environ 830 millions d'oliviers. La tendance de la production par pays est globalement à la hausse, mais en terme de fluctuation, force est de constater la grande influence des deux principaux pays producteurs. En effet, les productions de l'Italie et de l'Espagne varient beaucoup plus que celles de la Grèce et des autres pays en général, d'où une fluctuation similaire des quantités disponibles au niveau mondial.

L'évolution de la production durant les six dernières campagnes des principaux pays producteurs se présente comme suit : Les fluctuations de production très importantes qui apparaissent d'une campagne à l'autre résultent essentiellement de l'action conjuguée de deux facteurs : le cycle biologique de l'olivier dont les fruits naissent sur le bois de deux ans, et les conditions climatiques, notamment la pluviométrie et sa répartition dans le temps.

Une évolution favorable de ces facteurs avant et durant la dernière campagne (2004-2005), a permis d'atteindre un niveau de production de 3.02 millions de tonnes qui peut être qualifié de très bon. Malgré un report de début de campagne limité, ces résultats devraient permettre non seulement de faire face à la reprise normale de la demande mais également de reconstituer des stocks de report dont les volumes étaient arrivés à des niveaux très bas. Cette offre plus importante. Permettra également la formation de prix plus accessibles pour les consommateurs.

Figure : L'évolution de la production mondiale en huile d'olive pendant

la période de 1990-2005 (Source : Oil World, 2005).

Les principales régions productrices d'huile d'olive dans le monde sont concentrées autour de la Méditerranée (Espagne, Italie, Grèce, Tunisie, Syrie, Algérie, France...etc.) en grande partie ainsi que dans l'Ouest des Etats-Unis, centre de l'Australie et le Sud Américain avec une légère production. On peut présenté ces régions par la carte mentionnée ci-dessous.

Figure : Répartition de la production mondiale d'olive

(Source : www.Olives.com, 2005).

Figure : Les principaux pays producteurs d'olive

(Source : Oil World, 2004).

Tableau : Production mondiale des résidus d'olive en 1000 tonnes

(Source : Oil World, 2005).

 

2005/06

2004/05

2003/04

2002/03

2001/02

2000/01

Espagne

630*

1000

1566

949

1468

1040

Italie

580*

563*

470*

620*

500*

508*

Autres UE

430*

493

374

486

429

499

EU-25

1640*

2056

2410

2055

2397

2047

Tunisie

250*

130

296

76

40

141

Syrie

140*

197

122

185

104

183

Turquie

105*

162*

80

187

71

198

Autres pays

215*

185*

262

182

168

163

Monde

2350*

2730

3170

2685

2780

2732

Tableau : Projection sur 2005/06 de la production du mondiale d'olive en 1000 tonnes

(Source : www.info-huiledolive.net, 2004).

Pays

2004/05

2003/04

2002/03

2001/02

2000/01

Greece

33.0

24.0

35.0

30.0

37.0

Italie

45.0*

38.0*

45.0*

35.0*

38.0*

Portugal

4.7

5.0

3.0

3.0

4.0

Espagne

73.5

118.0

70.3

108.0

77.4

UE

156.2

185.0

153.3

176.0

156.4

Maroc

4.0

10.0

3.5

6.0

4.5

Tunisie

10.0

16.0

6.0

5.0

11.0

Jordan

1.0*

1.0

2.0

1.0

2.5*

Syrie

20.0

11.5

19.5

12.0

18.0

Turquie

12.0*

5.0

12.0

6.0

22.5

Autres pays

0.8*

1.0*

1.0*

1.5*

1.5*

2.2 La consommation mondiale

L'évolution de la consommation durant les six campagnes ci-dessous au regard des principaux pays producteurs se présente comme suit : Les résultats révèlent une décroissance de la consommation à partir de 1992-1993 (niveau record de 1 897 000 tonnes). La campagne 1995/1996 particulièrement difficile en matière d'approvisionnement a vu également une chute de la consommation globale qui y atteint son niveau le plus bas depuis six ans (1 747 500 tonnes), soit un recul de l'ordre de 7% par rapport à la campagne précédente (1 879 000 tonnes) et de 4,1% par rapport à la moyenne des six dernières campagnes (1 822 400 tonnes).

Il est à remarquer que l'augmentation des prix consécutive à cette chute de la production en 1995/1996, n'a pas constitué un facteur limitatif de la consommation, comme le confirme le niveau de report global de fin de campagne situé bien en dessous des besoins normaux d'utilisation. Les principaux pays producteurs se sont efforcés, malgré la pénurie des disponibilités, de sauvegarder les marchés nouvellement acquis à l'huile d'olive.

Tableau : Evolution de l'offre et la demande mondiale en huile d'olive en 1000 tonnes

(Source : Oil World, 2004).

 

2004

2003

2002

2001

2000

Open's stocks  

1116

1045

1088

1054

1169

Production  

2978

2903

2718

2761

2540

Imports  

734

539

469

552

510

Exports  

733

547

473

555

496

Disappear.  

2928

2824

2757

2724

2670

Fin du stock  

1167

1116

1045

1088

1054

2.3 Espagne

Les chiffres prévisionnels pour la campagne 2005/2006 placent l'Espagne au premier rang des producteurs mondiaux avec 945,1 milliers de tonnes, devant l'Italie. À l'exception de la campagne de 1999/2000 au cours de laquelle l'Italie devançait l'Espagne, la péninsule ibérique occupe cette position dominante depuis plusieurs années représentant près de 49 % de la production européenne et 36 % de la production mondiale. Actuellement la production espagnole est de 630 000 tonnes.

Tableau : Les principaux pays importateurs de l'huile d'olive espagnole.

(Source : www.info-huiledolive.net, 2004).

Les dix premiers
pays acheteurs
d'huile d'olive espagnole

En tonne

(%) par rapport
au total
des exportations

1. Italie

162,22

44,28 %

2. France

53,37

14,57 %

3. Portugal

36,15

9,87 %

4. Etats-Unis

21,68

5,92 %

5. Royaume-Uni

18,05

4,93 %

6. Australie

14,11

3,85 %

7. Japon

8,91

2,43 %

8. Brésil

5,03

1,37 %

9. Belgique

3,29

0,89 %

10. Pays-Bas

3,06

0,83 %

2.4 Italie

La consommation de l'huile d'olive est environ 714 000 tonnes dont 45 % achetées en vrac, l'Italie est le premier consommateur d'huile d'olive en Europe (représentant 40 % de la consommation européenne). La vente d'huile d'olive extra vierge représente 60 % des ventes totales, l'huile vierge 35 % et l'huile de grignon 5 %. Ces huiles sont vendues essentiellement en grandes surfaces à plus de 70 % (50 % en hypermarchés et 20 % en supermarchés).

Les régions italiennes les plus productrices sont la Pouilles (environ 50 % de la production italienne), la Sicile, la Campanie, le Latium, la Toscane, Les Abruzzes, la Sardaigne, la Ligurie, la Lombardie, l'Ombrie et les Marches.

En 1997, la surface totale de l'oliveraie italienne est d'environ 1 120 000 hectares. L'Italie compte 2000 entreprises et 5700 moulins dont 350 sont gérés par les coopératives ou intégrés à des exploitations agricoles.

Tableau : Les principaux pays importateurs de l'huile d'olive Italienne

(Source : www.info-huiledolive.net, 2004).

Les dix premiers
pays acheteurs
d'huile d'olive italienne

En tonne

(%) par rapport
au total
des exportations

1. Etats-Unis

105 673

41 %

2. Allemagne

35 582

14 %

3. France

27 248

10,5 %

4. Japon

15 945

6 %

5. Canada

13 167

5 %

6. Royaume-Uni

12 179

4,7 %

7. Australie

7 291

2,82 %

8. Belgique

5 376

2,08 %

9. Suisse

4 234

1,64 %

10. Pays-Bas

3 647

1,41 %

2.5 Exportation de l'huile d'olive

Les principaux pays producteurs sont aussi les principaux pays exportateurs d'huiles d'olive comme nous le montre dans le schéma ci-dessous. Une fois encore, ce sont les pays du pourtour méditerranéen qui réalisent plus de 95% des exportations. Les exportations mondiales sont de 497 000 tonnes en 1999. Actuellement cette quantité est augmentée et arrive à 632 000 tonnes.

Figure : Exportation mondiale d'huile d'olive (Source : Oil World, 2005).

On remarque dans la figure mentionnée en dessous que la production mondiale en huile d'olive ce concentre dans le bassin méditerranéen.

Figure : Les flux de la méditerranée en huile d'olive.

Figure : Les principaux pays importateurs de l'huile d'olive

(Source : Oil World, 2005).

Figure: Répartition de l'importation mondiale de l'huile d'olive

(Source : Oil world, 2005).

2.6 Flux commerciaux d'importation

Les conclusions de l'étude sur la consommation mondiale, à savoir que la majorité des flux sont intra européens. Cependant des flux existent vers des pays à fort pouvoir d'achat hors de la méditerranée tels que les Etats Unis, le Canada, l'Australie et le Japon.

Figure : Importations, moyennes de 1988 à 2002

(Source : r0.unctad.org, 2005).

2.6.1 Les États-Unis

Premier pays importateur de l'huile d'olive, les Etats-Unis ont connu un taux de croissance de leur consommation intérieure de 11,6 % en moyenne sur les douze dernières années. En 1996-1997, leurs importations d'huile d'olive atteindront 125 000 tonnes.

2.6.2 L'Australie

Avec un taux de croissance annuel de 11 % de sa consommation d'huile d'olive, l'Australie a des importations qui s'élever à 18 000 tonnes par an.

2.6.3 Autres

Le Canada (17 000 tonnes), le Japon, dont les importations d'huile d'olive ont doublé entre 1994-1995 (8 500 tonnes) et 1995-1996 (16 500 tonnes) et atteindront 25 000 tonnes en 1996-1997, les pays du Sud-Est asiatique et le Brésil sont autant de nouveaux pays importateurs, présentant des potentialités de consommation importantes.

2.7 Prix

L'huile d'olive est une huile relativement chère par rapport aux autres huiles alimentaires car sa production nécessite un soin particulier : la culture de l'olivier est un travail de longue haleine (l'entrée en production peut se faire dès la cinquième année de vie de l'arbre), le ramassage se fait à la main dans la plupart des régions encore aujourd'hui, enfin la transformation nécessite une technologie avancée, surtout dans le cas d'une production à grande échelle.

Figure : Evolution des prix de l'huile d'olive et de tournesol, Espagne, Virgin, Hamburg de Janvier 2001 à Mai 2005 (Source : Oil world, 2005).

Les prix payés à la production varient eux aussi fortement, suivant la quantité produite d'une année sur l'autre et donc les stocks mis sur le marché. Mais il est difficile de comprendre la détermination des prix. De manière générale, les huiles d'olive raffinées sont moins chères que les huiles vierges, ce qui n'est cependant pas le cas pour l'huile raffinée de Jaén. Une explication possible serait une quantité d'huile lampante insuffisante pour satisfaire la demande de l'industrie de raffinerie du fait de la bonne qualité de l'huile vierge produite et donc une augmentation des prix de l'huile lampante.

3. Utilisation et valeur nutritive d'olive et ses dérivées

L'huile d'olive est uniquement utilisée à des fins de consommation alimentaire du fait même de sa définition : huile produite exclusivement à partir d'olives pour la consommation humaine.

Les grignons ou tourteaux issues de la fabrication de l'huile d'olive peuvent servir à l'alimentation du bétail ou à la production d'huile pour une utilisation industrielle. Cette production industrielle est infime, en 1999 elle représentait 50 000 tonnes d'huile (2,5 millions de tonnes pour l'huile d'olive). Elle est concentrée en Syrie, en Tunisie et en Turquie et est utilisée sur place. Il n'existe quasiment pas de commerce de cette huile (6 000 tonnes exportées en 1999). L'utilisation des tourteaux comme aliment du bétail ce fait après extraction de l'huile de grignons. L'olive est aussi utilisée pour la consommation de table.

Les productions d'olives pour la table ou pour l'huile sont distinctes car les variétés d'olivier pour l'une ou l'autre sont différentes. La production d'olives de table est équivalente à 7 - 10 % de la production des olives pour l'huile.

La production mondiale d'olives a varié ces dix dernières années entre 9 et 15 millions de tonnes dont 90 à 95 % est destinée à la fabrication d'huile d'olive et d'huile de grignons d'olive.

3.1 Pour l'alimentation

L'olivier est utilisé, pour son fruit, l'olive :

§ Comestible après préparation et employée comme condiment, c'est l' olive de table,

§ Pressée donne l' huile d'olive, une des meilleures huiles alimentaires connues.

3.2 Pour la santé

L'olivier est employé en tant que plante médicinale, en particulier pour ses feuilles qui ont un effet hypotenseur et vasodilatateur et entrent dans la composition de spécialités pharmaceutiques. Le savon d'Alep, qui contient de l'huile d'olive, est un exemple d'emploi tant pour la santé que le bien-être. L'huile d'olive a des effets cholagogue et laxatif reconnus, c'est une des meilleures huiles de cuisine, base du régime crétois.

3.3 Pour la menuiserie

Son bois, jaune clair, veiné, dur, donne un beau poli, recherché pour le tournage et l'ébénisterie.

3.4 Pour l'ornementation

L'olivier en tant qu'arbre ornemental, notamment les plus vieux sujets au port tourmentés sont très recherchés. Il existe une véritable histoire d'amour entre cet arbre et les populations du bassin méditerranéen.

Chapitre 7

Le Biocarburant

1. Historique

En 1900, le diesel de Rudolf a démontré son moteur d'allumage spontané à l'exposition du monde à Paris. Dans ce moteur de prototype il a employé l'huile d'arachide, le premier biodiesel. Des huiles végétales ont été employées jusqu'aux années 20 où un changement a été fait au moteur lui permettant d'employer un résidu de diesel de pétrole. Bien que le moteur diesel ait gagné l'acceptation mondiale, le biodiesel pas. Avec le prix, la disponibilité, et les subventions de gouvernement supérieurs, le diesel de pétrole est rapidement devenu le carburant du choix pour le moteur diesel.

Dans les mi années 70, le manque de carburant a rétabli l'intérêt pour le biodiesel a se développer comme alternative au diesel de pétrole. Cependant, pendant que le marché de pétrole était de plus en plus subventionné, le biodiesel a été de nouveau relégué statut à un "alternatif" de minorité. Cette lutte politique et économique continue à limiter l'impact de l'industrie de biodiesel aujourd'hui.

Maintenant, les préoccupations croissantes concernant le potentiel du changement global de climat, la qualité en baisse d'air et de l'eau, et les préoccupations profondes de santé humaine inspirent le développement du biodiesel, comme un renouvelable, alternative diesel brûlante de décapant. Biodiesel est fait à partir de l'huile végétale réutilisée et de la diverse matière de base (c-à-d gousses de soja). En tant qu'élément de la matière de base active de biodiesel de cycle de carbone une production réduit l'habillage des gaz de serre chaude, et alternativement, chauffage global.

Beaucoup d'opérateurs de flotte ont fait le commutateur au biodiesel, pourtant des comptes de consommation de biodiesel pour moins de 1 % de la consommation diesel totale de carburant aux Etats-Unis. Les industries additionnelles cherchant des solutions de rechange plus propres au diesel d' émission de soufre sont des flottes d'autobus de passage, flottes résistantes de camion, des bateaux et des véhicules de parc de navettes d'aéroport, marin et national, exploitation, les militaires et beaucoup plus.

1.1 Définition des Biocarburants

Les biocarburants sont des carburants liquides ou gazeux produits à partir de matières végétales et de résidus, comme les cultures agricoles, les déchets municipaux et les sous-produits de l'agriculture et de la sylviculture. Les biocarburants peuvent remplacer complètement où en partie, dans le cas d'un mélange, les carburants classiques dans les moteurs des véhicules. Les principaux types de biocarburants et les techniques de conversion associées sont décrits ci-après et illustrées dans le diagramme relatif aux procédés de production. Autrement dit : « Un combustible liquide ou gazeux utilisé pour le transport et produit à partir de la biomasse ». La Biomasse « Fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l'agriculture, de la sylviculture, des déchets industriels et municipaux ».

1.2 Origine des Biocarburants

Le biocarburant provient de plusieurs matières premières tels que :

§ ETHANOL

Betteraves, Canne à sucre, Blé, Maïs, Pommes de terre, Cellulose...etc.

§ BIODIESEL

Colza, Tournesol, Soja, Palme, Huiles de friture, Graisses animales...etc.

1.3 Différence entre Biodiesel et Bioéthanol

On peut différencié entre ces deux éléments par les définitions suivantes :

§ Bioéthanol : un biocarburant qui est produit par la fermentation des usines riches en sucre (par exemple canne à sucre, maïs).

§ Biodiesel : est un carburant obtenu à partir d'huile végétale ou animale transformée par un procédé chimique appelée transestèrification. Le biodiesel tente de concurrencer les huiles végétales utilisées à l'état brut et le carburant à base de pétrole, c'est-à-dire le diesel classique. Le biodiesel peut être utilisé seul dans les moteurs ou mélangé avec du carburant à base de pétrole.

· Tableau : La part des biocarburants dans les matières premières en UE

(Source : ADECA, 2004).

Un Hectare de

Produit

betteraves

5,8 tonnes d'éthanol

Céréales

2,5 tonnes d'éthanol

Oléagineux

1,4 tonnes de Biodiesel

2. C'est quoi le biodiesel ?

Le «biodiesel» est le nom utilisé en Europe et en Amérique du Nord pour désigner des esters alcooliques d'huiles végétales. En France, on utilise le terme déposé diester.

L'intérêt principal du biodiesel est d'être issue d'une énergie renouvelable (l'huile végétale brute) n'augmentant pas le taux de CO2 présent dans l'atmosphère. En effet, durant sa croissance, la plante (en pratique : le Colza, bien que le procédé soit applicable à toutes les huiles) consomme par photosynthèse la même quantité de dioxyde de carbone que la combustion du carburant dégagera.

Triglycérides

+ Méthanol

+ NaOH

+ FFA (Acide Gras libre)

Esters de méthyle acides gras

+ Glycérine

+ NaOH (catalyser)

+ Savons

Cependant, pour bien maîtriser la valeur écologique d'un carburant, il faut prendre aussi en compte son processus de fabrication, son transport du producteur au consommateur final et faire le bilan énergétique global. Ici, le biodiesel nécessite un apport énergétique pour accélérer le processus d'estérification et se doit d'être traité dans des raffineries spécialisées avant d'être livré aux consommateurs, ce qui alourdit considérablement son efficacité énergétique en particulier face à l'huile végétale.

Le procédé (Transestérification) permet de récupérer de la glycine, ce qui est une source de valeur ajoutée. Il faut 100 kg de méthanol pour transestérifier une tonne d'huile végétale (ester d'acides gras et de glycérol) de colza en présence d'un catalyseur alcalin. On obtient alors une tonne de diester (ester d'acides gras et de méthanol) et 100 kg de glycérol (glycérine) réutilisable dans l'industrie chimique.

Dans la balance économique il faut compter le tourteau de colza, sous-produit de l'extraction de l'huile qui constitue une intéressante source de protéines végétales en alimentation animale.

La production est relativement faible (inférieure au million de tonne en France en 2004) par rapport à la consommation de diesel. Le biodiesel est donc utilisé en mélange par les marchands de carburant, d'autant qu'il fait partie des gazoles susceptibles de figer à trop basse température.

Par exemple le B20/B-20 ou encore BD20 est un carburant diesel contenant 20 % de biodiesel et 80% de gazole, B40 contient 40%, ...etc.

3. La Technologie de Biodiesel

Biodiesel est un carburant alternatif pour les moteurs diesel qui gagne l'attention aux Etats-Unis Après fait d'atteindre d'un niveau considérable de succès en Europe. Ses avantages primaires consistent en ce que c'est celui des carburants les plus renouvelables actuellement disponibles et c'est aussi non toxique et biodégradable. Il peut aussi être utilisé directement dans la plupart des moteurs diesel sans exiger des modifications vastes de moteur.

Na OH (Catalyseur)

Alcool de méthyle

Huiles végétales

Purification

Graisses animales

Acide méthanol Estérification

Graisse cuissante réutilisée

Transestérification

Biodiesel pur B100

Séparation de Biodiesel brute

Glycérine

Déplacement de Méthanol

Le schéma suivant décrit d'une manière générale la technologie de Biodiesel :

Figure : Processus de fabrication de biodiesel.

3 tonne de Colza = 1 100 litre de Biodiesel + 1,8 tonne de tourteaux et 180 kg glycérine

Ou: 100 lbs oil or fat + 10 lbs alcohol = 100 lbs Biodiesel + 10 lbs glycerol

Le schéma suivant explique d'une manière générale la technologie et l'utilisation de Biodiesel et de Bioéthanol :

Figure : Principaux procédés de fabrication et principales utilisations des biocarburants.

(Source : Direction générale de l'énergie et des transports/Commission Européenne, 2005)

4. Les différents types de Biocarburant

Comme minimum, les produits suivants relèvent du terme "bio fuels (biocarburants)" selon le projet de rapport sur l'amendement de l'ordonnance de carburants, à condition que ceux-ci soient employés comme carburants ou composant de carburant pour le fonctionnement des moteurs de combustion de véhicule :

- Bioéthanol : est un éthanol produit à partir de la biomasse et/ou des fractions biodégradables de la perte

- Fatty acid methyl ester : (renommée : biodiesel) est un ester méthylique produit à partir de l'huile végétale ou la graisse animale;

- Biogas : est un gaz produit à partir de la biomasse et/ou des fractions biodégradables de la perte au moyen de pyrolyse ou fermentation ;

- Biomethanol : est un méthanol produit à partir de la biomasse et/ou des fractions biodégradables de la perte ;

- Biodimethylether : est un dimethylether produit à partir de la biomasse ;

- Bio-ETBE (éthyle-tertio-butylique-éther) : est un ETBE produit sur la base du bioéthanol avec un pourcentage par le volume qui est calculé comme bio fuel de 47% ;

- Bio-MTBE (méthylique-tertio-butylique-éther) : est un MTBE produit sur la base du biomethanol avec un pourcentage par le volume qui est calculé comme bio fuel de 36%

- Les biocarburants synthétiques : sont les hydrocarbures ou les mélanges synthétiques des hydrocarbures synthétiques, qui ont été produits à partir de la biomasse ;

- Biohydrogène : est un hydrogène produit à partir de la biomasse et/ou des fractions biodégradables de la perte ;

- Huile végétale pure : est une huile produite à partir des oléagineux par la pression, l'extraction ou les procédures comparables, brut ou raffinée mais chimiquement non modifié.

5. Situation économique de Biocarburant

5.1 Production mondiale de Biocarburant

Il existe, en réalité, deux filières principales de biocarburants liquides utilisables dans le transport. La filière sucre consiste à produire de l'éthanol à partir de plantes sucrières (canne à sucre ou betterave), de blé ou de maïs. Ce « bioéthanol » qui peut-être mélangé à l'essence en des proportions allant de 5 à 85% (des adaptations aux moteurs de voitures sont alors nécessaires) a connu un fort développement au Brésil et aux États-Unis. L'éthanol transformé éthyle tertio butyle éther ou ETBE peut également être mélangé à l'essence à des taux de 5 à 20% sans aucune adaptation du moteur ne soit nécessaire.

La seconde filière, dite oléagineuse, transforme une huile végétale, souvent de colza, en un ester méthylique d'huile végétale (EMHV), aussi appelé biodiesel. Un taux de 5% de biodiesel peut être mélangé au diesel classique sans que des adaptations de moteurs ne soient nécessaires. Un tel mélange est d'ailleurs déjà disponible en France. L'Allemagne et l'Autriche ont eux mis à disposition des pompes spécifiques contenant du biodiesel pur utilisable seulement par des véhicules équipés de moteurs adaptés.

Le Brésil et les Etats-Unis sont les plus gros producteurs de bioéthanol au monde (respectivement 38 % et 24 % de la production mondiale en 2001). 40% du parc automobile brésilien consomme de l'éthanol pur ou en mélange avec l'essence. La Suède est le plus gros consommateur européen d éthanol qui est distribué à la pompe en mélange à 5 % et 85 % ou pur à destination d'autobus adaptés. Une grande partie de l éthanol consommé en Suède est importée du Brésil. En France et en Espagne, l'éthanol est principalement utilisé sous forme d'ETBE incorporé à 15% dans l'essence.

Avec quelques années de recul, les utilisateurs de biodiesel tirent un bilan positif sur l'intérêt de ce biocarburant, ceci tant du point de vue technique qu'environnemental. Depuis quelques années il y a une forte demande de biodiesel. L'Allemagne est actuellement le plus grand producteur européen de biodiesel : production un million de tonne/an, 23 usines, 1600 stations-service vendent du biodiesel non taxé. France: production 350 000 tonne/an. Deux nouvelles usines sont en construction d'une capacité de 150 000 tonnes chacune. Dans ce pays plusieurs flottes captives urbaines (réseau de bus et véhicules municipaux) ont parcouru plus de 280 millions de kilomètres avec un taux d'incorporation de 30%.

(Million de tonne)

Figure : L'évolution de la trituration des graines oléagineuses (Colza, Soja, Tournesol)

en Europe (Source : Oil world, 2005).

Les histogrammes indiqués ci-dessous représentent l'évolution de la production de Biodiesel et d'Ethanol en Europe. On remarque qu'il y a un accroissement pendant cette dernière décennie avec une production de 1.9 millions de tonnes pour le biodiesel et 0.5 millions de tonnes pour l'Ethanol en 2004. On peut expliqué ce phénomène par l'augmentation de la demande en huile surtout l'huile de Colza et en sucre et l'augmentation de la trituration des graines oléagineuses.

Figure : Evolution de la production de Biodiesel en Europe durant la période 1992 à 2005

(Source : EurObserv'ER, 2005).

Figure : Evolution de la production d'Ethanol en Europe durant la période 1993 à 2005

(Source : EurObserv'ER, 2005).

Figure : Sites d'Ethanol/ETBE et Diesel existants dans l'UE

(Source : ADECA, 2004).

Tableau : Les principaux pays producteurs de biodiesel en UE.

(Source : EBB, 2004)

PAYS

Production (1000 Tonnes)

Allemagne

1035

France

348

Italie

320

Autruche

57

Espagne

13

Danemark

70

Grande-Bretagne

9

Suède

1.4

Tchèque

60

Slovaquie

15

Lituanie

5

TOTAL

1933.4

Figure : Les principaux pays producteurs de biodiesel en Europe

(Source : EBB, 2004).

Tableau : Estimation de la capacité de production de Biodiesel en UE

(Source : Oil World, 2005).

(Mn T)

2002

2003

2004

2005

2006 (Début)

Gremany

0,84

1,06

1,2

1,92

2,25

France

0,45

0,5

0,5

0,5

0,6

Italy

0,34

0,42

0,6

0,6

0,6

Others

0,27

0,31

0,53

0,7

0,95

EU-25

1,9

2,29

2,83

3,72

4,4

L'histogramme suivant représente la capacité de production en Europe pour l'année 2005/2006. Le total de la capacité de production de biodiesel est de 3.7 millions de tonne qui est utilisé comme biocarburant.

Figure : Capacité européenne de production de biodiesel

(Source : www.ufop.de, 2005).

On remarque dans le tableau indiqué ci-dessous que l'Allemagne constitue le premier producteur de Biodiesel à partir de l'huile de Colza avec une capacité de production de 1.02 millions de tonnes.

Tableau : Productions et capacités de production de Biodiesel, d'Ethanol et d'ETBE

dans différents les pays européens en 2003 (Source : EBN, 2003).

 (1000 tonne/an)

Production

Capacities de production

 

Biodiesel

Ethanol

ETBE

Biodiesel

Ethanol

ETBE

Allemagne

450

 

 

1025

 

 

Espagne

 

80

170

 

180

375

France

365

90,5

192,5

500

102,9

219

Italie

210

 

 

420

 

 

Autriche

25

 

 

50

 

 

Danemark

10

 

 

40

 

 

Royaumes Unis

3

 

 

8

 

 

Suède

1

50

 

5

60

 

Total

1064

220,5

362,5

2048

342,9

594

5.2 Allemagne

Le premier producteur européen de biodiesel est l'Allemagne avec une production de 1.92 million de tonnes en 2005, soit une croissance de 81.1 % par rapport à 2003. La croissance rapide de production du biodiesel dans ce pays s'explique par une législation favorable, l'absence de quota et un prix bas des huiles végétales associé à un prix élevé du diesel.

À partir du 1er janvier 2004, le gouvernement allemand a décidé d'introduire une exonération totale du droit d'accise sur l'huile minérale pour les biocarburants purs et mélangés à des carburants fossiles.

Les biocarburants mélangés sont exonérés du droit d'accise sur les huiles minérales au prorata de la quantité de biocarburant qu'ils contiennent. La date limite de cette mesure a été fixée au 31 décembre 2009. De plus, les biocarburants en Allemagne ne sont pas soumis à la taxe Ecologique mise en place en avril 1999, qui s'ajoute à la taxe sur les produits pétroliers.

La carte suivante représente les points d'utilisation de Biodiesel et la capacité en Allemagne :

Figure : Répartition de l'utilisation de biodiesel en Allemagne

(Source : www.ufop.de, 2005).

5.3 Les principaux pays importateurs de biodiesel

Plus de 90 % de la Croissance de la demande dans l'Union Européenne destiné pour l'utilisation des biocarburants. On remarque dans l'histogramme indiqué ci-dessous que la part de l'utilisation des huiles en Biodiesel est augmentée ces dernières années.

Figure : Consommation de l'huile de Colza en Europe

(Source : Oil World, 2005).

L'histogramme suivant représente une comparaison entre la demande des huiles et des graisses entre les Etats-Unis et l'Union Européenne. On remarque que la demande en UE est multipliée et on peut expliqué cet accroissement par l'utilisation de Biodiesel.

Figure : Comparaison entre la demande américaine et la demande européenne

en Biodiesel (Source: Oil world, 2005).

5.4 Prix de Biodiesel

En Europe les prix des huiles de colza et de soja sont restés bien soutenu par l'augmentation de ces matières premières Pour la production de biocarburants. C'est vrai principalement pour L'Allemagne et la France. Mais l'expansion de capacité est aussi en continuation dans d'autres pays membres de l'Union Européenne.

Au Royaume-Uni une nouvelle usine de production de biodiesel avec une capacité annuelle de 0.24 million de tonne qui débute le fonctionnement en décembre 2005. La production annuelle de biodiesel dans le Royaume-Uni était Environ 0.015 million de tonne avec une usine en Ecosse et deux petites usines en Angleterre.

Au Royaume-Uni la production de biodiesel augmentera considérablement. L'usine utilise l'huile de palme, l'huile de soja et l'huile de colza, mais cette usine a concentré sur l'huile de soja et huile de palme en raison des prix élevés d'huile de colza.

L'évolution des prix de vente mensuels du carburant et de biodiesel en Allemagne est récapitulée Dans le graphique ci-dessous. Les prix incluent la taxe sur la valeur ajoutée. La figure montre aussi l'évolution des prix de l'huile de colza brute et l'huile de soja brute, les deux incluant la valeur ajoutée d'impôt qui est 7 %. Tous les prix montrés dans le graphique sont en euro par 100 Litres.

En Allemagne il y a une tendance haussière de l'utilisation d'huile de colza pure et l'huile de soja comme un remplaçant de carburant dans les camions. À cette fin entièrement l'huile de colza raffiné est généralement exigée qui est actuellement autour de 720 Euros pour janvier et 700-710 Euros pour Août 2006. Calculé par 100 litres et incluant 7 % La TVA nous parvient à un prix de vente d'huile de colza raffinée d'environ 70-71 Euros, qui sont environ 9-10 Euros au-dessus d'huile de colza brut. Cependant, c'est une option très attirante pour le camion Les propriétaires ont comparé au prix biodiesel de 104-105 Euros.

De plus en plus les camions ont été techniquement modifiés, Facilitation d'utilisation d'huile végétale pure. Avec plus bas Températures actuellement de l'année huile de colza entièrement raffinée à un avantage sur l'huile de soja comme il reste toujours liquide à des températures glaciales de jusqu'à moins 10°C, tandis que les utilisateurs d'huile de soja raffinée peut se heurter à l'ennui aux températures près de 0 °C, à moins que ne chauffent pas les équipements.

Figure : Evolution des prix de Biodiesel en Allemagne

(Source : Oil world, 2005).

On remarque dans la figure suivante que l'évolution des prix de carburant et de biodiesel a la même tendance et ça est dû a la relation qui est entre le carburant et le biodiesel c'est-à-dire le biodiesel constitue un produit substituable de carburant.

Figure : Evolution des prix de Biodiesel et de Diesel minérale en Allemagne

(Source : Oil world, 2005).

La figure suivante représente l'évolution des prix des huiles végétales et les carburants. On remarque que la tendance est haussière pour les huiles végétales vue sa consommation ces derniers temps. Les huiles les plus utilisées pour la fabrication de biodiesel sont celles de soja, de palme et de colza.

Figure : Prix des huiles minérales et des huiles végétales en US-$ le barrel

(Source : Oil world, 2005).

6. Quelques caractéristiques du biocarburant

6.1 Le Biodiesel est utilisé pour 10 raisons 

Ø Le biodiesel est un carburant écologiquement amical.

Ø Le biodiesel est produit de matériels renouvelables.

Ø Le biodiesel ne contient pratiquement aucun soufre. (0.001 %) ;

Ø Le biodiesel diminue considérablement des émissions de suie. (En hausse de 50 %) ;

Ø Quand brûlé, le biodiesel émet la même quantité de CO2 que les plantes. Absorbez dans la croissance. (A fermé le cycle CO2).

Ø Le biodiesel ne contient aucun benzole ou d'autre cancérigène poly aromatique composants ;

Ø Le biodiesel se décompose facilement biologiquement et dans le cas d'un accident aucun mal n'est fait au sol ou à l'eau souterraine ;

Ø Ne considère pas comme un matériel dangereux (le point d'ignition ci-dessus 110 °C) pour le sol ou eau souterraine ;

Ø Le biodiesel a des capacités de lubrification supérieures et augmente la durée de vie du moteur ;

Ø Le biodiesel est une alternative écologiquement avantageuse comparativement avec le diesel de pétrole.

Tableau : Normes européennes pour le Biodiesel type DIN EN 14214

(Source : www.ufop.de , 2005).

Property

Unit

Limits

Testing methods

Ester content

%(m/m)

96,5

 

pr EN 14103

Density at 15°C

Kg/m3

860

900

EN ISO 3676

EN ISO 12185

Viscosity at 40 °C

mm2/s

3,5

5

EN ISO 3104

Flash point

°C

120

-

ISO/CD 3679

Sulfur content

mg/kg

-

10

 

Carbon residue

(on 10% distillation residue)

% (m/m)

-

0,3

EN ISO 10370

Sulfated rashs content

% (m/m)

-

0,02

ISO 3987

water content

mg/kg

-

500

EN ISO 12937

Total contamination

 

-

24

EN 12662

Copper strip corrosion (3h at 50 °C)

rating

1

 

EN ISO 2160

oxidation stability, 110 °C

hours

6

-

pr EN 14112

Acid value

mg KOH/g

 

0,5

pr EN 14104

Iodine value

 

 

120

pr EN 14111

Linolenic acid methyl ester

% (m/m)

 

12

pr EN 14103

Methanol content

% (m/m)

 

0,2

pr EN 14105

Monoglycerine content

% (m/m)

 

0,8

pr EN 14105

Diglyceride content

% (m/m)

 

0,2

pr EN 14105

Triglyceride content

% (m/m)

 

0,2

pr EN 14105

Free glycerol

% (m/m)

 

0,02

pr EN 14105

pr EN 14106

Alkaline metals (NA+K)

mg/kg

 

5

pr EN 14108

pr EN 14109

Phosphorus content

mg/kg

 

10

pr EN 14107

6.2 Les bienfaits du Biodiesel

Il y a plusieurs avantages à employer le biodiesel comme un carburant mélangé dans des moteurs a diesel :

§ Le biodiesel a un point d'inflammabilité inférieur que le diesel de pétrole ;

§ Le biodiesel brûle le décapant que le diesel de pétrole et réduit ainsi la matière particulière abaissant de ce fait des émissions de l'azote, de l'oxyde de carbone et des hydrocarbures non brûlés ;

§ L'odeur du carburant brûlé de biodiesel brûlé est considérée comme étant beaucoup moins blessante que le diesel de pétrole ;

§ il n'y a seulement modification limitée ou aucune nécessaire aux moteurs courants au biodiesel d'utilisation ;

§ il n'y a aucun besoin de changer les systèmes de transport et de stockage en biodiesel de poignée ;

§ Le biodiesel se comporte pareillement au pétrole pour l'exécution et le kilométrage de moteur ;

§ Le biodiesel absorbe la chaleur de moteur mieux que le diesel de pétrole.

6.3 Les effets négatifs du biodiesel

§ le biodiesel concurrence l'industrie pétrolière, ce qui gène évidemment cette industrie ;

§ le biodiesel reste un produit industriel, alors que les huiles végétales brutes pourraient, après simple filtrage, être directement injectées dans un moteur diesel (souvent peu sensible au carburant utilisé, mais pas dans toutes les voitures diesel et pas dans n'importe quelles conditions) ;

§ dans certains pays le biodiesel est fabriqué à partir d'une marchandise a une fin alimentaire. En France, la rentabilité de la filière repose sur la production de colza sur des parcelles dites en « jachère industrielle » à un prix inférieur au prix du marché du colza alimentaire. Si le taux de jachère (5% en 2004) imposé par la politique agricole européenne revenait à zéro, l'équilibre de la filière pourrait être remis en cause ;

§ le biodiesel est plus cher que le gazole, il a donc besoin d'une « incitation fiscale », sous la forme d'une défiscalisation importante (80% d'exonération de la TIPP). La défiscalisation des carburants « écologiques » est une source de controverses, quoique fixée en partie par la directive européenne 2003/96/CE pour ce qui est des pays européens ;

§ la production industrielle de colza est souvent qualifiée de « productiviste » ;

§ certains mettent en avant des différences techniques avec le gazole. Toutefois, ce type de critique n'apparaît fondé ni à l'usage ni à l'étude.

6.4 L'utilisation de biocarburant

Les biocarburants peuvent être utilisés :

v En direct

ü Moteurs adaptés à l'éthanol ;

ü Moteurs classiques pour le biodiesel ;

ü Moteurs adaptés à l'ETBE.

v Comme additifs sans modification des moteurs

ü Jusqu'à 15% pour l'éthanol dans l'essence ;

ü Jusqu'à 15% pour l'ETBE dans l'essence ;

ü En toutes proportions pour le biodiesel dans le gazole.

v Pour alimenter les piles à combustibles

7. Organisme de Biodiesel

7.1 NBB (National Biodiesel Board)

Le NBB est une association commerciale nationale représentant l'industrie de biodiesel comme corps coordonné pour la recherche et le développement aux Etats-Unis. Elle a été fondée en 1992 par les groupes des producteurs de soja d'état, qui plaçaient des programmes de recherches et de développement de biodiesel. Depuis cette époque, le NBB s'est développé en association complète d'industrie, qui coordonne et agit l'un sur l'autre avec une large gamme des coopérateurs comprenant l'industrie, le gouvernement, et le milieu universitaire.

L'adhésion de NBB est composée de l'état et les organismes internationaux et des producteurs de matière de base, les fournisseurs de biodiesel, les acheteurs et les distributeurs de carburant, et les fournisseurs de technologie.

7.1.1 Fondation de NBB 

La base nationale de Biodiesel (NBF) a été organisée en 1994 pour accomplir des activités dans les domaines de l'éducation, de la science, et de la littérature, y compris la recherche pour l'avancement des utilisations des carburants et d'autres produits dérivés du soja. Son but est d'obtenir les fonds extérieurs (de non pointage) pour augmenter le pointage plaçant pour le développement de biodiesel.

NBF est une organisation incluse, non discriminatoire, nationale fonctionnant à travers les Etats-Unis augmentant la base de soutien pour l'effort de biodiesel, tout en continuant à créer un marché pour le biodiesel comme source alternative, renouvelable, propre de carburant. La base développe des projets de recherche éducatifs et conformés aux besoins de l'industrie de biodiesel, et après fixation du placement pour ces projets des individus ou d'autres organismes charitables rendront les résultats publiquement disponibles.

Si vous souhaitez faire une donation d'argent comptant, et voudriez s'assurer que votre contribution est déductible pour l'impôt sur le revenu, vous pouvez contribuer à NBF. La base est 501(c) une organisation 3. Si vous n'êtes pas préoccupé par la déductibilité de votre donation, alors nous proposons que vous rendiez la donation payable à l'office national de Biodiesel, 501(c) une organisation 6 sans but lucratif.

7.1.2 Mission

La mission du conseil de Biodiesel de national est d'avancer les intérêts de ses membres en créant la croissance soutenable d'industrie de biodiesel. NBB sert d'entité coordonnée centrale de l'industrie et sera la voix simple pour sa base diverse d'adhésion. La croissance d'industrie sera réalisée par des programmes techniques et de garantie de la qualité d'affaires publiques, de communications.

7.1.3 Perspectives de 2015

D'ici 2015, le biodiesel sera regardé comme composant intégral d'une politique énergétique nationale qui se fonde de plus en plus sur les carburants propres, domestiques et renouvelables. La dynamique positive du marché couplée à la politique anticyclique fédérale soutiendra un marché significatif et stable. Les ventes, principalement sous forme de biodiesel de niveau bas en mélange, excédera un milliard de gallons par an.

La sécurité d'énergie et les utilisations ambiant conduites, telles que B20, demeurent une source significative et évidente de demande. La participation des produits de base demeure une force forte et essentielle de l'industrie.

Contact

National Biodiesel Board
Site: www.biodiesel.org

7.2 EBB (European Biodiesel Board)

7.2.1 Présentation

Regroupant les principaux producteurs de Biodiesel et les utilisateurs de Biodiesel dans l'Union Européenne. Le conseil européen de Biodiesel également connu sous le nom de EBB, est une organisation à but non lucratif établie en janvier 1997. L'EBB vise à favoriser l'utilisation du biodiesel dans l'union européenne, en même temps, groupant les pays producteurs de biodiesel dans l'Union Européenne.

Pour réaliser ses objectifs, EBB :

§ représente ses membres aux établissements de l'union européenne et d'autres organismes internationaux ;

§ favorise des activités scientifiques, technologiques, économiques, légales et de recherches ;

§ rassemble, analyse et diffuse l'information ;

§ les problèmes d'études confrontés à l'industrie de biodiesel et suggère des solutions aux niveaux économiques, politiques, légaux, institutionnels et techniques.

Situé à Bruxelles, avec M. Raffaello Garofalo comme secrétaire général, l'EBB a réalisé un degré élevé de visibilité et de confiance vis-à-vis des établissements de l'Union Européenne et des organismes non gouvernementaux de même par sa gestion de réseau, rassemblement de l'information et des activités de coordination.

7.2.2 Rôle de l'EEB à la comission Européenne

Avec ce qui précède à l'esprit, l'EBB a été invité par la Commission européenne pour contribuer au développement de politique pour atteindre la cible d'ensemble dans le cadre du programme européen de changement de climat.

7.2.3 Membre de l'EBB (Européen Biodiesel Board)

Les principaux pays membres de l'EEB sont : l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Italie, Autriche...etc. Généralement sont les principaux producteurs de Biodiesel en Europe.

Figure : Les membres de l'EBB

(Source: EBB, 2005).

Contact

European Biodiesel Board (EBB).

Site : www.ebb-eu.org

Chapitre 8

Le Port de Rotterdam

Le port de Rotterdam est le principal port des Pays-Bas et le premier port mondial (300 millions de tonnes) en 2003. Pourtant le site d'origine se situe à 40 Km de la mer du Nord, et il a fallu un bon siècle de travaux patients pour en faire un port facilement accessible de la haute mer, une des mers les plus fréquentées du globe, au débouché de l'actif foyer économique rhénan. La majeure partie des activités portuaires de Rotterdam se situe sur la rive gauche, entre des terre-pleins gagnés sur les eaux de la nouvelle Meuse.

1. Historique du port de Rotterdam

Rotterdam était l'un des ports de départ des grands transatlantiques, qui embarquaient au Kop van Zuid, quartier en pleine restructuration dans la première moitié des années 2000.

1.1 Haringhaven, 1400-1800

Rotterdam a commencé dehors comme petit village sur le fleuve Rotterdam Autour 1250, l'embouchure a été fermée au loin par des barrages ; les niveaux de mer de montée ont signifié que trop d'eau salée pouvait pénétrer intérieur. Cependant, ces barrages ont entravé le trafic d'expédition. Ceci l'a rendu nécessaire de porter la cargaison au-dessus du barrage, la chargeant d'un bateau à l'autre. Le barrage s'est donc avéré être un endroit exceptionnel pour le commerce de la cargaison. Grâce à l'industrie de la pêche d'harengs, le village s'est développé dans une ville. Autour 1600, le port pouvait adapter à l'autant de 100 bateaux d'harengs. Rotterdam s'est développé en port marchand.

1.2 Révolution Industrielle, 1800-1900

En dix-neuvième siècle, l'âge de la révolution industrielle, le port a rigoureusement changé. Des bateaux ont été de plus en plus faits d'acier au lieu du bois, vapeurs remplacés naviguant des bateaux. Travail manuel fait manière pour des machines telles que des grues de vapeur et des trains de vapeur. Le port est devenu trop grand. La construction de nouveaux bassins gauches pour la première fois a également eu lieu sur la banque du sud du Nieuwe Maas, également désignée sous le nom de la banque gauche. Trois développements ont annoncé le succès de Rotterdam. Le premier était l'élévation de la région allemande de Ruhr. L'industrie sidérurgique allemande a eu besoin de vastes quantités de minerais. Grâce au Rhin, Rotterdam était le port parfait de l'approvisionnement pour ceci. Les chalands ont porté les minerais, mais également le charbon et d'autres produits, aux villes sur le fleuve le Rhin en Allemagne. De là, les marchandises reviendraient également à Rotterdam. Habituellement, ces marchandises seraient déplacées du port aux destinations d'outre-mer par les navires de mer. Le deuxième développement était l'ouverture du Nieuwe Waterweg (voie d'eau de `New '). Jusqu'à la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, les bateaux souvent ont dû prendre un long détour afin d'atteindre Rotterdam. C'était parce que les approches de mer vers Rotterdam lentement ont envasé vers le haut. L'ingénieur Pieter Caland a proposé la suggestion à la coupe partie à travers des dunes au fourgon Hollande de Hoek et au du fait la manière créent un nouveau lien avec la mer.

1.3 Waalhaven and Merwehaven, 1st Petroleum and 2nd Petroleum harbour, 1920-1940

À la fin du dix-neuvième siècle, répartit partout dans le monde commencé à découvrir l'importance du pétrole, par exemple pour la production de l'essence. Redressez dès le début, surtout l'huile pour Europe de l'ouest a été fournie par l'intermédiaire de Rotterdam. Europe de l'ouest en ces jours a à peine eu n'importe quel pétrole de ses propres. L'extraction d'huile employant des installations sur le plateau continental de la mer du nord n'a pas commencé jusqu'à plus tard. Mais égalisez de nos jours, la majeure partie d'huile est toujours importée.

1.4 Reconstruction, 1946-1960

Dans la deuxième guerre mondiale, approximativement 40 % du port a été détruit. Après la guerre, beaucoup d'énergie a été investi dans la reconstruction du port aplati. Le port faisait tellement bien, qu'il n'y avait pas assez de pièce d'adapter à tous les compagnies et bateaux. La décision a été prise pour augmenter dans une direction à l'ouest : le secteur entre le fourgon Hollande de Rotterdam et de Hoek et le sud du Nieuwe Waterweg, de l'Eemhaven et de Botlek ont émergé.

1.5 Europoort, 1960-1970

Le pétrole est de plus en plus devenu plus important pour l'économie après la deuxième guerre mondiale. Les superficies de construction navale ont construit les grands navires pour le transport de pétrole, qui se sont également appelés les navires gigantesques. En raison de leurs ébauches, ces navires ont pu ne pas entrer cependant dans les bassins existants de port. La construction de l'Europoort a signifié que Rotterdam a maintenu son accessibilité. Les ports dans l'Europoort ont une profondeur de plus de 20 m.

1.6 Maasvlakte, 1970-present

Les diverses compagnies se sont également établies dans l'Europoort. Jusqu'à ce qu'il y ait eu plus d'espace et la mer n'ont été atteints. Afin d'augmenter, la décision a été prise pour créer la terre en mer. Pour ceci, une section de la mer a été clôturée au loin, l'eau a été vidangée et la clôture a été augmentée en jaillissant vers le haut du sable. En 1973, le premier bateau a joint à une compagnie chez le Maasvlakte.

2. Géographie

La ville est bordée par la Nieuwe Maas, la Nouvelle Meuse, une conjonction de la Meuse et le Rhin.

3. Economie

Rotterdam était jusqu'en 2003 le plus grand port maritime du monde. Il a traité en 2004 sept millions de conteneurs, 354 millions de tonnes de marchandises, soit une augmentation de 8 %.

Le port de Rotterdam bénéficie de l'arrière-pays (hinterland) le plus riche du monde, auquel il est relié principalement par les grands fleuves de l'Europe du Nord-Ouest : Rhin, Meuse et Escaut, qui permettent de naviguer dans les Pays-Bas, la Belgique, l'Ouest de l'Allemagne, le Nord-Est de la France, et jusqu'à la Suisse.

Cette situation privilégiée et les fortes sommes investies dans le développement du port l'ont consacré première plate-forme portuaire d'Europe occidentale, et son arrière-pays s'est étendu à toute la région, les autres grands ports étant principalement des ports de redistribution ( Hambourg, Amsterdam, Anvers, Dunkerque, et dans une moindre mesure, Le Havre et Londres).

La Betuwelijn, une double voie de chemin de fer entre Rotterdam et l'Allemagne, sur 160 km, va être construite. Elle doit accueillir 30 millions de tonnes de fret en 2007.

Tableau : Les principaux ports de l'Union Européenne pour l'an 2004 en Million de tonnes

(Source : Port de Rotterdam, 2004).

Sortie de cargaison

Port

352,4

Rotterdam

152,3

Antwerp

114,5

Hamburg

94,1

Marseilles

76,3

Le Havre

73,8

Amsterdam

61,3

Algeciras

55,8

Genoa

53,3

London

52,3

Bremen

51

Dunkirk

45

Wilhelmshven

39,9

Barcelone

31,8

Zeebrugge

30

Sealand Seaports

Figure : Les principaux ports de l'Union Européenne.

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Figure : Evolution du nombre de conteneurs entrants et sortants par le port de Rotterdam pendant la période de 1970 à 2004 (Source : Port de Rotterdam, 2005).

Tableau : La sortie et l'entrée de la cargaison dans le port de Rotterdam par continent en million de tonne (Source : Port de Rotterdam, 2005).

 

Entrant

Sortant

Total

(%)

Europe

111,61

39,84

151,45

46,3

Afrique

45,448

2,876

48,324

14,8

Amérique

54,666

11,337

66,003

20,2

Asie

31,427

18,049

49,476

15,1

Océanie

9,951

733

10,684

3,3

Autres

996

25

1,021

0,3

Total

254,098

72,86

326,958

100

Contact

Port de Rotterdam

Bureau d'information du port. P.O. Box 6622.

3002 AP Rotterdam.

Tél. : +31(0) 10252 11 11.

Fax: +31 (0)10 252 11 00.

Figure : Répartition de la sortie et de l'entrée des produits dans le port de Rotterdam

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Figure : Répartition des exportations et les importations du port de Rotterdam

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Tableau : Les principaux ports mondiaux

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Port

Sortie de cargaison

Singapore

393,4

Shanghai

379,7

Rotterdam

352,4

Ningbo

225,9

Hong kong

222,9

Guangzho

215,2

Tianjin

206,2

Nagoya

180

Qingdao

162,7

Antwerp

152,3

352. 4

152. 3

379. 9

225. 9

222. 9

393. 4

(Unité : en Millions de tonnes)

Figure : Les principaux ports du monde et leurs capacités

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Le tableau mentionné ci-dessous représente l'évolution du débit des marchandises dans le port de Rotterdam.

Tableau : Evolution du débit total par denrée au port de Rotterdam.

 

2001

2002

2003

2004

Agriculture

11,3

9,4

10,7

10,6

Minerais

37,9

40,6

39,9

42,2

Charbon

24,7

2,8

24,7

25,3

Autres marchandises sèches

10,5

9,7

10,6

11,2

Marchandises en bloc sèches de total partiel

84,4

83,5

86

89,3

 

 

 

 

 

Pétrole brut

97,9

96

99,8

102,1

Minéraux produit du pétrole

27,9

35

27,5

33,2

Autres marchandises en blocs liquides

25,1

24,6

25,3

25,6

Marchandises en blocs totales

150,9

155,6

152,6

160,9

Marchandises partielles en blocs totales

235,3

239,1

238,6

250,2

 

 

 

 

 

Containers

62,2

65,8

70,9

82,4

Roll on/Roll off

9

9,6

10,4

11

Autres général cargaison

8,1

7,2

8,2

8,8

Cargaisons générales

79,3

82,7

89,5

102,2

 

 

 

 

 

Total des sorties

314,6

32,8

328,1

352,4

(1000 tonnes) 

2002

2003

2004

2005

Soybean oil

4

4

2

14

Cotton oil

2

-

1

1

Gr'dnut oil

1

-

1

1

Sun oil

34

39

18

47

Rape oil

23

44

13

32

Sunflower oil

2

6

8

10

Palm oil

44

67

64

66

Palmkernel oil

48

22

17

25

Coconut oil

126

43

17

71

Fish oil

2

-

-

-

Linseed oil

1

-

3

11

Castor oil

1

-

-

-

Tallow

5

6

3

5

Total

290

232

147

284

Tableau : Evolution des stocks des 13 huiles et matières graisses dans le port

de Rotterdam (Source : Oil world, Nov. 2005).

Le port de Rotterdam constitue le leader du point de vue capacité en Europe. Ce port représente le point d'échange des principaux ports mondiaux.

Tableau : Echanges Est des ports d'Asie et d'Europe en millions de tonnes

Westbound
Asia to Europe

Rotterdam

Hamburg

Southampton

Le Havre

Ports of Loading

Singapore

15

17

20

21

 

Yantian

19

21

24

25

 

Hong Kong

20

22

25

26

 

Tokyo

23

25

28

29

 

Nagoya

25

27

30

31

 

Kobe

26

28

31

32

 

Eastbound
Africa to Africa/Asia

Le Havre

Southampton

Hamburg

Rotterdam

Ports of Discharge

Singapore

16

17

19

21

 

Hong Kong

20

21

23

25

 

Kobe

23

24

26

27

 

Nagoya

24

25

27

29

 

Tokyo

25

26

28

30

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Tableau : Echanges Ouest des ports d'Asie et d'Europe

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Westbound
Asia to Europe

Le Havre

Rotterdam

Hamburg

Southampton

Ports of Loading

Pt. Kelang

15

17

19

21

 

Singapore

16

18

20

22

 

Hong Kong

19

21

23

25

 

Kaohsiung

20

22

24

26

 

Busan

23

25

27

29

 

Kwangyang

24

26

28

30

 

Hakata

25

27

29

31

 

Eastbound
Europe to Asia

Southampton

Hamburg

Rotterdam

Le Havre

Ports of Discharge

Colombo

14

16

18

20

 

Singapore

17

19

21

23

 

Hong Kong

20

22

24

26

 

Kaohsiung

21

23

25

27

 

Hakata

24

26

28

30

 

Kwangyang

24

26

28

30

 

Busan

25

27

29

31

 

Figure : Trafics Euro Asiatiques.

Tableau : Entrée et sortie des principaux ports du monde

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

(Millions de tonnes) 

Total

Entrant

Sortant

Europe

2,529

1,179

1,35

Royaume-Uni

1,037

510

527

Ireland

524

265

259

Espagne

163

67

96

Autres

805

337

468

Afrique

191

100

91

Amérique

1,361

717

644

Etats-Unis

785

379

406

Brésil

176

106

70

Autres

400

232

168

Asie

2,973

1,609

1,364

Chine

700

480

220

Singapore

495

268

227

Japon

384

191

193

Hongkong

358

208

150

Taiwan

239

85

154

Autres

797

377

420

Océanie

89

30

59

Total

7,143

3,633

3,51

4. Le port de Rotterdam et les graines oléagineuses

Rotterdam est le centre européen pour des activités agricoles. Le port adapte à une grande variété de fournisseurs et de commerçants de service spécialisés. De la manipulation des grains et l'alimentation des animaux, le stockage d'huiles et graisses et le traitement industriel du soja et d'autres graines oléagineuses au contrôle de qualité du maïs, activités marchandes et transport efficace : Rotterdam a le savoir-faire et les équipements pour offrir une approche sur mesure pour n'importe quel produit, n'importe quelle quantité et n'importe quelle activité.

Tableau : Projections des prix des Oléagineux.

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Soybean

04/05 

05/06 

06/07 

07/08 

08/09 

09/10 

10/11 

11/12 

 12/13

13/14 

14/15 

Illinois Processor

202

188

198

208

213

213

213

214

214

214

213

CIF Rotterdam

233

217

227

238

243

243

244

244

243

243

243

Soybean Meal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FOB Decatur 48%

176

174

185

193

197

198

198

198

197

195

193

CIF Rotterdam

195

185

188

189

193

194

194

194

193

192

189

Soybean Oil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FOB Decatur

496

460

471

484

490

490

494

498

505

513

526

FOB Rotterdam

530

480

492

504

511

511

515

519

526

535

547

Rapeseed

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CIF Hamburg

245

225

239

244

248

249

247

247

246

246

246

Cash Vancouver

250

223

237

241

245

246

244

244

244

244

243

Rapeseed Meal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FOB Hamburg

120

117

123

126

129

130

129

128

127

126

124

Rapeseed Oil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FOB Hamburg

630

552

578

581

587

589

590

593

596

600

606

Sunflower

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CIF Lower Rhine

275

258

270

277

277

278

278

277

276

276

275

Sunflower Meal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CIF Rotterdam

105

104

106

109

111

112

111

110

109

109

108

Sunflower Oil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FOB NW Europe

675

623

643

657

659

661

663

665

668

671

676

Palm Oil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CIF Rotterdam

433

393

403

413

418

419

422

426

431

437

447

Palm Kernel Meal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CIF Rotterdam

70

69

73

76

78

79

80

80

81

82

82

Palm Kernel Oil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CIF Rotterdam

610

557

571

586

596

597

603

610

615

619

633

Rotterdam est le centre européen pour l'agrobusiness. Toutes les années, le port en manipule 83 millions de tonnes de cargaison en bloc ; de cette quantité, l'agri charge sec compte pour approximativement 10 millions de tonnes métriques. Dans le domaine d'huiles et de graisses, Rotterdam est le chef du marché européen. La région adapte à une grande variété de spécialistes offrant n'importe quel produit, n'importe quelle quantité, et n'importe quelle activité. En outre, beaucoup de services auxiliaires sont disponibles : laboratoires, facteurs de grain et transitaires. Rotterdam, offre également un éventail de services, répondant de ce fait au client.

En 2003, la sortie d'huiles et les graisses, énumérées sous (l'autre volume liquide), se sont élevées à environ 5 millions de tonnes. Puisque des huiles européennes, particulièrement huile de colza, de plus en plus sont employées pour produire le biodiesel les importations d'huiles d'approvisionnement, particulièrement l'huile de palme, augmentent graduellement. Le port de Rotterdam est le port le plus important de l'Europe pour le transbordement, le stockage et le traitement d'huiles et de graisses (végétales). Son part de marché dans des importations européennes du nord-ouest actuelles est approximativement. 65%. Les huiles et les graisses sont les principales matières premières pour l'huile de cuisine et de friture, les margarines, les huiles de table, les sauces, ...etc. Par l'intermédiaire des processus de produit oléo chimique, on fait des produits de semi produit fini qui sont alors employés dans la pâte dentifrice, bougies, peinture, savon, encre d'imprimerie, les lubrifiants...etc. Le port de Rotterdam fait de son mieux pour faire la chaîne entière à partir du transbordement à traiter aussi complet comme possible. Ceci implique de lier la cargaison au port, à la valeur ajoutée et à réduire les mouvements et les coûts de transport.

4.1 Manipulation

La cargaison liquide entrante consiste pour plus de 50 % d'huiles tropicales telles que l'huile de palme et de noix de coco, aussi bien que l'huile du soja, de colza et de tournesol sont en partie transportés directement panneau par panneau dans les navires intérieurs et en partie stocké par Vopak Vlaardingen, Koole Pernis, Maastank et Maassilo. En outre, environ 3 millions de tonnes de graines oléagineuses entrent pour être transformées en huiles végétales brutes ou raffinées, avec les farines tirées comme sous-produits.

4.2 Trituration

Il y a cinq broyeurs dans les Pays Bas qui transforment les graines oléagineuses en huile végétale brute. La plupart de ceci va à l'industrie de raffinerie. Les sous-produits de la trituration sont la farine qui est une matière première importante pour l'industrie d'alimentation des animaux due à sa valeur nutritive élevée. Les Pays Bas sont en second lieu seulement après l'Allemagne qui est considéré comme producteur européen le plus important des graines oléagineuses. Le Pays Bas est le numéro un pour les graines de soja. Le plus grand importateur des sojas est l'intérieur américain de Daniels d'archer (ADM). Dans Europoort il actionne la plus grande usine de trituration européenne d'une capacité annuelle de 2.3 millions de tonnes.

4.3 Raffinage et durcissement

Dans les Pays Bas, onze compagnies raffinent les huiles végétales et les graisses animales. Le processus du raffinage enlève les ingrédients indésirables. Selon les conditions des acheteurs, l'huile peut être partiellement ou a entièrement raffiné.

Ce processus, changeant la composition en acides gras, améliore la qualité de conservation et soulève le point de fusion d'huiles et de graisses. Une grande raffinerie dans la région est espoir d'or. Cette compagnie malaisienne fournit une partie de sa production annuelle de plus de 300.000 tonnes à l'usine de margarine de mono levier à Rotterdam. Cargill actionne un raffinage et usine de raffinage dans la région de Botlek. Il modifie l'huile de base dans un grand nombre de produits finis.

4.4 Embouteillage et stockage

Le stockage intermédiaire est indispensable pour les compagnies qui importent et exportent de grandes quantités d'huile. Quatre des six compagnies de stockage hollandaises sont situés dans le port de Rotterdam : Vopak Vlaardingen, Koole Pernis, Maastank et Maassilo. Leur capacité de stockage commune est 780.000 m3. Cinq compagnies ailleurs dans les Pays Bas mettent l'huile (approximativement 25.000 tonnes) pour le marché intérieur.

4.5 Production de margarine et de graisses alimentaires

L'huile de raffinage est transformée en produits de margarine, huiles, graisses alimentaires (faisant cuire et faisant frire des produits, cuisant des graisses à la friteuse) et sauces près autour vingt compagnies hollandaises. Une grande usine de margarine, une partie du souci de mono levier, est située à Rotterdam.

4.6 Industrie des produits oléo chimiques

L'industrie des produits oléochimiques, telle qu'ici Uniqema possédé dans la ville voisine du Gouda, produit des produits semi finis. Cette production basés sur les huiles végétales et les graisses animales. Elles sont employées dans les produits finals tels que l'huile à moteur, le savon, la pâte dentifrice, les produits de beauté, les bougies, les produits médicales, les plastiques, les produits d'épuration, la peinture, les dissolvants, le biodiesel, les encres d'imprimerie, les enduits ...etc.

Tableau : Quelques marchandises entrantes et sortantes dans le port de Rotterdam en millions de tonnes (Source : Port de Rotterdam, 2005).

2003

Total

Incoming

Outcoming

Céréales

2, 301,672

1, 240,467

1, 061,205

Pomme de terre

631

430

201

Fruit frais

8641,995

8625,77

16,225

Textile

4,581

4,581

-

Bois et Liège

84,779

81,731

3,048

Sucre

32,015

18,085

13,93

Boissons

3,74

-

3,74

Nourriture de luxe et épices

70,339

53,406

16,933

Viande, Poisson, Produits laitiers

14,128

3,705

10,423

Grain et fruit

423,395

305,594

117,801

Alimentation des animaux

4, 359,783

2, 756,244

1, 603,539

Graines oléagineuses, huiles et graisses

7, 688,545

6,718, 086

970,459

Charbon

24, 055,841

23, 216,885

838,956

Lignite et tourbe

62,991

38,874

24,117

Figure : Evolution des projections des prix dans le port de Rotterdam

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Figure : Evolution du prix d'huile de palme brute (Source : CIF/Rotterdam, 2005).

Tableau : Stocks des huiles végétales par semaine dans le port de Rotterdam

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

 

14/03/2005

21/03/2005

29/03/2005

04/04/2005

18/04/2005

25/04/2005

03/05/2005

09/05/2005

17/05/2005

30/05/2005

06/06/2005

13/06/2005

20/06/2005

Noix de Coco

13 180

11 367

11 400

7 673

13 052

12 703

12 242

12 684

10 154

24 287

21 084

19 919

19 734

Arachide

580

732

597

1 712

1 660

1 636

1 738

1 936

1 936

1 689

1 686

1 686

1 686

Grain de Coton

432

431

432

404

394

394

366

366

366

338

338

338

338

Grain de Lin

10 365

14 090

10 625

12 009

13 054

12 855

12 656

12 503

12 452

12 298

11 367

11 235

10 432

Palme à huile

96 629

107 468

89 043

93 171

111 606

116 886

113 702

127 607

126 718

121 947

113 333

107 363

108 850

Grain de palme

33 229

30 677

26 965

25 361

21 297

25 353

27 141

28 206

23 119

21 589

19 730

18 966

17 013

Colza

56 140

57 822

59 369

64 369

68 557

69 590

73 980

76 949

78 541

77 977

76 402

79 720

80 705

Poisson

1 995

1 995

1 995

1 995

1 995

1 995

1 995

1 995

1 995

1 495

995

495

495

Soja

2 138

2 403

1 459

1 207

2 332

7 773

6 163

5 642

5 615

11 390

12 157

10 189

11 730

Tournesol

23 162

20 969

20 325

16 639

20 796

25 610

29 408

66 628

60 630

74 045

68 060

62 568

56 181

Suif/ Graisse

4 817

5 654

7 957

8 016

9 085

9 050

8 585

7 415

7 145

7 025

6 876

7 488

7 011

Carthame

9 045

8 930

8 330

8 000

10 130

9 470

11 945

11 920

11 256

10 566

10 551

9 925

9 860

Gras

50 745

46 663

49 707

46 630

39 413

40 980

40 335

44 200

43 263

39 148

37 904

39 786

44 285

Maïs

361

360

361

361

260

110

86

86

60

60

60

60

60

(Unité : Tonnes).

Tableau : Le flux du port de Rotterdam avec certains pays de l'Asie

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

2003

 

Total

Incoming

Outcoming

Thaïlande

 

 

 

 

TEU's total

10952

8590

2362

TEU's chargé

9221

8577

644

Poids net

71293

63846

7447

Vietnam

 

 

 

 

TEU's total

5603

5047

556

TEU's chargé

5418

5047

371

Poids net

40266

35577

4689

Cambodge

 

 

 

 

TEU's total

39

39

-

TEU's chargé

39

39

-

Poids net

277

277

-

Indonésie

 

 

 

 

TEU's total

47662

24131

23531

TEU's chargé

41225

22780

18445

Poids net

380422

1781159

202263

Malaisie

 

 

 

 

TEU's total

210153

108308

101845

TEU's chargé

175961

104238

71723

Poids net

1607802

797133

810669

Singapore

 

 

 

 

TEU's total

495496

268463

227033

TEU's chargé

419075

258758

160317

Poids net

3599628

1813959

1785669

Philippine

 

 

 

 

TEU's total

4596

2059

2537

TEU's chargé

3799

1753

2046

Poids net

33034

12609

20425

Chine

 

 

 

 

TEU's total

700484

480356

220128

TEU's chargé

610752

465946

144806

Poids net

5032088

353300

1678788

Tableau : Le flux du port de Rotterdam avec certains pays du Maghreb

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

2003

 

Incoming

Outcoming

Total

Maroc

 

 

 

 

 

TEU's total

15285

17801

33086

 

TEU's chargé

7860

15369

23229

 

Poids net

84641

168344

252985

Algérie

 

 

 

 

 

TEU's total

413

268

681

 

TEU's chargé

405

211

616

 

Poids net

5128

1603

6731

Tunisie

 

 

 

 

 

TEU's total

960

2274

3234

 

TEU's chargé

689

2136

2825

 

Poids net

8473

28009

36482

Libye

 

 

 

 

 

TEU's total

2381

1271

3652

 

TEU's chargé

375

1111

1486

 

Poids net

3630

10834

14464

Tableau : Les sorties et les entrées du port de Rotterdam avec l'Algérie

(Source : Port de Rotterdam, 2005).

Algérie 2003

Total

Incoming

Outcoming

 

1, 144,365

1,081

0,062

Aliments des Bétails

12,28

-

12,28

Graines oléagineuses, huiles et graisses

17

-

17

Pétrole brut

387,472

387,472

-

Combustibles liquides

657,743

633,652

24,091

Poussière de four et pyrites rôties de fer

3,23

-

3,23

Métaux non ferreux et semi-produits

9,711

9,711

-

Produit chimique

13,237

11,637

1,6

Produits de charbon et des produits pétrochimiques

33,152

33,152

-

Marchandises spéciales

(Cargaison générale)

10,54

5,984

4,556

5. Projection pour l'année 2020 par le port de Rotterdam

Les projections intégrées des 'projections 2020 'd'étude pour le port et l'industrie, par le port de Rotterdam, décrit le futur du port et le secteur industriel dans Rotterdam. Il offre le développement possible en 2010 et 2020 pour le transbordement, l'industrie et la distribution et les conséquences possibles à l'utilisation de la terre, le trafic et transport, l'environnement, l'emploi et valeur ajoutée. La signification des projections '2020 'devrait être vue moins en valeur prédictive de ses résultats. Excepté les changements et les calamités imprévus de tendance, on s'attend à ce que le port se développe dans la marge entre le prétendu scénario global de concurrence (développements économiques favorables) et le scénario se divise de l'Europe (économie de stagnation).

Le port a opté pour une élaboration orientée de ces deux scénarios socio-économiques les plus divergents du bureau central de planification (CPB), des prévisions économiques de l'institut de recherche nationale. Les projections fourniront sans aucun doute également l'entrée pour le plan d'action ROM-Rijnmond, qui est un effort concerté par des services publique, des affaires et industrie et des groupes d'intérêt d'identifier des manières de renforcer la structure économique de la région. En même temps elles amélioreront l'environnement dé maintenant à 2010. Les projections serviront également de base sur le plan du port 2020 (Havenplan 2020), qui donne une vision sur le développement économique et spécial désiré par le port de Rotterdam et du complexe industriel.

5.1 Alimentation

La future croissance de l'industrie des produits alimentaires et des boissons dans les Pays Bas sera concentrée des boissons et des secteurs d'articles de luxe. Cependant, le port de Rotterdam et le secteur industriel est en particulier aux usines de farine et de margarine, qui ont les avantages logistiques de la proximité au port. L'élasticité de dépenser sur ce genre de produit est basse, de sorte que leur consommation traîne derrière la croissance globale de revenu. Dans cette perspective le scénario global de concurrence assume un taux de croissance moyen de 1.5% par an jusqu'en 2020 pour l'industrie des produits alimentaires et des boissons dans le secteur gauche ; la moyenne annuelle pour les Pays Bas en général sera 2%. Ce scénario est divisé entre l'industrie européenne des produits alimentaires et des boissons, dans le secteur gauche se rétrécira de 1% par an.

Partie II

L'Affrètement Maritime

Au sein de l'économie mondiale, aucune nation n'est autosuffisante. Les pays sont impliqués à différents degrés dans des processus d'échanges afin de s'échangés de produits et services déficitaires mais aussi pour parfaire la production dans certains secteurs économiques. La mondialisation des échanges s'accompagne aussi d'une mondialisation de la production. L'affrètement maritime constitue le facteur le plus important dans l'accélération ces échanges et dans le commerce international.

Chapitre 9

Les Navires

Un navire est un bateau de fort tonnage, ponté et destiné à la navigation en pleine mer, c'est-à-dire lorsqu'il est prévu pour naviguer au-delà de la limite où cessent de s'appliquer les règlements techniques de sécurité de navigation intérieure, et où commencent à s'appliquer les règlements de navigation maritime.

1. Architecte navale

L'architecture navale est la partie de l'ingénierie traitant de la construction de structures navigantes.

Un architecte naval doit ainsi concevoir un engin (navire, bateau, plate-forme pétrolière, sous-marin, ...) qui réponde à un cahier des charges (par exemple pouvoir transporter x milliers de tonnes de tel minerai ou y passagers, faire un trajet donné en un temps maximal), soit suffisamment sûr (suive les réglementations en vigueur, résiste aux tempêtes, etc.), ne coûtant pas une fortune à l'achat ni en entretien. Réaliser un compromis parmi un grand nombre de contraintes techniques et réglementaires est tout un art et est l'essence même de l'architecture navale.

1.1 Vraquier

Un vraquier est un navire destiné au transport de marchandises solides en vrac. Il peut s'agir de minéraux, de sable, ou de produits plus volumineux comme des tuyaux, des troncs... Les vraquiers sont apparus au début du XXe siècle et ont progressivement évolué vers une automatisation accrue. Leur taille varie entre les caboteurs côtiers et les géants de 100,000 tonnes.

1.2 Porte conteneurs

Un porte-conteneurs est un navire destiné au transport de conteneurs à l'exclusion de tout autre type de marchandises. Apparu dans les dernières décennies, le porte-conteneurs est maintenant une figure importante des ports de commerce. Leur taille sans cesse croissante crée de nombreux problèmes architecturaux. Il y'a environ 200 millions de tonnes de marchandises transportées annuellement dans des conteneurs.

Il y a deux types de conteneurs :

§ Les 40 pieds : de capacité maximale de 25 tonnes.

§ Les 20 pieds : de capacité maximale de 22 tonnes.

La capacité d'une porte conteneur est donnée par rapport aux conteneurs 20 pieds, on parle de TEU (Twenty Equivalent Unit's). La capacité maximale d'une porte conteneur est de 8000 TEU. La capacité minimale est de 200 TEU. La capacité moyenne est de 3000/4000 TEU.

1.3 Historique

Le développement des porte-conteneurs ne se fait que assez récemment. Pendant longtemps le transport de produits divers s'est fait à l'aide de vraquier. Les années 1970 ont vu le développement des échanges commerciaux entre les différents continents. Ainsi, les porte-conteneurs ont répondu à ce besoin de transport en offrant une modularité et une flexibilité importante, notamment avec l'automatisation des moyens de levage dans les ports.

1.4 Utilisation actuelle

Les porte-conteneurs utilisent des conteneurs EVP (Equivalent Vingt Pieds). Ce sont des conteneurs de taille standardisée, d'environ 6 mètres de longs (20 pieds). Les plus gros porte-conteneurs embarquent environ 6500 EVP. Mais, d'ici 2006, des bateaux de 10000 EVP sont prévus. Ces bateaux réalisent des liaisons commerciales entre différents continents. Les lignes les plus utilisés sont :

§ Europe<->Extrême Orient.

§ USA<->Extrême Orient.

1.5 Architecture

Ce sont des bateaux très simples. La passerelle est située sur l'arrière. Les conteneurs sont entassés depuis les soutes jusqu'à hauteur de la passerelle. Certains sont dotés de portiques afin de décharger eux-mêmes, ces bateaux sont utilisés dans les zones où les ports sont sous-équipés : îles du pacifique.

2. Types de bateaux

2.1 Aframax

Un navire de haute mer de camion-citerne de pétrole brut de taille standard entre le 80.000 et 119.000 DWT qui est la plus grande taille de camion-citerne de pétrole brut dans le système de taux de camion-citerne d'AFRA (évaluation moyenne de taux de fret).

2.2 Capesize

Un navire de haute mer de cargaison qui est physiquement trop grand pour s'adapter par les serrures ou du Panama ou des canaux de Suez et doit donc voyager par l'intermédiaire du klaxon de cap au bout le plus le plus au sud de l'Amérique Du sud pour passer à ou des océans pacifiques atlantiques et, ou le cap du bon espoir au bout le plus le plus au sud de l'Afrique Du sud d'obtenir à et des océans indiens et atlantiques. Les navires de Capesize servent généralement les bornes en eau profonde manipulant les matières premières, telles que le minerai de fer et le charbon (Size: 80,001 DWT - 199,000 DWT).

2.3 Handymax

C'est un navire ou navire de pétrolier du DWT 30.001 à 50.000 qui est une plus grande version du navire populaire de Handysize (Size: 30,001 - 50,000 dwt).

2.4 Handysize

A d'expédition le petit volume ou navire de pétrolier qui est convenu pour attacher vers le haut à un type pilier de T2. Ces navires sont un maximum de du dwt 10.000 à 30.000. Ces navires sont plus maneuverable et ont une ébauche plus peu profonde que de plus grands navires et composent donc la majorité de la flotte de haute mer de la cargaison du monde. (Size: 10,000 - 30,000 dwt).

2.5 Panamax

Les bateaux classifiés comme Panamax sont des dimensions maximum qui s'adapteront par les serrures du canal de Panama, dont chacun est de 1000 m de long par 110 m de large et 85 m de profond. Ainsi un bateau de Panamax aura habituellement la dimension de près de 965 pi long (294m), de 106 pi de large (32.3m) et d'une ébauche de 39.5 pi (12.04m).

Ceci est considéré un bateau de mi-taille par des normes d'aujourd'hui. Beaucoup de navires porte-conteneurs modernes de poteau Panamax sont aussi grands comme possible, à une plus grande rentabilité. Cependant, des marchandises telles que les produits en bloc de grain sont déplacées principalement sur des bateaux de Panamax.

(Size: 50,001 dwt - 80,000 dwt).

2.6 Suezmax

Un navire de haute mer de cargaison de la taille maximum possible de passer par les serrures du canal de Suez en Egypte. Cette norme a évolué avec le temps. Avant 1967, un Suezmax était un maximum du dwt 80.000. Le canal était fermé entre 1967 et 1975 en raison du conflit d'Israélo-arabe. Lors de reouvrture en 1975, après beaucoup de modifications aux serrures et au canal elle-même, le maximum a été grimpé jusqu'au dwt 150.000.

2.7 Very Large Crude Carrier (VLCC)

Un camion-citerne de haute mer de pétrole brut du 200.000 à 299.999 DWT Ces navires ont une plus grande flexibilité qu'ULCCs dû à leur plus petite taille et sont employés intensivement en Afrique méditerranéenne et occidentale et la mer du nord. Ces navires peuvent parfois être passés par le canal de Suez (Size: 150,000 - 320,000 dwt).

2.8 Ultra Large Crude Carrier (ULCC)

Un camion-citerne de haute mer de pétrole brut du dwt 300.000 à 550.000. Ce sont les plus grands navires au monde et sont employés pour porter le pétrole brut sur des itinéraires de long transport du Golfe Arabe vers l'Europe, l'Amérique et l'Extrême-Orient, par l'intermédiaire du cap du bon espoir. Ces navires exigent les bornes sur mesure pour le chargement et la décharge. (Size: 321,000+ dwt).

2.9 OverPanamax

Navire dont les dimensions l'empêchent d'emprunter le canal de Panama (largeur supérieure de 32 m et tirant d'eau supérieure de 11 m.).

 

 

Cargaison (DWT)

Poids (tonnes)

Classement Tankers

Description

Minimum

Maximum

Handymax

Assez petit que Handy

30000

50000

Panamax

taille maximum pour le canal

de Panama

50000

80000

Aframax

Taux De Fret Assoc. Size

80000

120000

Suezmax

taille maximum pour le canal de suez

120000

200000

Capesize

voyages autour des caps

80000

199000

VLCC

porteur brut très grand (Very Large Crude Carrier)

200000

319000

ULCC

porteur brut ultra grand

(Ultra Large Crude Carrier)

320000

no max

Tableau : Classifications des Bateaux Tankers.

3. Principaux pays constructeurs des navires

L'utilisation de capacité élevée est prévue en Chine, Corée Du sud et en partie en Europe de l'Est, car ces pays sont les plus concurrentiels. Cependant, la Corée Du sud est susceptible de voir l'utilisation légèrement inférieure de 2004 dus aux augmentations de la capacité en Chine et en Europe de l'Est, et plus tard par suite de se contracter en baisse en 2005-06. On s'attend à ce que des yards en Chine voient un afflux croissant des ordres jusqu'à 2004 et une augmentation en part de marché également après 2004 où une diminution dans se contracter global des new buildings est prévue.

Les chantiers navals ukrainiens peuvent être parmi les yards avec les plus bas coûts. Selon Fairplay, la production à Jan/Oct. Cette année était 25% au-dessus de la même période en 2000. La production en 2000 était 31% plus haut qu'en 1999. Selon l'association ukrainienne des constructeurs de navires, le directeur général Viktor Ionov de yard de construction navale de Kiev et de réparation, le coût de construction de bateau à leur cour est inférieur à n'importe où en Europe de l'Est, excepté la Roumanie. La production à fin octobre a seulement inclus les 12 livraisons de navire en valeur le mil 40 USD, mais les yards avaient également signé la valeur de contrats au-dessus du mil de 130 USD.

On s'attend à ce que l'utilisation de capacité le Japon et en Europe de l'ouest augmente jusqu'à 2002 dus à la reprise en se contractant en 1999-2000, mais pendant que la demande de la capacité new building diminue en 2001-2002, et pendant que plus de capacité devient disponible ailleurs, l'utilisation diminuera fortement vers 2006. L'utilisation de capacité dans l'"autre monde" suit les tendances vues pour le Japon et Europe de l'ouest, mais représente la moyenne de yards avec l'utilisation élevée et basse. En Europe de l'ouest une diminution grave a été vue pendant la première partie de 2001, et la prévision peut surestimation l'afflux d'ordre de l'année. Un autre déclin est prévu pour 2002, et on s'attend à ce que le rétablissement en 2003 et 2004 soit dû faible à la basse commande des bateaux de croisière.

Une nouvelle diminution est prévue en 2005 et 2006. Estimer l'utilisation de la capacité de construction navale est très difficile, en partie en raison des docks de bâtiment de "sommeil".

Tableau : Les principaux pays producteurs des navires en Millions DWT

(Source : www.isl.org, 2003).

 

Japon

Corée de Sud

Chine

Europe d'Ouest

Europe d'Est

Autres

Total

1992

24

12,4

3,4

9,2

5,7

5,5

60,2

1993

19

18,6

3,5

8,9

6,4

5,4

61,8

1994

23,7

22,2

3,9

8,7

6,6

3,9

69

1995

24

25,3

4,7

8

7,4

4,5

73,9

1996

27,5

24,3

5,8

6,3

6,1

4,9

75,4

1997

36,2

33,4

5,7

6,3

5,9

4,3

91,8

1998

37,5

34,1

4,8

5,4

4,4

4,2

90,4

1999

35,8

39,4

8,6

3,6

4,1

4,3

95,8

2000

37,4

51,2

10,3

4,1

6,4

4,4

113,8

2001

39

46,7

12,8

5,5

6,8

4,6

115,4

2002

38,9

45,6

13,4

5,5

6,8

4,1

114,3

Figure : Evolution de la construction mondiale des navires en million de DWT

(Source : www.isl.org, 2003).

Chapitre 10

Le Commerce International

Depuis la Seconde Guerre Mondiale le commerce international a connu un essor remarquable, notamment au cours des années 1960. Une tendance qui se veut évidemment le reflet d'un système monde de plus en plus complexe et interdépendant. Le volume de biens et services transigés entre pays a joué un rôle moteur dans la création de richesses à l'échelle mondiale. Trois facteurs peuvent être rattachés à ce phénomène:

· Les coûts de transport ont dégringolé d'une façon nette grâce à une série d'innovations et à une efficacité accrue des modes et des infrastructures de transport.

· Les processus d'intégration comme l'émergence de blocs économiques et l'abolition des tarifs à une échelle mondiale ont su promouvoir le commerce international.

· Les systèmes de production sont de plus en plus flexibles et imbriqués, ce qui stimule l'échange de biens et services de toutes sortes.

· L'affréteur : est la personne (ou la société) qui loue un bateau pour transporter sa marchandise.

· L'armateur : est la personne (ou la société) qui loue son bateau.

· La charte-partie : es le contrat officiel liant l'armateur à l'affréteur.

1. Importance de l'affrètement sur le commerce extérieur

Le transport maritime est la voie majeure du transport de marchandises échangées entre les pays, avec une part de marché avoisinant 90%, le reste des transactions est effectué par la voie terrestre (camions ou trains) et aérienne.

Dans le transport maritime de marchandises, on distingue : le transport en vrac où l'on transporte une grande quantité d'une même marchandise non emballée. Ce type de transport représente 80% du transport de marchandise.

Autres Voie maritime

10 %

90 %

Non vrac Vrac

20 %

80 %

80 %

20 %

50 %

50 %

Sec Liquide

Autres Conteneurs

3. Transport de marchandise

· Plus le prix à la tonne d'un produit est bas, plus il est économiquement difficile et physiquement inutile de lui trouver un emballage, ce qui justifie l'énorme quantité de marchandises transportées en vrac comparées aux marchandises conteneurisées.

· Parmi les produits secs échangés avec un grand volume on a le charbon, les minerais de fer, les céréales, les bauxites, l'alumine et les phosphates.

2. Catégories d'affrètement

On distingue deux marchés d'affrètement :

1. Marché de l'affrètement : un bateau (ou portion de bateau) est mis par l'armateur à la disposition de l'affréteur soit pour un voyage, soit pour une période, soit pour une activité donnée, dont le prix est librement déterminé par l'armateur et l'affréteur. Les bateaux affrétés dans cette catégorie transportent généralement des produits primaires (pétrole, charbon, mirerais, céréales,...) et chargés en vrac. Ces bateaux réalisent environ 80 % du transport maritime.

2. Marché de la ligne régulière : des navires sont mis en circulation entre des ports donnés, à des dattes fixées et des prix fixés d`avance. Les lignes régulières réservés aux produits à haute valeur ajoutée composites expédiés à des destinations multiples. Le début du XX siècle, avec l'apparition des navires à coque acier et à propulsion à vapeur, a contribué à la création des lignes régulières.

4. Contrats

On distingue deux types de contrat :

1. Contrat de connaissement pour les lignes régulières : c'est la reconnaissance par l'armateur de la réception d'une marchandise et son engagement à la remettre dans cette état à la destination exigée.

2. Contrat d'affrètement : l'armateur s'engage à mettre son bateau à la disposition de l'affréteur pour un voyage donné ou une période donnée.

On a trois types de contrats d'affrètement

1. l'affrètement au voyage : le bateau est affrété pour un voyage donné. Le fret est fixé en fonction de la charge du navire, comme on peut avoir un fret forfaitaire quelque soit la charge du navire.

2. l'affrètement à temps pour une certaine période (time charter), ici on paye une sorte de loyer à la journée.

3. Coque nue (bear boat) : les frais fixes et frais variables à la charge de l'affréteur.

5. Quelques termes usuels du jargon maritime

Ø Time charter : contrat d'affrètement de longue durée.

Ø B/L : Bill of landing (connaissement)

Ø Le tarif de la ligne régulière est lus stable et il suit généralement le progrès industriel.

Ø Surustaline : somme d'argent payé par l'affréteur à l'armateur à cause du retard au chargement ou déchargement.

Ø Dispatch : l'armateur paye une somme `argent à l'affréteur car ce dernier a pu libérer le bateau avant les délais.

6. Transport maritime

Le transport maritime est le mode de transport le plus important pour le transport de marchandise ( marine marchande). Le transport de personnes par voie maritime a perdu beaucoup d'importance du fait de l'essor de l' aviation commerciale ; il subsiste de manière significative dans seulement deux créneaux importants : les traversées courtes et les croisières. On peut y ajouter pour être complet les voyages d' exploration, scientifiques et les courses sportives, qui ne relèvent cependant pas à proprement parler du transport.

Le transport maritime est le plus ancien mode de transport. Il est par nature international, sauf parfois dans ses fonctions de cabotage le long des côtes d'un pays.

Il y'a environ 5.5 milliards de tonnes de marchandises transportées par voie maritime :

· 2 milliards de tonnes d'hydrocarbures (pétrole et environ 0.5 milliards de gaz)

· 1.5 milliard de vrac (minerais de fer, charbon, céréales,..).

· 2 milliards de marchandises diverses.

7. Conteneurs et les portes conteneurs

v Il y' environ 200 millions de tonnes de marchandises transportées annuellement dans des conteneurs.

v Il y a deux types de conteneurs

o Les 40 pieds : de capacité maximale de 25 tonnes

o Les 20 pieds de capacité maximale de 22 tonnes.

v La capacité d'un porte conteneur est donnée par rapport aux conteneurs 20 pieds, on parle de TEU c à d Twenty Equivalent Unit's ;

v La capacité maximale d'un porte conteneur est de 8000 TEU ;

v La capacité minimale est de 200 TEU ;

v La capacité moyenne est de 3000/4000 TEU.

8. Offre des bateaux

§ Il y'a environ 40 000 bateaux pour 800 millions de tonnes DWT (poids du navire avec son chargement) ;

§ 40 % du tonnage est constitué de pétroliers ;

§ 40 % de vraquiers ;

§ 20 % pour le reste.

Il y'a pas de connexion entre ces trois marchés c à d une variation de l'offre ou de la demande de l'un de ces marchés n'influe pas automatiquement sur l'autre marché.

§ Certain gros navires, appelés OBO (Oil Bulk Oil) peuvent transporter des hydrocarbures ou des marchandises en vrac, mais actuellement ces bateaux sont en voie de disparition à cause de leur rigidité (accès difficile au ports, ...).

§ Actuellement, la capacité maximale des plus gros pétroliers est de 500 000 tonnes.

§ La capacité max des plus gros vraquiers est de 150 000 tonnes.

§ Le fret des pétroliers est inférieur au fret des vraquiers est de 150 000 tonnes.

§ Le fret des pétroliers est inférieur au fret des vraquiers, et ce dernier est inférieur au fret des autres marchandises à causes de la taille des bateaux utilisés (effet de masse).

§ En terme de nombre d'unités, on a :

o 25 % de la flotte mondiale est constituée de pétroliers ;

o 20 % de la flotte est constituée de vraquiers ;

o 55 % autres navires font 20 % du tonnage global.

9. Caractéristiques des bateaux de marchandise

Ø 95 % du poids DWT est une capacité utile pour le chargement

Ø Un LOLO (Lift On - Lift Out) : est un bateau dans la marchandise est chargé par une grue.

Ø Un RORO (Roll On - Roll Out) : la marchandise est chargée horizontalement sur le bateau grâce à une grande porte située à l'arrière du bateau.

Ø Un BIBO : c'est un bateau équipé d'une semi usine à l'intérieur. Au port de chargement, il charge une marchandise en vrac. Au port de déchargement, la marchandise est livrée dans des sacs.

10. Principaux lignes d'affrètement dans le monde

Pour les lignes régulières le trafic le plus important se fait essentiellement entre les pays développés. Pour le vrac sec, on considère les produits les plus échangés.

Asie développée

Amérique du Nord

Europe

Figure : Les principaux lignes d'affrètement dans le monde.

Chapitre 11

Les Incoterms

Le libre échange des marchés donne aux sociétés un accès beaucoup plus vaste qu'auparavant aux marchés du monde entier. Des marchandises de plus en plus variées sont vendues dans un nombre accru de pays et en quantités plus importantes. Mais, parallèlement à l'augmentation du volume et de la complexité des ventes internationales, croissent également les risques de malentendus et de litiges coûteux lorsque les contrats de vente ne sont pas correctement rédigés.

1. Définition

Les incoterms ce sont des règles officielles de la Chambre Internationale de Commerce (ICC) pour l'interprétation des termes commerciaux, facilitent la gestion du commerce international. Une référence aux incoterms 2000 dans un contrat de vente assure une définition précise des obligations respectives des parties, ce qui réduit le risque de complications juridiques. Depuis l'apparition en 1936 de la première version des incoterms, l'ICC a régulièrement mis à jour ces normes contractuelles qui sont mondialement acceptées, et ce en fonction de l'évolution du commerce international. Les incoterms 2000 tiennent compte de l'apparition récente de zones de libre échange, du recours croissant aux communications électroniques à l'occasion de transactions commerciales, et des modifications apportées aux pratiques de transport. Les incoterms 2000 présentent sous une forme simplifiée et plus claire, les 13 définitions en cause, qui ont toutes été révisées.

2. Structure des incoterms

Pour mieux comprendre, les incoterms, en 1990 les termes furent regroupés en quatre catégories fondamentalement différentes, en commençant par le terme selon lequel le vendeur met seulement la marchandise à la disposition de l'acheteur dans ses propres locaux (le terme « E », EXW), suivi par un deuxième groupe de termes selon lesquels le vendeur set invité à livrer la marchandise à un transporteur désigné par l'acheteur (les termes « F », FCA, FAS et FOB). Venaient ensuite les termes « C » disposant que le vendeur doit conclure le contrat de transport, mais sans assumer les risques de perte ou de dommage à la marchandise ni les frais supplémentaires dus à des frais postérieurs à l'embarquement où à l'envoi (CFR, CIF, CPT, CIP), et enfin les termes « D », selon lesquels le vendeur doit assumer tous les coûts et les risques qu'entraîne l'acheminement de la marchandise jusqu'au pays de destination (DAF, DES, DEQ, DDU, DDP).

Le tableau suivant nous décrit la classification des termes commerciaux.

Tableau : Les différentes incoterms.

Incoterms

 

Groupe « E »

Départ

EXW A l'usine (... lieu convenu)

Groupe « F »

Transport principal non acquitté

FCA Franco transporteur (...Lieu convenu)

FAS Franco le long du navire (... port d'embarquement convenu)

FOB Franco bord (...port d'embarquement convenu)

Groupe « C »

Transport principal acquitté

CFR Coût et fret (...port de destination convenu)

CIF Coût, assurance et fret (...port de destination convenu)

CPT Port payé jusqu'à (...lieu de destination convenu)

CIP Port payé, assurance comprise, jusqu'à

(...lieu de destination convenu)

Groupe « D »

Arrivée

DAF Rendu frontière (...lieu convenu)

DES Rendu ex ship (...port de destination convenu)

DEQ Rendu à quai (...port de destination convenu)

DDU Rendu droits non acquittés

(... lieu de destination convenu)

DDP Rendu droits acquittés (... lieu de destination convenu)

Pays Exportateur

Pays

Importateur

Usine vendeur

A

B

Usine acheteur

C

D

Mer

Figure : Schéma simplifie sur les incoterms.

Le schéma suivant représente d'une manière bien détaillée les procédures de réalisation et les différents types d'incoterm :

Figure : Présentation schématique de la réalisation des principaux incoterms utilisées dans le monde.

3. Les termes

Le terme « E » est celui qui assigne au vendeur une obligation minimale : le vendeur n'a rien à faire de plus que de mettre la marchandise à la disposition de l'acheteur au lieu convenu généralement dans les locaux même du vendeur. Cependant dans la pratique des affaires, il arrive fréquemment que le vendeur prête assistance à l'acheteur en chargeant la marchandise sur le véhicule de collecte. Bien qu'EXW aurait bien mieux traduit cette situation si les obligations du vendeur avaient été étendues au chargement, il a semblé nécessaire de maintenir le principe traditionnel de l'obligation minimale du vendeur avec l'EXW, de façon à ce que ce terme puisse être utilisé dans les cas où le vendeur de veut pas assumer une quelconque obligation en ce qui concerne le chargement de la marchandise. Si l'acheteur désire que le vendeur en fasse davantage, cela devra être clairement indiqué dans le contrat de vente.

Les termes « F » le vendeur doit remettre la marchandise aux fins de son transport, en respectant les instructions de l'acheteur. L'expérience a montré qu'il est difficile de déterminer l'endroit où les parties utilisant le terme FCA entendent que la livraison se fasse, et ce parce que les spécificités des contrats couverts par ce terme varient sensiblement. Ainsi la marchandise peut être chargé sur un véhicule envoyé par l'acheteur pour la prendre dans les locaux du vendeur ; alternativement la marchandise peut devoir être déchargée d'un véhicule envoyé par le vendeur pour assurer la livraison de la marchandise à un terminal désigné par l'acheteur. Les incoterms 2000 tiennent compte de ces différents cas en stipulant que si l'endroit de livraison mentionné dans le contrat se trouve dans les locaux du vendeur, la livraison est dûment effectuée dés lors que la marchandise est chargée sur le véhicule de collecte de l'acheteur ; dans d'autres cas la livraison est dûment effectuée dès lors que la marchandise est mise à la disposition de l'acheteur, non déchargée de véhicule du vendeur.

Les termes « C » imposent au vendeur de conclure à ses propres frais le contrat de transport aux conditions habituelles. En conséquence le point jusqu'auquel il aura à payer les frais de transport devra nécessairement être mentionnée à la suite du terme « C ». Avec le CIF et le CIP le vendeur doit également souscrire une assurance et en supporter les frais. Comme l'endroit de répartition des coûts est localisé dans le pays de destination, les termes « C » sont souvent considérés, à tort, comme des contrats à l'arrivée : suivant ceux-ci le vendeur aurait à supporter tous les frais et risques jusqu'à ce que la marchandise soit vraiment arrivée à l'endroit convenu. Il faut cependant insister sur le fait que les termes « C » sont de même nature que les termes « F » en ce sens que le vendeur remplit son contrat dans le pays d'embarquement ou d'expédition. Les contrats de vente avec les termes « C » tout comme les contrats avec les termes « F », appartiennent donc à la catégorie des contrats au départ.

Il est de la nature même des contrats au départ de disposer, d'une part que le vendeur doit payer le coût du transport normal pour l'acheminement de la marchandise par un itinéraire habituel et d'une manière coutumière jusqu'au lieu de destination convenu, d'autre part l'acheteur doit supporter le risque de perte ou de dommage à la marchandise, ainsi que les frais additionnels résultant d'événements intervenant après remise appropriée de la marchandise aux fins de son acheminement. De ce fait, les termes « C » à la différence de tous les autres termes, contiennent deux endroits « critiques » : l'un est l'endroit jusqu'où le vendeur à l'obligation d'assurer l'acheminement de la marchandise en concluant, à ses frais, un contrat de transport et l'autre est relatif à la répartition des risques.

Pour cette raison, la plus grande prudence doit être observée quand il s'agit d'imposer au vendeur de nouvelles obligations dans les termes « C » qui iraient au-delà de point « critique » déjà mentionné pour la répartition des risques. Il est de l'essence même des termes « C » d'exonérer le vendeur de tous autres risques et coûts dès lors qu'il a dûment rempli son contrat en concluant le contact du transport, en remettant la marchandise au transporteur et en souscrivant un assurance suivant les termes CIF et CIP.

Les termes « D » sont d'une autre nature que les termes « C ». En effet, avec les termes « D », le vendeur est responsable de l'arrivée de la marchandise jusqu'au lieu ou à l'endroit d destination convenu à la frontière ou dans le pays d'importation. Le vendeur doit supporter tous les risques et les frais pour acheminer la marchandise jusqu'à ce lieu/endroit. Ainsi les termes « D » désignent-ils des contrats à l'arrivée, tandis que les termes « C » sont des contrats du départ. En vertu des termes « D » et à l'exception du terme DDP, le vendeur n'a pas l'obligation de livrer la marchandise dédouanée à l'importation dans le pays de destination.

Classiquement, le vendeur avait l'obligation, en vertu du terme DEQ, de dédouaner la marchandise à l'importation, puisque la marchandise devait être mise sur le quai et enter ainsi dans le pays d'importation. Cependant, en raison des modifications apportées par la plupart des pays aux procédures de dédouanement, il est aujourd'hui plus approprié de charger la partie domiciliée dans le pays concerné d'effectuer le dédouanement et le paiement des droits et autres redevances. C'est pourquoi le terme DEQ a été modifié pour la même raison que la modification apportée à FAS et mentionnée plus haut. Comme pour le terme FAS, la modification apportée à DEQ a été signalée en lettre majuscules dans le préambule de ce terme.

4. But des incoterms

Le but des incoterms est de fournir une série de règles internationales pour l'interprétation des termes commerciaux les plus couramment utilisées en commerce extérieur. Ainsi l'incertitude née d'interprétations différentes de ces termes par les divers pays peut-elle être évitée ou du moins considérablement réduite.

Fréquemment les parties à un contrat ignorent que les pratiques commerciales utilisées dans leurs pays respectifs sont différentes. Cela peut provoquer des malentendus, des litiges et des procès, qui génèrent une perte de temps et d'argent. Pour remédier à ces problèmes, la Chambre de Commerce Internationale (ICC) a publié pour la première fois en 1936 une série de règles internationales pour l'interprétation des termes commerciaux. Ces règles sont parues sous le titre « Incoterms 1936 ». Des amendements et des ajouts y furent apportés en 1953, 1967, 1976, 1980, 1990. A la veille de l'an 2000, une nouvelle mise à jour a été entreprise afin d'adapter des règles aux pratiques commerciales internationales en vigueur.

Soulignons que les incoterms visent seulement les droits et obligations des parties à un contrat de vente, en ce qui concerne la livraison de la marchandise vendue (marchandises tangibles, à l'exclusion des intangibles comme la fourniture de logiciels.

5. Différents types d'incoterms

5.1 EXW (EX Works ou à l'usine)

Signifie que le vendeur à dûment livré la marchandise dès lors que celle-ci a été mise à la disposition de l'acheteur dans ses locaux propres ou dans un autre lieu convenu (atelier, usine, entrepôt, etc.), et ce sans accomplissement des formalités douanières à l'exportation et sans chargement sur un quelconque véhicule d'enlèvement.

Ce terme définit donc l'obligation minimale du vendeur, l'acheteur ayant à supporter tous les frais et risques inhérents à la pris en charge de la marchandise depuis les locaux du vendeur.

Cependant si les parties souhaitent faire assumer au vendeur la responsabilité du chargement de la marchandise au départ ainsi que les risques et tous les frais y afférents elles doivent le préciser clairement en insérant à cet effet une clause explicite dans le contrat de vente. Le terme « A l'usine » ne devrait pas être utilisé lorsque l'acheteur ne peut effectuer directement ou indirectement les formalités douanières à l'exportation. En pareils cas, le terme FCA devrait être utilisé, sous réserve que le vendeur accepte de charger la marchandise à ses frais et risques.

5.2 FCA (franco transporteur)

Signifie que le vendeur a dûment livré la marchandise dès lors que celle-ci, dédouanée à l'exportation, a été mise à la disposition du transporteur nommé par l'acheteur au lieu convenu. Il convient de noter que le lieu de livraison choisi a une incidence sur les obligations de chargement et de déchargement de la marchandise en ce lieu. Si la livraison est effectuée dans les locaux du vendeur, ce dernier est responsable du chargement de la marchandise ; si la livraison a lieu ailleurs, le vendeur n'est pas responsable du déchargement.

De terme peut être utilisé pour tout mode de transport, y compris en transport multimodal.

Le terme « Transporteur » désigne toute personne qui, aux termes d'un contrat de transport, s'engage à effectuer un transport par rail, route, air mer, voies navigables intérieurs ou par combinaison de ces divers modes de transport.

Si l'acheteur nomme une personne autre qu'un transporteur pour recevoir la marchandise, le vendeur est réputé avoir rempli son obligation de livraison dès lors la marchandise a été livrée à cette personne.

5.3 FAS (Free Alongside Ship ou franco le long du navire)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors que la marchandise a été placée le long du navire, au port d'embarquement convenu. C'et à partir de ce moment-là, que l'acheteur doit supporter tous les frais et risques de perte ou de dommage que la marchandise peut courir.

Le terme FAS impose au vendeur l'obligation de dédouaner la marchandise à l'exportation. C'est là un renversement de la situation par rapport aux versions antérieures des incoterms qui mettaient à la charge de l'acheteur le dédouanement à l'exportation.

Toutefois si les parties souhaitent que l'acheteur dédouane la marchandise à l'exportation, elles doivent le préciser en insérant à cet effet une clause explicite dans le contrat de vente. Le terme FAS est à utiliser exclusivement pur le transport par mer ou par voies navigables intérieures.

5.4 FOB (Free On Board ou Franco bord)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors que la marchandise a passé le bastingage du navire au port d'embarquement convenu. Il s'ensuit qu'à partir de cet endroit l'acheteur doit supporter tous les frais et risques de perte ou de dommage que la marchandise peut courir. Le terme FOB exige que le vendeur dédouane la marchandise à l'exportation. Il est à utiliser exclusivement pour le transport par mer ou par voies navigables intérieures. Si les parties n'entendent pas que la marchandise soit livrée au moment où elle passe le bastingage du navire, le terme FCA doit être utilisé.

5.5 CFR (Cost and Freight ou coût et fret)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors que la marchandise a passé le bastingage du navire au port d'embarquement. Le vendeur doit payer les coûts et le fret nécessaires pur acheminer la marchandise jusqu'au port de destination convenu mais le risque de perte ou de dommage que la marchandise peut courir, ainsi que tous frais supplémentaires nés d'événements survenant après la livraison, son transférés du vendeur à l'acheteur.

Le terme CFR fait obligation au vendeur de dédouaner la marchandise à l'exportation.

Ce terme est à utiliser exclusivement pour le transport par mer et par voies navigables intérieures. Si les parties n'entendent pas que la marchandise soit livrée au moment où elle passe le bastingage du navire, le terme CPT doit être utilisé.

5.6 CIF (Cost Insurance and Freight ou coût assurance et fret)

Signifie que le vendeur a dûment dès lors que la marchandise a passé le bastingage du navire au port d'embarquement. Le vendeur doit payer les coûts et le fret nécessaires pour acheminer la marchandise jusqu'au port de destination convenu mais le risque de perte ou de dommage que la marchandise peut courir ainsi que tous frais supplémentaires nés d'événements intervenant après la livraison sont transférés du vendeur à l'acheteur. Cependant, en vertu du CIF le vendeur doit aussi fournir une assurance maritime afin de couvrir l'acheteur contre le risque de perte ou de dommage que la marchandise peut courir au cours du transport. En conséquence, le vendeur conclut un contrat d'assurance et paie la prime d'assurance. L'acheteur souhaite obtenir une couverture d'assurance plus large, il lui faudra soit obtenir à cet effet l'accord express du vendeur soit souscrire lui-même une assurance complémentaire.

Le terme CIF fait obligation au vendeur de dédouaner la marchandise à l'exportation. Ce terme est à utiliser exclusivement pour le transport par mer et par voies navigables intérieures. Si les parties n'entendent pas que la marchandise soit livrée au moment où elle passe le bastingage du navire, le terme CIP doit être utilisé.

5.7 CPT (Carriage Paid To ou port payé jusqu'a)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors qu'il a mis la marchandise à la disposition du transporteur nommé par ses soins ; cependant le vendeur doit en outre payer les frais de transport pour l'acheminement de la marchandise jusqu'au lieu de destination convenu. Il s'ensuit que l'acheteur doit assumer tous les risques et tous les autres frais encourus par la marchandise postérieurement à sa livraison comme indiquée ci-dessus.

Le mot « transporteur » désigne toute personne qui s'engage, en vertu d'un contrat de transport, à effectuer ou à faire effectuer un transport par rail, route, air, mer voies navigables intérieurs ou par une combinaison de ces différents modes. En cas de recours à des transporteurs successifs pour assurer le transport jusqu'au lieu de destination convenu, le risque est transférés dès la remise de la marchandise au premier transporteur.

Le terme CPT exige que le vendeur dédouane la marchandise à l'exportation. ce terme peut être utilisé quel que soit le mode de transport y compris en transport multimodal.

5.8 CIP (port payé assurance comprise, jusqu'a)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors qu'il a mis marchandise à la disposition du transporteur nommé par ses soins ; cependant, le vendeur doit en outre payer les frais de transport pour l'acheminement de la marchandise jusqu'au lieu de destination convenu.

Il s'ensuit que l'acheteur doit assumer tous les risques et tous les frais additionnels encourus par la marchandise postérieurement à sa livraison comme indiquée ci-dessus.

Toutefois lorsque le terme CIP est choisi, le vendeur doit également fournir une assurance couvrant pour l'acheteur le risque de perte ou de dommage que la marchandise peut courir pendant le transport. En conséquence, le vendeur conclut un contrat d'assurance et paie la prime d'assurance. L'acheteur doit noter que selon le terme CIP le vendeur n'est tenu de souscrire l'assurance que pour une couverture minimale. Si l'acheteur souhaite être protégé par une couverture minimale. Si l'acheteur souhaite être protégé par une couverture d'assurance plus large, il lui faudra soit obtenir à cet effet l'accord express du vendeur, soit souscrire lui-même une assurance complémentaire.

Le terme « transporteur » désigne toute personne qui s'engage, en vertu d'un contrat de transport, à effectuer ou à faire effectuer un transport par rail, route, air, mer, voies navigables intérieures ou par combinaison de ces différents modes de transport. En cas de recours à des transporteurs successifs pour assurer le transport jusqu'au lieu de destination convenu, le risque est transféré dès la remise de la marchandise au premier transporteur.

Le terme CIP exige que le vendeur dédouane la marchandise à l'exportation. Ce terme peut être utilisé quel que soit le mode de transport y compris en transport multimodal.

5.9 DAF (Delivered At Frontier ou rendu frontière)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors que la marchandise a été mise à la disposition de l'acheteur à l'endroit convenu et au lieu frontalier convenu, mais avant la frontière douanière du pays adjacent, sur le véhicule de transport d'approche non déchargé, la marchandise étant dédouanée à l'exportation mais non dédouanée à l'exportation mais non dédouané à l'importation. Le mot « frontière » peut être utilisé pour toute frontière y compris celle du pays d'exportation. Il est donc d'une importance capitale de définir avec précision la frontière en cause, en indiquant toujours à la suite du terme DAF l'endroit et le lieu convenus.

Toutefois si les parties souhaitent que le vendeur assume la responsabilité de décharger la marchandise à l'arrivée du véhicule de transport et de supporter les risques et frais du déchargement, elles doivent l'indiquer clairement en ajoutant une mention expresse à cet effet dans le contrat de vente. Le terme DAF peut être utilisé quelque soit le mode de transport lorsque la marchandise est à livrer à une frontière terrestre. Si la livraison doit se faire au port de destination, à bord d'un navire ou sur le quai, ce sont les termes DES ou DEQ qu'il convient d'utiliser.

5.10 DES (Delivered Ex Ship ou rendu ex navire)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors que la marchandise non dédouanée à l'importation, a été mise à la disposition de l'acheteur à bord du navire au port de destination convenu. Le vendeur soit supporter tous les frais et risques inhérents à l'acheminement de la marchandise avant son déchargement au port de son destination convenu. Si les parties souhaitent que le vendeur assume les frais et risques du déchargement de la marchandise, c'est le terme DEQ qu'il convient d'utiliser.

Ce terme peut seulement être utilisé lorsque la marchandise doit être livrée sur un navire au port de destination, après un transport par mer, par voies navigables intérieures ou par transport multimodal.

5.11 DEQ (Delivered Ex Quay ou rendu à quai)

Signifie que le vendeur a dûment livré dès lors que la marchandise, non dédouanée à l'importation, a été mise à la disposition de l'acheteur à quai au port de destination convenu.

Le vendeur doit supporter tous les frais et risques inhérents à l'acheminement de la marchandise jusqu'au port de destination convenu et pour son déchargement sur le quai.

Le terme DEQ exige que l'acheteur dédouane la marchandise à l'importation et paie les frais liés aux formalités douanières ainsi que tous droits, taxes et autres redevances exigibles à l'importation. C'est là un renversement de la situation par rapport aux versions antérieures des incoterms qui mettaient à la charge du vendeur le dédouanement à l'importation.

Si les parties souhaitent inclure parmi les obligations du vendeur celle de payer tout ou partie des frais à régler lors de l'importation de la marchandise, elles doivent le spécifier clairement en ajoutant une clause explicite à cet effet dans le contrat de vente.

Ce terme peut seulement être utilisé lorsque la marchandise est à livrer après un transport par mer, voies navigables intérieurs ou un transport multimodal et déchargée du navire sur le quai au port de destination convenu. Cependant si les parties souhaitent inclure parmi les obligations du vendeur celle d'assumer les risques et frais pour la manutention de la marchandise depuis le quai jusqu'à un autre endroit (entrepôt, terminal, gare de marchandises, etc.) à l'intérieur ou à l'extérieur du port, ce sont les termes DDU ou DDP qu'il convient d'utiliser.

5.12 DDU (Delivered Duty Unpaid ou rendu droits non acquittés)

Signifie que le vendeur livre la marchandise à l'acheteur non douanée à l'importation et non déchargée à l'arrivée de tout véhicule de transport, au lieu de destination convenu. Le vendeur doit supporter les frais et risques pour y acheminer la marchandise, à l'exception le cas échéant de tout « droit » (terme qui inclut la responsabilité et les risques pour l'accomplissement des formalités douanières, ainsi que le paiement des droits de douane, taxes et autres redevances exigibles à l'importation dans le pays de destination). Ce « droit » doit être supporté par l'acheteur ainsi que tous les frais et risques encourus par lui faute d'avoir dédouaner, en temps utile, la marchandise à l'importation.

Cependant, si les parties souhaitent que le vendeur accomplisse les formalités douanières et assume les frais et risques résultant de cet accomplissement ; ainsi que certains frais exigibles à l'importation de la marchandise, elles doivent le préciser en ajoutant une clause explicite à cet effet dans le contrat de vente.

Ce terme peut être utilisé quel que soit le mode de transport. Cependant si la livraison doit être effectuée au port de destination à bord du navire ou sur le quai, ce sont les termes DES ou DEQ qu'il convient d'utiliser.

5.13 DDP (Delivered Duty Paid ou rendu droits acquittés)

Signifie que le vendeur livre la marchandise à l'acheteur, dédouanée à l'importation et non déchargée à l'arrivée de tout véhicule de transport au lieu de destination convenu. Le vendeur doit supporter tous les frais et risques pour y acheminer la marchandise y compris, le cas échéant tout « droit » à l'importation dans le pays de destination (terme qui inclut la responsabilité et les risques pour l'accomplissement des formalités douanières ainsi que le paiement de ces formalités, droits de douane, taxes et autres redevances).

Alors que le terme EXW définit l'obligation minimale du vendeur, le terme DDP en définit l'obligation maximale. Ce terme ne doit pas être utilisé lorsque le vendeur n'est pas en mesure, directement ou indirectement, d'obtenir la licence d'importation.

Cependant si les parties souhaitent exclure des obligations du vendeur le règlement de certains frais exigibles à l'importation de la marchandise (par exemple la taxe à la valeur ajoutée TVA), elles doivent le préciser en ajoutant une clause explicite à cet effet dans le contrat de vente Si les parties souhaitent que l'acheteur supporte tous les risques et coûts liés à l'importation, c'est le terme DDU qui doit être utilisé. Le terme DDP peut être utilisé quelque soit le mode de transport. Toutefois si la livraison doit être effectuée au port de destination à bord du navire ou sur le quai, ce sont les termes DEQ ou DES qu'ils convient d'utiliser.

6. Utilisation recommandée des incoterms

Dans certains cas, il est recommandé dans le préamble à un incoterm de l'utiliser ou au contraire de ne pas l'utiliser. Cela est particulièrement important en ce qui concerne le chois entre FCA et FOB. Le commerçants continuent malheureusement d'utilise FOB même lorsque ce terme est totalement inapproprié ; il en résulte que le vendeur doit assumer des risques postérieurement à la remise de la marchandise au transporteur désigné par l'acheteur. L'utilisation de FOB n'est appropriée que dans les cas où la marchandise est à livrer (au passage du bastingage du navire) ou, en tout état de cause, (au navire) ; pareille utilisation n'est pas appropriée lorsque la marchandise est remise au transporteur pour mise à bord ultérieur sur un navire, par exemple marchandise dûment stockée en conteneurs ou chargée sur des camions ou des wagons dans le trafic roulier « roll on-roll off ». Aussi le préambule au terme FOB recommande-t-il très fermement de ne pas utiliser ce terme lorsque les parties ne prévoient pas que la marchandise soit livrée au passage du bastingage du navire.

7. Dédouanement

Le terme « dédouanement » a donné lieu à des malentendus. C'est pourquoi chaque fois qu'il est fait référence à une obligation du vendeur ou de l'acheteur d'assumer des obligations liées au passage de la marchandise à la frontière du pays d'exportation ou d'importation, il est maintenant précisé que cette obligation ne couvre pas seulement le paiement des droits et autres redevances mais aussi l'accomplissement et le paiement de toutes les formalités administratives liées à la présentation de la marchandise à la douane, ainsi les informations à donner en la matière aux autorités douanières.

De plus, certains ont considéré comme inapproprié- et ce bien à tort- d'utiliser des termes visant l'obligation de dédouaner la marchandise lorsque (comme c'est le cas dans les échanges entre les Etats membres et l'Union Européenne ou d'autres zones de libre échange) il n'y plus désormais aucune obligation de payer des droits ni aucune restriction à l'importation ou à l'exportation. Afin de clarifier la situation, les mots «le cas échéant» ont été ajoutés dans les clauses A2 et B2, A6 et B6 des incoterms appropriés ; cela devrait permettre d'utiliser ces incoterms sans aucune ambiguïté, là où aucune formalité douanière requise.

8. Terminologie

8.1 Affrètement

Opération pour laquelle un propriétaire de bateau s'engage à mettre à la disposition d'un affréteur un bateau de commerce afin de transporter des marchandises par voie fluviale (le terme est aussi utilisé dans le maritime). On distingue l'affrètement au voyage simple (pour un seul trajet), le contrat au tonnage (pour une quantité donnée) et le contrat à temps (pour une durée donnée).

8.2 Affréteur ou courtier de fret

Intermédiaire entre le donneur d'ordre et le transporteur. Il s'occupe aussi de donner des avances sur le fret. Il peut être "ducroire" de fret.

8.3 Cargaison

Marchandise embarquée dans le bateau.

8.4 Chargeur

Il procède au chargement du bateau et à la rédaction des documents relatifs au transport.

8.5 Contrat

Il lie le vendeur et l'acheteur ou leurs mandataires pour un transport sur un bateau donné.

8.6 Déclaration de chargement

Document délivré au transporteur pour déclaration du tonnage transporté et servant à l'établissement de statistiques et à la perception des péages. Souvent appelé laissez-passer ou volet B.

8.7 Délai de planche (= Starie)

Délai, défini par convention, accordé au chargeur pour le chargement et le déchargement d'un bateau ou d'un convoi. Parfois appelé starie.

8.8 Fret
Ce mot a deux sens. Il désigne bien sûr la marchandise transportée mais aussi la rémunération due au transporteur, souvent exprimée en francs tonnes.

8.9 Incoterm

International Commercial Terms. Ensemble des termes définissant la responsabilité de l'acheteur et du vendeur dans le contrat (couvre le transport, l'assurance, etc.)

8.10 Mise à quai

Date et heure auxquelles le transporteur s'engage à mettre son bateau à quai disponible pour les vérifications préalables de la cale et pour le chargement.

8.11 Tonnage

Poids embarqué sur le bateau, en TPL (tonnage de port en lourd). Le grand tonnage est le poids maximal que le bateau peut emporter. Ne pas confondre avec le tonneau de jauge, également utilisé en navigation, qui est une unité de volume de déplacement du bateau (exprimée en TJB, tonnage de jauge brute).

9. Quelques sources d'informations

CNUCED (Conférence des Nations Unies du Commerce Développement) : source des échanges mondiaux (en anglais UNCTAD).

Partie III

Les Marchés à Terme

Un Marché à terme, dit parfois marché des futures ou marché des contrats à terme, est un marché où les règlements se font à une échéance ultérieure, et prévue à l'avance de celle où les transactions sont conclu. La gestion du risque du marché doit constituer un élément clé de la commercialisation, d'autant plus qu'elle acquiert une importance croissante dans le contexte de la mondialisation et de la réduction des programmes de soutien de l'État. Le risque peut prendre diverses formes et se révéler plus ou moins important selon la situation financière de la personne ou de l'entreprise, l'état de sa trésorerie et ses besoins de protection.

Chapitre 12

Les Marchés à terme

1. Historique du marché à terme

L'historique du marché ça remonte à plusieurs siècles, depuis l'époque de l'empire romain qui fixe un endroit pour la négociation dans le marché central, négociations du troc ou des échanges de marchandises. Le marché s'est développé sous l'effet du désordre causé par le manque ou l'absence d'installations de stockage et de normes quantitatives et qualitatives (Ex : Produits agricoles fluctuation du prix avec le temps).

L'évolution du marché a permis d'apparaître une formulation de règles rigoureuses de commerce et l'élaboration des normes de qualité et de mesure. Ces dernières ont permis de donner lieu à la pratique des « Contrats à livraison différée » ces instruments commerciaux ont eux aussi une longue histoire. Au moyen Age, les marchands voyageaient beaucoup, acheter des produits dans une région donnée à seule fin de revendre dans une autre.

En Amérique du Nord, la région que nous connaissons aujourd'hui sous la désignation de Midwest américain se trouve à un certain moment en proie de désordre économique de fait de manque d'installations d'entreposage, ainsi que de l'insuffisance des voies de transports et des normes de classement, de poids et de mesure, ces problèmes aux quels s'ajoutaient des conditions climatiques extrêmes, conduisent logiquement à la création de bourses et un marché à terme.

La livraison à terme permet l'introduction des contrats à terme de gré à gré qui stimulera le développement des installations d'entreposage, étant donné que les prix de ces contrats étaient fonction du coût supplémentaire de l'entreposage.

En 1848 fut fondé le CBOT (Chicago Board Of Trade) c'est un organisme à pour objectif d'atténuer le désordre qui caractérise le marché.

Les premières années de CBOT on y négocia des contrats à livraison différée c à d des engagements au comptant d'acheteur ou de vendeur des céréales devant être livrées à un moment déterminé dans l'avenir (tous les éléments de contrat : le prix, la qualité et la quantité le délai et le lieu de livraison se sont des objectifs de négociation bilatérales entre l'acheteur et le vendeur).

Le marché à terme actuel fonctionne suivant les principes fondamentaux élaborés depuis un siècle tout en incorporant des changements et de nouveaux produits. Les contrats à terme et les options jouent un rôle crucial dans l'économie contemporaine en permettant la gestion des risques et la découverte des prix dans les secteurs de l'agriculture, des mines, de l'énergie, de la banque et des finances. Le rôle des contrats à terme est de développé l'économie.

1.1 Objectif des marchés à terme

Le but de ces marchés est soit de garantir à l'avance le prix d'achat ou de vente ( couverture de risque), soit de spéculer sur la variation du cours ( spéculation).

Il y a généralement un transfert du risque de l'un des opérateurs sur celui qui lui fait contrepartie, dans l'espoir pour ce dernier de faire un gain.

1.2 Importance économique

A noter par ailleurs que les marchés à terme élargissent en général leur activité aux contrats dérivés. Ces deux types d'opérations sont combinables et les spécialistes parlent ainsi souvent de futures et derivatives. Les bourses concernées, de niveau généralement continental ou mondial ont des volumes de transaction bien supérieurs que ceux des marchés au comptant.

2. Nature du risque du marché en agriculture

L'évolution du marché a permet le changement du type de risque. S'il est vrai que les prix des produits de base ont toujours été instables et qu'il y a toujours eu des incitations économiques à l'apprentissage de la gestion des risques, le marché agricole s'est récemment transformé à de nombreux égards, de telle sorte que ces incitations sont devenues encore plus puissantes. Or, beaucoup de ces programmes ont été comprimés progressivement ou modifiés du fait de deux facteurs principaux :

- La baisse des niveaux globaux de soutien dans le cadre de la plupart des programmes de stabilisation ;

- Les progrès de la libéralisation des échanges de produits agricoles.

2.1 Eléments constituants du risque du marché

Les producteurs agricoles sont exposés à toutes sortes de risques, touchant notamment la production, l'environnement, la responsabilité civile, les ressources humaines et la commercialisation. La commercialisation est cette fonction qui fait le lien entre la production et le succès financier de la ferme. La présente section portera sur le risque du marché et ses éléments constituants, à savoir les risques liés aux prix, à la marge brute et aux mouvements de trésorerie et les risques financiers.

Exemple (Soja) : Le producteur sème 500 acres (le tableau suivant résume les opérations).

Soja

Résultat prévu

Résultat réel

Prix supposés

Coût effectif de production au boisseau

Marge brute

8.00 $

6.25 $

1.75 $

6.00 $

6.25 $

(0.25 $)

Rendement à l'acre

Rentrée de fonds à l'acre

Sortie de fonds à l'acre

Mouvements de trésorerie nets à l'acre

40

320.00 $

250.00 $

70.00 $

40

240.00 $

250.00 $

(10.00 $)

Superficie de 200 acres

Rentrée de fonds

Sortie de fonds

Mouvements de trésorerie nets

160 000 $

125 000 $

35 000 $

120 000 $

125 000 $

(5 000 $)

2.2 Risque de prix

Dans l'exemple de soja, le risque de prix est moins élevé que le prix réel de la marchandise après la récolte. Le risque de prix de chaque exemple ou de chaque scénario dépend de savoir si on achète ou vend la marchandise en question. Le risque encouru par le producteur qui vendra la marchandise est la possibilité d'une baisse de prix. En même temps le producteur court le risque de voir augmenter les prix.

2.3 Risque lié a la marge brute

La marge brute est la différence entre le prix de vente unitaire du produit final et le coût effectif ou direct de production à l'unité. Pour le soja en vois que la marge prévu est de 1.75 $ et la marge réel est de 0.25 $ ce qui fait une baisse du résultat prévu de la marge de 114%.

« Le risque lié à la marge brute est la possibilité que celle-ci soit plus étroite que prévu ».

2.4 Risque associé aux mouvements de trésorerie

La différence entre les rentrées et les sorties est appelée fond de roulement ou mouvement de trésorerie nets. Le risque associer aux mouvements de trésorerie nette représente le risque de ne pouvoir assumer ses obligations financières lorsque celles-ci deviennent exigibles.

2.5 Risque financier

Le risque financier est lié au risque de trésorerie. Pour l'agriculteur qui est fortement endetté et qui doit emprunter la plus grande partie de son encaisse, les deux risques sont comparables. Le risque financier représente la capacité de l'entreprise à générer suffisamment de profits à la fin de son cycle de production pour couvrir ses coûts fixes et ses coûts variables.

Tableau : Exemples de risques de marge brute.

Marchandises

Résultat prévu

Marge brute

Marge brute réelle

Baisse du résultat

du prévu de la marge (%)

Soja

1.75 $

(0.25$/ le boisseau)

114 %

Parc d'engraissement (Ouest)

1.80 $/ le 100 lb

(8.20 $/ le 100 lb)

556%

Parc d'engraissement (Est)

2.00 $/le 100 lb

7.00 $/le 100 lb

450%

3. Définition du marché à terme

« Est un marché où les acheteurs et les vendeurs se rencontrent pour échanger des engagements de faire la livraison ou de prendre livraison de marchandises. Ces opérations s'effectuent normalement dans une atmosphère de vente aux enchères, où les mandataires des acheteurs et des vendeurs font la cotation à la criée ». Les produits agricoles, les métaux précieux, l'énergie, les indices boursiers et les instruments financiers comptent partie les marchandises et valeurs qui peuvent se négocier de cette façon.

Utilisation du marché à terme : Les marchés à terme sont utilisés principalement pour :

· La découverte des prix et la gestion des risques.

· Permettent des opérations sur des contrats à terme normalisées stipulant la nature, la qualité et la quantité des marchandises ainsi que le lieu et le délai de livraison.

· Les contrats se sont des accords qui nous permet d'assurer la livraison ou de prendre la livraison déterminée.

· Dans le marché à terme il doit y avoir un acheteur et un vendeur qui s'entendent sur un prix. Il doit y avoir un engagement d'assurer la livraison (de la part du vendeur) et engagement de prendre livraison (de la part de l'acheteur).

3.1 Contrat à terme

« Sont des accords ayant force exécutoire qui stipulent la qualité, la quantité ainsi que le lieu et le délai de livraison de la marchandise déterminée, le prix se négoce par cotation à la criée qui est déterminé lorsque l'acheteur et le vendeur s'entendent pour réaliser une opération ». Pour qu'un contrat à terme soit conclu, il doit y avoir un acheteur pour chaque vendeur, et un vendeur pour chaque acheteur.

· Le vendeur d'un contrat à terme s'engage à faire livraison d'une marchandise déterminée. C'est ce qu'on appelle une position vendeur ou courte (Short).

· L'acheteur d'un contrat à terme s'engage à prendre livraison d'une marchandise déterminée. C'est ce qu'on appelle une position acheteur ou longue (Long).

· C'est dans la chambre de compensation que le vendeur s'engage à faire la livraison du produit.

· L'acheteur s'engage à prendre livraison du produit et à en payer le prix. C'est aussi la chambre de compensation qui paie le vendeur.

3.2 Contrat à terme normalisé

Le contrat à terme est normalisé dans le marché organisé c'est-à-dire que l'acheteur et le vendeur savent parfaitement quelles sont leurs obligations (quantité, qualité, lieu et délai de livraison).

Tableau : Exemples des stipulations types des contrats normalisés.

Quantité

§ 5 000 boisseaux

§ 20 tonnes métriques

§ Pour le maïs, le blé, le soja et l'avoine au Chicago Board Of Trade (CBOT)

§ Pour le Canola, l'orge et le blé fourrager à la Bourse de marchandises de Winnipeg

Qualité

§ Canola Canada n°1 et Canola n°2 au rabais (Winnipeg)

§ Maïs ou soya n°2, n°1 avec prime et n°3 au rabais (CBOT)

Catégories des marchandises à livrer déterminées au préalable par la bourse.

Lieu de livraison

§ Chicago- maïs et soja

§ Zone de livraison au pair - rayon de 150 km de Saskatoon pour le Canola

§ Lethbridge - livraison chez l'acheteur moins le retour au point d'origine pour l'orge, plus les points autres que de livraison au pair.

Régions, endroits et installations déterminés au préalable permettant d'exécuter une position vendeur sur le marché à terme par la livraison de marchandises physiques

Délai de livraison

§ Canola Novembre

§ Maïs Décembre

Chaque contrat prévoit la livraison dans un mois déterminé

Prix (non déterminé au préalable)

§ Le prix n'est pas fixé au préalable et se négocie à la criée entre acheteurs et vendeurs

Cependant, les bourses contrôlent les niveaux des prix et fixent le plancher et le plafond des opérations quotidiennes. Par exemple à la Bourse de marchandises de Winnipeg, les prix des contrats à terme sur le Canola ne peuvent varier que par tranche de 0.10 $ la tonne jusqu'à un maximum quotidien égal à plus ou moins 10.00 $ la tonne par rapport au prix de règlement de la séance précédente

3.3 Contrats à livraison différée et les contrats à terme

Un contrat à livraison différée c'est lorsque l'acheteur et le vendeur négocient bilatéralement tous les aspects du contrat à terme dit de gré à gré. Les contrats à terme normalisés, quant à eux, stipulent au préalable la qualité et la quantité ainsi que le délai et le lieu de livraison. Dans les contrats à livraison différée, la livraison de la marchandise physique va de soi, tandis que les opérations sur le marché des contrats à terme entraînent rarement la livraison de la marchandise physique.

Elément du contrat

Livraison différée

Contrat à terme

Prix

négocie gré à gré

négocié à la criée

Quantité

négocie gré à gré

normalisée

Qualité

négocie gré à gré

normalisée

Délai de livraison

négocie gré à gré

normalisé

Lieu de livraison

négocie gré à gré

normalisé

Livraison de la marchandise physique

va de soi

se produit rarement

3.4 Caractéristiques du marché à terme

3.4.1 Découverte des prix

Lorsque le vendeur et l'acheteur concluent un accord, une opération est réalisée et un prix de marché est déclaré. Ce prix, découvert par la cotation à la criée des opérations, est un exemple tangible des forces de l'offre et de la demande au travail.

3.4.2 Gestion du risque de prix

C'est la principale justification économique du marché à terme et son principal intérêt pour les contrepartistes. Le contrepartiste peut répartir les risques de prix jusqu'à ce que ça position sur le marché au comptant ait été réduite ou liquidée.

3.4.3 Liquidité

L'entrée et la sortie des participants dans le marché sans aucun effet notable sur les prix. Plus le volume d'opérations sans effet sur les prix est grand, plus le marché est dite « liquide ». La liquidité est facteur très important dans la réussite du marché à terme.

3.4.4 Efficience

C'est la négociation des volumes considérables par les participants pour un coût d'opération relativement modeste dans un marché à terme.

3.4.5 Jeu à somme nulle

Tous les profits des participants y étant le résultat de pertes d'autres participants. Les contrepartistes n'inquiètent pas du moment que leurs gains ou leurs pertes sont compensées sur le marché au comptant.

3.4.6 Contrepartistes (hedger)

De contrepartie ou couverture (hedging), c'est des participants qui prennent une position asymétrique dans le marché à terme pour réduire le risque de prix.

Ex : Les transformateurs, les producteurs, les commerçants... etc.

3.4.7 Spéculateurs

Sont des opérateurs de marché à terme ils s'intéressent aux contrats et pas à la marchandise. Ils effectuent des opérations sur ce marché dans la seule intention de tirer parti de variations favorables des prix.

3.5 Positions acheteur et vendeur

3.5.1 Position acheteur

« L'opérateur qui achète un contrat à terme dans l'espoir que les prix vont augmenter peut réaliser un profit en revendant ce contrat à un prix plus élevé ». On dit que l'opérateur qui achète un contrat à terme qu'il ouvre une position acheteur (longue).

3.5.2 Position vendeur

« C'est lorsque l'opérateur qui pense que les prix finiront par baisser peut vendre des contrats à terme avec l'intention de les racheter plus tard à un prix plus bas et de réaliser ainsi un profit.

Les opérateurs peuvent vendre des contrats à terme même s'ils ne possèdent pas les marchandises physiques sous-jacentes ». On peut liquider une position vendeur sur contrats à terme en achetant des contrats à terme plutôt qu'en livrant les marchandises physiques sous-jacentes.

3.6 Lien entre le marché au comptant et le marché à terme

La force de ce lien est mesurée par la base (= prime) c'est-à-dire la différence entre le prix au comptant local et le prix au contrat à terme correspondant.

· Marchés au comptant

Sont les marchés où la négociation de l'acheteur et le vendeur à la gré à gré de la qualité, quantité, prix, délai et lieu de livraison. La marchandise physique passe du vendeur à l'acheteur.

· Marchés à terme

Sont des marchés où la négociation ce fait sous forme des contrats où sont stipulés au préalable la quantité, la qualité, lieu et le délai de livraison de la marchandise déterminée. C'est un marché des papiers, la marchandise est rarement que sa passe dans ces marchés. Le marché à terme est considéré comme un marché théorique ou fictif.

Les prix à terme servent souvent de référence pour la détermination des prix au comptant.

3.7 Liquidation d'une position à terme

Dans le marché à terme il y a des obligations à respecter ou bien la livraison des marchandises sous-jacentes.

3.7.1 En position vendeur

1. Livrer la marchandise sous-jacente et en accepter le paiement, ou

2. Racheter le même nombre de contrats à terme (pour liquider la position d'origine).

3.7.2 En position acheteur

1. Prendre la livraison de la marchandise sous-jacente et la payer intégralement, ou.

2. Revendre le même nombre de contrats à terme (pour liquider la position d'origine).

Chapitre 13

La Base

L'une des plus importants concepts qui relie entre le marché à terme et le marché au comptant (physique) est le concept de la base. La base ainsi appelée parce qu'elle aide à définir les conditions des ventes locales au comptant par rapport aux prix et aux points de livraisons stipulés dans les contrats à terme.

1. Définition de la base

Base : est le rapport entre les contrats au comptant et les contrats à terme, autrement dit c'est la différence entre le prix local au comptant et le prix à terme correspondant (prix au comptant - prix à terme = base). La base est négative ou à « escompte » ou à « prime » lorsque le prix au comptant est supérieur au prix à terme.

Exemple

· Base = prix au comptant de 350.00 $ moins prix à terme de 320.00 $ = base de 30.00 $ (c'est-à-dire que le prix au comptant est supérieur de 30.00 $ au prix à terme).

· Base = prix au comptant de 210.00 $ moins prix à terme de 240.00 $ = base de 30.00 $ (c'est-à-dire que le prix au comptant est inférieur de 30.00 $ au prix à terme).

2. Base appliquée aux céréales et aux oléagineux

Les oléagineux et les céréales sont récoltés pendant certains mois et stocks pendant toute l'année. Les prix à terme influencent sur le stockage des oléagineux et des céréales soit en insistant à l'entreposage soit en exerçant un effet de désincitation à celui-ci lorsque l'offre est très faible. Ce fait se reflétera dans les écarts entre les prix des mois d'échéance des contrats à terme sur céréales et oléagineux. Ce rapport exerce lui-même un effet sur la base, qui indique ce que le marché paiera en fait de frais financiers (ou de possession) et de transfert.

3. Marchés de frais financiers

« sont les coûts variables qu'entraîne la possession des céréales d'un mois à l'autre au point de livraison ( Chicago pour le maïs, le soja et le blé d'hiver ; Thunder Bay pour le blé fourrager ; Saskatoon pour le Canola ; et Lethbridge pour l'orge). Les intérêts constituent le principal élément des frais financiers ».

Exemple

Si le prix de maïs à Chicago est de 3.00 $ le boisseau et que le taux d'intérêt préférentiel est de 6 %, la possession du maïs entraîne un coût d'opportunité de 0.015 US-$ le boisseau par mois.

Si la base est égale aux frais financiers, le prix au comptant de Chicago sera inférieur de 1,5 cent au prix à terme de décembre. Ce rapport avec les frais financiers est un facteur fondamental des écarts de prix observables entre les mois d'échéance des contrats à terme.

Le contrat à terme de maïs de mars est représentatif des prix de trois mois après novembre, la condition des frais financiers se trouve remplie si les contrats à terme de mars sont de 0.045 $ le boisseau au-dessus de ceux de décembre (trois mois à raison de 0.015 $ par mois).

En supposant que cette condition des frais financiers reste applicable, la prix à terme de mai sera de 0.03 $ supérieur à celui de mars. Les bases (inférieures) de mars et de mai sont alors respectivement ce 0.06 $ de 0.09 $. Si l'on suppose que le prix au comptant de novembre est de 3.00 $, on obtient les prix à terme dans le schéma suivant :

Déc.

Mars

Mai

3.015 $

3.06 $

3.09 $

Prix au comptant de 3,00 $

3.1 Marchés inversés

« C'est un marché où le prix des contrats à échéance différée est inférieur au prix des contrats à l'échéance la plus proche ». Le marché inversé est le contraire du marché de frais financiers.

Les marchés de frais financiers sont plus communs dans le cas des marchandises à temps de récolte court et entreposées tout au long de l'année. Les marchés des céréales et des oléagineux constituent des marchés inversés lorsque la demande est faible que l'offre. La demande fait monter le prix du marché à échéance proche au-dessus du prix du marché à terme, ce qui entraîne une désincitation à l'entreposage des céréales. Les producteurs doivent rester à l'affût de ce signal très révélateur. Ces marchés peuvent se trouver inversés entre les mois de l'ancienne récolte et les mois de la nouvelle.

3.2 Coûts de transfert

Sont représentés dans la base sur les marchés qui se trouvent en dehors de la zone de livraison ou de fixation des prix du contrat à terme.

Exemple 

Si la base de Canola liée aux frais financiers de Saskatoon, que devient-elle à un endroit où cette marchandise se trouve en excédent ou en déficit ? On présume que le prix à terme demeure constant (voir schéma). La ligne pointillée représente le prix au comptant de Saskatoon. On peut s'attendre à ce que la base dans une zone excédentaire, disons dans l'est de la Saskatchewan, corresponde au prix à terme moins les frais financiers encourus jusqu'en juillet et les coûts de transfert au point de livraison ou au point de fixation des prix. Dans notre exemple, le prix au comptant à l'est de la Saskatchewan sera moindre en raison des frais financiers encourus pour le Canola entre octobre et juillet et des coûts de transfert.

En octobre, la base correspondra essentiellement au prix au comptant du Canola pour l'est de la Saskatchewan puisque les frais financiers et les coûts de transferts auront été tous au plus minimes. Les prix à terme de juillet tiendront compte des tous les frais encourus jusqu'en juillet. La base de juillet devrait donc être moindre étant donné que des frais financiers sont encourus et ajoutés au prix au comptant. Le prix au comptant augmente et la base correspond éventuellement aux coûts de transfert ou de transport.

Dans une zone de déficit (par exemple Tokyo,) la base finale de juillet constituera le coût de transfert du Canola de Saskatoon à Tokyo. Avant le mois de juillet, le prix au comptant de Tokyo égalera le prix au comptant de Saskatoon plus les coûts de transfert. Le prix au comptant de Tokyo augmentera étant donné que les frais financiers imputés depuis septembre sont reflétés dans le prix au comptant de Saskatoon.

3.3 Base et crainte de livraison

On peut distingué deux types de bases : une base négative (zone d'excédent) et une base positive (zone de déficit).

- Base négative

« Si les prix offerts au comptant sont trop bas au point de livraison, le mieux est de vendre les contrats à terme et de conserver la marchandise. S'il y a assez de gens qui appliquent cette stratégie, les prix à terme baissent. Corrélativement, des offres sur le marché au comptant fait augmenter les prix au comptant proposés par les acheteurs éventuels ».

- Base positive

« Si le prix au comptant est élevé par rapport au prix à terme au point de livraison, le mieux est de vendre la marchandise sur le marché au comptant et d'acheter des contrats à terme. Corrélativement, l'accroissement des achats fait monter les prix à terme. Il y a alors rapprochement des prix au comptant et des prix à terme » (voir schéma).

On dit « Arbitrage » l'ensemble de ces deux séries d'opérations, c'est-à-dire le fait d'acheter et de vendre simultanément sur le marché au comptant et sur le marché à terme.

La relation entre les prix au comptant et les prix à terme déterminé par la « crainte de la livraison » attire à la fois les contrepartistes et les spéculateurs vers le marché à terme.

Comme les opérateurs ne sont pas obligés de livrer ou de prendre livraison, le marché à terme peut être dit fictif ou théorique. Mais l'ironie de la chose est que la simple possibilité de la livraison suffise à lier le marché à terme et le marché au comptant.

3.4 Variabilité de la base

L'efficacité de la, contrepartiste est déterminé par le base à terme pour le producteur. Les répercussions des variations de la base dépendent de la contrepartie qui soit l'acheteur au comptant, soit le vendeur au comptant.

Cela est encore plus important qu'il devient nécessaire de hausser la contrepartie avant l'expiration du contrat du marché à terme ou si vous vous trouvez dans une région où l'on ne peut pas livrer la marchandise du contrat.

Exemple

La vente de couverture, où à la fois les prix au comptant et à terme ont varié dans le même sens et du même montant. Il en résulte une vente parfaite. Toute perte ou tout profit est compensé par la position inverse dans l'autre marché. Donc on aura deux résultats possibles :

3.4.1 Prix au comptant ne monte que de 10.00 $

Le prix au comptant est inférieur au prix à terme, donc la base est négative. Le prix au comptant monte moins que le prix à terme (10,00 $ de moins dans l'exemple), la base est donc maintenant plus large. La même chose se produirait si le prix au comptant diminuait davantage que le prix à terme, lorsque les prix baissent. Remplissez le tableau afin de déterminer l'effet net sur les opérations au comptant et à terme et l'effet général sur la contrepartie.

Tableau : Elargissement de la base - Vente de couverture.

 

Prix au comptant

Prix à terme

Fév. : Position

achat

vente

Prix

400 $

420 $

Oct. : Position

Vente

Vente

Prix

410.00 $

440 $

Net

10.00 $

(20 $)

Prix au comptant

Prix à terme

Le cas d'un achat de couverture, où le producteur achète la marchandise physique en octobre l'effet net global est inverse, ce qui donne un gain supplémentaire. Souvenez-vous que les résultats diffèrent lorsque la base est positive, le prix au comptant est plus élevé que le prix à terme, et la base rétrécit. Lorsque le prix au comptant augmente mais de façon inférieur au prix à terme, la base positive rétrécit et une perte nette générale sur la contrepartie est réalisée.

Figure : Elargissement de la base

Vente de couverture

3.4.2 Prix au comptant monte de 25.00 $

Le prix au comptant monte de 5,00 $ de plus par rapport au prix à terme donc la base se rétrécit. La même chose se produirait si le prix au comptant diminuait davantage que le prix à terme lorsque les prix baissent. Remplissez le tableau pour déterminer l'effet net sur les opérations à terme et au comptant et l'effet général sur la contrepartie.

Prix au comptant

Prix à terme

Figure : Rétrécissement de la base

Vente de couverture.

Si la base était positive, le pris au comptant étant plus élevé que celui à terme, les résultats auraient tété l'inverse et le vendeur aurait subi une perte générale sur le contrepartie. Un acheteur aurait réalisé un gain net général sur la contrepartie.

Dans le premier cas, le vendeur subirait une perte nette de 10.00 $ et dans deuxième cas un gain net de 5.00 $. Le fait que la base locale ne converge pas aux niveaux historiques constitue un risque dont les producteurs doivent être au courant. Il faut se souvenir, cependant, que le risque est inférieur à celui du prix et de la base réunis. Le fait de produire une marchandise à laquelle on n'a pas donné de prix ni de contrepartie équivaut à couvrir l'ensemble des risques, y compris celui de la base.

Tableau : Effet d'un changement de base sur toute couverture.

Base prévue

Vente de couverture

Achat de couverture

Elargissement de la base

Rétrécissement de la base

Elargissement de la base

Rétrécissement de la base

Négative

Perte

gain

gain

perte

Positive

gain

perte

perte

Gain

3.5 Base ajustée et base non ajustée

L'augmentation de l'instabilité des taux de change entre le Canada et les États-Unis, les producteurs canadiens de marchandises évaluées ou couvertes sur les marchés à terme américains sont exposés au danger d'une variation défavorable du taux de change.

L'appréciation du dollar canadien fait baisser le prix canadien, tandis que sa dépréciation fait augmenter celui-ci. En ce qui concerne les produits négociés sur une bourse canadienne, toute variation défavorable du taux de change ayant un impact sur le prix au comptant se reflétera sur les prix à terme. Ainsi, les prix à terme en devises canadiennes protègent également contre la fluctuation du marché.

· Lorsque la base correspond au prix au comptant local exprimé en devises canadiennes moins le prix à terme en dollars canadiens, on parle de base ajustée. Dans certains cas, la base peut correspondre au prix comptant local exprimé en dollars canadiens moins le prix au comptant exprimé en US-$. Cette dernière base est dite non ajustée. Il est important de toujours vérifier le type de base utilisé.

· Les variations de la base ajustée s'expliquent par l'évolution des conditions locales de l'offre et de la demande et les variations des frais financiers et des coûts de transfert, tandis que les variations de la base non ajustée peuvent aussi être attribuables aux variations du taux de change.

· La base ajustée présente l'avantage de donner un chiffre dont on a exclu l'effet du taux de change. Cela est important dans la mesure où l'on peut réduire au minimum le risque de change par le moyen de contrepartie sur le dollar canadien.

· Pour calculer la base ajustée pour un contrat à terme, il suffit de convertir en dollars CAN le prix exprimé en dollars US en utilisant le taux de change à terme de référence au taux de change en vigueur. Dans une contrepartie, il faut utiliser le taux de change du prix à terme. Le taux de change à terme est le taux de la banque ou prévu au contrat à terme négocié au Chicago Mercantile Exchange.

Prix local = prix à terme x taux de change #177; base local

Chapitre 14

Les Options

Si les options sont relativement nouvelles sur le marché agricole en comparaison des contrats à terme, elles ne constituent pas en soi un nouveau concept. Elles ressemblent à une assurance dans la mesure où elles consistent à payer une prime pour être protégé contre une variation défavorable des prix.

L'option donne à l'acheteur le droit- sans lui en faire une obligation - d'acheter ou de vendre le contrat à terme sous-jacent à un prix déterminé

1. Eléments constitutifs de l'option

1.1 Détenteur (acheteur)

Paie la prime et détient le droit, sans avoir l'obligation, soit d'acheter (option CALL), soit de vendre (option PUT) l'actif sous-jacent (contrat à terme). Le risque financier du détenteur se limite au coût de la prime.

1.2 Donneur (vendeur)

Reçoit la prime et a une obligation envers l'acheteur. Le donneur ou vendeur court le risque d'une variation défavorable des prix à terme, doit verser un dépôt de garantie et, le cas échéant, faire des appels de marge.

1.3 Actif sous-jacent

Contrat à terme, c'est-à-dire :

- Soja novembre

- Maïs décembre

- Bovins vivants juin

- Canola novembre

1.4 Prix de levée (ou d'exercice)

Ce prix est fixé selon des tranches définies au préalable par la bourse (ex : 0.10 $-US le boisseau pour le maïs et 10.00 $-CAN la tonne métrique pour le Canola). L'acheteur choisit le prix d'exercice à demander, tandis que le vendeur décide le prix d'exercice à offrir.

1.5 Prime (valeur de l'option)

Fixée aux enchères et par cotation à la criée.

1.6 Échéance

Fixée au préalable par la bourse. Pour ce qui concerne les céréales, les options viennent en général à échéance environ deux semaines avant le premier du mois de livraison.

DÉNTEUR ou TITULAIRE (acheteur) DONNEUR (vendeur)

ACTIF PRIX DE LEVEE (Prix d'exercice)

PRIME ÉCHÉANCE

2. Options sur contrats à terme négociées en bourse

On a deux types d'options : options CALL (option d'achat) et options (option de vente) dans un contrat à terme. Ces deux types d'options sont différents.

2.1 Option CALL

L'acheteur de l'option d'achat a le droit, mais non l'obligation, d'acheter (position acheteur) l'actif sous-jacent (contrat à terme) à un prix déterminé (prix de levée) et dans le délai stipulé.

Exemple : CALL 70 $US Bovins Vivants Décembre à 1.50 US

- Le contrat à terme : bovins vivants décembre est l'actif sous-jacent ;

- 70 $ US/100 lb est le prix d'exercice ;

- ACHAT (droit d'acheter) est la catégorie de l'option ;

- 1.50 $US/100 lb est la prime.

2.2 Option PUT

L'acheteur de l'option de vente a le droit, mais non l'obligation, de vendre (position vendeur) l'actif sous-jacent (contrat à terme) à un prix déterminé (prix de levée) et dans le délai stipulé.

Exemple

PUT 70 $-US Bovins Vivants Décembre à 1.50 US-$

- Le contrat à terme : bovins vivants décembre est l'actif sous-jacent ;

- 70 $ US/100 lb est le prix d'exercice ;

- VENTE (droit de vendre) est la catégorie de l'option ;

- 1.50 $ US/100 lb est la prime.

3. Droits et obligations liés aux options

Acheteur

Vendeur

§ Paie la prime ;

§ Risque financier limité à la prime ;

§ Pas de dépôt de garantie ;

§ A le droit mais non l'obligation d'ouvrir une position à terme ;

§ Droit d'acheter des contrats à terme dans le cas d'une option CALL ;

§ Droit de vendre des contrats à terme dans le cas d'une option PUT ;

§ a le droit de liquider sa position ;

§ a le droit de laisser l'option venir à échéance.

§ Reçoit la prime

§ Court le risque de variations illimitées des prix à terme moins (-) la valeur de la prime

§ Doit payer le dépôt de garantie et les marges appelées, car la position es évaluée au marché quotidiennement

§ Droit ouvrir une position à terme si l'acheteur exerce don droit

§ Position vendeur s'il avait vendu une option CALL

§ Position acheteur s'il avait vendu une option PUT

§ A le droit de liquider sa position

§ A une obligation jusqu'à l'échéance ou à la liquidation de l'option.

4. Négociation des contrats

v Les options se négocient dans une section spéciale du parquet de la bourse, en général à proximité de la section des contrats à terme sous-jacents.

v Les options se négocient de la même manière que les contrats à terme (vente aux enchères et cotation à la criée).

v Le prix de l'option est la prime.

5. Détermination de la valeur de la prime

- La prime est le prix auquel l'option se négocie.

- La prime est déterminée par le jeu des offres d'achat.

- La prime est constituée à la fois d'une valeur intrinsèque et d'une valeur résiduelle (ou valeur temps).

5.1 Valeur intrinsèque

C'est le profit que rapporterait l'option si elle était exercée. Le marché mesure la rentabilité de l'option en comparant le prix de levée ou d'exercice au prix à terme courant.

- L'option PUT est rentable lorsque le prix d'exercice est supérieur au prix à terme courant.

- L'option CALL est rentable lorsque le prix d'exercice est inférieur au prix à terme courant.

Cette différence entre le prix d'exercice et le prix à terme courant, mesure de la rentabilité de l'option, est ce qu'on appelle la valeur intrinsèque. Si l'option n'est pas rentable à exercer, sa valeur intrinsèque est égale à zéro.

5.2 Valeur résiduelle

C'est la tranche de la prime correspondant à la durée résiduelle de l'option et au risque perçu que celle-ci soit exercée avant l'échéance. L'un des facteurs les plus importants de la valeur résiduelle d'une option est la volatilité (= facteur de risque pour la prime de l'option).

La valeur spéculative = prime - valeur intrinsèque

Tableau : Valeur des primes d'options d'achat et de vente (en US-$).

 

Prix d'exercice PUT

maïs décembre = 2.70 $

Prix d'exercice CALL

maïs décembre = 2.70 $

Prix à terme

2.50 $

2.70 $

2.90 $

2.50 $

2.70 $

2.90 $

Prime

0.25 $

0.05 $

0.05 $

0.05 $

0.05 $

0.25 $

Valeur intrinsèque

0.20 $

0.00 $

0.00 $

0.00 $

0.00 $

0.02 $

Valeur résiduelle

0.05 $

0.05 $

0.05 $

0.05 $

0.05 $

0.05 $

Le somme de la valeur résiduelle et de la valeur intrinsèque doit être égale à la prime indiquée (Tableau ci-dessous).

Tableau : Exemple des Options Sur Machines.

Prix à terme des machins = 188.00 $

PRIX D'EXERCICE

PRIME

VALEUR INTRINSÉQUE

VALEUR SPÉCULATIVE

PUT 200 $

15.00 $

12.00 $

3.00 $

CALL 200 $

8.00 $

--

8.00 $

PUT 195 $

14.00 $

7.00 $

7.00 $

CALL 195 $

10.00 $

--

10.00 $

PUT 190 $

12.50 $

2.00 $

10.50 $

CALL 190 $

10.50 $

--

10.50 $

PUT 185 $

9.00 $

--

9.00 $

CALL 185 $

12.00 $

3.00 $

9.00 $

PUT 180 $

6.00 $

--

6.00 $

180 C

16.00 $

8.00 $

8.00 $

(P = PUT, C = CALL)

VALEUR SPÉCULATIVE = Prime - valeur intrinsèque

VALEUR INTRINSÉQUE = Différence entre le prix d'exercice et le prix à terme et profit à l'exercice.

6. Décroissante temporelle

La valeur des options diminue dans le temps. À mesure qu'approche l'échéance d'une option qui est hors du cours, sa valeur résiduelle diminue, puisque diminue en même temps la probabilité qu'elle soit rentable à exercer. C'est cette diminution de la valeur dans le temps qu'on appelle : Décroissance temporelle. La décroissance temporelle d'une option commence à s'accélérer dans les 60 à 30 jours précédent l'échéance, si elle est hors du cours.

$

90

60

30

0

Décroissance temporelle des options

NB : En supposant que le prix à terme et la volatilité demeurent constats.

7. Catégories d'options

Critères de classement des options :

- Rapport du prix d'exercice au prix du contrat à terme sous-jacent.

- Une option peut passer d'une catégorie à l'autre selon les variations des prix à terme sous-jacent.

Les trois principales catégories d'options sont les suivantes :

§ Dans le cours : si elle est « dans le cours », l'option a une valeur intrinsèque.

§ Hors du cours : si elle est « hors du cours », l'option n'a pas de valeur intrinsèque.

§ Au cours : si l'option est dite « au cours » lorsque son prix d'exercice est égal au prix à terme courant.

Tableau : les catégories d'options (comparaison des PUT et des CALL).

 

PUT (P)

CALL (C)

Dans le cours

Exemple

Prix d'exercice supérieur au prix à terme

Prix d'exercice inférieur au

prix à terme

Maïs décembre P 2.70 contrat à terme = 2.50 $

Orge novembre C 120/tm,

contrat à terme = 140 $/tm

Hors du cours

Exemple

Prix d'exercice inférieur au prix à terme

Prix d'exercice supérieur

au prix à terme

Maïs décembre P 2.70 $/boisseau

contrat à terme = 2.87 $/boisseau

Orge novembre C 120/tm,

contrat à terme = 111 $/tm

Au cours

Exemple

Prix d'exercice égal au

prix à terme

Prix d'exercice égal au

prix à terme

Maïs décembre P 2.70 $/boisseau, contrat à terme = 2.70 $/boisseau

Orge novembre C 120/tm,

Contrat à terme = 120 $/tm

8. Disposition d'une option

Si lorsque il y a une acquisition de l'option, l'acheteur peut retirer ou liquider sa position de l'une ou l'autre de trois manières : il peut exercer l'option, il peut liquider sa position ou il peut laisser l'option venir à échéance.

8.1 Exercer l'option

L'exercice d'une option établie une position sur le marché à terme. S'il exerce un CALL, l'acheteur du CALL se verra attribuer une position acheteur à terme au prix d'exercice. S'il exerce un PUT, l'acheteur du PUT se verra attribuer une position vendeur à terme au prix d'exercice.

Tableau : Exercice de l'option - positions à terme correspondantes.

 

Option CALL

Option PUT

On attribue à l'acheteur

Une position acheteur à terme

Une position vendeur à terme

On attribue au vendeur

Une position vendeur à terme

Une position acheteur à terme

8.2 Liquider une position d'option

C'est lorsque on achète une option, on peut liquider la position en vendant une option identique.

8.3 Laisser l'option venir à échéance

C'est en cas où on ne fait rien, les options qu'on a achetées tout simplement à échéance. Le producteur peut décider de laisser son option venir à échéance si elle n'a pas de valeur intrinsèque et si sa valeur résiduelle est inférieure au coût d'une liquidation ou d'un exercice anticipé. L coût total se limite alors aux primes déjà versées et aux frais de courtage.

9. Fonctionnement des options

Les options présentent pour le gestionnaire d'une exploitation agricole des avantages appréciables que n'offrent pas les contrats à terme. Ainsi il peut couvrir une position sur céréales ou bétail sans pour autant renoncer à tous les avantages d'une hausse de prix s'il est vendeur de la marchandise physique, ou d'une baisse de prix s'il en est acheteur.

Cette assurance permet au producteur de fixer avec un certain degré de certitude un prix minimum ou plancher pour son produit. Dans le cas d'un acheteur de produits agricoles, il s'agit d'un prix maximum ou plafond. Pour calculer le prix plancher (ou plafond) à prévoir, faites la somme du prix d'exercice et de la base prévue et soustrayez-en (ou additionnez-y) la prime.

Tableau : Calcul des prix à prévoir - options.

 

Option PUT - prix plancher

Option CALL - prix plafond

Prix d'exercice

2.80 $/boisseau

2.80 $/boisseau

Base prévue

(0.20 $)/ boisseau

(0.20 $)/boisseau

Prime

(0.10$)/boisseau

0.10 $/boisseau

Prix à prévoir

2.50 $/boisseau

2.70 $/boisseau

Lorsque la base ne change pas, le producteur touchera un prix minimum de 2,50 $ le boisseau. Ce calcul ne détermine pas le niveau du rendement. Si les prix au comptant augmentent, le producteur pourra en tirer parti et faire plus de 2,50 $ le boisseau. Avec une option d'achat, le producteur se trouve protégé contre la hausse des coûts d'intrants tout en restant capable de profiter de prix au comptant plus bas.

Chapitre 15

La Couverture par Contrats à Terme et Options

1. Contreparties sur les marchés de contrats à terme et options

- La contrepartie au moyen de contrats à terme ou d'options consiste à ouvrir une position asymétrique (à quantité égale mais de sens contraire) de la position sur le marché au comptant afin de réduire le risque d'une évolution défavorable des prix.

- La couverture peut avoir pour objet la totalité ou une partie de la position au comptant. La proportion de la position à protéger ainsi dépend de la libre décision du contrepartiste.

2. Vente de couverture - bovins vivants - baisse de prix

2.1 Contrat à terme

1er février : L'éleveur prévoit vendre ses bovins à la fin de mai à 80,10 $Can le poids de 100 lb. Les contrats à terme sur bovins en juin se négocient actuellement à 89,10 $Can (66,00 $US) les 100 lb. L'éleveur vend des contrats à terme sur bovins en juin afin de se protéger contre une baisse du prix des bovins.

Le 20 mai : Le prix à terme aussi bien que le prix au comptant des bovins ont baissé. L'éleveur vend ses bovins à 75,04 $Can les 100 lb. En rachetant les contrats à terme sur bovins en juin à 84,04 $Can (62,25 $US) les 100 lb, l'éleveur réalise un revenu de 5,06 $-Can les 100 lb avant déduction des frais de courtage. Le gain de 5,06 $ sur la position à terme compense la différence entre le prix au comptant prévu et le prix effectif.

Opération

AU COMPTANT MAI (Physique)

BASE

A TERME JUIN*

1ier Février

Acheteur au comptant

Vente à terme juin

Prix prévu :

80.10 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100 lb

89.10 $Can/100 lb

20 MAI 

Vendeur au comptant

Achat à terme JUIN

Prix de vente effectif : 75.04 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100 lb

84.04 $Can/100 lb

Profit (perte)

(5.06 $Can/100 lb)

Pas de changement

5.06 $Can/100 lb

LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x 1.35 = 89.10 $Can.

2.2 Options

Le producteur pourrait s'assurer pour le moment de la vente un prix de 80,10 $Can les 100 lb, mais il estime que le marché est assez incertain pour que les prix augmentent d'ici là. En même temps, il serait trop risqué de ne pas se couvrir, étant donné les besoins de trésorerie. Le producteur dispose de capitaux propres considérables et pourrait y puiser, mais il songe aussi à prendre sa retraite d'ici quelques années et ne veut pas prendre le risque de perdre une partie de son revenu de retraite.

Avec une option PUT, le producteur peut s'assurer pour le moment de la vente un prix minimum de 78,10 $Can les 100 lb, étant donné le prix à terme courant, la prime des options PUT et la base prévue (89,10 $ - 2,00 $ - 9,00 $).

Au moment où les bovins sont prêts à être envoyés à l'abattoir, les prix ont baissé de 5,06 $Can les 100 lb, et la valeur de l'option PUT a augmenté exactement du même chiffre. Le prix final au producteur est de 78,10 $Can les 100 lb.

Opération

AU COMPTANT MAI

(Physique)

BASE

Prix d'exercice de l'option = 89.10 $Can

1ier Février

Acheteur au comptant

Achat P JUIN

Prix prévu :

80.10 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100 lb

(2.00 $Can/100 lb)

20 MAI

Vendeur au comptant

Vente P JUIN

Prix de vente effectif : 75.04 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100

5.06 $Can/100 lb

Profit (perte)

(5.06 $Can/100 lb)

Pas de changement

3.06 $Can/100 lb

LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPREND EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x 1.35 = 89.10 $Can.

3. Vente de couverture - bovins vivants - hausse de prix

3.1 Contrats à terme

Dans le présent exemple, les contrats à terme sur bovins vivants en juin se négocient à 94,50 $Can (70,00 $US) les 100 lb au 20 mai. Cela veut dire que l'éleveur subit en fin de compte une perte de 5,40 $Can les 100 lb sur sa position à terme. Cependant, le prix au comptant a augmenté de 5,40 $Can pour passer à 85,50 $Can les 100 lb.

La perte subie sur la position à terme est compensée par l'augmentation du prix au comptant. Par la contrepartie, l'éleveur se trouvait protégé contre une évolution défavorable des prix, mais renonçait à profiter d'une hausse éventuelle des prix au comptant.

Opération

AU COMPTANT MAI (Physique)

BASE

A TERME JUIN*

1ier Février

Acheteur au comptant

Vente à terme juin

Prix prévu :

80.10 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100 lb

89.10 $Can/100 lb

20 MAI 

Vendeur au comptant

Achat à terme JUIN

Prix de vente effectif : 85.50 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100

94.50 $Can/100 lb

Profit (perte)

(5.40 $Can/100 lb)

Pas de changement

5.40 $Can/100 lb

LA PERTE SUR LA MARCHE A TERME COTREBALANCE LE GAIN MARCHE AU COMPTANT

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x 1.35 = 89.10 $Can.

3.2 Options

L'incertitude du marché dans le présent exemple se traduit par une augmentation de 5,40 $-Can les 100 lb par rapport au prix prévu en février. L'option PUT est dépourvue de valeur intrinsèque et n'a plus guère de valeur spéculative, étant donné la proximité de la date de vente et de l'échéance. Le producteur réalise le prix au comptant de 85,50 $Can les 100 lb moins le coût net de l'option PUT, qui est de 2,00 $Can les 100 lb.

Le prix final est de 83,50 $-Can les 100 lb, soit 3,40 $Can de plus que le profit qu'aurait permis la couverture sur le marché à terme. Le coût de l'option est plus que compensé par l'augmentation du prix. Si les prix au comptant et à terme avaient augmenté plus, le producteur aurait réalisé le supplément correspondant grâce à l'option de vente.

Opération

AU COMPTANT MAI (Physique)

BASE

Prix d'exercice de l'option = 89.10 $ Can/100 lb

1ier Février

Acheteur au comptant

Achat P juin

Prix prévu :

80.10 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100 lb

(2.00 $Can/100 lb)

20 MAI

Vendeur au comptant

Vente P JUIN

Prix de vente effectif : 85.50 $Can/100 lb

Inférieure de 9.00 $Can/100

0.00 $Can/100 lb

Profit (perte)

5.40 $Can

Pas de changement

(2.00 $Can/100 lb)

LE PROFIT SUR LA VENTE AU COMPTANT N'EST RÉDUIT QUE DU COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x 1.35 = 89.10 $-Can.

4. Achat de couverture - orge pour éleveur - hausse de prix

4.1 Contrat à terme

L'éleveur achète 1 000 têtes de bovins d'engraissement au prix moyen de 850,00 $ par tête. Il utilise en tout 50 boisseaux d'orge par tête pendant la période d'engraissement pour un poids final de 1 250 lb par tête. Le seuil de rentabilité des bovins en question basé sur l'orge coûtant 120,00 $Can/tm (2,61 $Can le boisseau) est de 78,44 $Can le poids de 100 lb.

Le producteur réussit à conclure une vente à livraison différée prévoyant la livraison des bovins pour la fin mars à 80,44 $Can les 100 lb, ce qui lui vaudra une marge bénéficiaire de 2,00 $Can pour ce poids.

Au moment de l'achat des bovins d'engraissement, l'éleveur occupe essentiellement une position acheteur par rapport aux bovins engraissés et une position vendeur par rapport à l'orge au comptant. Cependant, en vendant à livraison différée les bovins gras à 80,44 $-Can les 100 lb, cet éleveur compense sa position acheteur au comptant et se protège contre le risque correspondant. Le seul risque qu'il court maintenant est de se trouver en position vendeur par rapport aux céréales (l'orge en l'occurrence).

Opération

AU COMPTANT DECEMBRE (Physique)

<BASE>

A TERME DECEMBRE*

1ier OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme DECEMBRE

Prix prévu :

120.10 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

145.00 $Can/tm

1ier DECEMBRE 

Acheteur au comptant

Vente à terme DECEMBRE

Prix d'achat effectif: 150.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

175.50 $Can/tm

Profit (perte)

(30.00 $Can/tm)

Pas de changement

30.00 $Can/tm

LA GAIN SUR LE MARCHE A TERME COMPENSE LA PERTE SUR MARCHE AU COMPTANT

*Le prix du contrat de décembre sur l'orge de l'Ouest est en dollar canadien et se transige sur la bourse de Winnipeg soit le Winnipeg commodity Exchange (WCE). La conversion est de 45.92 le boisseau = 1 tm.

4.2 Options

Au moment de la livraison de l'orge, soit le 1er décembre, les prix au comptant et à terme ont augmenté de 30,00 $Can/tm. Le producteur vend alors l'option CALL à 30,00 $/tm. L'option a une valeur intrinsèque de 30,00 $-Can/tm laquelle correspond à la différence entre le prix à terme et le prix d'exercice.

La valeur résiduelle est de 0,00 $-Can/tm, étant donné que l'expiration est en juillet.

Opération

AU COMPTANT DECEMBRE (Physique)

<BASE>

Prix d'exercice de l'option = 145.00 $ Can/tm

1ier OCTOBRE

Acheteur au comptant

Achat CALL JUILLET

Prix prévu :

120.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

(7.00 $Can/tm)

1ier DECEMBRE 

Vendeur au comptant

Vente CALL DECEMBRE

Prix d'achat effectif: 150.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

175.50 $Can/tm

Profit (perte)

(30.00 $Can/tm)

Pas de changement

23.00 $Can/tm

LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR MARCHE AU COMPTANT

*Le prix du contrat de décembre sur l'orge de l'Ouest est en dollar canadien et se transige sur la bourse de Winnipeg soit le Winnipeg commodity Exchange (WCE). La conversion est de 45.92 le boisseau = 1 tm.

5. Achat de couverture - maïs - grain pour éleveur - hausse de prix

5.1 Contrats à terme

L'éleveur achète 1 000 têtes de bovins d'engraissement au prix moyen de 850,00 $ par tête. Il utilise en tout 50 boisseaux de maïs par tête pendant la période d'engraissement. Le seuil de rentabilité des bovins en question, si le maïs coûte 3,51 $-Can le boisseau, est de 82,04 $-Can le poids de 100 lb. Le producteur réussit à conclure une vente à livraison différée prévoyant la livraison des bovins pour la fin août à 84,04 $-Can les 100 lb, ce qui lui vaudra une marge bénéficiaire de 2,00 $Can pour ce poids.

Opération

AU COMPTANT MAI (Physique)

BASE

A TERME JUILLET*

1ier FEVRIER

Vendeur au comptant

Achat à terme JUILLET

Prix prévu :

3.38 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau

3.51 $ Can/le boisseau

20 MAI 

Acheteur au comptant

Vente à terme JUILLET

Prix d'achat effectif: 4.73 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau

4.86 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(1.35$Can/le boisseau)

Pas de changement

1.35 $Can/le boisseau

LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR MARCHE AU COMPTANT

*Le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.60 $ US x 1.35 = 3.51 $Can.

5.2 Options

Au moment de la livraison du maïs, soit le 20 mai, les prix au comptant et à terme ont augmenté de 1,35 $Can pour atteindre 4,86 $-Can le boisseau. Le producteur vend alors l'option CALL à 1,40 $-Can le boisseau. L'option a une valeur intrinsèque de 1,35 $-Can le boisseau, laquelle correspond à la différence entre le prix à terme et le prix d'exercice. La valeur résiduelle est de 0,05 $-Can le boisseau, étant donné qu'il reste plus d'un mois avant l'expiration en juillet.

Opération

AU COMPTANT NOV. (Physique)

BASE

Prix d'exercice de l'option = 3.51 $Can/le boisseau

1ier FEVRIER

Acheteur au comptant

Achat CALL JUILLET

Prix prévu :

3.38 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau

(0.16 $) Can/le boisseau

20 MAI 

Vendeur au comptant

Vente CALL JUILLET

Prix d'achat effectif: 4.73 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau

1.40 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(1.35$Can/le boisseau)

Pas de changement

1.24 $Can/le boisseau

LA VENTE DE L'OPTION D'ACHAT, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.

*Le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US x 1.35 = 3.85 $Can.

6. Vente de couverture - maïs - baisse de prix

6.1 Contrats à terme

15 avril. Étant donné les niveaux antérieurs de la base correspondant au contrat de novembre, le producteur prévoit de réaliser un prix au comptant de 3,50 $Can le boisseau en novembre. Dans le présent exemple, le prix à terme correspondant du maïs en décembre est de 3,85 $-Can (2,85 $US) le boisseau. Le producteur estime que c'est là un bon prix, représentant un bon revenu pour sa récolte. Pour se protéger contre une baisse du prix, il vend deux contrats à terme sur maïs en décembre (2 X 5 000 boisseaux = 10 000 boisseaux) à raison de 2,85 $-US le boisseau.

Opération

AU COMPTANT NOV. (Physique)

BASE

A TERME DEC.*

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme DEC.

Prix prévu :

3.50 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

3.85 $Can/le boisseau

1ier NOVEMBRE 

Vendeur au comptant

Achat à terme DEC.

Prix d'achat effectif: 2.50 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

2.85 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(1.00 $Can/le boisseau)

Pas de changement

1.00 $Can/le boisseau

LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT.

*Le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US x 1.35 = 3.85 $Can.

6.2 Options

On suppose maintenant que le producteur utilise une option PUT qui permettra d'établir un prix minimum à prévoir. Le 15 avril, le producteur prévoit un prix minimum de 3,34 $Can le boisseau étant donné le prix à terme courant, la prime des options de vente et la base prévue (3,85 $ - 0,16 $ - 0,35 $). À la vente de l'orge, les prix à terme et au comptant ont diminué, ce qui a fait augmenter la valeur de l'option de vente, qui atteint maintenant 1,01 $Can le boisseau. Le prix final au producteur est de 3,35 $Can le boisseau.

Au moment de la vente, l'option a une valeur spéculative de 0,01 $Can le boisseau et une valeur intrinsèque de 1,00 $Can le boisseau. Le producteur reçoit 0,15 $Can le boisseau de moins en se protégeant au moyen d'options plutôt que de contrats à terme. Cependant, le producteur n'a pas fixé le prix : il a seulement établi un plancher. Contrairement à ce qui serait le cas avec les contrats à terme, il peut profiter de toute hausse de prix, comme nous le verrons dans le prochain exemple.

Opération

AU COMPTANT NOV. (Physique)

BASE

Prix d4exercice de l'option = 3.85 $ Can

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P DEC.

Prix prévu :

3.50 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

(0.16 $)Can/le boisseau

1ier NOVEMBRE 

Vendeur au comptant

Achat à terme DEC.

Prix d'achat effectif: 2.50 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

1.01 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(1.00 $)Can/le boisseau

Pas de changement

0.85 $Can/le boisseau

LA VENTE DE L'OPTION PUT, PRIME DEDUITE, COPENSE EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.

*Le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US x 1.35 = 3.85 $Can.

7. Vente de couverture - maïs - Hausse de prix

7.1 Contrats à terme

En 15 avril, Le producteur prévoit de réaliser un prix au comptant de 3,50 $Can le boisseau, Supposons que le prix des contrats à terme de décembre est passé à 4,15 $Can (3,07 $US) le boisseau en novembre, peut-être en raison de l'insuffisance des récoltes américaines. Le producteur subit alors une perte sur sa position à terme. Cependant, sa récolte a plus de valeur parce que le prix au comptant du maïs a augmenté aussi. Comme nous avons supposé la base constante, le producteur touche 3,80 $Can le boisseau sur le marché au comptant.

Opération

AU COMPTANT NOV. (Physique)

BASE

A TERME DEC.

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme DEC.

Prix prévu :

3.50 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

3.85 $Can/le boisseau

1ier NOVEMBRE 

Vendeur au comptant

Achat à terme DEC.

Prix d'achat effectif: 3.80 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

4.15 $Can/le boisseau

Profit (perte)

0.30 $Can/le boisseau

Pas de changement

(0.30 $)Can/le boisseau

LA PERTE SUR LE MARCHE À TERME CONTRE BALANCE LE GAIN SUR LE MARCHE AU COMPTANT.

*Le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US x 1.35 = 3.85 $Can.

7.2 Options

Le prix à terme a augmenté pour atteindre 4,15 $Can (3,07 $US) le boisseau. Comme le prix à terme est plus élevé que le prix d'exercice, l'option PUT n'a pas de valeur intrinsèque. L'option est revendue à 0,01 $Can le boisseau en supposant que le revenu de l'opération dépasse les frais de courtage. Si la valeur spéculative est inférieure aux frais de courtage, il vaut mieux laisser l'opération venir à échéance.

Opération

AU COMPTANT NOV. (Physique)

BASE

A TERME DEC.

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P DEC.

Prix prévu :

3.50 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

(0.16 $)Can/le boisseau

1ier NOVEMBRE 

Vendeur au comptant

Vente P DEC.

Prix d'achat effectif: 3.80 $Can/le boisseau

Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau

0.01 $Can/le boisseau

Profit (perte)

0.30 $Can/le boisseau

Pas de changement

(0.15 $)Can/le boisseau

LA PROFIT SUR LA VENTE AU COMPANT N'EST REUIT QUE DU COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION.

*Le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US x 1.35 = 3.85 $Can.

8. Vente de couverture - soja - baisse de prix

8.1 Contrats à terme

En 15 Avril, les niveaux antérieurs de la base correspondant au contrat de novembre, le producteur prévoit de réaliser un prix au comptant de 8,00 $Can le boisseau de soja en octobre. Dans le présent exemple, le prix à terme correspondant du soja en novembre est de 9,10 $Can (6,74 $US) le boisseau. Le producteur estime que c'est là un bon prix, représentant un bon revenu pour sa récolte de soja. Pour se protéger contre une baisse de prix, le producteur vend deux contrats à terme sur soja en novembre (2 X 5 000 boisseaux = 10 000 boisseaux) à 6,74 $US le boisseau.

Opération

AU COMPTANT OCT (Physique)

BASE

A TERME NOV.*

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme NOV.

Prix prévu :

8.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

9.10 $Can/le boisseau

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme NOV.

Prix de vente effectif : 6.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

7.10 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(2.00 $)Can/le boisseau

Pas de changement

2.00 $Can/le boisseau

LE GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x 1.35 = 9.10 $Can.

Au 20 octobre, le producteur a récolté son soja, et le meilleur prix offert localement pour ce produit est de 6,00 $Can le boisseau. En vue de produire une rentrée de fonds, le producteur vend les 10 000 boisseaux et rachète les contrats à terme à 7,10 $Can (5,26 $US) le boisseau. Le gain (avant frais de courtage) de 2,00 $Can le boisseau sur la position à terme compensera la baisse de 2,00 $Can le boisseau du prix au comptant, permettant au producteur de réaliser le prix prévu au 15 avril de 8,00 $Can le boisseau. Si le producteur n'avait pas ouvert une position de couverture en avril, il n'aurait réalisé que 6,00 $Can le boisseau sur la vente de son soja, ce qui aurait pu entraîner une sortie nette de fonds.

8.2 Options

Au 15 avril, le producteur prévoit un prix minimum de 6,58 $Can le boisseau étant donné le prix à terme courant, la prime des options PUT et la base prévue (9,10 $ - 1,42 $ - 1,10 $). À la vente du soja, les prix ont baissé, ce qui a fait augmenter la valeur de l'option PUT jusqu'à 2,05 $Can le boisseau. Le prix final au producteur est de 6,63 $Can le boisseau.

Opération

AU COMPTANT OCT (Physique)

BASE

Prix d'exercice de l'option = 9.10 $Can/le boisseau

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P NOV.

Prix prévu :

8.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

(1.42 $) $Can/le boisseau

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Vente P NOV.

Prix de vente effectif : 6.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

2.05 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(2.00 $)Can/le boisseau

Pas de changement

0.63 $Can/le boisseau

LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME REDUITE, COMPENSE EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.

Au moment de la vente, l'option a une valeur résiduelle de 0,05 $Can le boisseau et une valeur intrinsèque de 2,00 $Can le boisseau. Le producteur reçoit 1,37 $Can le boisseau de moins en se protégeant au moyen d'options plutôt que de contrats à terme, étant donné le coût net de l'option. Celui-ci est ce qu'il en coûte pour ne pas fixer le prix tout en établissant un plancher.

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x 1.35 = 9.10 $Can.

9. Vente de couverture - soja -hausse de prix

9.1 Contrats à terme

En 15 avril, Le producteur prévoit de réaliser un prix au comptant de 8,00 $Can le boisseau en vendant aux fins de couverture des contrats à terme sur soja en novembre à 9,10 $Can (6,74 $US) le boisseau.

À la fin d'octobre, le prix à terme sur soja en novembre a augmenté jusqu'à atteindre

10,85 $Can (8,04 $US) le boisseau, peut-être en raison d'une insuffisance des récoltes aux États-Unis. Le producteur subit alors une perte de 1,75 $Can le boisseau sur sa position à terme. Cependant, sa récolte vaut plus que prévu, étant donné que la valeur au comptant du soja a augmenté en même temps que le prix à terme. La base étant supposée constante, le producteur se voit offrir un prix au comptant de 9,75 $Can le boisseau, soit 1,75 $Can de plus que prévu.

Opération

AU COMPTANT OCT (Physique)

BASE

A TERME NOV.*

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme NOV.

Prix prévu :

8.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

9.10 $Can/le boisseau

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme NOV.

Prix de vente effectif : 9.75 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

10.85 $Can/le boisseau

Profit (perte)

1.75 $Can/le boisseau

Pas de changement

(1.75 $)Can/le boisseau

LA PERTE SUR LE MARCHE À TERME CONTREBALANCE LE GAIN SUR LE MARCHE AU COMPTANT.

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x 1.35 = 9.10 $Can.

9.2 Option

Les options sont un bon moyen de couverture lorsque l'évolution des prix est incertaine et que l'établissement d'un prix fixe n'intéresse pas l'opérateur. Si le prix à terme du soja augmente pour passer à 10,85 $Can (8,04 $US) le boisseau, l'option PUT d'origine au prix d'exercice de 9,10 $Can le boisseau n'a pas de valeur intrinsèque. L'opérateur revend alors cette option pour sa valeur résiduelle de 0,05 $Can le boisseau au moment de la vente sur le marché au comptant.

Le producteur réalise le prix au comptant de 9,75 $Can le boisseau moins le coût net de l'option de vente (1,37 $Can le boisseau). Le prix final est de 8,38 $Can le boisseau, soit 0,38 $Can de plus que le revenu qu'aurait donné la contrepartie sur le marché à terme.

Le coût de l'option est plus que compensé par la hausse de prix. Si les prix au comptant et à terme avaient augmenté plus, le producteur aurait touché l'équivalent de l'augmentation grâce à l'option de vente.

Opération

AU COMPTANT OCT (Physique)

BASE

A TERME NOV.*

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P NOV.

Prix prévu :

8.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

(1.42 $) Can/le boisseau

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Vente P NOV.

Prix de vente effectif : 9.75 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

0.05 $Can/le boisseau

Profit (perte)

1.75 $Can/le boisseau

Pas de changement

(1.37 $)Can/le boisseau

LE PROFIT SUR LAVENTE AU COMPTANT REDUIT QUE LE COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION.

*le prix à terme américain est converti en monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x 1.35 = 9.10 $Can.

10. Vente de couverture - orge -baisse de prix

10.1 Contrats à terme

En 15 avril, Le producteur d'orge estime pouvoir réaliser 120,00 $Can la tonne métrique (tm) sur sa récolte de l'automne prochain, étant donné que les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest en décembre se négocient à 145,00 $Can la tonne métrique. Il décide alors de vendre cinq contrats à terme (ce qui représente 100 tonnes métriques). La vente de ces contrats compense la position acheteur prévue sur le marché au comptant pour le moment de la récolte à l'automne. En ouvrant une position asymétrique (à quantité égale mais de sens contraire) de sa position anticipée sur le marché au comptant, le producteur se trouve protégé contre une évolution défavorable des prix.

Opération

AU COMPTANT OCT. (Physique)

BASE

A TERME DEC.

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme DEC.

Prix prévu :

120.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

145.00 $ CAN/tm

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme NOV.

Prix de vente effectif : 75.00 $Can/le boisseau

Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau

10.85 $Can/le boisseau

Profit (perte)

(45.00 $)Can/tm

Pas de changement

45.00 Can/tm

LE GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

10.2 Options

Au 15 avril, le producteur prévoit un prix minimum de 113,00 $Can la tonne métrique étant donné le prix à terme courant, la prime des options de vente et la base prévue. Au 20 octobre, le prix à terme de l'orge a baissé pour passer à 75,00 $Can la tonne métrique, tandis que la valeur des options PUT a augmenté pour atteindre 46,00 $Can la tonne métrique. En additionnant le prix de la vente au comptant et le profit assuré par l'option, on constate que le producteur obtient des rentrées nettes de 114,00 $Can la tonne métrique.

Opération

AU COMPTANT OCT. (Physique)

BASE

Prix de l'exercice de l'option : 145 $ Can/tm

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P DEC.

Prix prévu :

120.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

(7.00 $)Can/tm

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Vente P DEC.

Prix de vente effectif : 75.00 $Can/tm

Inférieure de 1.10 $Can/tm

46.00 $Can/tm

Profit (perte)

(45.00) $Can/tm

Pas de changement

39.00 $Can/tm

LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

11. Vente de couverture - orge - hausse de prix

11.1 Contrats à terme

En 15 avril. Le producteur prévoit de réaliser un prix au comptant de 120,00 $Can la tonne métrique en vendant aux fins de couverture des contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre à 145,00 $Can la tonne métrique. À la fin d'octobre, le prix à terme décembre est passé à 175,00 $Can la tonne métrique.

Opération

AU COMPTANT OCT. (Physique)

BASE

Prix de l'exercice de l'option : 145.00 $ Can/tm

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme DEC.

Prix prévu :

120.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

145.00 $Can/tm

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme DEC.

Prix de vente effectif : 150.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

175.00 $Can/tm

Profit (perte)

30.00 $Can/tm

Pas de changement

(30.00) $Can/tm

LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

11.2 Options

Le prix à terme est supérieur au prix d'exercice, l'option PUT n'a pas de valeur intrinsèque. Le producteur revend l'option à 1,00 $Can la tonne métrique. Il réalise le prix au comptant de 150,00 $Can la tonne métrique moins le coût net de l'option de vente, qui est de 6,00 $Can la tonne métrique.

Le prix final de 144,00 $Can la tonne métrique est supérieur de 24,00 $Can au prix qu'aurait permis la couverture sur le marché à terme. Le coût de l'option est plus que compensé par l'augmentation de prix.

Opération

AU COMPTANT OCT. (Physique)

BASE

Prix de l'exercice de l'option : 145.00 $ Can/tm

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P DEC.

Prix prévu :

120.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

(7.00 $Can/tm)

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Vente P DEC.

Prix de vente effectif : 150.00 $Can/tm

Inférieure de 25.00 $Can/tm

1.00 $Can/tm

Profit (perte)

30.00 $Can/tm

Pas de changement

(6.00 $Can/tm)

LE PROFIT SUR LA VENTE AU COMPTANT N'EST REDUIT QUE DU COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

12. Vente de couverture - Canola - baisse de prix

12.1 Contrats à terme

En 15 avril, Le producteur de Canola estime pouvoir obtenir un prix de 353,00 $Can la tonne métrique pour sa récolte de l'automne prochain, étant donné que les contrats à terme sur Canola novembre se négocient à 365,00 $Can la tonne métrique à la Bourse de marchandises de Winnipeg. Le producteur vend cinq contrats à terme en novembre, qui représentent 100 tonnes métriques (5 x 20 tm = 100 tm), pour compenser exactement la position acheteur sur le marché au comptant prévue pour l'automne.

Opération

AU COMPTANT (Physique)

BASE

A TERME DEC.

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme DEC.

Prix prévu :

353.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

356.00 $Can/tm

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme NOV.

Prix de vente effectif : 270.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

282.00 $Can/tm

Profit (perte)

(83.00 $Can/tm)

Pas de changement

(83.00 $Can/tm)

LE GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

12.2 Options

Le producteur prévoit au 15 avril un prix minimum de 353,00 $Can la tonne métrique, étant donné le prix à terme courant, la prime des options PUT et la base prévue. Au 20 octobre, le prix à terme du Canola a diminué pour passer à 282,00 $Can la tonne métrique, tandis que la valeur de l'option PUT a augmenté jusqu'à atteindre 84,00 $Can la tonne métrique. En additionnant le prix de la vente au comptant et le profit assuré par l'option, on constate que le producteur obtient des rentrées nettes de 340,00 $Can la tonne métrique.

Opération

AU COMPTANT (Physique)

BASE

A TERME DEC.

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P NOV.

Prix prévu :

353.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

(14.00 $Can/tm)

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Vente P NOV.

Prix de vente effectif : 270.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

84.00 $Can/tm

Profit (perte)

(83.00 $Can/tm)

Pas de changement

70.00 $Can/tm

LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

13. Vente de couverture - Canola - hausse de prix

13.1 Contrats à terme

En 15 avril Le producteur prévoit un prix au comptant de 353,00 $Can la tonne métrique de Canola en vendant des contrats à terme sur Canola novembre à 365,00 $Can la tonne métrique.

À la fin d'octobre, le prix à terme sur Canola novembre a augmenté pour atteindre 400,00 $Can la tonne métrique. Le producteur subit donc une perte de 35,00 $Can la tonne métrique sur sa position à terme. Cependant, sa récolte vaut plus parce que le prix au comptant du Canola a augmenté parallèlement à la hausse du prix à terme. En supposant que la base prévue ne varie pas, le producteur devrait pouvoir se faire offrir un prix au comptant d'au moins 388,00 $Can la tonne métrique.

Opération

AU COMPTANT OCT. (Physique)

BASE

Prix de l'exercice de l'option : 145.00 $ Can/tm

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Vente à terme NOV.

Prix prévu :

353.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

365.00 $Can/tm

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Achat à terme NOV.

Prix de vente effectif : 388.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

400.00 $Can/tm

Profit (perte)

35.00 $Can/tm

Pas de changement

(6.00 $Can/tm)

LE PROFIT SUR LE PRIX AU COMPTANT CONTREBALANCE PAR LA PERTE SUR LE MARCHE À TERME.

*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.

13.2 Options

Au 20 Octobre le prix à terme du Canola a augmenté pour atteindre 388,00 $Can la tonne métrique. Comme le prix à terme est supérieur au prix d'exercice, l'option PUT est dépourvue de valeur intrinsèque. Le producteur revend l'option à 1,00 $Can la tonne métrique. Il réalise le prix au comptant de 388,00 $Can la tonne métrique moins le coût net de l'option PUT, qui est de 13,00 $Can la tonne métrique. Le prix final de 375,00 $Can la tonne métrique est supérieur de 22,00 $Can au rendement qu'aurait permis une contrepartie sur le marché à terme. L'augmentation de prix fait plus que compenser le coût de l'option.

Opération

AU COMPTANT (Physique)

BASE

Prix de l'exercice de l'option  =365 $Can/tm

15 AVRIL

Acheteur au comptant

Achat P NOV.

Prix prévu :

353.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

(14.00 $Can/tm)

20 OCTOBRE

Vendeur au comptant

Vente P NOV.

Prix de vente effectif : 388.00 $Can/tm

Inférieure de 12.00 $Can/tm

1.00 $Can/tm

Profit (perte)

35.00 $Can/tm

Pas de changement

(13.00 $Can/tm)

LE PROFIT SUR LA VENTE AU COMPTANT N'EST REDTUIT QUE DU COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION.

*les contrats à terme sur Canola décembre sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la Bourse de marchandises Winnipeg.

14. Gestion du Risque de Change

Le taux de change du dollar américain peut être coté de deux façons. Lorsqu'on dit que le dollar américain se négocie à 1.3699 $Can, cela signifie qu'il faut 1.3699 $Can pour acheter 1.00 $US. Lorsqu'on dit que le dollar canadien se négocie à 0.7300 $US, cela signifie qu'il faut 0.7300 $US pour acheter 1.00 $Can. Cette expression est la réciproque de l'autre. On cote en général le cours du change en cents américains par dollar canadien.

14.1 Taux de change et vendeur en couverture sur marchandises

En septembre, un producteur de bovins décide de se protéger contre le risque d'une baisse de prix à l'égard des bovins prévue pour mars en vendant des contrats à terme sur les bovins d'avril. Au moment de la contrepartie, le contrat d'avril de bovins se négocie à 94,50 $Can (70,00 $US) le 100 lb, tandis que le dollar canadien se négocie à 0,74 $ US, environ 1,35 $ Can. Aux fins du présent exemple, nous supposerons que la base locale ajustée pour les cinq années précédentes était en moyenne de 5,00 $Can le 100 lb en dessous du prix des contrats à terme en avril. En conséquence, l'agriculteur peut prévoir que la contrepartie lui donnera un prix net par bovin de 89,50 $Can le 100 lb.

On peut calculer ce prix par la procédure suivante :

Au 1ier septembre, vente d'avril, à 70.00 $US le 100 lb. Au taux de change prévu de 1.35 $Can, le prix cible est le suivant :

70.00 $US x 1.35 $Can/$S = 94.50 $Can le 100 lb.

Base ajustée moyenne (5.00 $) Can/100 lb

Prix prévu 89.50 $Can le 100 lb

NB: Le prix US peut aussi être converti en dollars Can en le divisant par le taux de change en dollars US, soit 70.00 $US/(0.74 $US/$ Can).

L'agriculteur ne court aucun risque tant que la base rajustée reste constante et que le taux de change ne varie pas. Il vend ses bovins sur le marché local au comptant au prix courant et rachète le contrat à terme le 15 mars. Le tableau suivant représente le résultat de la contrepartie dans les cas où le prix à terme d'avril des bovins vivants augmente pour atteindre 114,75 $Can/le 100 lb (85,00 $US) ou baisse jusqu'à 81,00 $Can/100 lb (60,00 $US/100 lb). Dans les deux cas, le producteur s'est assuré au préalable un prix de 89,50 $Can/100 lb et toute perte (ou tout gain) sur le marché au comptant se trouve équilibrée par un gain (ou une perte) sur le marché à terme. La base reste constante à 5,00 $Can inférieure.

Tableau : Vente de couverture de bovins sur le marché à terme d'avril à 70.00 $US

(Taux de change = 1.35 $-CAN).

 

Hausse de prix

Baisse de prix

15 mars :

(a) Achat avril

114.75 $Can/100 lb

81.00 $Can/100 lb

(b) Base = c-a

(5.00) $Can/100 lb

(5.00) $Can/100 lb

(c) Prix de vente au comptant

109.75 $Can/100 lb

76.00 $Can/100 lb

(d) Gain/ (perte) marché à terme*

(20.25) $Can/100 lb

13.50 $Can/le boisseau

(e) Prix net, calcul = c + d

89.50 $Can/100 lb

89.50 $Can/100 lb

* Gain/ (perte) = (70.00 $US/100 lb - prix à terme d'avril ($US/100 lb) en mars x 1.35 $Can/$US, soit (70.00 $ - 85.00 $) x 1.35 = (20.25 $Can).

14.2 Appréciation du dollar canadien - vente de couverture

On suppose que le dollar canadien en mars, plus fort, atteint un taux de change de 0,80 $US soit 1,25 $Can. Le prix au comptant local des bovins est plus bas dans les deux scénarios (106,25 $ au lieu de 114,75 $ et 75,00 $ au lieu de 81,00 $), étant donné qu'il faut moins de dollars canadiens pour acheter des dollars américains.

Rappelez vous que le prix des bovins canadiens est basé sur un prix en dollar US en dénomination de dollar US. La base ajustée reste identique. Le changement de la valeur de la position à terme, de septembre à avril, une fois convertie en monnaie canadienne, est maintenant diminué par suite de l'appréciation du dollar canadien et ne compense pas complètement tout changement dans le prix au comptant.

Tableau : Vente de couverture de bovins sur le marché à terme

(Taux de change = 1.25 $-CAN).

 

Hausse de prix

Baisse de prix

15 mars :

(a) Achat en avril

106.25 $Can/100 lb

75.00 $Can/100 lb

(b) Base = c-a

5.00 $Can/100 lb

5.00 $Can/100 lb

(c) Prix de vente au comptant

101.25 $Can/100 lb

70.00 $Can/100 lb

(d) Gain/ (perte) marché à terme*

(18.75 $Can)/100 lb

12.50 $Can/100 lb

(e) Prix net = c + d

82.50 $Can/100 lb

82.50 $Can/100 lb

* Gain/ (perte) = (70.00 $US/100 lb - prix à terme d'avril ($US/100 lb) en mars) x 1.25, soit (70.00 $ - 85.00 $) x 1.25 = (18.75 $Can).

Au nouveau taux de change, l'agriculteur touche maintenant un prix net avec la couverture de 82,50 $Can/100 lb, en autant que la base demeure constante. La baisse de 7,00 $Can100lb dans le prix net de 89,50 $Can/100 lb est le résultat d'un plus haut taux de change. L'agriculteur perd 2 800,00 $Can pour tout 40 000 lb de bovins. Comme nous l'avons vu dans d'autres exemples plus hauts, cette somme pourrait représenter la totalité ou la plus grande partie de la marge brute de l'agriculteur.

Tableau : Prix et base en contexte de variation du taux de change.

 

Prix à terme en $US

Taux de change à terme en $Can

Prix au comptant en $Can

Prix au comptant en $Can

Base ajustée $Can

Le prix monte

85.00 $

1.350 $

114.75 $

109.75 $

-5.00 $

85.00 $

1.250 $

106.25 $

101.25 $

- 5.00 $

Le prix baisse

60.00 $

1.350 $

81.00 $

76.00 $

- 5.00 $

60.00 $

1.250 $

75.00 $

70.00 $

- 5.00 $

· Dans les deux cas, la baisse du prix canadien est attribuable à l'appréciation du dollar canadien, la base ajustée restant constante.

· L'avantage qu'il y a à examiner la base ajustée est que l'effet du taux de change en est exclu, de sorte que le producteur peut mettre en rapport la variation de la base (le cas échéant) avec l'évolution réelle du marché.

· Il est important de se rendre compte de l'ampleur de l'effet que peut avoir la variation du taux de change, un prix comptant à la baisse de 8,50 $Can/100 lb dans le premier exemple et de 6,00 $ dans le second exemple. Dans les deux cas il aurait été possible de se protéger contre ce risque par une contrepartie.

14.3 Risque de change et vente de couverture sur marchandises

Le risque associé au taux de change au niveau de la vente de couverture est la progression de la valeur du dollar canadien. Voici deux exemples où un producteur en position vendeur s'expose à un risque de progression de la valeur du dollar canadien.

14.3.1 Bovins à abattre

Le tableau suivant représente le résultat d'une contrepartie sur monnaie canadienne dans le contexte d'une vente de couverture de contrats à terme des bovins (64 têtes @ 1 250 lb) avec le même taux de change de 0,7408 $-US (1,35 $-Can). En septembre, l'éleveur vend ses contrats à terme d'avril à 0,70 $US/100 lb, étant donné que les bovins doivent être abattus en mars. Le prix net prévu reste 89,50 $Can/100 lb. En mars, les contrats à terme ont baissé à 60,00 $US/100 lb tandis que le taux de change est à la hausse à 0,80 $US ou 1,25 $-Can, ce qui donne un résultat du prix à terme de 75,00 $-Can/100 lb.

Tableau : Dollar canadien et vente de couverture de bovins

(Appréciation du $-CAN).

 

Contrats à terme de $Can avril

Contrats à terme sur bovins en avril

Septembre : acheteur $Can vendeur

1.00 $US = 1.35 $Can ou 0.7408 $US = 1.00 $Can

70.00 $US/100 lb =

94.50 $Can/100 lb

Bovines: base ajustée prévue Prix net prévu

 

(5.00 $Can)/100 lb

89.50 $Can/100 lb

Mars : vendeur $Can acheteur bovins

1.00 $US = 1.25 $Can ou 0.8000 $US = 1.00 $Can

60.00 $US/100 lb

75.00 $Can/100 lb

Bovins :

Prix des contrats

Base ajustée

Prix de vente

Résultat couverture bovins*

Prix net final

 

75.00 $Can/100 lb

(5.00 $Can)/100 lb

70.00 $Can/100 lb

12.50 $Can/100 lb

82.50 $Can/100 lb

Grain/perte

0.0592 $US

(7.00 $Can/100 lb)

Taille des contrats

100 000 $

800 x 100 lb (2 contacts)

Profit/perte

5920 $US

 

7 400 $US

(5 600 $Can)

*Résultat couverture = (70.00 $US/100 lb - 60.00 $US/100 lb)* 1.25 $Can/$-US.

14.3.2 Soja

Le tableau suivant contient les résultats de la couverture en dollars canadien et de la couverture des contrats à terme du soja. Puisque le risque est que le taux de change deviendra à la hausse, le producteur de soja se couvre en achetant (position vendeur) des contrats de dollars canadien en décembre. En octobre, au moment du dénouement de la position vendeur sur soja, le producteur revend les contrats à terme de monnaie canadienne.

Tableau : Dollar canadien et vente de couverture de soja

(Appréciation du $-CAN).

 

Contrats à terme de $Can décembre

Contrats à terme sur soja en novembre

Avril : acheteur soja vendeur $Can

1.00 $US = 1.35 $Can ou 0.7408 $US = 1.00 $Can

70.00 $US/le boisseau =

9.45 $Can/le boisseau

Soja : base ajustée prévue Prix net prévu de la vente

 

(0.14 $)/le boisseau

9.31 $/le boisseau

Octobre : vendeur soja acheteur $Can

1.00 $US = 1.25 $Can ou 0.8000 $US = 1.00 $Can

5.40 $US/le boisseau

6.75 $Can/ le boisseau

Soja :

Prix des contrats de vente

Base ajustée

Prix comptant final

Résultat couverture soja*

Prix net final de vente

 

6.75 $Can/ le boisseau

(0.14 $Can)/ le boisseau

6.61 $Can/ le boisseau

2.00 $Can/ le boisseau

8.61 $Can/100 le boisseau

Grain/perte

0.0592 $US

(0.7 $Can/le boisseau)

Taille des contrats

100 000 $

10 000 boisseaux (2 contacts)

Profit/perte

5920 $US

 

7 400 $US

(7 000 $Can)

*Résultat couverture = (70.00 $US/100 lb - 60.00 $US/100 lb)* 1.25 $Can/$US.

14.4 Risque de change et l'achat de couverture sur marchandises

On suppose que je suis un éleveur et que j'aurai besoin de maïs d'ici quelques temps. Le risque que je coure est que le prix du maïs augmente avant que j'en achète ou que j'en établisse le pris et /ou que le dollar canadien ne se déprécie. Le tableau suivant représente les résultats prévus et réels d'une évolution où le prix à terme du maïs passe de 3.00 à 3.60 $-US le boisseau et où le dollar canadien passe de 0.7408 à 0.6993 $US.

Tableau : Dollar canadien et achat de couverture de maïs (Dépréciation du CAN-$).

 

Contrats à terme de $Can juin

Contrats à terme sur maïs en mai

janvier : vendeur $Can acheteur maïs

1.00 $US = 1.35 $Can ou 0.7408 $US = 1.00 $Can

3.00 $US/ le boisseau =

4.05 $Can/le boisseau

Maïs : Base ajustée prévue

Prix d'achat prévu

 

+ 0.20 $Can/le boisseau

4.25 $Can/le boisseau

Avril : acheteur $Can vendeur maïs

1.00 $US = 1.43 $Can ou 0.6993 $US = 1.00 $Can

3.60 $US/le boisseau

5.15 $Can/ le boisseau

Maïs : Prix du contrat à terme

Base ajustée

Prix comptant final

Résultat couverture maïs*

Prix d'achat net final

 

5.15 $Can/ le boisseau

+ 0.20 $Can/ le boisseau

5.35 $Can/ le boisseau

(0.858 $Can)/ le boisseau

4492.00 $Can/le boisseau

Grain/perte

0.0415 $US

(0.242 $Can/le boisseau)

Taille des contrats

100 000 $

20 000 boisseaux (2 contacts)

Profit/perte

4150 $US

 

5934.50 $Can

(4 840 $-CAN)

*Résultat couverture = (3.00 $US/le boisseau - 3.60 $US/le boisseau)* 1.43 $-CAN/$-US.

Dans ce cas, l'éleveur ouvre en janvier une position acheteur mai sur le maïs pour se protéger contre une hausse du prix des 20 000 boisseaux de maïs dont il aura besoin en avril. La base rajustée prévue en avril est supérieure de 0,20 $Can le boisseau au prix canadien du contrat à terme sur maïs en mai. Le prix supposé pour le maïs est de 3,85 $Can/le boisseau. En avril, l'éleveur achète le maïs sur le marché local au comptant à 5,35 $Can le boisseau. La base rajustée finale est supérieure de 0,20 $Can le boisseau au prix en dollars canadiens du contrat à terme sur maïs en mai.

14.5 Protection contre le risque de change au moyen d'options

· On peut utiliser les options pour gérer le risque de change. L'option présente l'avantage de protéger contre une évolution défavorable du cours du change tout en permettant au détenteur de profiter de toute variation favorable des prix attribuables au taux de change.

· Le vendeur en couverture sur marchandises peut compenser le risque de change en achetant une option CALL. Si le dollar canadien s'apprécie, la valeur de celui-ci en dollars américains augmente, ce qui fait augmenter la valeur de l'option CALL.

L'augmentation de la valeur de l'option sur devises contribue à compenser le manque à gagner sur le prix au comptant canadien attribuable à la variation du taux de change.

· L'acheteur en couverture sur marchandises peut utiliser une option PUT pour compenser le risque de dépréciation du dollar canadien. L'augmentation de la valeur de l'option PUT contribuera à compenser l'augmentation du coût des intrants attribuable à la dépréciation de la monnaie canadienne.

Tableau : Options sur le taux de change canadien (0.73 $-US).

Dollar canadien

$US par 1.00 $Can

Valeur d'option à l'expiration (le prix d'exercice = 0.73 $US)

Option PUT

Option CALL

Dollar faible

0.70

Dans-le-cours

Aucune valeur

Dollar fort

0.75

Aucune valeur

Dans-le-cours

Chapitre 16

Les Contrats du Marché au Comptant

1. Principales étapes d'une opération sur le marché au comptant

§ Livraison : transfert effectif de la marchandise physique du vendeur à l'acheteur.

§ Fixation du prix : accord entre l'acheteur et le vendeur sur le prix.

§ Transfert du titre de propriété : transmission du droit de propriété.

§ Règlement : paiement de l'acheteur au vendeur.

Les contrats du marché au comptant peuvent se révéler un outil efficace de gestion du risque de prix pour l'exploitation agricole. De nombreux contrats au comptant sont liés au marché à terme, l'acheteur (exploitant de silo élévateur ou propriétaire d'abattoir) assumant la gestion de la position à terme. Le producteur donne un engagement de livraison, ou l'utilisateur s'engage à accepter la livraison, soit immédiatement, soit plus tard.

S'il est vrai que les contrats énumérés ci-dessous sont des outils dont peut se servir le gestionnaire d'une exploitation agricole, il faut garder à l'esprit l'engagement de livraison qui s'y rattache. Cet aspect peut limiter l'utilisation de ces contrats, à moins que l'on ne connaisse avec précision les quantités de production ou d'utilisation.

v Tous les contrats stipulent la quantité, la qualité et le délai de livraison. Si l'une ou l'autre de ces conditions ne peut être remplie, le paiement d'une indemnité peut être exigé. Par exemple, si la quantité stipulée ne peut être livrée et que le prix a augmenté, il est possible qu'une indemnité d'inexécution doive être payée dans le cas d'un contrat à prix fixe. Cette indemnité est égale à la différence entre le prix à terme courant et le prix stipulé au contrat multipliée par le manque à livrer.

v En raison des risques inhérents à la production (rendement inférieur aux prévisions, grêle, etc.), on ne peut espérer utiliser ces contrats à l'égard de la totalité de la production prévue. Dans le cas de la production de céréales et d'oléagineux, l'utilisation de contrats au comptant pour les cultures semées mais non encore récoltées devrait se limiter à une proportion de 33 à 50 % du rendement prévu. Une fois que la récolte est stockée et que la quantité est plus certaine, on peut y recourir dans une plus grande mesure. L'utilisateur de la marchandise doit aussi faire preuve de prudence, étant donné que la demande réelle future de la marchandise ne peut être prévue avec certitude.

v La qualité peut aussi n'être pas conforme aux prévisions. Un grand nombre d'entreprises céréalières ou d'abattoirs, selon le cas, accepteront des produits de qualité inférieure en contrepartie d'un rabais (ou escompte). Ces escomptes éventuelles peuvent être stipulées au contrat, ou les rabais pratiqués sur le marché au comptant au moment de la livraison peuvent être applicables. Des primes peuvent également être versées si la qualité de la marchandise livrée est supérieure aux stipulations. C'est souvent le cas pour l'avoine dans l'Ouest canadien, et parfois pour le Canola si le rendement en huile dépasse un seuil déterminé.

v Les escomptes réduisent l'efficacité de la contrepartie (hedging). Elles réduisent aussi le revenu de l'exploitation même si le producteur ne s'est pas couvert. Sauf dans des cas de détérioration grave (c'est-à-dire d'échauffement, de maladie, de toxicité ou d'humidité excessive), l'insuffisance de la qualité est rarement invoquée pour attester la rupture d'un contrat au comptant de céréales : la partie en défaut accorde alors tout simplement une escompte.

2. Aperçu et évaluation des principaux types de contrats

2.1 Livraison différée (vente)

- La quantité, la qualité et le délai de livraison sont précisés. Le contrat peut aussi stipuler des escomptes en cas de qualité inférieure ou des primes en cas de qualité supérieure. L'acheteur n'est pas tenu d'accepter des céréales ou des carcasses en mauvais état ou atteintes de maladies.

- Le prix stipulé est égal à la base #177; le prix à terme au moment de la signature du contrat.

- L'entreprise céréalière ou l'emballeur, selon le cas, ouvre une position vendeur sur le marché à terme.

- Pas d'appels de marge pour le producteur.

- Le prix est « bloqué », quelle que soit l'évolution des prix au comptant et des prix à terme.

- Le producteur renonce à toute possibilité de profiter d'une hausse de prix ou d'une évolution favorable de la base.

- Le producteur peut établir le prix selon des tranches plus petites que celles d'un contrat à terme :

* Tranches de 5 000 boisseaux pour le maïs et le soja;

* Tranches de 20 tonnes métriques pour le Canola, l'orge et le blé fourrager;

* Tranches de 40 000 lb pour les bovins gras.

- Semblable à une position vendeur sur le marché à terme.

- On peut s'assurer de nombreux avantages associés à une position vendeur sur le marché à terme avec un contrat au comptant de ce type.

- Comporte aussi certains des risques et inconvénients liés à une position vendeur sur le marché à terme.

Exemple : Contrat de vente à livraison différée

En janvier. Un producteur de Canola veut protéger le prix d'une partie de la nouvelle récolte prévue. Les contrats à terme novembre se négocient actuellement à 350,00 $CAN la tonne métrique. Un triturateur local a offert 340,00 $CAN la tonne métrique (soit un prix de 10 Can-$ la tonne métrique INFÉRIEUR au prix à terme novembre) contre une livraison en octobre prochain. Le producteur, estimant qu'il s'agit là d'un bon prix, signe avec le triturateur un contrat de livraison différée pour 100 tonnes métriques de Canola Canada no 1 à 340,00 $CAN la tonne métrique pour livraison en octobre prochain. Le triturateur vend alors des contrats à terme novembre pour protéger la valeur de ses stocks futurs.

Le producteur, quelle que soit l'évolution des prix par rapport au prix stipulé au contrat, est tenu de livrer 100 tonnes métriques de Canola.

Ø Si les prix baissent, le reste de la récolte de Canola du producteur lui rapportera moins. Si les prix montent, ce reste vaudra plus que le prix stipulé au contrat.

Ø Si la livraison ne peut être effectuée et que les prix ont monté, le triturateur s'attendra à ce que le producteur lui verse une somme égale aux appels de marge et pourra exiger aussi de se faire dédommager en espèces de toute évolution défavorable de la base.

Ø Si les prix ont baissé et que vous ne pouvez effectuer la livraison pour des raisons indépendantes de votre volonté, certaines entreprises vous verseront une somme égale aux gains réalisés sur le marché à terme moins des frais d'administration et tout écart défavorable de la base. Les entreprises n'administrent pas toutes ces contrats de la même manière : il est donc important de connaître la politique de l'autre partie avant de signer le contrat.

Ø Quand vous signez un contrat de ce type, vous vous engagez devant la loi à livrer une marchandise de nature et de qualité déterminées à un moment déterminé.

2.2 Livraison différée (achat)

§ Les prix des intrants sont fixés avant l'échéance du délai de livraison.

§ Le contrat stipule la quantité, la base, le délai de livraison et la qualité.

§ Semblable à une position acheteur sur le marché à terme.

§ L'utilisateur accepte un prix fixe, et l'entreprise ouvre une position acheteur sur le marché à terme.

§ Pas d'appels de marge pour l'acheteur.

§ L'utilisateur peut acheter en tranches plus petites que celles d'un contrat à terme.

2.3 Contrat à prix ouvert

Ø Stipule le délai de livraison, la quantité et la qualité.

Ø La base est fixée par rapport au prix d'un contrat à terme.

Ø Le producteur peut bloquer le prix à terme plus tard.

Ø Le producteur spécule sur le niveau du prix à terme, mais non sur celui de la base.

Ø Permet au producteur de diviser la décision de fixation du prix en deux éléments : la base et le prix à terme.

Ø On ne fixe pas de prix à terme au préalable.

Ø Le mois d'échéance du contrat à terme correspondant au délai de livraison est fixé.

Ø Peut être utilisé pour la vente ou l'achat d'une marchandise.

Ø La quantité peut être fixée en fonction de tranches plus petites que celles d'un contrat à terme.

Ø Convient le mieux lorsqu'on prévoit une évolution défavorable de la base.

Ø Le vendeur et l'acheteur s'engagent respectivement à livrer et à prendre livraison.

Exemple de contrat à prix ouvert 

Nous sommes en janvier. Un producteur albertain de Canola envisage de fixer le prix d'une partie de sa production de la prochaine campagne. Il pense que la faiblesse actuelle de l'offre mondiale aura entraîné une évolution plus favorable des prix à l'automne. Le niveau de la base pour livraison en octobre est intéressant: 5,00 $CAN la tonne métrique au-dessous du contrat à terme novembre (livraison au silo local). En règle générale, la base varie entre 5,00 et 15,00 $CAN la tonne métrique AU-DESSOUS du prix à terme.

Le producteur pense que les prix novembre pourraient encore monter, mais il croit aussi que la base novembre s'élargira du fait d'une augmentation prévue des plantations de Canola pour le printemps prochain.

Afin de s'assurer des rentrées nettes de fonds à l'automne, le producteur décide de négocier un contrat à prix ouvert à l'égard de 100 tonnes métriques à raison de 5,00 $-CAN la tonne métrique AU-DESSOUS du prix à terme de novembre, pour livraison en octobre. Le producteur ne s'est pas encore couvert contre le risque de prix, plus grand, mais il prévoit de fixer le prix final au moment de la reprise prévue pour le printemps.

2.4 Ordre de fixation du prix des céréales

- Semblable à l'ordre au marché sur les contrats à terme, sauf que la base est intégrée dans le calcul.

- Utilisé principalement pour la détermination du prix de vente.

- Le producteur établit le prix net au comptant qu'il souhaite.

- On ajoute ensuite la base de l'entreprise pour la période de livraison convenue (si la base est inférieure au prix à terme) ou on la déduit (si elle est supérieure au prix à terme), afin de déterminer le prix du contrat à terme devant être vendu avant une date précise.

- Si le prix à terme effectif égale le prix cible du contrat avant l'échéance de celui-ci, on vend un nombre correspondant de contrats à terme (en fonction de la quantité déterminée) et on émet soit un contrat de livraison différée si la livraison est à venir, soit un chèque si les céréales ont déjà été livrées.

- La quantité peut en général être divisée en tranches plus petites que celles stipulées dans les contrats à terme.

- Si le prix n'est pas atteint à l'échéance, il n'y a pas d'engagement de livraison.

- On utilise en général ce contrat pour cibler des prix plus élevés, mais il ne protège pas contre le risque d'une baisse de prix.

- Si la base de vente augmente avant l'échéance, le producteur renonce à profiter de cette évolution favorable.

- Instrument utile pendant les semences, la récolte et les vacances, lorsqu'il vous est impossible de suivre le marché de près.

2.5 Fixation reportée ou différée du prix (délai de 90 jours dans l'Ouest canadien)

- La livraison et le transfert du titre de propriété se font tout de suite, tandis que la fixation du prix et le paiement sont reportés.

- On ne fixe ni base ni prix.

- On ne paie rien avant la fixation du prix (ou l'expiration du délai de 90 jours).

- Le producteur court un risque en cas d'évolution défavorable de la base.

- Le producteur court un risque en cas d'évolution défavorable des prix à terme.

- Cette solution n'est en général par recommandée en période où les bases saisonnières, selon les données chronologiques, sont larges ou risquent de s'élargir.

2.6 Contrat de marchandises à livrer/à terme seulement

o S'applique en général aux ventes de couverture.

o On ne détermine pas de base.

o On stipule en général le délai de livraison. Certains contrats permettent de passer à une autre position.

o On fixe le prix à terme.

o L'entreprise répond aux appels de marge.

o On s'attend à la livraison effective.

2.7 Paiement différé

§ On a déjà effectué la livraison, le transfert du titre de propriété et la fixation du prix.

§ Le règlement (paiement) est reporté, en général pour des raisons fiscales.

§ On peut se servir de cette formule en même temps que d'autres contrats du marché au comptant au moment du règlement.

2.8 Swap (ou échange financier) - gestion du risque de change

§ Une banque ou un courtier en devises établit des contrats à terme de devises pour compenser le risque des opérations commerciales en devises.

§ On établit un solde compensatoire dans la monnaie étrangère dans laquelle le producteur prévoit d'être payé.

3. Bourses et Spécifications des futurs Contrats des oléagineux

3.1 CBOT (Chicago Board Of Trade)

Le CBOT, établi en 1848, est le principal futur et options sur échange à terme. Plus de 3.600 membres de CBOT commercent 50 futurs et produits différents d'options à l'échange par l'enchère ouverte et/ou électroniquement. Le volume à l'échange de 2003 était un disque cassant 454 millions de contrats. Son histoire des débuts, le CBOT a commercé seulement les produits agricoles tels que le maïs, le blé, l'avoine et le soja. Les contrats à terme à l'échange ont évolué au cours des années pour inclure les produits agricoles non entreposables et les produits non agricoles comme l'or et l'argent.

Les contrats à terme financiers de CBOT premier se contractent, lancé en octobre 1975, ont été basés sur les certificats garantis par hypothèque nationaux d'association pour prêts hypothécaires de gouvernement. Depuis cette introduction, le commerce à terme a été lancé dans beaucoup d'instruments, y compris des obligations et des notes de trésor des ETATS-UNIS, indices des actions, et permute, au nom mais à quelques uns. Une autre innovation du marché, options le futur, a été présentée en 1982.

Le CBOT ont avec succès lancé son premier système de télé transactions boursières en 1994. Pendant la dernière décennie, comme utilisation du commerce électronique est devenu plus répandu, l'échange a amélioré son système de télé transactions boursières plusieurs fois. Le plus récemment, janvier 1, 2004, le CBOT a commencé sa nouvelle plateforme électronique actionnée par la technologie marchande de découpage bord de En même temps le CBOT a lancé son nouveau système de télé transactions boursières, il a également accompli le changement de ses opérations de dégagement. En date janvier de 1, 2004, le échange commercial de Chicago fournit le dégagement et les services relatifs pour tous les produits de CBOT. Le lien commun de dégagement de CME/CBOT rassemble deux institutions financières de premier ministre et fournit le fonctionnement, la marge et les efficacités capitales, ayant pour résultat les avantages significatifs à FCMs et à utilisateurs des produits à terme.

3.2 MDEX (Malaysian Derivatives Exchange)

Pendant que le 21ème siècle naît et le marché financier en Malaisie évolue plus loin avec des instruments plus divers et plus adaptés aux besoins du client d'investissement, l'industrie à terme jouera un rôle significatif dans la transformation vers un marché financier plus dynamique et un secteur financier. Dans les besoins croissants couvrants de gestion des risques, la diversité des produits commercés sur des échanges dans l'ensemble de l'Asie a dépensé énormément et ceci est habilement soutenu par les systèmes sophistiqués de commerce et de dégagement égaux au meilleur disponible dans les pays développés. En Malaisie, les dérivés Berhad de Brousse Malaisie exemplifient ce type de future d'échange, d'offre et contrats d'options sur une plateforme marchande saine

La Bourse Malaisienne fonctionne sous la surveillance des valeurs la Commission et est régis par la Loi d'industrie à terme (FIA) 1993. L'échange tombe également sous la juridiction du ministère des finances de la Malaisie, de ce fait offrant à des investisseurs la sécurité du commerce sur un échange réglé avec les règles semblables et du règlement comme marchés plus établis dans le monde entier. C'est la mission de l'échange à être le catalyseur dans le développement de l'industrie de dérivés en Malaisie.

3.3 Euronext (Matif)

Euronext est la première bourse paneuropéenne, née en 2000 de la fusion des bourses d'actions et de produits dérivés d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris. En 2002, Euronext s'est élargie en fusionnant avec la Bolsa de Valores de Lisboa e Porto BVLP (la bourse portugaise pour les produits d'actions et de dérivés) et en acquérant le LIFFE (la bourse de produits dérivés basée à Londres).

Créée en réponse à la mondialisation des marchés et pour offrir aux investisseurs une liquidité accrue tout en réduisant les coûts de transaction, Euronext a déjà réalisé une grande partie de son intégration.

Depuis la fin 2002, les marchés au comptant des membres fondateurs d'Euronext (Belgique, France et Pays-Bas) utilisent un système unique de négociation (NSC) et un système unique de compensation, qu'adoptera aussi le Portugal. Le système de négociation de produits dérivés LIFFE, déjà utilisé à Londres, a été déployé avec succès le 24 mars 2003 à Bruxelles et le 14 avril à Paris. Il sera ensuite étendu à Amsterdam et au Portugal.

3.4 WCE (Winnipeg Commodity Exchange)

La bourse du commerce canadienne de Winnipeg (WCE) est le seul échange agricole à terme et d'options du Canada. Le 20 Décembre la bourse est devenue la première bourse du commerce en Amérique du nord à convertir entièrement en plateforme marchande électronique. Situé au coeur des prairies canadiennes, le centre historique du commerce du nord du grain de l'Amérique, WCE fonctionne sous une mission pour fournir un marché public pour la découverte sensible des prix et le transfert de risque des produits en efficacité et intégrité.

Les contrats ont commercé sur WCE incluent des contrats à terme pour le Canola, le blé domestique d'alimentation, et l'orge domestique d'alimentation. Des options sur le Canola, le blé d'alimentation et l'orge d'alimentation sont également s'échangées. WCE est le fournisseur principal mondial de la découverte des prix et des outils de gestion des risques pour le Canola. Canola est le produit actif commercé à WCE. Comme marché international, WCE adhère aux normes et les pratiques internationales en ce qui concerne ses règles marchandes et autres et ses équipements de dégagement. La Commission de valeurs de Manitoba, (MSC) est une autorité de normalisation provinciale et est le régulateur de fil surveillant le commerce le futur des produits et les contrats d'options des produits.

Winnipeg Commodity Exchange n'achète pas ou vend des contrats futurs, des options sur des contrats de futurs, ou encaisse le grain. WCE ne met pas de prix ou joue n'importe quelle partie dans la découverte quotidienne de prix. Sa fonction doit fournir des équipements et les règles de commerce, pour que les acheteurs et des vendeurs puissent traiter l'affaire et découvrir des prix.

3.5 Spécifications des Futurs Contrats des Oléagineux dans la bourse de CBoT (Chicago Board Of Trade)

 

Soybeans

Soybeans Oil

Soybeans Meal

Corn

Symbole Product

S

BO

SM

C

Contrat size

(Taille du contrat)

5 000 bushels

(136.0775 tonnes métriques)

60 000 lbs

(27.216 tonnes métriques)

100 short tons (90.7185 tonnes métriques)

5 000 bushels

(127.006 tonnes métriques)

Price quote

(Prix)

Cents and quarter-cents/bushels

Cents/lb

Dollars /ton

Cents and quarter-cents/bushels

Contrat months

(Echéance)

Jan (F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Nov(X).

Jan(F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V), Dec(Z).

Jan(F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V), Dec(Z).

Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).

Delivrable grades

N°2 Yellow at par.

Crude soybean Oil

soybean meal only with minimum protein of 48 %

N° 2 Yellow at par

Trading hours

(heure du commerce)

(GMT) 14 :30

18 :15

(GMT) 14 :30

18 :15

(GMT) 14 :30

18 :15

(GMT) 14 :30

18 :15

Tick size

1/4 cent/bu ($12.50/Contrat)

1/100 cent ($0.0001)/lb ($6/Contrat)

10 cents/ton ($10/Contrat)

1/4 cent/bu ($12.50/contrat)

Last trading day

(Dernier jour de commerce)

Avant le 15 du mois de contrat dans une journée ouvrable.

Avant le 15 du mois de contrat dans une journée ouvrable.

Avant le 15 du mois de contrat dans une journée ouvrable.

Avant le 15 du mois de contrat dans une journée ouvrable.

Delivery points

(Points de livraison)

Zone de chargement de

- Chicago/Burns Harbor

- Lockport-Seneca IL

- Ottawa - Chillicothe

- Peoria-Pekin

- Havana-Grafton

- St. Louis East St. Louis et Atlon.

Zone de chargement :

- Illinois north,

- Indiana & Kentucky ,

- Iowa East ,

- Missouri & Kansas north

- Iowa West & Nebraska

- Minnesota south & Dakota south.

Zone de chargement:

- Central Territory - Northeast Territory

- Mid South Territory

- Missouri Territory - Eastern lowa

- Territory/ Northern Territory.

Zone de chargement :

- Chicago/Burns Harbor

- Lockport-Seneca

- Ottawa-Chillicothe

- Peoria-Pekin

3.6 Spécifications des Futurs Contrats de l'Huile de Palme dans la bourse de la Malaisie MDEX (Malaysian Derivatives Exchange)

 

Palm Oil

Symbole Product

FCPO

Contrat size

(Taille du contrat)

25 tonnes métriques

Price quote

(Prix)

Ringgit Malaysian (1 Dollar = 3.8 RM)

Contrat months

(Echéance)

Le mois le plus proche et les 5 mois qui suivent et ensuite, alternez des mois jusqu'à 12 mois en avant.

Delivrable grades (qualité)

Huile de palme brute de bonne qualité vendable en vrac, non blanchi

Trading hours

(heure du commerce)

(GMT) S1 02:30-16:30

S2 07:00-10:00

Tick size

#177; 2% de la taille du contrat.

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

Le contrat expire à midi le 15ème jour du mois de livraison. Si le 15ème jour n'est pas ouvrable, on utilise le jour précédent.

Delivery points

(Points de livraison)

Dans les installations des réservoirs situées dans : Port de Kelang, Penang, Butterworth et Pasir Gudang.

3.7 Spécifications des Futurs Contrats de la graine de Canola dans la bourse de Canada WCE (Winnipeg Commodity Exchange)

 

Canola

Symbole Product

RS

Contrat size

(Taille du contrat)

1 Contrat = 20 tonnes

Price quote

(Prix)

Dollar Canadian (1 USD = 1.16 CAD)

Contrat months (Echéance)

Jan (F), Mar (H), May (K), Jul (N), Nov (X).

Delivrable grades (qualité)

Des catégories livrables de contrat seront basées sur des normes établies par la Commission canadienne de grain (CGC) (Canola Canada n°1 et Canola n°2 au rabais (Winnipeg)

Trading hours

(heure du commerce)

Pré ouverture de la session - 3:30 - 4:29:59 (GMT)
Ouverture du marché: 4:30
Fermeture du marché: 08:15

Tick size

$0.10/tonne

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

Le jour qui précède le 15ème jour du mois de livraison

Delivery points

(Points de livraison)

PAR

Par area in Saskatchewan

CENTRAL EAST REGION

Non-par locations in Saskatchewan at $0.00/tonne discount

CENTRAL WEST REGION

Non-par locations in Saskatchewan at a $2.00/tonne premium 

EASTERN

Non-par locations in Manitoba at a $2.00/tonne discount 

 Western

Alberta

3.8 Spécifications des Futurs Contrats du Blé

 

Wheat

Symbole Product

W

KW

LWH

MEW

 

Exchange

CBoT

KCBT

LIFFE

MGEX

MATIF

Contrat size

(Taille du contrat)

5 000

Bushels (136.0775 tonnes)

5 000 Bushels

100 tonnes

5 000 Bushels

50 tonnes métriques

Price quote

(Prix)

Cents et ¼ cents/bu

Dollars, cents and 1/4-cents per bushel

Pound sterling ou pence per tonne

Cents/bushel

EUROS (EUR)/Tonne métrique.

Contrat months (Echéance)

Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z)

Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).

Jan(F), Mar(H), May(K), July(N), Sep (U), Nov(X)

Mar(H), May(K), July(N), Sep(U), Dec (Z)

Jan (F), Mar (H), May (K), July (N), Sep (U), Nov (X).

Delivrable grades (qualité)

N°. 2 Soft Red Winter

No. 2 au prix de contrat ; No. 1 à une 1 ½ cent de prime, No. 3 à 5 cent escomptes de cent.

Dans des bonnes conditions et n'est pas des altérations due de la chaleur qui dépasse de 3%. Poids normal moins que 72.5kg par hectolitre. Humidité inférieure à 15%

N°. 2 or better Northern Spring Wheat avec une teneur en protéine de 13.5 % et plus.

Humidité

15 %, Grains brisés 4 %, Grains germés

2 %, Teneur en impuretés 2 %.

Trading hours

(Heure du commerce)

(GMT) 14 :30 18 :15

(GMT)14:30-18 :15

(GMT) 10:00 - 16:45

(GMT) 14:30 18 :15

10.30 - 18.30

Tick size

¼ cent/bu ($ 12.50/ contrat)

1/4 cent ($12.50 per contrat).

5 pence per tonne

¼ cent par boisseau ou $12.50 par contrat

0,25 € par tonne métrique soit 12,50 € par contrat

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

Avant le 15 du mois de contrat dans une journée ouvrable

Le jour qui précède le 15ème jour du mois de livraison

23ème jour du mois de livraison

Le jour qui précède le 15ème jour du mois de livraison

Le 10 du mois d'échéance, à 18 h 30

Delivery points

(Points de livraison)

Zone de Burns Harbor, Indiana Switching

Kansas City, Mo.-Kans. Et Hutchinson, Kans. a 9 cent escompte.

Le transfert est effectué dans un silo agréé, dans les formes prévues par instruction de la chambre de compensation.

Ascenseurs situés Minneapolis/St. Paul, Red Wing et Duluth/Superior

Livrable en silo public agréé à Rouen (France)

3.9 Spécifications des Futurs Contrats de la graine de Colza dans la bourse de Euronext (Matif) Paris

 

Rapeseed

Symbole Product

MRA

Contrat size

(Taille du contrat)

50 tonnes métriques

Price quote

(Prix)

EUROS (EUR)/Tonne métrique.

Contrat months

Fev (G), May (K), Aug (Q), Nov(X).

Delivrable grades (qualité)

Graines de Colza, variétés 00, de qualité saine, loyale et marchande dont les spécifications sont :

-Teneur en huile : base 40 % ;

-Teneur en eau : base 9 % ;

-Teneur en impuretés : base 2 %.

Trading hours

(heure du commerce)

10h30 - 18h30

Tick size

0,25 EUR par tonne métrique.

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

La dernière journée de négociation du mois précédant le mois de l'échéance, selon le calendrier établi par l'entreprise de marché.

Delivery points

(Points de livraison)

Dans les ports suivants : Belleville, Metz et Frouard sur la Moselle, Bülstringen, Vahldorf et Magdeburg sur le Mittellandkanal, Würzburg sur le Main, et Gand sur l'Escaut.

3.10 Symbole des mois utilises dans les Futurs Contrats

Mois

Codes (CBoT)

Janvier

F

Février

G

Mars

H

Avril

J

Mai

K

Juin

M

Juillet

N

Août

Q

Septembre

U

Octobre

V

Novembre

X

Décembre

Z

4. Spécifications des Options sur Contrats à terme

4.1 Spécifications des Options sur Contrat à terme dans le CBoT

 

Soybeans

Soybeans Oil

Soybeans Meal

Corn

Symbole

S

BO

SM

C

Contrat size

(Taille du contrat)

5 000 bushels

(136.0775 tonnes métriques)

60 000 lbs

(27.216 tonnes métriques)

100 short tons (90.7185 tonnes métriques)

5 000 bushels

(127.006 tonnes métriques)

Price quote

(Prix)

Cents and quarter-cents/bushels

Cents/lb

Dollars /ton

Cents and quarter-cents/bushels

Contrat months

(Echéance)

Jan (F), Mar (H), May (K), July (N), Aug (Q), Sep (U), Nov (X) Le contrat d'option mensuel s'exerce dans le contrat à terme voisin. Ex : une option d'Octobre s'exerce dans une position à terme de Novembre.

Jan(F), Mar(H), May(K), July(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V), Dec(Z).

Le contrat d'option mensuel s'exerce dans le contrat à terme voisin. Ex : une option d'Octobre s'exerce dans une position à terme de Novembre.

Jan(F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V), Dec(Z).

Le contrat d'option mensuel s'exerce dans le contrat à terme voisin. Ex : une option d'Octobre s'exerce dans une position à terme de Novembre.

Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).

La même que le contrat de la graine de Soja

Delivrable grades (Catégories de Livraison)

N°2 Yellow at par.

Crude soybean Oil

soybean meal only with minimum protein of 48 percent

N° 2 Yellow at par

Trading hours

(GMT) 14 :30 -18 :15

(GMT) 14 :30-18 :15

(GMT) 14 :30-18 :15

(GMT) 14 :30- 18 :15

Tick size

1/8 cent/bu ($6.25/contrat)

5/1000cent ($0.00005)/lb ($3/contrat)

5 cents/ton ($5/contrat)

1/8 cent/bu ($6.25/contrat)

Last trading day

(Dernier jour de commerce)

Le dernier vendredi précédant le premier jour de notification du mois correspondant de contrat à terme

Le dernier Vendredi précédant le premier jour de notification du mois correspondant de contrat à terme

Le dernier Vendredi précédant le premier jour de notification du mois correspondant de contrat à terme

Le dernier Vendredi précédant le premier jour de notification du mois correspondant de contrat à terme

Delivery points

(Points de livraison)

Zone de chargement de : Chicago/Burns Harbor, Lockport-Seneca IL, Ottawa - Chililcothe, Peoria-Pekin, Havana-Grafton, St. Louis East St. Louis et Atlon.

Zone de chargement : Illinois Territory, Eastern Territory, Eastern Iowa Territory, Southwest Territory ,Western Territory, Northern Territory

Zone de chargement: Central Territory, Northeast Territory, Mid South Territory, Missouri Territory, Eastern lowa, Territory/Northern.

Zone de chargement :- Chicago/Burns Harbor, Lockport-Seneca, Ottawa-Chillicothe, Peoria-Pekin

 

Canola

Symbole Product

RS

Contrat size

(Taille du contrat)

1 Contrat = 20 tonnes

Price quote

(Prix)

Dollar Canadian (1 USD = 1.16 CAD)

Contrat months (Echéance)

Jan (F), Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Nov(X)

Delivrable grades (qualité)

Des catégories livrables de contrat seront basées sur des normes établies par la Commission canadienne de grain (CGC) (Canola Canada n°1 et Canola n°2 au rabais (Winnipeg)

Trading hours

(heure du commerce)

Pré ouverture de la session - 3:30 - 4:29:59 (GMT)
Ouverture du marché: 4:30
Fermeture du marché: 08:15

Tick size

$0.10/tonne

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

Troisième vendredi du mois précédant immédiatement le mois de livraison du contrat d'avenirs sous-jacent.

Delivery points

(Points de livraison)

PAR

Par area in Saskatchewan

CENTRAL EAST REGION

Non-par locations in Saskatchewan at $0.00/tonne discount

CENTRAL WEST REGION

Non-par locations in Saskatchewan at a $2.00/tonne premium 

EASTERN

Non-par locations in Manitoba at a $2.00/tonne discount 

 Western

Alberta

4.2 Spécifications des Options sur Contrat à terme du Canola dans le WCE (Winnipeg Commodity Exchange)

 

Rapeseed

Symbole Product

MRA

Contrat size

(Taille de contrat)

50 tonnes métriques

Price quote

(Prix)

EUROS (EUR)/Tonne métrique.

Contrat months

(Echéance)

Fev (G), May (K), Aug (Q), Nov(X).

Delivrable grades (qualité)

Graines de colza, variétés 00, de qualité saine, loyale et marchande dont les spécifications sont :

-Teneur en huile : base 40 % ;

-Teneur en eau : base 9 % ;

-Teneur en impuretés : base 2 %.

Trading hours

(heure du commerce)

10h45 - 18h30

Tick size

0,25 EUR par tonne métrique.

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

Le 15 du mois précédant le mois d'échéance à 18 h 30. En cas de fermeture du marché, la clôture a lieu la journée de négociation précédente échéance.

Delivery points

(Points de livraison)

Dans les ports suivants : Belleville, Metz et Frouard sur la Moselle, Bülstringen, Vahldorf et Magdeburg sur le Mittellandkanal, Würzburg sur le Main, et Gand sur l'Escaut

4.3 Spécifications des Options sur Contrats à terme de la graine de Colza dans l'Euronext (Matif)

4.4 Spécifications des Options sur Contrat à terme du Blé

 

Wheat

Symbole Product

W

HP/HC

LWH

WP/WC

 

Exchange

CBoT

KCBT

LIFFE

MGEX

MATIF

Contrat size

(Taille de contrat)

5 000

bushels

5 000 bushels

100 tonnes

5 000 bushels

50 tonnes métriques

Price quote

(Prix)

Cents et ¼ cents/bu

Dollars, cents and 1/4-cents per bushel

Pound sterling ou pence per tonne

Cents/bushel

EUROS (EUR)/Tonne métrique.

Contrat months (Echéance)

Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z)

Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).

Jan (F), Mar (H), May (K), July (N), Sep (U), Nov(X).

Mar(H), May(K), July(N), Sep(U), Dec (Z)

Jan (F), Mar (H), May (K), July (N), Sep (U), Nov (X).

Delivrable grades (qualité)

N°. 2 Soft Red Winter

No. 2 au prix de contrat ; No. 1 à une 1 ½ cent de prime, No. 3 à 5 cent escomptes de cent.

- Pas d'altération due à la chaleur qui dépasse les 3%. - Poids normal moins que 72.5kg par hectolitre. Humidité inférieure à 15%.

N°. 2 or better Northern Spring Wheat avec une teneur en protéine de 13.5 % et plus

Humidité

15 % Grains brisés

4 % Grains germés

2 % Teneur en impuretés 2 %.

Trading hours

(Heure du commerce)

(GMT) 14 :30

18 :15

(GMT)14:30-18 :15

(GMT) 10:02 - 16:45

(GMT) 14:30 18 :30

10 :45 - 18 :30

Tick size

1/8 cent/bu ($6.25/contrat)

1/8 cent ($6.25 per contract).

5 pence per tonne (£5)

1/8 cent per bushel or $6.25 per contract

0,10 € par tonne soit 5 € par contrat

Last trading day

(Dernier jour du commerce)

Le dernier vendredi précédant le 1ier jour de notification du mois correspondant de contrat à terme

Le vendredi au moins deux jours ouvrables avant premier jour de préavis pendant avenirs de blé.

23ème jour du mois de livraison

Le deuxième jeudi du mois civil précédant immédiatement le mois d'échéance à 46 h 45.

Le 15 du mois précédant le mois d'échéance à 18 h 30 dans une journée ouvrable

Delivery points

(Points de livraison)

Zone de Burns Harbor, Indiana Switching.

Kansas City, Mo. Kans. Et Hutchinson, Kans. a 9 cent escompte.

Le transfert de la marchandise est effectué dans un silo agréé, dans les formes prévues par instruction de la chambre de compensation.

Ascenseurs situés Minneapolis/St. Paul, Red Wing et Duluth/Supérieur

Livrable en silo public agréé à Rouen (France)

Peoria-Pekin

Havana

Chillicothe

Senaca

Chicago Burns Harbor

St. Louis

Figure : Points de livraison de la graine de Soja cotée dans la bourse de CBOT.

Illinois North

Kentucky

Indiana

Missouri

Kansas North

Iowa East

Iowa West

Nebraska

Dakota South

Minnesota

Figure : Points de livraison de l'huile de Soja cotée dans la bourse de CBOT.

Eastern Iowa

Missouri

Northeast Territory

Mid South Territory

Northern Territory

Figure : Points de livraison de la Farine de Soja cotée dans la bourse de CBOT.

Pasir Gudang

Penang

Kelang

Butterworth

Ports

Points de livraison

Figure : Points de livraison de l'Huile de Palme cotée dans la bourse de MDEX de la Malaise (Malaysian