___________________________________________________________________________
Marché Mondial des Oléagineux
Préparé par :
Mr MATALLAH Med Assed Allah
Analyste des marchés
___________________________________________________________________________
Sommaire
Introduction
- 6
-
Partie1 : Les Fondamentaux des
Oléagineux
Les Principales huiles alimentaires
- 8
-
1.1 L'Huile de palme
- 8 -
1.2 L'Huile de soja
- 8 -
1.3 L'Huile de colza
- 8 -
1.4 L'Huile de tournesol
- 9 -
1.5 L'Huile de sésame
- 9 -
1.6 L'Huile de coprah
- 9 -
1.7 L'Huile d'olive
- 9 -
1.8 L'Huile végétale
- 9 -
1.9 Les Tourteaux
- 10 -
L'huile de Palme
- 11
-
1. Généralités sur la
culture du palmier à huile
- 11 -
2. Situation économique d'huile de
palme
- 14 -
3. La valeur nutritive d'huile de palme
- 31 -
4. Usage d'huile de palme
- 35 -
L'huile de Soja
- 39
-
1. Généralités sur la
culture de la graine de soja
- 39 -
2. Situation économique de la graine
de soja et ses produits
- 44 -
3. Valeur nutritive de la graine de
soja
- 64 -
4. Utilisation de la graine de Soja
- 66 -
L'huile de Colza
- 68
-
1. Généralités sur la
culture de Colza
- 68 -
2. Situation économique de la graine
de colza et ses produits
- 74 -
3. La valeur nutritive de la graine de
colza et ses dérivés
- 91 -
4. Utilisation de la graine de colza et ses
dérivés
- 94 -
L'huile de Tournesol
- 96
-
1. Généralités sur la
culture de tournesol
- 96 -
2. Situation économique de graine de
tournesol
- 101 -
3. Valeur nutritive de la graine de
tournesol et ses dérivés
- 119 -
L'huile d'Olive
- 121
-
1. Généralités sur la
culture d'olivier
- 121 -
2. Situation économique d'olive et
ses dérivés
- 130 -
3. Utilisation et valeur nutritive d'olive
et ses dérivés
- 139 -
Le Biocarburant
- 141
-
1. Historique
- 141 -
2. C'est quoi le biodiesel ?
- 142 -
3. La Technologie de Biodiesel
- 143 -
4. Situation économique de
Biocarburant
- 145 -
5. Quelques caractéristiques du
biocarburant
- 154 -
6. Organisme de Biodiesel
- 158 -
Le Port de Rotterdam
- 161
-
1. Historique du port de Rotterdam
- 161 -
2. Géographie
- 162 -
3. Economie
- 162 -
4. Le port de Rotterdam et les graines
oléagineuses
- 171 -
5. Projection pour l'année 2020 par
le port de Rotterdam
- 178 -
Partie 2 : L'Affrètement Maritime
Les Navires
- 180
-
1. Architecte navale
- 180 -
2. Types de bateaux
- 182 -
3. Principaux pays constructeurs des
navires
- 184 -
Le Commerce International
- 186
-
1. Importance de l'affrètement sur
le commerce extérieur
- 186 -
3. Transport de marchandise
- 187 -
2. Catégories
d'affrètement
- 187 -
4. Contrats
- 187 -
5. Quelques termes usuels du jargon
maritime
- 187 -
6. Transport maritime
- 188 -
7. Conteneurs et les portes conteneurs
- 188 -
8. Offre des bateaux
- 188 -
9. Caractéristiques des bateaux de
marchandise
- 189 -
10. Principaux lignes d'affrètement
dans le monde
- 189 -
Les Incoterms
- 190
-
1. Définition
- 190 -
2. Structure des incoterms
- 190 -
3. Les termes
- 193 -
4. But des incoterms
- 194 -
5. Différents types d'incoterms
- 194 -
6. Utilisation recommandée des
incoterms
- 199 -
7. Dédouanement
- 199 -
8. Terminologie
- 199 -
9. Quelques sources d'informations
- 200 -
Partie 3 : Les Marchés à Terme
Les Marchés à terme
- 202
-
1. Historique du marché à
terme
- 202 -
2. Nature du risque du marché en
agriculture
- 203 -
3. Définition du marché
à terme
- 204 -
La Base
- 208
-
1. Définition de la base
- 208 -
2. Base appliquée aux
céréales et aux oléagineux
- 208 -
3. Marchés de frais financiers
- 208 -
Les Options
- 213
-
1. Eléments constitutifs de
l'option
- 213 -
2. Options sur contrats à terme
négociées en bourse
- 214 -
3. Droits et obligations liés aux
options
- 214 -
4. Négociation des contrats
- 214 -
5. Détermination de la valeur de la
prime
- 215 -
6. Décroissante temporelle
- 216 -
7. Catégories d'options
- 216 -
8. Disposition d'une option
- 216 -
9. Fonctionnement des options
- 217 -
La Couverture par Contrats à
Terme et Options
- 218
-
1. Contreparties sur les marchés de
contrats à terme et options
- 218 -
2. Vente de couverture - bovins vivants -
baisse de prix
- 218 -
3. Vente de couverture - bovins vivants -
hausse de prix
- 219 -
4. Achat de couverture - orge pour
éleveur - hausse de prix
- 220 -
5. Achat de couverture - maïs - grain
pour éleveur - hausse de prix
- 221 -
6. Vente de couverture - maïs - baisse
de prix
- 222 -
7. Vente de couverture - maïs - Hausse
de prix
- 223 -
8. Vente de couverture - soja - baisse de
prix
- 224 -
9. Vente de couverture - soja -hausse de
prix
- 225 -
10. Vente de couverture - orge -baisse de
prix
- 226 -
11. Vente de couverture - orge - hausse de
prix
- 227 -
12. Vente de couverture - Canola - baisse
de prix
- 228 -
13. Vente de couverture - Canola - hausse
de prix
- 229 -
14. Gestion du Risque de Change
- 230 -
Les Contrats du Marché au
Comptant
- 235
-
1. Principales étapes d'une
opération sur le marché au comptant
- 235 -
2. Aperçu et évaluation des
principaux types de contrats
- 236 -
3. Bourses et Spécifications des
futurs Contrats des oléagineux
- 239 -
4. Spécifications des Options sur
Contrats à terme
- 246 -
La Volatilité et la
Saisonnalité
- 254
-
1. Volatilité
- 254 -
2. Saisonnalité
- 256 -
Récapitulation et quelques
notions
- 271
-
1.1 Protection contre une baisse des prix
des marchandises
- 271 -
1.2 Ouverture d'une position vendeur sur le
marché à terme
- 271 -
1.3 Achat d'une option PUT
- 271 -
1.4 Livraison différée
- 271 -
1.5 Contrats à prix minimum
- 272 -
1.6 Comparaison avec les marchés au
comptant
- 272 -
1.7 Protection contre la baisse des prix
des intrants
- 272 -
1.8 Comparaison avec les marchés au
comptant
- 273 -
1.9 Gestion des risques - les
premières étapes
- 273 -
Les Indices des Matières
Premières
- 277
-
1. Définition d'un indice
- 278 -
2. Différence entre un indice et un
pourcentage
- 278 -
3. Les différents types d'indice
- 278 -
4. Quelques exemples d'indice
synthétique
- 279 -
Les Participants dans les
marchés à terme
- 312
-
1. Historiques
- 312 -
2. CFTC (Commodity Futures Trading
Commission)
- 312 -
3. Participants dans le marché
- 314 -
4. Quel est un Fonds de hedging ?
- 317 -
5. Les caractéristiques Clefs de
Fonds de hedging
- 319 -
6. Faits de l'Industrie de Fonds de
hedging
- 319 -
7. Stratégies de Hedging
(Protection)
- 320 -
8. Les bénéfices de Fonds de
placement à risque
- 320 -
9. Quel est un Fonds de Fonds de hedging
?
- 324 -
10. Stratégies des Options
- 324 -
Partie 4: L'Analyse technique
L'Analyse technique
- 326
-
1. Prévision des cours de bourse
- 326 -
2. C'est quoi l'analyse
technique ?
- 326 -
3. Choix d'une échelle
- 329 -
4. Comment pratiquer l'analyse
technique
- 329 -
5. Notions de support et de
résistance
- 330 -
6. Notions de tendance, moyenne mobile
- 333 -
7. Figures de l'analyse technique
- 338 -
Les Indicateurs techniques
- 347
-
1. Différents types d'indicateurs
techniques
- 347 -
2. Analyse technique comparative des
différents marchés
- 351 -
3. Etre sélectif
- 353 -
4. Analyse technique au quotidien
- 354 -
L'Analyse technique et les Options
- 357
-
1. Les options : des contrats à
fort effet de levier
- 357 -
2. Démarrage de tendance
haussière : achat de Calls
- 358 -
Les Annexes
- 360
-
Annexe 1 Associations mondiales des
Oléagineux
- 360 -
Annexe 2 Maisons de Trade des
Oléagineux
- 365 -
Annexe 3 Présentation des
principaux pays producteurs des oléagineux
- 367 -
Introduction
Le terme « oléagineux »
désigne un ensemble de produits agricoles qui,
une fois transformés ou triturés, donnent des huiles qui sont
recherchées sur tous les marchés
mondiaux. La demande de produits à base d'oléagineux se
répartit entre la consommation humaine
(principalement les huiles pour friture et assaisonnement)
et l'alimentation animale (tourteaux).
Toute analyse du secteur mondial des oléagineux doit
impérativement prendre en compte l'existence de trois sous
marchés étroitement liés entre eux, il s'agit du
marché des graines, des huiles végétales et
des tourteaux. Ces deux derniers sont des produits liés dont la
répartition ne dépend pas des choix des triturateurs. Mais de la
composition spécifique de chaque graine qui fournit
industriellement des quantités pratiquement fixe d'huile et de
tourteau.
Le marché mondial des oléagineux a connu un
développement spectaculaire au cours des 30 dernières
années aussi bien au niveau de la production des graines, des huiles et
des tourteaux que des échanges mondiaux.
Le secteur mondial des oléagineux, dont la production
s'est multipliée par 9 depuis 1964, devrait continuer sur sa
lancée et prendre une ampleur encore plus grande à moyen terme.
Cette progression mondiale répond à une demande accrue d'huile
végétale avec une consommation mondiale de 143.0
millions de tonnes pour l'année 2005/06 comparé avec
l'année 1990/91 qui ne dépasse pas les 81.8 millions de tonnes.
Cette demande qui s'explique par la hausse des revenus, la croissance
démographique, le boom de l'utilisation de biodiesel et des
considérations relatives à la salubrité des aliments qui
nécessitent l'élimination des farines animales dans les rations
des animaux d'élevage. On note aussi de fortes hausses dans les
échanges mondiaux d'oléagineux, d'huiles végétales
et de tourteaux, qui dépassent en volume les échanges mondiaux de
blé ou de maïs.
Les oléagineux les plus consommables dans le monde
sont : soja, palmier à huile, colza, tournesol,
olive, noix de Coco...etc. Les principaux pays producteurs des
oléagineux dans le monde on commence par les premiers producteurs de
l'huile de palme qui sont : la Malaisie et
l'Indonésie ; le soja est produit par : les Etats-Unis, le
Brésil et l'Argentine ; le colza est produit par
: la Chine, l'Inde, l'Union Européen et le Canada ; Le
tournesol : la Russie, l'Ukraine et l'Argentine.
La production mondiale de l'huile de soja a atteint 32.57
millions de tonne comparativement avec l'huile palme qui est de 32.50 millions
de tonne en Sept/Oct 2004/2005, et pour la première
fois a dépassé la production de l'huile de soja, par un
écart de 0.4 millions de tonnes. Selon les projections la production de
l'huile de palme serait de 34.9 millions de tonne
comparée à 34.5 millions de tonne pour l'huile de soja pour
Oct/Sept 2005/2006.
L'étude de ces marchés est d'autant plus
importante tant que l'Algérie constitue un pays
importateur des oléagineux.
C'est dans ce contexte que s'inscrit notre travail. Nous avons
ainsi opté pour étudier la situation des marchés des
oléagineux dans le monde et pour ce faire, nous avons organisé
ce document de la façon suivante. Dans une première partie, nous
rappelons les fondamentaux des oléagineux c'est-à-dire la
culture, la situation économique, les principaux producteurs,
les consommateurs et les prix des oléagineux dans le monde afin
d'étudier la situation et l'évolution des
marchés des oléagineux au cours du temps. La deuxième
partie présente l'affrètement maritime et le transport des
matières premières. La troisième partie, constitue
le coeur de ce document, présente le marché à terme. Ce
dernier est un marché où les
règlements se font à une échéance
ultérieure, et prévue à l'avance de celle
où les transactions sont conclues. La quatrième partie vise
à étudier le marché à terme par
l'analyse technique. Cette dernière est une technique de description de
l'évolution des prix dans les marchés à
terme.
Partie 1
Les Fondamentaux des Oléagineux
La culture des oléagineux (le soja,
la graine de coton, l'arachide, le tournesol, le colza, le coprah et le palmier
à huile) remonte aux origines de l'agriculture. On retrace la culture du
soja en Chine et au Japon à plus de 5 000 ans. Les premières
instances attestées d'utilisation du lin proviennent du Sud de la
Mésopotamie, où cette plante était cultivée 5 000 ans avant J.-C. Dans les millénaires qui ont
suivi, le lin s'est répandu dans toute l'Europe, en Afrique, en Asie et,
enfin, en Amérique du Nord. On ajoute aussi un arbre portant de l'huile
dans ses et qui devient important vue sa production mondiale. Le secteur
mondial des Oléagineux, dont la production s'est multipliée par
9 depuis 1964, devrait continuer sur sa lancée et prendre une ampleur
encore plus grande à moyen terme.
Chapitre 1
Les Principales huiles
alimentaires
Les huiles alimentaires sont extraites à partir des
plantes oléagineuses. Ces dernières sont des plantes qui
fournissent des matières grasses (de l'huile).
- soit à partir de leurs graines, comme le colza, le
Soja, le noyau de palme ou le tournesol ;
- soit à partir de leurs fruits comme la palme et
l'olive.
Il existe d'autres plantes qui fournissent aussi de l'huile,
mais qui sont cultivées à moins grande échelle
: c'est le cas des noix, des noisettes et des amandes. Certaines plantes
oléagineuses ne servent pas à l'alimentation : c'est le cas du
lin qui donne une huile industrielle, utilisée dans la fabrication des
peintures.
Toutes ces plantes ont une autre propriété qui
intéresse les éleveurs de nos pays : après
l'extraction de l'huile de la graine, il reste un résidu qui est
très riche en protéines. Ce résidu s'appelle «
tourteau » ; les tourteaux sont utilisés pour nourrir les
bétails.
1.1 L'Huile de palme
Arbre et Fruit
de palmier à huile
L'huile de palme, solide à température ambiante
est obtenue à partir du fruit d'une espèce de palmier africain.
De goût et parfum légers, elle convient bien pour tous les usages,
de la friture à la préparation de vinaigrettes. Très
populaire dans les cuisines asiatiques, cette huile possède 79 % de gras
saturés. Le palmier à huile génère un rendement
à l'hectare au-dessus de la moyenne (jusqu'à 10.000
litres/hectare/année). Si on le plantait sur seulement 12 % de la
surface totale de l'Afrique, on pourrait remplacer le besoin mondial actuel en
pétrole par la récolte annuelle de cette huile
végétale.
1.2 L'Huile de soja
Plante et Graines
de Soja
Huile légère, jaunâtre et onctueuse
extraite des gousses de soja. Très utilisée en Amérique
pour la fabrication de margarine et de shortening elle s'emploie surtout
à froid, comme assaisonnement. Son parfum neutre en fait
une principale composante des huiles mélangées, dites
«végétales». Elle contient seulement 15% de
gras saturés et contient des acides gras qui permettraient de
contrôler le cholestérol sanguin.
1.3 L'Huile de colza
Champ et Graines
de Colza
La plus utilisée au Canada c'est le Canola. Nom de
commerce de l'huile de Colza. Cette huile possède la plus faible teneur
en gras saturés (6%). Elle aurait pour effet de diminuer le taux de
cholestérol sanguin en plus d'avoir des effets bénéfiques
sur le cerveau. Sans goût, elle convient aussi bien pour la cuisson, les
vinaigrettes que pour les pâtisseries, mais dégage une odeur
désagréable à haute chaleur.
1.4 L'Huile de tournesol
Fleur et Graines de Tournesol
Extraite des graines de tournesol, cette huile jaune
pâle à la saveur délicate convient
aussi bien pour les sautés, la confection de
vinaigrettes et la préparation de mayonnaises que pour les fritures
douces. Souvent utilisée pour la confection de margarines, cette huile
est fortement recommandée par les
diététiciens en raison de la
forte proportion d'acides gras essentiels qu'elle contient.
De plus, son contenu élevé en gras poly insaturés et
faible en gras saturés en fait un choix santé.
1.5 L'Huile de
sésame
Plante et Graine
de Sésame
Très populaire dans la cuisine orientale, cette huile
extraite des grains de sésame se distingue par son goût riche et
délicat de noisettes grillées. Disponible en plusieurs
variétés, elle est surtout utilisée pour les salades, les
grillades et comme assaisonnement. Son point de fumé élevé
se situe à plus de 230 °C mais attention: à haute chaleur,
elle dégage une odeur désagréable. L'huile de
sésame est essentiellement composée de gras insaturés.
1.6 L'Huile de coprah
Cocotier et Noix de Coco
Aussi appelée « huile de noix de coco »,
cette huile obtenue à partir de la chair de la noix de
coco est solide à température ambiante. Très
utilisée dans l'industrie alimentaire pour la confection de chocolat, de
crèmes glacées et de margarines, et comme huile de cuisson, on la
retrouve aussi dans l'industrie cosmétique où elle entre
notamment dans la composition de savons. Son contenu en gras saturés est
très élevé.
1.7 L'Huile d'olive
L'huile d'olive est la matière grasse extraite des
fruits de l'olivier lors de la trituration dans un moulin à huile.
L'huile d'olive est uniquement utilisée à
des fins de consommation alimentaire du fait même de sa définition
: huile produite exclusivement à partir d'olives pour la consommation
humaine.
Arbre et Fruit d'Olive
1.8 L'Huile
végétale
Nom de commerce donné à un mélange
d'huiles d'origines végétales dont la principale composante est
souvent l'huile de Colza ou de Soja. Bien que ce mélange d'huiles offre
l'avantage d'un bon équilibre des acides gras, il contient parfois des
huiles saturées comme l'huile de coprah et l'huile de palme.
1.9 Les Tourteaux
Les tourteaux sont les résidus solides obtenus
après extraction de l'huile des graines ou des fruits oléagineux.
Ce sont les co-produits (sous-produits) de la trituration, c'est-à-dire
l'industrie de fabrication de l'huile.
Les tourteaux sont utilisés en alimentation animale.
Ils constituent la 2ème classe d'aliments la plus importante
après les céréales. En effet ils représentent la
principale source de protéines en alimentation animale.
Tableau : Caractéristiques
physiques de quelques huiles
(Source : MPOB, 2005).
|
Point de fusion (°C)
|
Densité
|
Viscosité (cSt)
|
Indice de cétane
|
Gasoil
|
-12
|
0,83
|
4,2
|
48/52
|
Huile de Tournesol
|
-15
|
0.94
|
66
|
30/33
|
Huile de Lin
|
-24
|
0.93
|
45-50
|
|
Huile de Colza
|
< 2
|
0.91
|
98
|
32/36
|
Huile de son de Riz
|
-5 à -10
|
0.91
|
|
|
Huile de Maïs
|
-18 à -10
|
0.90
|
65 - 72
|
|
Huile d'Olive
|
0
|
0.91
|
84
|
|
Huile de Ricin
|
-10
|
0.96
|
625 - 1041
|
|
Huile de Sésame
|
- 4 à - 16
|
0.91
|
72
|
|
Huile de Pin
|
*
|
0.94
|
19
|
|
Huile de Soja
|
- 15
|
0.91
|
57-76
|
36/39
|
Huile de Palmier
|
37 à 40
|
0.92
|
-
|
38/40
|
Huile d'Arachide
|
2 à 13
|
0.94
|
84
|
39/41
|
Huile de Palmiste
|
26 à 28
|
0.92
|
-
|
|
Huile de Coco
|
21 à 25
|
0.92
|
-
|
|
Chapitre 2
L'huile de Palme
1.
Généralités sur la culture du palmier à huile
1.1 Historique
Dans l'Asie du Sud-Est le palmier a d'abord été
planté dans les jardins botaniques de Bogar à Java en
Indonésie en 1848, en 1911, les premiers palmiers (Deli Dura) ont
été plantés en Malaisie comme plantes d'ornement et c'est
en 1917 que les premières plantations commerciales ont été
faites à la plantation « Tennamaran estate » dans
l'état de Sélagor.
1.2 Origine
Le palmier à huile est originaire de l'Afrique de
l'Ouest, où les palmiers à huile sauvages sont encore
récoltés et leur huile obtenue par des méthodes
traditionnelles dans les villages. Il y a longtemps qu'il est utilisé
comme source alimentaire. Des preuves archéologiques de son utilisation
remontent à 5000 ans. De nos jours des variétés
améliorées sont largement dans les pays humides tropicaux
d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie du Sud-Est.
1.3 Conditions climatiques
La culture du palmier à huile nécessite
certaines conditions climatiques. Ces dernières sont les
suivantes : un climat tropical humide avec des
températures qui varient entre 24 °C et 32 °C toute
l'année, beaucoup de soleil et une pluie abondante
et régulière (environ 2000 mm de précipitation par an).
Ces derniers sont des conditions idéales pour la culture du palmier
à huile.
1.4 Espèce plus
utilisée
L'espèce la plus cultivée est un hybride
entre Dura & Pisifera (D*P), connue sous le nom de
Tenera. En pépinière, les graines de palmier sont minutieusement
choisies et germinées dans des conditions contrôlées. Les
graines germinées sont en suite transférées dans des sacs
agricoles et resteront en pépinières pendant encore 12 à
15 mois avant d'être transférées en plein sol dans les
plantations.
1.5 Récolte
Les plus recherchés dans le palmier à huile sont
les grappes (fruit) pour l'extraction d'huile. Une fois
les grappes sont mûres, le ramassage ce fait, tous les 10
-14 jours pendant la vie économique du palmier.
Le poids moyen de chaque grappe est d'environ
15 à 25 Kilos suivant l'âge et le type de palmier,
un pourcentage de 23/25 % d'huile par grappe est normal.
1.6 Données de base sur le palmier à
huile
Nom commun : Palmier à
huile, Elaeis Nom latin : Elaeis
guineensis Jacq. Syn. Elaeis guianensis
Steud. Famille :
Arecaceae. Catégorie : palmier
monoïque (arbre). Port : érigé, stipe
unique. Feuillage : persistant, grandes feuilles
pennées. Floraison : toute l'année en
panicules. Couleur : crème. Croissance :
moyenne. Hauteur : 12-16 m. Plantation :
printemps. Multiplication : semis à chaud au printemps
après trempage. Sol : drainé, fertile, frais, acide
ou neutre. Emplacement : soleil. Zone : 11,
tropicale humide. Origine : Afrique.
1.7 Autres espèces
E. dybowskii Hua E. macrophylla A.Cheval.
E. madagascariensis Beccari E. melanococca Gaertn.
E. montana Page ex Steud. E. nigrescens A.Chevalier
E. occidentalis Sw. syn. Calyptrogyne occidentalis M. Gomez syn.
Calyptronoma occidentalis (Sw.) H.E.Moore E. odora Trail
E. oleifera (Kunth ) Cortes syn. Alfonsia oleifera Kunth. ;
E. pernambucana Lodd.ex G. Don ; E. spectabilis
Lodd.ex Sweet ; E. ubanghensis A.Chevalier ;
E. virescens A.Chevalier.
Ce tableau résume les caractéristiques du palmier
à huile.
Tableau : Données de base sur le
palmier à huile
(Source :
www.wikipédia.com,
2004).
Données de base sur le palmier à
huile
|
Genre de fruit
|
Tenera (D×P)
|
Origine
|
Afrique
|
Croissance
|
50-70 cm/an
|
Circonférence du tronc
|
355 cm
|
Couleur de feuille
|
Vert
|
Production de la feuille
|
24-30 an
|
Longueur de feuille
|
6-8 m
|
Maturité du fruit
|
Rouge jaunâtre
|
Temps passé en pépinière
|
12- 15 mois
|
Age du palmier à la première récolte
|
30 mois après plantation
|
Densité à la plantation
|
136-160 palmiers/hectare
|
Nombre de grappes
|
8-12 grappes par an
|
Fruits par grappes
|
1000-3000
|
Poids de la grappe
|
15-25 Kg
|
Taille et forme du fruit
|
5 cm - ovale
|
Poids du fruit individuel
|
10 gm
|
Amande par fruit
|
5 - 8 %
|
Mésocarpe par fruit
|
85 - 92 %
|
Huile par mésocarpe
|
20 - 50 %
|
Huile par grappe
|
23 - 25 %
|
Production d'huile
|
3,5 - 5 tonnes/hectare/an
|
Figure : Plantation du palmier à huile
(vue en haut).
1.8 Aspects religieux
L'huile de palme, de par son origine végétale
est parfaitement compatible avec toutes les croyances religieuses
aussi bien l'Islam que le Judaïsme, ainsi que toutes les
produits qui en sont dérivés, qu'ils soient alimentaires ou
chimiques. Dans ces sociétés, les graisses d'origine
végétale sont très prisées dans l'alimentation,
mais leur importance dans les produits oléo chimiques est moins
évidente. Si on y pense un peu, on réalise rapidement que les
acides gras, par exemple sont utilisés dans les savons, les
crèmes pour la figure, le rouge à lèvres et
autres produits cosmétiques qui sont appliqués directement sur
la peau et donc partiellement absorbés. De même, les agents
plastiques d'origine animale ou végétale sont utilisés
dans les films plastiques et emballages alimentaires, les détergents
sont utilisés pour laver les vêtements et la vaisselle,
les bougies sont utilisées pour décorer les tables et
ainsi de suite. Il est inévitable que de petites particules de leurs
composants aillent se mêler aux aliments qu'ils sont supposés
protéger.
2. Situation économique
d'huile de palme
2.1 Pays producteurs d'huile de
palme
Les pays les plus producteurs d'huile de palme sont par ordre
décroissant : Malaisie, Indonésie, Nigeria, et Côte
d'Ivoire. La Malaisie constitue la grande part de la production mondiale avec
une production de 13.9 millions de tonnes en 2005.
L'huile de palme est un bon marché et extrêmement
polyvalente: utilisée dans de nombre de produits alimentaires comme la
margarine, les confiseries et les plats pré cuisinés,
elle entre aussi dans la composition de produits à lessive et de
cosmétiques.
Plus de 80 % de la production mondiale provient de
Malaisie et d'Indonésie. Alors que la Malaisie a d'ores sont
déjà converti la plupart de ses forêts en plantations.
L'Indonésie fait tout pour rattraper et dépasser sa
rivale, aux dépens de ses forêts tropicales, uniques au
monde. La surface dévolue aux palmiers à huile en
Indonésie a sextuplé depuis 1985, une progression
qui ne semble pas près de ralentir.
L'Histogramme suivant représente la production mondiale
d'huile de palme en 2004
Figure : La production mondiale de l'huile de
palmier
(Source : MPOB, 2005).
Colombie
Malaisie
Indonésie
P. N Guinée
Nigeria
Côte d'Ivoire
14
12. 5
0, 8
8
11, 4
0. 34
0. 35
0. 07
0. 27
0. 2
0. 6
Production
Exportation
Figure : Répartition de la
production et l'exportation mondiale de l'huile de palme en millions de tonnes
(Source: MPOB, 2005).
Figure : Evolution de la production mondiale
de l'huile de palme et de l'huile du noyau de palme
(Source : MPOB, 2005).
On remarque dans la figure mentionnée
précédemment qu'il y'a un accroissement appréciable dans
la production mondiale en huile de palme et de noyau de palme.
2.2 Huile de palme en
Malaisie
La Malaisie constitue le plus grand producteur et exportateur
d'huile de palme au monde. En 2000 le pays a produit 10.8 millions de
tonnes soit 50 % de la production mondiale qui totalise à 21.6 millions
de tonnes. De cette production locale 9.1 millions de tonnes
ont été exportées, soit 61 % du volume mondial d'huile de
palme. Actuellement la production d'huile de palme en Malaisie est
de 15.16 millions de tonnes (Oil world, 2005). La plus grande partie de l'huile
de palme est utilisée dans le domaine alimentaire.
Plantation du palmier à huile
(Source : MPOB, 2005)
La carte figurée en dessous représente les
principales plantations du palmier à huile en
Malaisie.
Figure : Répartition de plantation
du palmier à huile dans les principales
régions de la Malaisie.
Figure : Le rendement moyen des
principales huiles (Source : MPOB, 2005).
La figure mentionnée précédemment
explique le fort rendement de l'huile de palme comparativement avec les autres
huiles alimentaires.
Tableau : Changement des superficies de
plantation des arbres en Malaisie
(Source : MPOPC, 2004).
Année
|
Huile de palme
(Million ha)
|
Caoutchouc
(Million ha)
|
Cacao
(Million ha)
|
Noix de coco
(Million ha)
|
Total
(Million ha)
|
1990
2000
2002
2003
2004
|
2.029
3.377
3.670
3.802
3.880
|
1.836
1.431
1.348
1.320
1.282
|
0.393
0.076
0.051
0.045
0.044
|
0.314
0.159
0.155
0.153
0.147
|
4.572
5.043
5.224
5.320
5.353
|
La figure suivante nous présente l'évolution de
la superficie de plantation du palmier à huile dans les
principaux états de la Malaisie. La forte concentration de plantation du
palmier à huile est dans la péninsule de la Malaisie.
Figure : Evolution de la superficie de
plantation du palmier à huile dans les états
de la Malaisie de 1985 à 2004
(Source : MPOB, 2005).
(Source : MPOB/Oil world, 2005)
Figure : Production et Exportation d'huile de
palme de la Malaisie.
On remarque dans la figure présentée
précédemment qu'il y'a une même
évolution entre la production et l'exportation en Malaisie et ceci est
dû à la forte plantation du palmier à huile dans ce
pays.
2.2.1 Les Principaux ports de la Malaisie
La Malaisie constitue un carrefour au trafic du Sud asiatique
par sa localité. Ce pays est exposé aux Océans pacifique
et indiens.
Figure : Répartition des ports au
Malaisie.
Figure : Capacité du port de
Tanjung Pelepas (en million de tonne).
Port of Tanjung Pelepas
Figure : Port de Tanjung Pelepas et ses
flux.
Tableau : Exportations mensuelles de
l'huile de palme en tonnes par les principaux
ports de la Malaisie (Source : MPOB,
2005).
Port
|
JAN
|
FEB
|
MAR
|
APR
|
MAY
|
Butterworth
|
32 630
|
22 214
|
46 318
|
24 763
|
31 889
|
Kuantan
|
70 107
|
53 010
|
76 355
|
54 861
|
55 992
|
Pasir Gudang
|
237 277
|
214 792
|
252 233
|
239 376
|
371 793
|
Port Klang
|
122 778
|
160 150
|
116 771
|
196 341
|
165 024
|
Autres
|
98,285
|
70,147
|
106,268
|
80,312
|
102,307
|
Pen. Malaisie
|
561 077
|
520 313
|
597 945
|
595 653
|
727 005
|
Lahad Datu
|
172 194
|
138 723
|
252 669
|
191 242
|
235 438
|
Sandakan
|
157 911
|
141 755
|
181 082
|
149 139
|
208 201
|
Tawau
|
32 090
|
39 467
|
64 971
|
27 773
|
50 624
|
Bintulu/Kuching
|
79,505
|
95,036
|
95,829
|
121,833
|
107,129
|
Sabah/Sarawak
|
441 701
|
414 980
|
594 552
|
489 987
|
601 391
|
2.3 Huile de palme en
Indonésie
L'Indonésie représente l'un des plus importants
marchés agroalimentaires du Sud-est de l'Asie. Deuxième
pays producteur et exportateur d'huile de palme au monde,
l'Indonésie exerce en plus une grande influence sur les cours mondiaux
des oléagineux. L'Indonésie a des perspectives de
relations commerciales futures avec l'Amérique.
(Source : MPOB/Oil world, 2005)
Figure : Production et Exportation
d'huile de palme par L'Indonésie
(Source : Oil world, 2004).
La figure mentionnée au-dessus explique l'évolution
de la production et l'exportation indonésienne en huile de palme.
Le tableau suivant représente l'évolution de la
plantation du palmier à huile dans les
différentes régions indonésiennes. On remarque qu'il y'a
un accroissement dans la superficie plantée en
Palmier à huile.
Tableau : Plantation du palmier à
huile en Indonésie par 1000 hectares
(Source : USDA, 2004)
Région
|
Superficie plantée en palmier à huile en
1980
|
Superficie plantée pour palmier à huile
|
Superficie prévue pour la plantation du palmier
à huile en 2005
|
Aceh
|
41,100
|
206,405
|
165,305
|
N. Sumatra
|
550,400
|
612,617
|
62,217
|
W. Sumatra
|
0
|
137,952
|
137.952
|
Riau
|
102,200
|
606,165
|
503,965
|
Jambi
|
30,400
|
236,059
|
205,659
|
S. Sumatra
|
79,100
|
309,761
|
230,661
|
Bengkulu
|
2,600
|
57,006
|
54,406
|
Lampung
|
0
|
74,530
|
74,530
|
W. Kalimantan
|
0
|
279,535
|
279,535
|
C. Kalimantan
|
0
|
110,376
|
110,376
|
S. Kalimantan
|
0
|
93,902
|
93,902
|
E. Kalimantan
|
0
|
78,938
|
78,938
|
N. Sulawesi
|
0
|
0
|
0
|
C. Sulawesi
|
11,800
|
18,036
|
6,236
|
S. Sulawesi
|
0
|
83,215
|
83,215
|
SE Sulawesi
|
0
|
0
|
0
|
W. Nusa Tenggara
|
1,800
|
21,502
|
19,702
|
Maluku
|
0
|
0
|
0
|
Irian Jaya
|
23,300
|
31,080
|
7,780
|
Total de l'Indonésie
|
842,700
|
2, 957,079
|
2, 114,379
|
Port
Figure : Les principaux ports de
l'Indonésie.
Figure: Trafics conteneurisés de l'Asie
pacifique.
2.4 Production d'huile de
palme
2.4.1 Production d'huile de palme brute
La production de l'huile de palme brute en Malaisie a
augmenté de 90 000 tonnes en 1960 jusqu'à 11.8 millions de
tonnes en 2001 et les prévisions pour l'année 2010 sont de 14.7
millions de tonnes. Pendant les derniers 36 ans, la
production a augmenté de manière constante sauf en 1983 où
la récolte s'est normalisée (après les rendements
supérieure des années précédentes) à cause
de l'introduction d'un insecte pollinisateur.
2.4.2 Production d'huile d'amande de palme
Depuis 1979, les amandes ne sont plus exportées car
elles sont broyées localement pour obtenir de l'huile d'amande et le
gâteau d'amande. La production d'huile d'amande en 2001 a
été de 1.5 millions de tonnes. Avant 1970, la plupart des amandes
de palme étaient exportées.
2.5 Exportation d'huile de
palme brute et d'amande
2.5.1 Exportation d'huile de palme brute
L'huile de palme est l'huile la plus commercialisée
avec 42 % du volume mondial en 2000. Il y a déjà plusieurs
années que la Malaisie en est le plus grand exportateur. Actuellement
l'exportation de la Malaisie est de 12.57 millions de tonnes (Oil world,
2004). En 2001, le total des exportations a atteint un volume de 17.6 millions
de tonnes, la part de la Malaisie dans ce volume étant de
61% en incluant les exportations de Singapour, la
communauté économique européenne et autres.
Les principaux pays exportateurs d'huile de palme sont
portés sur le tableau suivant :
Tableau : Exportation mondiale d'huile de
palme en 1000 tonnes
(Source : Oil world/MPOB,
2002).
Principaux Exportateurs
|
1990
|
1999
|
2001
|
2010
|
Malaisie
|
5949
|
9235
|
10618
|
10900
|
Indonésie
|
1163
|
3183
|
4800
|
7840
|
Papouasie Nouvelle Guinée
|
143
|
264
|
320
|
422
|
Côte d'Ivoire
|
156
|
-
|
124
|
149
|
Autres pays
|
1229
|
1278
|
1509
|
1749
|
Total
|
8640
|
13960
|
17371
|
21060
|
2.5.2 Exportation de l'huile d'amande de palme
Pour ajouter de la plus value à cette commodité
de base, et la rendre apte à être consommée telle qu'elle
par les humains dans la plupart des pays du monde, la Malaisie a mis en place
des équipements de raffinage extensifs de pointe. Le résultat de
ces efforts a été un réel sucées
et dans les 25 ans (1974 à 2001), les exportations d'huile de palme
traitées ont grandi de zéro et ont atteint 10.6
millions de tonnes.
Le tableau en dessous représente les principaux pays
exportateurs d'huile d'amande de palme.
Tableau : Exportation mondiale d'huile
d'amande de palme en 1000 tonnes
(Source :
Oil world/MPOB, 2002).
Principaux exportateurs
|
1990
|
1999
|
2001
|
2010
|
Malaisie
|
673
|
572
|
616
|
580
|
Indonésie
|
158
|
575
|
582
|
970
|
Papouasie Nouvelle Guinée
|
9
|
25
|
30
|
53
|
Côte d'Ivoire
|
13
|
23
|
8
|
27
|
Nigeria
|
*
|
*
|
1
|
22
|
Autres pays
|
55
|
71
|
88
|
38
|
Total
|
908
|
1266
|
17371
|
21060
|
Figure : Procédé suivi pour
obtenir de l'huile de palme.
Huile de palme brute
EXTRACTION DE L'HUILE EN USINE
RAFFINAGE
Stérilisation en grandes cuves pressurisées
Transport des fruits frais
Physique (à la vapeur)
Elimination des acides et odeurs
Dégommage
et pré
blanchissage
Séparation des fruits individuels
dans un dépouilleur
à tambour tournant
Huile palme RBD
Distillation
des acides gras
Extraction en une purée huileuse homogène
Blanchissage par filtrage (terre)
Arrivée des
Désodorisation
Neutralisation à l'alkali
Raffinement à l'alkali
fruits frais
à l'entrée
Purification continue dans un bassin de
purification
Base pour savon Huile
acide
Le graphe mentionné ci-dessous représente
l'évolution de la production mondiale de l'huile de palme
dans le monde. On remarque que la grande barre est pour la Malaisie suivie par
l'Indonésie. Ce qui explique que ce sont les grands producteurs du
monde.
Figure : Les principaux pays exportateurs
d'huile de palme pendant
la période 1995 à 2004 (Source :
MPOB, 2005).
Figure : Répartition de la
production mondiale d'huile de palme
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Répartition de
l'exportation mondiale d'huile de palme
(Source : Oil world, 2004).
(Consommation totale 2004 : 12. 575. 4
Mt)
D'après les secteurs mentionnés au-dessus on
remarque que la grande part de la production et d'exportation est pour la
Malaisie et l'Indonésie.
Figure : Consommation mondiale de l'huile
de palme malaisien.
(Source : MPOB, 2005).
Tableau : Les principaux importateurs
mondiaux de l'huile de palme de l'Indonésie.
(Source : Oil world, 2005).
Pays Importateurs
|
Quantités (1000 tonnes)
|
Allemagne
|
40,7
|
Italie
|
43,6
|
Pays-Bas
|
146,7
|
Espagne
|
42,4
|
UK
|
15,5
|
Autre UE
|
13,9
|
Cameron
|
4
|
Ghana
|
4
|
Côte d'Ivoire
|
8,4
|
Mozambique
|
5
|
Tanzanie
|
39,6
|
Etats-Unis
|
3,8
|
Mexico
|
/
|
Brésil
|
/
|
Bangladesh
|
18,2
|
Chine
|
103,1
|
Inde
|
429,9
|
Malaisie
|
76,2
|
Pakistan
|
20
|
Vietnam
|
13,7
|
Autres pays
|
12,4
|
Tableau : Les principaux importateurs de
l'huile de palme Malaisien
en 1000 tonnes (Source : SGS,
2005).
|
mai-05
|
avr-05
|
UE
|
281,486
|
206,664
|
China
|
410,457
|
291,361
|
Etats-Unis
|
51,852
|
117,259
|
Inde
|
69,75
|
98,115
|
Pakistan
|
74,835
|
62,17
|
Le tableau mentionné ci-dessous représente les
grands pays importateurs d'huile de palme pendant la période de 1999
à 2004.
Tableau : Les principaux pays
importateurs de l'huile de palme en 1000 tonnes
(Source : Oil world/MPOB,
2005)
Pays
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
China, P.R.
|
1 347
|
1 764
|
2 120
|
2 660
|
3 353
|
3 680
|
EU
|
2 287
|
2 419
|
3 019
|
3 370
|
3 593
|
3 825
|
Pakistan
|
1 052
|
1 107
|
1 325
|
1 300
|
1 468
|
1 416
|
Egypt
|
511
|
524
|
525
|
611
|
678
|
525
|
Inde
|
3 257
|
3 650
|
3 492
|
3 461
|
4 067
|
3 345
|
Japon
|
365
|
373
|
393
|
415
|
428
|
452
|
Malaisie
|
165
|
57
|
166
|
371
|
422
|
644
|
Turquie
|
166
|
208
|
283
|
260
|
352
|
365
|
Corée du sud
|
172
|
200
|
226
|
215
|
213
|
218
|
Myanmar
|
225
|
202
|
200
|
153
|
227
|
268
|
USA
|
143
|
165
|
171
|
219
|
211
|
293
|
Bangladesh
|
107
|
226
|
380
|
436
|
481
|
580
|
Indonésie
|
4
|
7
|
7
|
17
|
13
|
20
|
Afrique de Sud
|
169
|
168
|
217
|
237
|
242
|
265
|
Arabie Saoudite
|
211
|
201
|
212
|
275
|
263
|
236
|
Kenya
|
214
|
216
|
218
|
239
|
240
|
264
|
Russie
|
152
|
194
|
398
|
456
|
437
|
415
|
Autres
|
3 423
|
3 542
|
4 225
|
4 682
|
5 106
|
6 223
|
2.6 Prix d'huile de palme dans
le monde
Le prix d'huile de palme est sous l'ordre de la loi d'offre et
de la demande. A de très rares exceptions, les huiles et matières
grasses sont interchangeables ou demandent très peu de modification pour
le devenir. L'approvisionnement d'huile de palme sur les marchés
mondiaux est augmenté beaucoup plus rapidement que celui d'aucune autre
huile, ce qui rend cette huile extrêmement concurrentielle au niveau des
prix par exemple :
Ø L'huile de palme raffinée, blanchie et
désodorisée se vend presque toujours bien moins cher que l'huile
de soja hydrogéné.
Ø L'oléine de palme raffinée, blanchie
et désodorisée se vend très souvent moins cher que l'huile
de soja brute.
Ø La stéarine de palme raffinée, blanchie
et désodorisée se vend parfois moins cher que le suif
industriel.
Si on prend la période 1998-2001, le prix moyen du RBD
huile de palme comparé à l'huile de palme brute HP a
été supérieur de 36 $ US par tonne (cif Rotterdam). D'un
autre coté, le prix moyen du HPA (Huile d'Amande de Palme)
comparé à celui de l'huile de noix de coco est supérieur
8 $ US par tonne (cif Rotterdam).
Le graphe suivant représente le prix d'huile de palme
comparé avec d'autres huiles alimentaires.
Figure : Comparaison du prix de l'huile de
palme avec les prix des autres huiles alimentaires Cif Rotterdam
pendant la période de 1989 à 2004 (Source: Oil
world, 2005).
La figure suivante représente le flux mondial de
l'huile de palme. On remarque que les premiers importateurs de
l'huile de palme malaisien sont l'Union Européen,
la Chine, l'Inde...etc.
USA
Pakistan
Chine
Inde
UE
Malaisie
0.29
3.3
3.6
3.8
1.4
Figure : La répartition du flux
mondial de l'huile de palme malaisien en 2005 (en million de tonne).
3. La valeur nutritive d'huile de
palme
3.1 Propriétés
nutritives de l'huile de palme et de ses composants
Des progrès importants ont été atteints
dans la compréhension des propriétés nutritives de l'huile
de palme et de ses composants dans les dernières années. Ceci est
le résultat de plus de 150 essais dans le domaine animal et humain. Les
études poursuites ont été concentrées sur les
effets de l'huile de palme sur les facteurs de risques d'attaque cardiaque,
cancérogène et le rôle physiologique joué par ses
composants secondaires aux propriétés uniques. L'huile de palme
(et ses composants) est actuellement l'huile la plus étudiée au
monde. Quelques faits primordiaux sont résumés ci-dessous.
Tableau : Composition en acides gras (%)
dans l'huile de palme, oléine de palme
et huile de noyau de palme (Source : MPOPC,
2005).
Composition en acides gras (%) dans l'huile de palme,
oléine de palme et huile de noyau de palme
|
Saturé
|
Huile de palme
|
Oléine de palme
|
Huile amande de noyau de palme
|
C8:0
|
-
|
-
|
4,4
|
C10:0
|
-
|
-
|
3,7
|
C12:0
|
0,2
|
0,2
|
48,3
|
C14:0
|
1,0
|
1,0
|
15,6
|
C16:0
|
44,4
|
38,0
|
7,8
|
C18:0
|
4,5
|
4,0
|
2,0
|
Non saturé
|
|
|
|
C18:1
|
39,2
|
44,0
|
15,1
|
C18:2
|
10,1
|
11,5
|
2,7
|
C18:3
|
0,4
|
0,4
|
|
3.2 Huile de palme : faits
généraux sur la nutrition
Comme d'autres huiles et matières grasses
alimentaires, l'huile de palme et ses fractions c'est-à-dire
oléine de palme et stéarine de palme sont faciles à
digérer, à absorber et à utiliser par un
système métabolique normal. Chaque gramme d'huile a une
densité d'énergie de neuf calories et est donc source alimentaire
concentrée et pratique pour atteindre la quantité
d'énergie requise quotidiennement. L'huile de palme a une composition
en acide gras d'environ 51 % non saturé et de 49 % saturé, alors
que l'oléine de palme atteint un taux de 65 % non saturé.
La composition de cette huile nous procure notre dose
quotidienne essentielle d'acides gras sous forme d'un contenu de 11 % en acide
linoléique. Etant que huile alimentaire d'origine
végétale, elle ne contient quasiment pas de cholestérol.
De par de sa composition naturelle en acides gras, cette huile n'a besoin que
d'un minimum de modifications chimiques pour son utilisation dans une grande
diversité de formules alimentaires. C'est un avantage si on la compare
à d'autres huiles comestibles liquides qui doivent être
hydrogénées (résultat en la formation d'acides
gras combinés) qui peuvent se révéler nuisible à la
santé.
3.3 Huile de palme et leur
importance nutritive
L'huile de palme est riche en composants secondaires qui
donnent à cette huile d'uniques qualités
nutritives. Le plus important est la vitamine de la palme E (tocophérol
et tocotriénols) et des caroténoïdes
(surtout alpha et bêta carotène) cette vitamine E
est un agent antioxydant prouvé qui protège du stress et
des problèmes d'athérosclérose. Il a
été prouvé que les tocotriénols ont des
propriétés qui réduisent la pression artérielle,
ce qui peut aussi expliquer la neutralité d'alimentations
riches en huile de palme. Les tocotriénols sont
sous investigation car ils sembleraient avoir des propriétés
anti-cancérigènes, surtout pour le cancer du
sein.
L'huile de palme brute est la plus grande source
naturelle de caroténoïdes avec des
concentrations de 700 à 1000 ppm. C'est une concentration environ 15
fois plus importante que celle présente dans les carottes. Les
caroténoïdes présents dans l'huile de
palme sont surtout du bêta carotène (55%), de l'alpha
carotène (35%) et de petits pourcentages de lycopène,
phytoène et zéacarotènes. Ces caroténoïdes
naturels contiennent des antioxydants et des agents
anti-cancérigènes comme l'ont prouvé des études
conduites sur différents animaux.
Tableau : Contenu en vitamine E de l'huile
comestible en ppm (Source : MPOPC, 2005).
Contenu en vitamine E de l'huile comestible
(ppm)
|
|
Tocophérol
|
Tocotriénol
|
Total
|
á â ã ä
|
á â ã ä
|
|
Huile de palme
|
164
|
174 313 80
|
731
|
Oléine de palme
|
196
|
201 372 96
|
865
|
Stéarine de palme
|
79
|
81 168 44
|
372
|
Huile de graine de Soja
|
101 593 264
|
|
958
|
Huile de Maïs
|
112 50 602 18
|
|
782
|
Huile de tournesol
|
487 51 8
|
|
546
|
Beurre de cacao
|
11 70 7
|
|
188
|
La caractéristique la plus importante est pourtant une
large quantité de provitamine A. reconnaissant cet avantage naturel,
l'industrie de l'huile de palme a crée un nouveau produit, l'huile de
palme rouge qui préserve ces caroténoïdes.
Ce produit est déjà reconnu comme un
remède naturel alimentaire pouvant combattre la
carence de vitamine A qui cause la cécité de millions d'enfants
dans le monde.
Tableau : Contenu en caroténoïdes
de l'huile de palme rouge
(Source : MPOPC, 2005).
Carotène
|
Composition (%)
|
Phyotène
|
1,27
|
Phytofluène
|
0,68
|
Cis-â-carotène
|
0,68
|
â-carotène
|
56
|
á-carotène
|
35,2
|
ã-carotène
|
0,33
|
î-carotène
|
0,69
|
ä-carotène
|
0,83
|
Lycopène
|
1,3
|
Total (ppm)
|
500-700
|
Le tableau suivant nous présente la composition des
produits à base d'huile de palme.
Tableau : La composition des produits
à base d'huile de palme.
|
Huile de palme qualité moyenne
|
Oléine de palme standard
|
Oléine de palme spéciale de
qualité moyenne
|
Stéarine de palme typique
|
Gamme de la stéarine de palme
|
C14:0
|
1,1
|
1,0
|
1,1
|
1,3
|
1,1-1,9
|
C16:0
|
44,0
|
39,8
|
31,5
|
54
|
47,2-73,8
|
C18:0
|
4,5
|
4,4
|
3,2
|
4,7
|
4,4-5,6
|
C18:1
|
39,2
|
42,5
|
49,2
|
32,3
|
15,6-37,0
|
C18:2
|
10,1
|
11,2
|
13,7
|
7,0
|
3,2-9,8
|
C18:3
|
0,4
|
0,4
|
0,3
|
0,1
|
0,1-0,6
|
Valeur en iode
|
53
|
58
|
66,4
|
39,9
|
21,6-49,4
|
Seuil de fonte °-C
|
36
|
21,6
|
12,0
|
51,3
|
44,5-56,2
|
Température d'opacité °-C
|
-
|
8,8
|
2,2
|
-
|
-
|
3.4 Données sur les
propriétés nutritives de l'huile de palme
3.4.1 Une longue histoire d'utilisation sans
problèmes
L'huile de palme a été source sûre et
saine d'huile comestible depuis des milliers d'années.
3.4.2 Utilisée dans le monde entier
L'huile de palme et sa fraction liquide, l'oléine de
palme sont utilisées dans le monde entier pour la cuisson et pour la
fabrication de margarines et de matières grasses. Ces huiles sont aussi
incorporées aux mélanges gras utilisés dans la fabrication
d'une grande variété de produits alimentaires aussi bien que pour
l'usage ménager.
3.4.3 Une excellente source d'énergie
alimentaire
Comme d'autres matières grasses et huiles alimentaires,
l'huile de palme est facile à digérer,
à absorber et à transformer par un métabolisme normal.
Dans divers parties du monde elle remplit un rôle primordial pour faire
face aux besoins quotidiens en énergie et acides gras nécessaires
à l'alimentation.
3.4.4 Sans cholestérol et acides gras
combinés et non saturés
L'huile de palme comme les autres huiles
végétales ne contient pas de cholestérol. A
cause de son niveau modéré naturel de saturation, cette huile n'a
pas besoin d'être hydrogénésés avant d'être
utilisée dans l'industrie alimentaire et ne contient donc pas
des acides gras combinés.
3.4.5 Riche en carotène
L'huile de palme rouge (non traité) et l'huile rouge ou
dorée (traitée spécialement) sont les huiles alimentaires
dans la plupart du monde. Elles sont une source riche en bêta
carotène (un antioxydant) et agent précurseur de la vitamine
A.
3.4.6 Les antioxydants de la vitamine E
L'huile de palme et ses dérivés sont une source
naturelle de composants antioxydants de la vitamine E :
tocophérols et tocotriénols. Ces antioxydants naturels sont
office de nettoyeurs et détruisent les radicales d'oxygènes non
combinés nuisibles et ils sembleraient jouer un rôle de protection
dans le procédé de vieillissement des cellules, de
l'athérosclérose et du cancer.
3.4.7 Composition équilibrée en acides
gras
L'oléine de palme contient un mélange naturel
d'acides gras poly non saturés, mono non saturés et
saturés des concentrations d'environ 44 % d'acide oléique, de 10
% d'acide linoléique, de 40 % d'acide palmitique et 5 % d'acide
stéarique. Les concentrations d'acide palmitique et oléique sont
inversées dans l'huile de palme non fractionnée,
c'est-à-dire : 44% et 40% respectivement. La composition en acide
gras de l'huile de palme est similaire à celle des tissus adipeux de la
plupart du gens qui ont un régime alimentaire normal.
3.4.8 Source d'acide linoléique : acide
gras essentiel
Les triglycérides de l'huile de palme transportent de
l'acide linoléique surtout de deux manières qui favorisent
leur absorption et leur disponibilité pour le corps.
3.4.9 L'huile de palme n'est pas la même que
celle de l'huile de l'amande du noyau de palme
L'huile de palme, obtenue du fruit du palmier est physiquement et
chimiquement différent de l'huile de l'amande du noyau de palme (qui est
obtenue de l'amande même), comme l'huile de noix de coco. Toutes ces deux
sont des huiles à haute saturation.
3.4.10 Des études
sur la nutrition ont donné des résultats favorables
Des études sur les habitudes alimentaires de
l'être humain et des données sur
l'épiderme ont démontré que l'huile de palme et
l'oléine de palme de font, en général, pas
augmenter le taux de cholestérol de manière aussi
évidente que les huiles d'olive, de Canola et de cacahouètes.
3.4.11 Anti-strombose
Des études conduites en laboratoires ont
démontré qu'un régime alimentaire riche en huile de palme
a une tendance moindre à former des caillots de sang.
3.4.12 Empêche le développement du
cancer
L'oléine rouge de palme est une source majeure de
caroténoïdes qui, en effet, empêchent le développement
de certains types de cancer. Un régime alimentaire
qui contient de l'huile de palme, comparé à d'autres
régimes contenant d'autres huiles avec le même
nombre de calories, empêche le développement et le nombre de
cellules de cancer du sein implantées expérimentalement. Il a
été aussi démontré que les tocotriénols
présents dans l'huile de palme empêchent la croissance des
cellules cancéreuses in vivo aussi bien que
in vitro.
4. Usage d'huile de palme
4.1 Usage alimentaire
L'huile de palme comme beaucoup d'huile et matières
grasses, contiennent neuf kilocalories par gramme comparé aux quatre
kilocalories apportées respectivement pour les protéines
et les féculents (hydrates et carbone) (1 kcal = 4.18 kJ).
Les matières grasses sont aussi une source vitamine A,
B, D et E et les véhiculent dans le corps ainsi que la
vitamine k.
4.1.1 Friture
La caractéristique la plus importante des corps gras
utilisés pour la friture est le taux de chaleur qu'ils peuvent
supporter, sans avoir à subir de modification chimique importante. La
friture demande une température d'environ 180 °C. A cette
température, les huiles les moins saturées ont tendance à
s'oxyder ou se polymériser assez rapidement les huiles contenant des
taux importants d'acides linoléiques ou linoléniques ne sont pas
recommandées pour la friture, à moins qu'elles n'aient
été hydrogénésés pour réduire le
contenu d'acide linoléique modéré, un contenu d'acide
linolénique négligeable et un contenu très
élevé d'anti-oxydants est parfait pour la plupart des genres de
fritures, et est utilisée mondialement pour ce genre de cuisson.
4.1.2 Margarine
C'est un produit essentiel en Europe de l'Ouest. Avec une
consommation de 5.4 kg par habitant, cette région se classe en
tête. Aux Etats-Unis par exemple, la consommation est de 3.4 kg.
Les différentes catégories de margarines
produites peuvent être classées en quatre groupes : margarine
légère destinée aux ménages, margarine à
usage général dans les ménages, margarine de boulangerie
et margarine pour pâte feuilletée. L'huile de palme et la
stéarine de palme sont largement utilisées (20-80%) dans tous ces
groupes à cause de leurs propriétés d'excellente
cristallisation, leur coût réduit et leur faible teneur en lipides
trans. Pratiquement toutes les margarines légères de
ménage qui est de loin le groupe le plus répandu, sont produite
par inter estérification de la stéarine de palme et l'huile de
tournesol ce qui donne peu de lipides trans. Et beaucoup de
poly-insaturés. Les margarines à usage général et
de boulangerie sont fabriquées avec les
mêmes formules que les matières grasses
ayant des niveaux d'huile de palme élevés. En Grande Bretagne, la
moyenne de l'huile de palme admise est d'environ 25 %.
4.1.3 Matières grasses
Si ces produits sont largement utilisés pour les
biscuits, les gâteaux et tous les produits de
boulangerie, leur production demeure en deçà de celle de la
margarine. Ils possèdent également des
propriétés de cristallisation extraordinaires mais leur pont de
fusion est plus élevé que celui de la margarine et ils
comprennent plus d'huile de palme. L'année dernière, le niveau
moyen de leur incorporation était de 36 % sachant qu'il peut atteindre
50 % selon leur prix.
4.1.4 Matières grasses injectables
Ces matières grasses sont utilisées dans les
boulangeries de moyenne importance et dans les petites biscuiteries, mais le
volume des ventes n'est pas très élevé car les grandes
boulangeries produisent leurs matières grasses à partir de leurs
propres huiles.
Souvent, les articles spécialisés
présentent la formulation et la méthode de production des
matières grasses injectables d'une façon plus compliquée.
Leur formule est similaire à celles des matières grasses
standards sauf qu'elles comportent plus d'huile liquide et sont refroidies
très lentement en remuant pour préserver leur fluidité
à la température de distribution et d'utilisation. Leur
viscosité est d'environ 30.000 cP à cette température.
Leur performance doit être évaluée par des essais
de cuisson.
4.1.5 Corps gras utilisés dans les
biscuiteries
En Europe, ce secteur utilise beaucoup d'huile. Pour
les pâtes à biscuits, les corps gras ont une formulation
similaire à celle des matières grasses standard.
Les crèmes à biscuits doivent être dures
mais à fusion lente. Aussi sont elles basées sur les huiles
lauriques, généralement de l'huile de palme de
pignon. Une petite quantité d'huile de palme et d'huile de palme
hydrogénée est souvent ajoutée pour ajuster la
plasticité et réduire les coûts, mais une attention
supplémentaire est nécessaire à cause de la formation
eutectique.
4.1.6 Huile en bouteille
En Europe, cette utilisation est limitée surtout
à cause des températures ambiantes fraîches et l'habitude
de beaucoup de ménagères de conserver les bouteilles d'huile au
réfrigérateur. Cependant dans les pays les plus chauds
situés autour de la mer Méditerranée, tels l'Italie et la
Grèce, les mélanges d'environ 50/50 de super oléine/ huile
de tournesol sont commercialisés avec succès par Unilever et
autres compagnies et sont très appréciés notamment pour la
friture. En Grande Bretagne, la super oléine rouge et l'huile de colza
sont vendues dans les supermarchés à prix d'or.
4.1.7 Crème glacée
Il s'agit d'un produit majoritaire dans le monde entier. Il
est très sensible à toute saveur désagréable ;
en Europe, l'huile de palme est le gras standard utilisé dans le
marché.
4.1.8 Lait enrichi et les colorants de café
Ils sont également basés sur l'huile de palme
à 100 % ou sur l'huile de palme hydrogéné mais certains
colorants du café sont fabriqués avec des huiles de palme de
pignon ou de noix de coco hydrogénés.
4.1.9 Grasses de confiserie
L'huile de palme hydrogéné à 40/42
°C est largement utilisée dans la confiserie de
bonbons à sucer comme les toffees et les caramels ; c'est une
méthode meilleure marché par rapport aux huiles lauriques
hydrogénés. La demie fraction de palme est utilisée par
les meilleures compagnies dans la fabrication de chocolat car elle
possède les mêmes propriétés de fusion que l'huile
laurique sans toutefois présenter de risque de rancidité
savonneuse.
De même, par ce que la composition de la demie fraction
de palme est basée sur deux oléo triglycérides dé
saturés, tout comme le beurre de cacao, il est utilisé comme base
pour tous les équivalents de beurre de cacao fabriqués dans
l'Union Européen.
4.2 Usage non alimentaire
4.2.1 Savon
En Europe tout comme aux Etats-Unis, la formule standard
utilisée pour le savon était 75/25 d'huile de suif/noix de
coco. Mais l'huile de palme ayant une composition et un dosage similaire en
acides gras à ceux d suif et étant donné les
difficultés que connaît ce dernier (disponibilité, BSE,
religion), il est étant plus en plus remplacé par l'huile de
palme.
Des marques de haute qualité mais de moindre importante
sont fabriquées à partir d'acides gras distillés ou des
substances savonneuses importées requérant des
équipements plus simples.
4.2.2 Huile de palme époxydée
Les huiles époxydées sont utilisées sont
utilisées de manière extensive comme agents plastifiants et
stabilisants. Les plastifiants augmentent la qualité des plastiques
alors que les stabilisants diminuent le taux de
dégradation causés par la lumière, la chaleur ou les
microorganismes. La qualité des produits plastiques peut
généralement être améliorée si
on augmente leur contenu d'époxyde et ceci est facilement fait par
l'incorporation d'huiles époxydées. L'huile de palme
époxydée et les produits à base d'huile de palme (EPOP)
peuvent être produis par la réaction de l'huile de palme et de ses
composants avec des peracides. Les bottes de jungle en matière
synthétiques, plastifiées et stabilisées à l'aide
de EPOP sont fabriquées avec succès. EPOP peuvent aussi
être convertis en différents genres de sous produits plastiques
(polyols), mousse de polyuréthane et résines polyacryliques.
4.2.3 Produits oléo chimiques à base de
palme
Hydrolyse ou alcoolyse des huiles et matières grasses
pour obtention des produits chimiques analogues à ceux
produits par l'industrie pétrochimique sont à la base de cette
industrie oléo chimique. Les produits oléo chimiques peuvent
être divisées en deux catégories principales : (Acides
gras, esters, alcools, glycérol et composées d'hydrogène)
et leurs produits dérivés. Les produits oléo chimiques
et leurs dérivatifs basés sur C 12- C 14 étaient
traditionnellement produits à partir de l'huile de noix de coco alors
que ceux basés sur C 16-C18 étaient produits
à base de suif.
4.2.4 Diesel alternatif à base d'huile de
palme
Les huiles végétales ont depuis longtemps
utilisé pour se substituer au diesel. Les esters méthyliques
dérivés de l'huile de palme (diesel de palme) ont
été soumis à de nombreux tests pour déterminer
leurs propriétés. Le démarrage à froid des moteurs,
réduction du contenu des particules de carbone émises dans la
fumée d'échappement et une émission réduite de
fumée sont des avantages de l'utilisation du diesel de palme. De plus,
le moteur ne doit subir aucune modification pour utiliser ce genre de
carburant. A part le diesel de palme, des études récentes ont
démontré que l'huile de palme brute pouvait être
utilisée directement comme carburant sur des voitures
équipées d'un moteur modifié (Elsebett).
Agents
Emulsifiants
Agents humidificateurs
Explosifs
Equivalent beurre de cacao
Oléine double fraction
Mi -fraction de palme
Frire
Cuire
Matières grasses
Margarine
Matières grasses
Margarines
Vanaspati
Oléine RBD
Stéarine RBD
Savons
Emulsifiants Alimentaires
Etc.
Acide Gras
Division
Savons
Utilisations techniques, savons, etc.
Alcools gras
Amines
Amides
Glycérol
Acide gras
Margarine
Confiserie
Lait entier
Glaces
Crème à biscuits
Confiseries
Crèmeurs
Lait entier
Matières grasses de glaçages
HPH
Huile et oléine
Hydrogénation
Matières grasses de confiserie
Oléine
Stéarine
Fractionnement et raffinerie
Raffinerie
Division
Mélanger
Extraction
par broyage
Raffinerie
AMANDES DE NOYAUX
Etudes d'autres utilisations
HUILE DE PALME BRUTE
TRANSFORMATION EN USINE
GRAPPES DE FRUITS FRAIS
Résidus de fruits
Carburant
Fractionnement et raffinerie
HP RBD
Gâteau d'amandes de palme
Huile d'amande de palme
Margarines
Matières grasses
Vanaspati
Graisses de friture
Glace
Alimentation animale
Savons
Seconde fraction
Margarine
Mélanger
Figure : Diagramme représentant
les étapes d'extraction d'huile
de palme et son utilisation.
Chapitre 3
L'huile de Soja
1.
Généralités sur la culture de la graine de soja
1.1 Historique
Les premières cultures de soja ont vu le jour en Chine
il y a 5 000 ans. A cette époque, l'empereur avait appelé le soja
"Ta Teou", ce qui signifie "grosse graine". Il classa le soja parmi les 5
plantes sacrées, les 4 autres étant le riz, le blé, l'orge
et le millet.
C'est un clipper américain qui est à l'origine
de la première cargaison de soja lors de son retour de Chine pour
les Etats-Unis en 1804. Il avait en effet embarqué une pleine cargaison
de soja en guise de lest. Les premières cultures de soja à usage
commercial ont été plantées en 1929 pour fournir des
graines destinées à la fabrication de sauce de soja.
Depuis ces premiers débuts insignifiants, l'importance du soja
s'est considérablement accrue. Le soja est aujourd'hui une source de
protéines et d'huile essentielle et dominante offrant une multitude de
possibilités d'emploi tant pour l'alimentation humaine que dans la
fabrication des aliments pour animaux. On compte également de nombreuses
applications industrielles pour les différents composants de cette
graine versatile d'importance majeure.
1.2
Botanique
Le soja appartient à la famille des légumineuses
papilionacées dont la plupart atteignent une hauteur de 80 à 100
cm. Ses fleurs sont rouges ou blanches, mais peuvent également
être violettes. Les graines poussent en cosses qui se développent
sous forme de grappes de 3 à 5 cm, chaque cosse contenant
généralement 2 à 3 graines. Ces graines sont tantôt
petites, tantôt grosses, longues, rondes ou ovales et leur couleur peut
également varier. Certaines sont jaunes, d'autres sont vertes ou encore
brunes ou violettes, voire même noires ou tachetées. Les champs
de soja sont bruns au début de la récolte
parce que les feuilles de la plante sont sèches avant que
les graines soient arrivées à maturité. Le reste de la
plante ne se compose que de tiges et de cosses.
Les plantes de soja peuvent être regroupées en
deux grands types de base, les déterminants et les
indéterminants, tous deux principalement cultivés dans des
climats tempérés. Les variétés de
déterminants fleurissent à une certaine époque de
l'année, généralement lorsque les jours commencent
à raccourcir. Quant aux variétés
d'indéterminantes, elles continuent à fleurir et à porter
des fruits jusqu'à ce que le temps décide qu'il convient
d'écourter la croissance de la plante. Il existe de nombreuses
variétés différentes qui permettent de produire le soja
dans diverses zones de maturité qui s'étirent du Nord de Dakota
(latitude 49°N) à la Louisiane (latitude 30°N) aux Etats-Unis.
Une des caractéristiques agronomiques
majeures du soja réside dans la capacité de la plante
à absorber l'azote de l'air et à le fixer pour
pouvoir l'utiliser.
1.3 Le Soja est une plante
écologique
Plante écologique par excellence, le soja bonifie le
sol, protège la nappe phréatique et forme des
substances nutritives en moins de 100 jours. Sa culture, dépourvue
d'engrais et de pesticides, respecte parfaitement l'environnement.
Le soja dispose de très nombreux atouts agronomiques :
· Elle utilise l'azote de l'air et ne nécessite donc
pas d'engrais ;
· Sa culture n'appauvrit pas le sol dans lequel elle
pousse : elle apporte à la terre des
micro-éléments qui permettent d'enrichir celle-ci ;
· Elle contribue à " nettoyer " la terre ;
· Relativement préservée des parasites et
des maladies, le soja nécessite très peu de
traitements chimiques.
1.4 Plantation et
récolte
Les graines sont plantées à la mi-Mai et ceci au
moyen de grandes machines. La récolte se fait au
cour des mois de Septembre et Octobre avec des moissonneuses gigantesques,
ayant des largeurs de coupe pouvant aller jusqu'à 7 mètres.
1.5 Différence entre
Soja et Soya
Le vrai soja (soja hispida) est probablement
originaire d'une région comprise entre Java, la Cochinchine et le Sud du
Japon. Génétiquement, il serait issu de Glycine
ussuriensi, avec lequel il donne des hybrides fertiles. Il contient,
à l'état cru, des facteurs antinutritionnels qui inhibent
l'action des enzymes digestives de l'homme et peut donc causer
des intoxications graves.
Originaire de l'Inde, le soja vert (vigna radiata)
est une des rares légumineuses, avec le pois, à pouvoir
être consommée crue. Il est employé dans la cuisine
chinoise, et son amidon sert à la fabrication des nouilles chinoises.
Seul le vrai soja (plus couramment appelé simplement soja) dont les
graines fournissent du « lait de soja ».
Figure : Plantation de Soja
Figure : Gousses de Soja
Les champs de soja sont bruns au moment de la récolte
car les feuilles de la plante sèchent déjà avant
maturité et tombent. L'arbuste ne se compose, alors que des tiges
avec leurs graines.
1.6 Classification
classique
La classification classique du soja est la suivante :
Règne : Plantae ;
Sous règne : Trachieobionta ;
Division : Magnoliopsida ;
Ordre : Fabales ;
Famille : Fabaceae ;
Genre : Glycine ;
Nom binomial : Glycine max.
Le genre Glycine comprend en outre le sous-genre
Glycine, qui comprend douze espèces sauvages vivaces, dont : G.
clandestina ; G. falcata ; G. latifolia ; G.
latrobeana ; G. canescens ; G. tabacina ;
G. tomentella.
1.7 Composition du Soja
Le soja est une excellente source de protéines de
qualité et soutient la comparaison avec d'autres aliments riches en
protéines. L'huile de soja est riche en acides gras poly
insaturés et ne contient pas de cholestérol. Les graines de soja
sont également riches en calcium, fer, zinc, phosphate,
magnésium, vitamines B et folate et vu leur abondance,
la biodisponibilité ne pose aucun problème.
14 % Humidité /cendres/ autres
15 % Carbohydrates solubles 38 %
Protéines
(Saccharose, stachyose,
Raffinose, autres)
15 % Carbohydrates insolubles 18 % Huile (0,5%
Lécithine) (Fibres alimentaires)
Figure : Composition de la graine de
soja.
La partie sèche (solide) de la graine fournit une
quantité de produits comestibles. Les farines et le gruau
de soja sont utilisés dans l'industrie de la pâtisserie
commerciale pour conditionner et blanchir la pâte. Leur
excellente qualité de rétention d'humidité permet en outre
de retarder le dessèchement.
La lécithine, extraite de l'huile de soja, est
utilisée dans plusieurs domaines, des
médicaments aux revêtements de protection. C'est un
émulsifiant et un lubrifiant naturel. La lécithine est notamment
utilisée afin d'éviter la séparation du chocolat et du
beurre de cacao contenus dans une sucrerie.
L'huile de
soja entre dans la composition de produits tels que la margarine, les
sauces pour salade et les huiles de cuisson. Le soja est la source naturelle la
plus riche en fibres alimentaires. Les cosses de soja sont transformées
en pains de son et de fibres, en céréales et
autres en-cas. Lors du traitement, les graines de soja sont
lavées, craquées, décossées et
éclatées en flocons.
Après extraction de l'huile de soja, les flocons
restants peuvent être transformés en différents produits
protéiques comestibles à base de soja ou utilisés pour
produire du tourteau protéique pour les aliments pour animaux.
FARINE
DE SOJA
TEXTUREE
MELANGE
CONCETRES
DE PROTEINES DE SOJA
SECHAGE
PROTEINES DE SOJA ISOLEES
FLOCONS DEGRAISSES COMESTIBLES
ELIMINATION DU SOLVANT
HUILE
DE SOJA BRUTE
EXTRACTION
DU SOLVANT
LECITHINE
REFROIDISSEMENT
SECHAGE
DESODORISATION
FRAGMENS DE SOJA
GRAISSE POUR ALIMENTATION ANIMALE
DEMUCILAGINATION
SECHAGE
CONDITIONNEMENT
PRECIPITES
DE PROTEINES
EXTRACTION DES PROTEINES
ELIMINATION DES HYDRATES DE CARBONE
MELASSE DE SOJA
RAFFINAGE
BLANCHIMENT
HUILE A SALADE
NETTOYAGE
CONCASSAGE
DECORTICAGE
TOURTEAU A
(44 % - 48 % DE PROTEINE)
GRUAUX DE SOJA
MOUTURE
FARINE DE SOJA
TEXTURE
SECHAGE
APPRETAGE
GRAISSE DE CUISINE ET MARGARINE
FLOCONS ENTIERS SOJA
CONCASSAGE ET TORREFACTION
CONDITIONNEMENT ET
FLOCONNAGE
SOJA
COQUES
HYDROGENATION
Figure : Transformation
détaillée de la graine de soja
par le biais de l'extraction par solvant.
Les graines de soja renferment huit acides aminés
essentiels indispensables pour la nutrition humaine que le
corps ne synthétise pas naturellement.
Tableau : Composition en acides
aminés essentiels d'ingrédients à base
de soja sélectionnés (mg/100g
protéines).
Acides aminés
|
Graine entière
|
Farine de soja
|
Concentré de soja
|
Isolat de soja
|
Lait de soja
|
Tofu
|
Isoleucine
|
35
|
46
|
48
|
49
|
46
|
48
|
Leucine
|
79
|
78
|
79
|
82
|
79
|
83
|
Lysine
|
62
|
64
|
64
|
64
|
60
|
61
|
Méthionine et Cystine
|
21
|
26
|
28
|
26
|
16
|
14
|
Phénylalanine et Tyrosine
|
87
|
88
|
89
|
92
|
80
|
83
|
Thréonine
|
41
|
39
|
45
|
38
|
40
|
40
|
Tryptophane
|
n/a
|
14
|
16
|
14
|
n/a
|
n/a
|
Valine
|
37
|
46
|
50
|
50
|
48
|
49
|
L'huile de soja renferme une quantité
appréciable des acides gras saturés et insaturés ce qui la
rend plus attractive sur le marché du consommateur.
Tableau : Profil en acides gras de
l'huile de soja.
Acides gras
|
(%) Composition
|
Saturé
|
|
C12 (acide laurique)
|
tr
|
C14 (acide myristique)
|
tr
|
C16 (acide palmitique)
|
11.0
|
C18 (acide stéarique)
|
4.1
|
C20 (acide arachidique)
|
tr
|
Insaturé
|
|
16:1 (acide palmitioléique)
|
tr
|
18:1 (acide oléique)
|
22.0
|
18:2 (acide linoléique)
|
54.0
|
18:3 (acide linolénique)
|
7.5
|
Les ventes de produits à base de soja ne cessent
d'augmenter et les études sur les
bénéfices de ses protéines se multiplient. Les
dernières recherches tendent à démontrer que la
consommation de soja contribue à diminuer les symptômes de la
ménopause,
à réduire le risque de
cancer,
à contrôler le taux de glycémie chez les
diabétiques
et à réduire les risques de calculs rénaux. Le soja se
présente maintenant à nous sous des formes diverses,
alléchantes et faciles à intégrer dans l'alimentation
quotidienne.
La graine de soja contient des produits de base
intéressante pour le corps humain. Le tableau suivant
résume les différentes quantités :
Tableau : Teneur des produits a base de
soja.
|
Cal.
|
Prot.
|
Gra.
|
Carboyh.
|
Fibre brute
|
Ca2+
|
Fer
|
Zinc
|
Tia-mine
|
Ribo- flavine
|
Nia- cine
|
Vit. B4
|
Fola- cine
|
|
|
(g)
|
(g)
|
(g)
|
(g)
|
(mg)
|
(mg)
|
(mg)
|
(mg)
|
(mg)
|
(mg)
|
(mg)
|
(mg)
|
Graines de soja, bouillies, 1/2 tasse
|
149
|
14.3
|
7.7
|
8.5
|
1.8
|
88
|
4.4
|
1
|
0.1
|
0.3
|
0.3
|
0.2
|
46.2
|
Graines de soja torréfiées, 1/2 tasse
|
387
|
34
|
18.6
|
28.1
|
4.6
|
232
|
3.4
|
4.1
|
0.4
|
0.7
|
0.9
|
0.19
|
175.9
|
Farine de soja graine entière, torréfiée,
1/2 trasse
|
185
|
14.6
|
9.2
|
14.1
|
0.9
|
79
|
2.4
|
1.5
|
0.2
|
0.4
|
1.4
|
0.15
|
95.5
|
Farine de soja dégraissée, 1/2 tasse
|
165
|
23.5
|
0.3
|
19.2
|
2.1
|
120
|
4.6
|
1.2
|
0.4
|
0.1
|
1.3
|
0.29
|
152.7
|
Concentré de soja, 28 g
|
93
|
16.3
|
0.13
|
8.7
|
1.1
|
102
|
3
|
1.2
|
0.9
|
0.04
|
0.2
|
0.04
|
95.2
|
Isolat de protéines de soja, 28 g
|
95
|
22.6
|
0.95
|
2.1
|
0.07
|
50
|
4
|
1.1
|
0.05
|
0.03
|
0.4
|
N/A
|
49.3
|
Lait de soja, 1/2 tasse
|
165
|
3.3
|
2.3
|
2.2
|
0.92
|
5
|
0.7
|
0.1
|
0.19
|
0.08
|
0.18
|
0.049
|
1.8
|
Miso, 114 g
|
284
|
16.3
|
8.4
|
38.6
|
3.4
|
92
|
3.8
|
4.6
|
0.13
|
0.35
|
1.19
|
0.297
|
45.5
|
Natto, 110 g
|
187
|
15.6
|
9.7
|
12.6
|
1.4
|
191
|
7.6
|
2.67
|
0.14
|
0.17
|
0
|
N/A
|
N/A
|
Okara, 110 g
|
47
|
2
|
1.1
|
7.7
|
2.5
|
49
|
0.8
|
N/A
|
0.01
|
0.01
|
0.06
|
N/A
|
N/A
|
Tempeh 114 g
|
165
|
15.7
|
6.4
|
14.1
|
2.5
|
77
|
1.9
|
1.5
|
0.1
|
0.09
|
3.8
|
0.25
|
43.2
|
Tofu ferme, brut 120 g
|
118
|
12.8
|
7.1
|
3.5
|
0.1
|
166
|
8.5
|
1.3
|
0.13
|
0.08
|
0.31
|
0.08
|
23.7
|
Tofu normal, brut, 114 g
|
88
|
9.4
|
5.6
|
2.2
|
0.83
|
122
|
6.2
|
0.93
|
0.9
|
0.06
|
0.23
|
0.08
|
0.06
|
N/A - données non listées ou non disponibles
|
2. Situation économique de
la graine de soja et ses produits
2.1 Situation mondiale
Le soja représente 70 % de la production mondiale des
sept principales cultures oléagineuses (soja, coton, arachide,
tournesol, canola/colza, coprah et graine de palmiste), et il
continue de prendre de l'importance dans cette filière. Ainsi, la
production de soja a augmenté de 25 %, soit de 55
millions de tonnes (Mt), depuis 2000-2001. Le gros de cette croissance est
attribuable à la progression des superficies en Amérique du Sud,
et surtout au Brésil, où le développement agricole se
poursuit à l'intérieur des terres. Les emblavures de soja ont
également augmenté rapidement en Argentine. Par contre, aux
États-Unis, elles sont demeurées stables. Dans ce pays, la hausse
de la production est attribuable à l'accroissement des rendements rendu
possible par d'intenses programmes de sélection qui ont
débouché sur le lancement de meilleures
variétés.
2.2 Pays producteurs de la
graine de soja
Les pays producteurs de soja peuvent le transformer localement
et l'utiliser pour enrichir les farines de céréales, pour
l'alimentation des nourrissons ou pour les programmes alimentaires scolaires ou
de collectivités. L'huile peut être exportée et les
tourteaux, très riches en protéines, peuvent être
utilisés dans le pays.
Les pays les plus producteurs de la graine de soja et ses
dérivés sont : Les Etats-Unis, le Brésil et
l'Argentine ainsi que la Chine, l'Inde et le Paraguay.
Figure : La production mondiale de la
graine de soja (Source : Oil World, 2004).
2.3 Etats-Unis
Les Etats-Unis constitue le premier producteur mondial de la
graine de Soja. L'USDA a déclaré récemment qu'en 2005, les
agriculteurs américains ont l'intention de cultiver 30,5 millions
d'hectares de soja, soit 3 % de plus que l'an passé. Si ce chiffre
se vérifie, il s'agirait d'un record absolu pour les Etats-Unis, et d'un
renversement de la tendance à la baisse de ces trois
dernières années. Dans la plupart des Etats, les prix
élevés actuels incitent les agriculteurs à
cultiver plus de soja. Avec des rendements normaux, la production attendue
devrait avoisiner les 79 millions de tonnes. Selon l'USDA, les agriculteurs des
sept principaux Etats producteurs de soja (Illinois, Indiana, Iowa, Minnesota,
Missouri, Nebraska et Ohio) ont l'intention de cultiver 19,5
millions d'hectares de soja, soit 1 % de plus qu'en
2003. Du soja génétiquement modifié devrait être
cultivé sur 86 % de la superficie totale, soit
5 % de plus qu'en 2003, ce qui confirme l'augmentation
régulière de l'utilisation de semences de soja résistant
à un herbicide (Source : ASA, 2004).
En 2004 la production des Etats-Unis en graine de
soja était de 85.74 millions de tonnes sur une
superficie de 30.05 millions d'hectare (Source :
USDA, 2004).
Les principaux pays importateurs des Etats-Unis de la graine
de Soja sont : la Chine en première position suivie
par l'UE, des pays d'Amérique, de l'Asie, le Japon et certains
pays d'Afrique (Secteur ci-dessous).
Figure : Exportation des Etats-Unis de la
graine de Soja en 1000 tonnes
(Source : ASA, 2004).
Les exportations des Etats-Unis de la farine de soja sont
généralement destinées à
l'hémisphère occidental, à certains pays de l'Asie et
à quelques pays de l'Europe et l'Afrique
(Graphe au-dessous).
Figure : Répartition des exportations
des Etats-Unis de la farine de soja.
(Source : Oil world, 2004).
Vu la consommation des Etats-Unis en huile de soja et
malgré sa production en graine de soja, les exportations de l'huile de
soja produit en Etats-Unis sont destinées à
l'hémisphère occidental et à quelques pays de l'Asie. Le
marché d'exportation de l'huile et de la farine de soja est
dirigé par l'Argentine et le Brésil.
Figure : Répartition des
exportations des Etats-Unis de l'huile de soja
(Source : Oil world, 2004).
La figure ci-dessous représente la répartition
des exportations américaines de la graine de soja et ses
dérivés (huile et farine) dans le monde.
4 %
12%
3 %
3 %
3 %
3 %
USA
27 %
10 %
4 %
USA
Figure : Répartition des exportations
des Etats-Unis en graine de soja et ses dérivées dans le monde
(Source : Oil world, 2004).
3 %
3 %
12%
3 %
3 %
4 %
USA
Le graphe suivant représente l'évolution de la
superficie de plantation de la graine de soja aux Etats-Unis depuis 1978
jusqu'à 2004 (Millions d'hectare).
Figure : Evolution de la superficie des
plantations de la graine de soja aux Etats-Unis
(Source : USDA, 2004).
Figure : Répartition des plantations de
la culture de la graine de Soja aux Etats-Unis
(Source : USDA, 2004).
2.3.2 Fleuve de Mississipi
Le Mississippi est un
fleuve des
États-Unis.
Son nom en langue indienne signifie « père des
eaux ». Avec 3 780 km de long, c'est le second fleuve le plus
long de l'
Amérique du
Nord. Il cède la première place à son affluent, le
Missouri.
Pris ensemble, ils forment le plus grand système fluvial de
l'Amérique du Nord. En partant de la source du Missouri, on atteint une
longueur cumulée de 6 270 km.
La source du Mississippi est située à
l'extrémité du
lac
Itasca (au nord du
Minnesota), à 450 m
au-dessus du niveau de la mer. Le fleuve atteint bientôt les 220 m
après les chutes de St Anthony près de
Minneapolis. Il est
rejoint par l'
Illinois
et le
Missouri,
à
Saint Louis
et par l'
Ohio
à
Cairo,
Illinois.
Le Mississippi draine la plus grande partie de
la zone comprise entre les
Montagnes
Rocheuses et les
Appalaches, sauf la
partie proche des
Grands
Lacs. Il traverse ou longe dix états -
Minnesota,
Wisconsin,
Iowa,
Illinois,
Missouri,
Kentucky,
Arkansas,
Tennessee,
Mississippi
et
Louisiane - avant de se
jeter dans le
Golfe du Mexique,
160 km à l'aval de
La
Nouvelle-Orléans. Une goutte de pluie tombant dans le lac Itasca met
environ 90 jours à rejoindre le Golfe du Mexique.
On peut diviser le cours du fleuve en deux parties, le
Mississippi supérieur, de sa source jusqu'au confluent avec l'Ohio, et
le Mississippi inférieur, de l'Ohio jusqu'à
son embouchure. Le lit supérieur a été
aménagé avec 37 barrages et écluses (la plupart
construites dans les
années 1930,
afin de maintenir un chenal de 3 mètres de profondeur pour le trafic
fluvial. Les lacs artificiels ainsi créés sont
également utilisés pour la pêche et d'autres loisirs
nautiques. Les barrages n'ont en revanche pas vocation à réguler
le cours du fleuve. En période de crue, ils sont
simplement ouverts et cessent de fonctionner. En aval de Saint-Louis le cours
du fleuve est moins contraint, bien qu'il soit souvent entouré de
digues.
Figure : Le bassin du fleuve de
Mississippi.
Les principaux ports des Etats-Unis
Figure : Les principaux ports des
Etats-Unis.
2.4 Brésil
Les ressources humaines sont une force inestimable pour les
agriculteurs du Brésil. Ils ne manquent pas de main-d'oeuvre
ni de candidat à la relève. En effet, les terres
et le climat sont d'autres avantages et un aspect environnemental qui est
beaucoup moins contraignant. Au niveau du climat, avec 300 jours
d'ensoleillement par an, on aura tendance à croire que le Brésil
éprouverait des problèmes sans irrigation mais
détrompez-vous, les quelques grosses pluies
arrivent juste à point. Par ailleurs, ce type de climat permet
la construction de bâtiments à très faibles
coûts.
Le Brésil est aujourd'hui l'un des trois principaux
producteurs mondiaux de soja, en compétition serrée avec
l'Argentine et juste derrière les États-Unis, que les deux pays
sud-américains ont même dépassés sur le
plan de l'exportation des grains, de l'huile et des tourteaux. Le soja est
aujourd'hui la principale culture brésilienne avec 53 millions de tonnes
récoltées sur 22. 89 millions d'hectares en 2005.
Cette production massive est de surcroît récente,
puisque jusqu'en 1960 le pays ne produisait pratiquement pas de soja,
et la localisation actuelle est très différente de celle des
débuts. Les premières plantations ont été
tentées dans le Sud du pays (moins de 250 000 hectares au
début des années 1960), puis le soja a essaimé, dans les
années 1970 et 1980, vers le Centre Ouest (Minas
Gérais, Goiás, Mato Grosso do Sul), dans les zones de
cerrados, des savanes arborées jusque-là
réputées stériles, mais dont la recherche agronomique
brésilienne avait montré qu'elles étaient utilisables
moyennant une correction de l'acidité des sols. Dans les
années 1990, le front a atteint les limites de cette formation
végétale et commença à mordre sur les forêts
tropicales amazoniennes. Aujourd'hui, l'arc concerné est
immense, il comprend le Sud du Rondônia, le Mato Grosso, l'Ouest de la
Bahia, le Nord du Tocantins, Parana et le Sud du
Maranhão et du Piauí.
Mato Grosso, les progressions se font toujours dans l'axe de
la route fédérale BR 163 ou à
proximité (Nova Ubiratã, par exemple), et les taux les plus forts
se situent dans la partie orientale de l'État, comme
à Bom Jesus do Araguaia et Ribeirão Cascalheira. Des taux de
croissance élevés, mais pour de très petites
quantités apparaissent dans le Nord (Guarantã do Norte,
Carlinda), dans le Rondônia et dans le Pará (Santarém,
Belterra). On note toutefois que le bloc le plus dynamique
paraît être celui du Goiás et du Tocantins, dont la
progression vers le nord est plus active, et qu'une foule de petites
productions nouvelles surgissent dans les États de São Paulo et
de Minas Gerais.
La production de Brésil en graine de soja est de 56.50
millions de tonnes sur une superficie de 21.47 millions
d'hectare en 2005.
Figure : Distribution des plantations de
la graine de soja au Brésil
(Source : USDA, 2002).
Figure : La production de la graine de
soja par le Brésil
(Source : USDA, 2004).
Figure : Evolution de la consommation de
l'huile et de la farine de soja au Brésil
(Source : Abiove, 2004).
2.5 Argentine
L'Argentine est parmi les grands pays producteurs et
exportateurs du monde de la graine de soja et ses
dérivés. La production de l'Argentine en graine de soja
est de 39.50 millions de tonnes sur une superficie de 14.2 millions
d'hectare en 2005.
Cet histogramme montre la production de la graine de soja par
l'Argentine en millions de tonnes durant la période 1990 - 2004.
Source : USDA
Figure : La production de la graine de soja
par l'Argentine
(Source : USDA, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la graine de soja dans les principaux états d'Argentine
et le calendrier de plantation et de récolte
(Source : USDA, 2004).
Figure : Répartition de la superficie de
plantation
de la graine de soja dans les principales
régions d'Argentine (2000/01).
Figure : Répartition de la superficie de
plantation
de la graine de soja dans les principales
régions d'Argentine (2003/04).
2.6 La chine
La chine constitue un grand producteur et consommateur des
oléagineux vu son énorme population. Selon le Ministère de
l'Agriculture, la Chine mettra l'accent sur la
réalisation de 5 régions majeures de production de soja
oléagineux dans le Nord-Est afin que ce pays devienne le plus grand
producteur de soja dans le monde.
Jusqu'à l'année 2004, le Nord-Est a
enregistré une augmentation sensible dans la
production totale de soja oléagineux. En même temps, son rendement
et la teneur en huile ont atteint le niveau mondial moyen : le premier a
dépassé 150 kg par mu (1 ha = 15mu), et le
second a augmenté de 2%. La Chine accordera désormais une grande
attention aux 5 régions majeures de production,
à savoir la Plaine des fleuves de Songhuajiang et Nenjiang, celle des
trois fleuves, celle de la Rivière de Liaohe, le centre de la province
du Jilin et la ville de Dongsimeng en Mongolie intérieure. Ces
régions s'étendent sur 30 municipalités (ligues) et 127
districts (bannières), relevant de 4 provinces et régions
autonomes, telles que le Heilongjiang, le Jilin, le Liaoning et la Mongolie
intérieure.
En tant que lieu originel de production du soja, la Chine
était le plus gros producteur et exportateur du monde durant le
19ième siècle. Ces dernières années, la
consommation des produits de soja a augmenté rapidement, mais la
production stagne à l'intérieur du pays, de sorte que près
de la moitié du marché intérieur est occupé par le
soja importé.
Actuellement, la Chine est devenue le plus grand importateur
de soja du monde. Le problème réside dans la consommation interne
chinoise de soja. Par suite de l'amélioration du niveau de vie de la
population et du développement de l'élevage, la demande des
oléagineux, spécialement le soja, a tendance à
s'accroître. On prévoit qu'en 2007 le volume de consommation du
soja en Chine atteindra 33 millions de tonnes, soit une croissance de 7
millions de tonnes par rapport à l'année 2001.
Figure : Répartition des plantations de
la graine de soja dans les principales régions
de la Chine (Source : USDA, 2004).
(Source : USDA, 2004)
Figure : Répartition de la production
de la graine de soja dans les principales régions de
la Chine.
2.7 Exportation mondiale de la
graine de Soja et ses produits
Les principaux exportateurs de la graine de soja et ses
dérivés sont les suivants : les Etats-Unis, le
Brésil, l'Argentine et le Paraguay. L'histogramme suivant
nous montre l'exportation mondiale des principaux pays
exportateurs de la graine de Soja.
Figure : Exportation mondiale de la
graine de Soja en 2004.
(Source : ASA, 2004).
On remarque que les Etats-Unis est en première position
par ses exportations de la graine de Soja vers les pays importateurs tels
que : la Chine, l'UE, certains pays d'Amérique et le Japon.
L'histogramme suivant nous montre l'exportation mondiale des
principaux pays producteurs de la farine de Soja.
Figure : Exportation mondiale de la
farine de Soja en 2004.
(Source : ASA, 2004).
On remarque d'après l'histogramme figuré
précédemment que l'Argentine est le premier
exportateur mondial de la farine de Soja. Ce phénomène peut
expliqué par la forte consommation de la farine de Soja au niveau
des Etats-Unis.
L'histogramme suivant nous montre l'exportation mondiale des
principaux pays producteurs de l'huile de Soja.
Figure : Exportation mondiale de l'huile
se Soja en 2004.
(Source : ASA, 2004).
D'après l'histogramme figuré
précédemment on remarque que la barre la plus
élevée celle de l'Argentine. Ce qui explique que c'est le premier
exportateur mondial de l'huile de Soja. La consommation de l'huile de soja au
niveau des Etats-Unis est plus élevée que la
consommation en Argentine.
En Amérique du Sud, on s'attend à ce que les
disponibilités de soja augmentent à cause de la hausse de
production qu'ont connue le Brésil, l'Argentine et le Paraguay. En
raison de sa production accrue, l'Amérique du Sud a
supplanté les États-Unis comme le premier fournisseur de soja au
monde. Les échanges de soja sud-américain devraient marquer une
forte hausse par suite de l'accroissement des exportations des trois pays.
Le marché mondial des exportations de la graine de soja
et ses produits est géré par ces trois pays qui constitue les
premiers producteurs au monde.
L'exportation de la graine de soja est à la part des
États-Unis avec 40 % de l'exportation mondiale suivie par le
Brésil et l'Argentine qui ont respectivement 37 % et 16 % des
exportations mondiales.
Le secteur suivant nous montre la répartition de
l'exportation mondiale de la graine de soja.
Figure : Répartition de
l'exportation mondiale de la graine de soja
(Source : USDA, 2004).
L'Argentine constitue le premier exportateur mondial de la
farine de soja avec une portion de 42 % suivie par le
Brésil avec 36 % de l'ensemble des exportations. Comparaison de la
production des États-Unis de la graine de soja et ces exportations
en farine de soja, On peut dire qu'il y a une forte consommation
interne des États-unis de la farine de soja.
Le secteur suivant nous montre la répartition de
l'exportation mondiale de la farine de soja.
Figure : Répartition de l'exportation
mondiale de la farine de Soja
(Source : USDA, 2004).
2.8 Importation mondiale de la graine de soja et ses
dérivées
Figure : Principaux pays importateurs de
la graine de soja
(Source : Oil world, 2005).
Figure : Principaux pays importateurs de
l'huile de soja
(Source : Oil world, 2005).
Figure : Principaux pays importateurs de
la farine de soja
(Source : Oil world, 2005).
2.9 Le prix de la graine de Soja et ses
dérivées
L'huile de soja représente environ le tiers (31 %) de
l'ensemble de la production mondiale d'huile végétale et demeure
la denrée la plus importante, même si elle domine moins depuis la
hausse de la production d'huile de palme au début des années
1990. En 2002-2003, on s'attend à ce que la production mondiale
d'huile de soja progresse d'environ 4 %, en grande partie
à cause de la trituration accrue dans les principaux pays exportateurs
d'huile de soja.
Les échanges mondiaux d'huile de soja,
qui représentent environ le quart de l'ensemble des
échanges mondiaux d'huile végétale, devraient augmenter de
11 %, en raison d'une hausse des exportations par
les États-Unis, le Brésil et l'Argentine.
Le prix de l'huile de soja est déterminé
par :
§ Le prix et la disponibilité de l'huile de soja
vis-à-vis des produits de remplacement tel que : Saindoux,
huile de graine de coton et le beurre ;
§ Le niveau d'importation de l'huile de palme et l'huile de
noix de coco ;
§ La disponibilité des huiles produites
étrangères, incluse l'huile de palme, huile de noix de coco,
huile de tournesol, huile de Canola et l'huile d'arachide qui affecte
la demande en le niveau des exportations des Etats-Unis.
Le graphe suivant présente l'évolution du prix
de l'huile de soja pendant la durée de 1978 à
2004.
Figure : L'évolution du prix de
l'huile de soja, fob, Argentina pendant la période
1978 à 2004 (Source : Oil world,
2004).
Le prix de la farine de soja est déterminé
par :
§ Le nombre et le type d'animaux qui se trouvent aux
Etats-Unis et dans les autres pays qui consomment une alimentation
élevée en protéine ;
§ Le prix des bétails et de la volaille ;
§ Le prix et la disponibilité des autres aliments
supplémentaires qui ont une teneur élevée en
protéine ;
§ Le niveau du stock de la graine de soja et la farine du
soja ;
§ Le niveau global du marché et l'exportation
exigée.
Figure : Evolution des prix de la graine
de soja et ses dérivées.
(Source : Oil world, 2005).
Le secteur suivant présente la répartition de la
consommation mondiale des huiles végétales.
On remarque que le grand morceau du secteur c'est pour l'huile
de soja avec un pourcentage de 31 %. Ce qui confirme la forte consommation
mondiale de l'huile de soja.
Figure : Répartition de la
consommation mondiale des huiles végétales
(Source : USDA, 2003).
Figure : Consommation mondiale des
protéines de farine (Source : USDA,
2003).
Chine
Inde
Brésil
Argentine
Etats-Unis
67. 5
23. 7
22. 8
53
34. 6
10. 4
6. 8
16. 1
0. 28
Canada
0. 8
2. 3
Paraguay
Uruguay
Bolivie
Production
Exportation
Figure : Répartition mondiale de
la production et l'exportation de la graine de soja en millions de tonnes pour
l'année 2005.
2.10 Marge de trituration
2.10.1 Proportion de trituration
La trituration d'un boisseau de soja (60 livres)
produit :
· 10.7 livres de huile (environ 18%) ;
· 1 boisseau de soja
Résidu
Trituration
Farine
Huile
18%
79%
47.5 livres de farine (environ 79%) ;
· quelques résidus.
2.10.2 Prix de référence sur la bourse de
Chicago
1. le prix d'un boisseau de soja est Ps
US cents.
2. le prix d'une livre de huile de soja est
PBO US cents.
3. le prix d'une short tonne (2000 livres) de farine de
soja est PSM US-$.
2.10.3 La marge de trituration
Un triturateur achète un boisseau de soja avec un prix
Ps. Après le processus de trituration, il vend
l'huile et la farine extraites de ce boisseau de soja avec des prix Oil
Value et Meal Value respectivement, il réalise une marge
de trituration :
Marge de trituration = (Oil Value +
Meal Value) - Ps
2.10.4 Oil Value (ou valeur du huile)
A partir d'un boisseau de soja, on extrait 10.7 livres de
l'huile que l'on peut vendre à
PBO US cents chacune. Donc, la valeur de
huile contenue dans un boisseau de soja est :
Oil Value =10.7*PBO (en US
cents)
Remarque: En pratique, on utilise la formule suivante :
Oil Value = 11*PBO
2.10.5 Meal Value (valeur de la farine)
PSM
2000
D'une part, on sait qu'une short tonne de farine de soja
coûte PSM US-$,
et qu'une short tonne est l'équivalente de 2000
livres, par suite, le prix d'une seule livre de
farine de soja est :
Prix d'une livre = (en US-$)
PSM
20
PSM
2000
Le prix d'une livre de farine de soja en US cents
sera :
Prix d'une livre en US cents =
×100 =
47.5 ×PSM
20
PSM
20
D'autre part, on sait qu'un boisseau de soja
généré 47.5 livres de farine de soja. Chaque livre de
cette farine coûte US cents. Donc, la valeur de la
farine contenue dans un boisseau de soja sera :
Meal Value
= = 2.375 ×
PSM
Remarque : en pratique, on utilise la formule :
Meal Value = 2.2 ×
PSM
2.10.6 Joint product
Il représente la valeur réelle extraite d'un
boisseau de soja c'est-à-dire la somme de la valeur de l'huile
et la valeur de la farine.
Joint Product =Oil Value + Meal Value
2.10.7 Margin (ou marge de trituration)
Margin = Joint product - Ps
C'est la différence entre le prix d'achat d'un
boisseau de soja et la vente de ses
dérivées (huile et farine).
2.10.8 Oil share
Oil Value
Joint product
Il représente la proportion du prix de l'huile par
rapport au prix des deux dérivés (huile et farine)
Oil share = × 100
Exemple
Contrat
|
Grains (c/bu)
|
Meal ($/ton)
|
Oil (c/Ib)
|
Oil value
|
Meal value
|
Joint value
|
Margin
|
Oil share
|
Mar
|
505,25
|
152,2
|
18,94
|
208,34
|
334,84
|
543,18
|
37,93
|
38,36%
|
May
|
506,25
|
152,6
|
19,13
|
210,43
|
335,72
|
546,15
|
39,90
|
38,53%
|
July
|
512,25
|
155,4
|
19,28
|
212,08
|
341,88
|
553,96
|
41,71
|
38,28%
|
3. Valeur nutritive de la graine
de soja
3.1 Soja et
prévention des affections cardio-vasculaires
L'hypercholestérolémie est un important facteur
de risque des maladies cardio-vasculaires : une
réduction de 10% du taux de cholestérol réduirait ce
risque de 20%.
Ø Le Tonyu, le tofu et la majorité des produits
à base de soja sont naturellement exempts de
cholestérol.
Ø De plus, les qualités conjointes des
protéines et des lipides du soja renforcent grandement le potentiel
protecteur du Tonyu, du Tofu et des aliments à base de soja dans les
affections cardio-vasculaires. Les lipides sont en effet riches en acides gras
poly insaturés essentiels et pauvres en acides gras saturés. Ils
agissent notamment sur l'agrégation plaquettaire, diminuant ainsi le
risque de thrombogenèse. Les protéines du soja par elles
même, diminuent efficacement la cholestérolémie. Ceci a
été démontré pour une consommation quotidienne de
25 g de protéines de soja.
Ø Enfin, des études animales et humaines
soulignent que la consommation de soja et de produits à base de soja
peut améliorer le statut antioxydant de l'organisme (ce qui permet une
diminution de l'oxydabilité du cholestérol).
3.2 Soja et
prévention des cancers
L'alimentation joue certainement un rôle majeur dans la
prévention de certains cancers. Une série d'études
évaluent à 30 à 70% la réduction d'incidence de
certains types de cancer par une modification du régime alimentaire.
On tend actuellement à rechercher les facteurs
protecteurs présents dans les végétaux et capables de
cette protection. Les isoflavones, molécules essentiellement
présentes dans le soja (phyto-oestrogènes
légers), sont capables de diminuer le risque de déclenchement du
processus de division cellulaire (des études préliminaires
montrent que le soja empêcherait ou retarderait la croissance de tumeurs
cancéreuses).
3.3 Soja et affections
rénales
La lithiase rénale provient en partie d'une
consommation trop importante de produits animaux. Une étude prospective
portant sur plus de 45 000 sujets a pu mettre en évidence ce
lien de façon très nette. La consommation de protéines de
soja est favorable à la prévention de la lithiase
rénale, et il est donc intéressant de rééquilibrer
le régime en diminuant la part des protéines animales (en partie
responsable de la formation des calculs rénaux) au
profit des protéines végétales (notamment de soja).
3.4 Soja et
intolérance au lactose
L'intolérance au lactose est un réel
problème dont la fréquence augmente avec l'âge. Elle est en
effet due à une diminution de l'activité d'une enzyme (la
lactase), activité qui régresse tout au long du
développement et ce, jusqu'à l'âge adulte.
Le Tonyu (ou "lait" de soja) ne contient aucune trace de
lactose et représente de ce fait une alternative
intéressante au lait, car il n'entraîne aucune intolérance.
De plus il existe des produits à base de soja enrichis en
calcium afin de permettre un apport de calcium similaire à celui du lait
de vache.
3.5 Soja et sport
Le soja est sans cholestérol et comporte un apport
énergétique modéré. Avec ses protéines de
bonne qualité nutritionnelle, le soja représente un allié
idéal pour le sportif.
3.6 Soja et minceur
Le faible apport calorique du soja le rend
particulièrement intéressant dans l'alimentation
d'aujourd'hui : moins de calories et plus de protéines.
De plus, la présence des fibres alimentaires permet de
réduire la densité énergétique du repas.
3.7 Soja et alimentation
de l'enfant
Le jus de soja représente l'alternative la plus
ancienne au lait de vache chez les sujets
allergiques aux protéines de lait. Le lait représente en effet le
3ème allergène chez l'enfant en France après l'oeuf et
l'arachide. Le jus de soja ou Tonyu représente donc une alternative
intéressante pour environ 75 à 95% des enfants allergiques aux
protéines de lait.
(* Seulement pour le cas d'extraction par solvant).
Graine de soja
Séchage & adoucissement*
Nettoyage, fissuration, décorticage (facultatif),
Traitement, écaillement, cuisson / Grillage
Expulsion ou extraction par solvants
Flocons dégraissés
Huile brute
- Coque de Soja
Dissolution, grillage
- Farine de soja pleine
- de graisse ou grés
Séchage sous vide instantané par la chaleur
Coque de soja additionné
(Facultatif)
- Huile raffinée
- Lécithine
Les flocons blancs
Farine de Soja
Dégraissé la farine de soja ou grés
Extraction, précipitation
Carbohydrates solubles
Extraction
- Mélasse de soja Concentrés
protéiques de soja (SPC) Isolats de protéine de soja (SPI)
- Isoflavones
Processus Produits intermédiaires
Figure : Représentation
schématique de la fabrication des produits de soja.
4. Utilisation de la graine de
Soja
La graine de soja est apparue en Chine il y a environ 3000
ans. Depuis, elle a toujours été avec le riz, la nourriture de
base des populations d'Asie, leur assurant survie et surtout leur garantissant
une
bonne santé. C'est probablement le
manque d'aliments d'origine animale qui a poussé ces peuples à
trouver leur subsistance dans les végétaux.
Ils ont ainsi découvert une graine dont la richesse en
protéines et en nutriments (acides
aminés, acides gras essentiels...) n'a rien à envier à la
viande ; en effet, les graines de soja (en fonction de leur
préparation) peuvent contenir jusqu'à 40 % de
protéines : ce sont d'ailleurs les végétaux qui en
renferment le plus.
Dans le reste du monde, la culture du soja ne s'est
développée que très récemment : d'abord aux
Etats-Unis, aux alentours de 1920, puis en Amérique du Sud
(Brésil et Argentine), vers 1970. En dehors de l'Asie,
les pays producteurs de soja cultivent surtout des produits qui serviront de
base à la nourriture du bétail, ou qui seront utilisés
comme engrais. Viennent ensuite les aliments destinés aux humains :
huile, lait, tofu ...etc. Tous sont riches en protéines, acides gras et
acides aminés essentiels, calcium, phosphore, fer et sont exempts de
cholestérol.
Ils peuvent donc pallier, sans aucun problème, les
carences des personnes intolérantes au lactose,
allergiques aux protéines du lait de vache, ou suivant un régime
végétarien ou végétalien. Le soja est plein de
ressources et il n'a pas fini de vous étonner ;
alors n'hésitez pas à tester ses
goûts, ses formes et ses préparations, tous différents
et bien souvent surprenants. Bien entendu,
les graines de soja peuvent se manger tout simplement cuites à
l'eau ; elles sont délicieuses et se prêtent volontiers
à la préparation de salades, de purées, de gratins et de
pâtés...etc. Cependant, ce sont ses dérivés qui
présentent le plus d'intérêt (nutritionnel et gustatif),
notamment ceux qui sont fermentés :
4.1 Le tamari et le soyu
Sont des sauces de soja fermentées en fûts
pendant plusieurs mois. Le tamari est préparé pour l'essentiel de
soja, et d'un peu de blé, tandis que le soyu est composé pour
moitié de soja et pour moitié de blé (son goût est
plus doux).
Tous deux sont salés et peuvent relever les plats de
légumes cuits ou crus, les céréales,
les poissons, les potages, tout en facilitant la digestion.
4.2 Le miso
Le Miso est une pâte fermentée à base de
soja pur, ou associé à
une céréale. Elle s'utilise comme
un " bouillon cube " : dilué dans un peu d'eau, on
peut l'ajouter aux potages, aux sauces et
vinaigrettes, pour les rehausser.
4.3 Le natto
C'est une pâte compacte, très proche du miso
(tant au goût qu'à l'utilisation),
préparée avec des graines de soja cuites, refroidies, puis
fermentées dans de la paille de riz
pendant plusieurs jours. Ce produit d'origine japonaise se trouve
essentiellement dans les boutiques macrobiotiques.
4.4 Le tempeh
C'est un aliment traditionnel indonésien à base
de fèves trempées, cuites,
puis fermentées par
un champignon. C'est, non seulement, le
dérivé de soja le plus riche en protéine (30 à
40 %) mais c'est surtout un produit qui contient huit des acides
aminés essentiels au corps. Il se consomme essentiellement cuit :
frit avec des légumes, mijoté avec des haricots ou des lentilles,
refroidi et coupé en dés dans une salade...etc.
4.5 Le Tonyu
Il s'agit d'un liquide obtenu par cette transformation ;
on l'appelle aussi filtrat, jus de soja ou lait de
soja. D'ailleurs, il contient 36 grammes de protéines par litre, soit
autant que le lait de vache ; cependant, il renferme
bien moins de calcium, d'où l'intérêt des versions
améliorées qui, avec 140 mg de calcium pour 100 ml de tonyu, sont
en fait plus riches que le lait de vache (125 mg
pour 100 ml). Le jus de soja peut-être employé, à la place
du lait, aussi bien pour le chocolat et les céréales du matin,
que dans toutes les préparations culinaires comme les flans, les
soufflés, les gâteaux...etc.
On trouve même dans le commerce, du tonyu
aromatisé à la vanille ou au chocolat, qui sont de
délicieuses boissons rafraîchissantes. Associé à des
ferments, ce jus peut donner des produits proches de ceux obtenus par du lait
animal, tant par l'aspect, le goût et l'utilisation : crèmes
fraîche ou liquide, crèmes dessert, fromage, yaourts...etc.
4.6 Le Tofu
Le tonyu coagulé puis pressé donne le
tofu ; c'est une pâte blanche et compacte
qui renferme 5 à 15 % de protéines ; elle est pauvre en
graisses saturées, faible en calories et riche
en minéraux. Elle a l'aspect de fromage telle la fêta ou la
mozzarelle, mais elle est cependant plutôt fade au goût (ce qui,
finalement, permet de l'adapter à tous les plats). Le
secret du tofu réside donc dans sa préparation :
coupé en dés, mariné
dans le tamari et revenu à la poêle avec des légumes,
émietté dans une salade, écrasé
dans une sauce tomate.
Chapitre 4
L'huile de Colza
1.
Généralités sur la culture de Colza
1.1 Historique du Colza
Autrefois considérée comme une culture
spéciale par les producteurs mondiaux (Chine, Inde, Canada
et l'Australie). Le colza est aujourd'hui une culture commerciale de
première importance, la deuxième au Canada (canola) en termes de
recettes annuelles, après le blé. En effet, le nom « canola
» est aujourd'hui reconnu par le consommateur dans presque tous les pays
du monde, dont plusieurs cultivent eux-mêmes le canola. Le colza est
donc devenu une culture d'envergure planétaire.
Le canola tire principalement son origine d'une autre culture
oléagineuse, le colza, que certains peuples cultivent depuis des
milliers d'années. L'huile de colza était utilisée comme
huile à lampe par les civilisations anciennes d'Europe et
d'Asie. Plus tard, elle a été utilisée à des fins
alimentaires et non alimentaires. Le canola est une variété de
colza génétiquement modifiée.
Le colza est cultivé en Europe depuis le 13e
siècle, mais son utilisation ne s'est répandue qu'avec la venue
de la machine à vapeur. On s'est alors aperçu que l'huile de
colza adhère mieux que les autres lubrifiants aux surfaces des
métaux qui sont constamment en contact avec l'eau et la vapeur. Vers le
début des années 1940, une grave pénurie d'huile de colza
est survenue lorsque les sources européennes et asiatiques de cette
denrée ont été bloquées par la Seconde Guerre
mondiale. On s'est alors tourné vers le Canada pour la production de
cette huile. On avait un urgent besoin de ce lubrifiant pour les
chaudières à vapeur du nombre toujours croissant de navires de
guerre et de navires marchands. Avant la Seconde Guerre mondiale, le colza
avait été cultivé au Canada, mais uniquement dans le cadre
d'essais à petite échelle dans des fermes expérimentales
et des centres de recherche. Ces essais ont permis de
démontrer que le colza pouvait être cultivé avec
succès, tant dans l'Est que dans l'Ouest du pays.
Le colza, ou ce qu'on croyait être du colza,
était déjà cultivé en petites quantités
à Shellbrook, en Saskatchewan, par un agriculteur
immigré de Pologne. Celui-ci avait commencé dès 1936
à cultiver cette graine dans son jardin, mais il n'existait alors au
Canada aucun marché établi pour ce produit. Au début de la
guerre, lorsqu'il entendit parler de la pénurie de
colza, il commença à augmenter sa production de graines et
à en vendre à ses voisins. Comme la plante et la
semence étaient d'origine polonaise, la plante fut connue au Canada sous
le nom de Polish rapeseed, ce qui signifie « colza polonais ». Ce
n'est que plus tard qu'on a établi qu'il s'agissait en fait de la
navette, c'est-à-dire de l'espèce voisine Brassica
campestris, aujourd'hui appelée Brassica
rapa. Au printemps 1942, en vue de satisfaire la demande de colza, une
petite quantité de graines provenant des cultures d'essai furent
distribuées à quelques fermes expérimentales et centres de
recherche, mais on ne récolta cette
année-là que 1,2 tonne (52 boisseaux) de graines.
Or, il fallait une quantité beaucoup plus grande de
semence pour pouvoir produire en 1943 suffisamment d'huile de colza pour venir
à bout de la grave pénurie de ce produit. On chercha donc
à repérer une autre source de semence, et on parvint à
acheter 19 tonnes (41 000 livres) de graine de colza
auprès des sociétés américaines. Il s'agissait
cette fois-ci de véritable colza (Brassica napus)
obtenu d'Argentine. On appela donc le produit, durant les
premières années de production, Argentine rapeseed,
c'est-à-dire «colza d'Argentine». En 1943, on sema ces graines
sur 1300 hectares, et on obtient une récolte d'un millier de tonnes (2,2
millions de livres). Le colza et la navette, les deux principales
espèces de canola du Canada, sont encore couramment appelées en
anglais Polish rapeseed et Argentine rapeseed.
En Occident, il a fallu attendre la fin de la Seconde Guerre
mondiale pour que l'huile de colza (ou de navette) soit
exploitée à fond à des fins alimentaires. Les
mérites de la plante comme source de nourriture furent finalement
reconnus par l'industrie agroalimentaire, qui estimait cependant
qu'il fallait trouver des techniques de transformation adéquates pour
que la culture soit adoptée avec succès. Les gens d'affaires et
les chercheurs de l'Ouest canadien firent donc les améliorations
nécessaires, et on assista à la naissance d'une nouvelle
industrie alimentaire et d'un nouveau marché.
Au Canada, le premier extrait comestible d'huile de colza a
été produit en 1956-1957. C'était le début d'une
des plus belles réussites agricoles du Canada.
Il faut savoir que les huiles végétales
comestibles sont constituées de substances appelées acides gras.
Ce sont ces acides qui déterminent quelle utilisation, alimentaire
ou industrielle, peut être faite d'une huile
végétale. Ainsi, certains acides gras, comme l'acide
linoléique, sont considérés essentiels à la
nutrition humaine, parce que notre corps ne peut pas
lui-même les synthétiser et doit donc les obtenir à travers
les aliments. Or, à cette époque, l'huile de toutes
les variétés connues de colza et de navette renferme
de grandes quantités d'acide eicosénoïque et d'acide
érucique, lesquels ne sont pas essentiels à la croissance de
l'être humain.
Dès 1956, on mettait en doute la valeur nutritive de
l'huile de colza, notamment en ce qui concerne sa forte teneur en
acides eicosénoïque et érucique. Vers le début
des années 60, les sélectionneurs réussirent à
régler le problème en isolant des plants de colza
à faible teneur en ces deux acides.
1.2 Classification
classique
Le colza est une
plante
annuelle à
fleurs jaunes
de la
famille
des
crucifères
(
Brassicacées)
largement cultivée pour la production d'
huile
alimentaire et de
biocarburant.
Étymologie : colza vient du
néerlandais
coolzaad (littéralement graine de chou).
La classification classique du colza est
représentée comme suit :
Règne : Plantae
Division : Magnoliophyta.
Classe : Magnoliopsida.
Ordre : Capparales.
Sous-famille des Brassicoidae.
Famille :
Brassicacées.
Nom scientifique : Brassica napus L. var.
napus.
1.3
Description générale
Le colza (Brassica napus L.) est cultivé
depuis très longtemps. Il appartient à la famille des
Crucifères, ou Brassicacées, c'est-à-dire à la
famille de la moutarde. Le mot « Crucifères »
signifie « qui portent une croix » et fait allusion à la forme
des fleurs, dont les quatre pétales sont disposés en forme de
croix. Le B. napus a des feuilles vertes bleuâtres
foncées, glauques, glabres ou portant quelques poils épars
près de la marge, partiellement embrassantes. La tige est assez
ramifiée, mais ce caractère varie selon les
variétés et les conditions du milieu; les
ramifications prennent naissance à l'aisselle des feuilles
supérieures de la tige, et chacune se termine par une inflorescence.
L'inflorescence est une grappe allongée de fleurs jaunes
rassemblées aux extrémités mais ne dépassant pas
les bourgeons terminaux. Les fleurs s'ouvrent successivement à partir de
la base de l'inflorescence.
Il existe deux types de colza : le colza oléagineux,
dont le canola est un type aux qualités
particulières, et le rutabaga, ou navet du Québec. On peut
subdiviser le type oléagineux en formes de printemps
et d'hiver. On mentionne explicitement le colza
oléagineux et la moutarde dans des textes sanskrits datant de 2000
à 1500 ans avant Jésus-Christ et dans des
écrits grecs, romains et chinois remontant aux années
500 à 200 avant notre ère (Downey et Röbbelen, 1989). En
Europe, on croit que la culture du colza a commencé au
début du Moyen Âge et qu'elle est devenue commerciale
aux Pays-Bas dès le 16e siècle. À cette époque,
l'huile de colza servait principalement de combustible à
lampe. Plus tard, on l'a utilisée comme lubrifiant des moteurs à
vapeur. L'huile de colza était largement utilisée comme huile
comestible en Asie, mais, pour qu'elle devienne importante en Occident, il
fallu attendre l'amélioration de sa qualité
et des techniques de transformation. Depuis la Deuxième Guerre
mondiale, par suite de l'amélioration de la
qualité de l'huile et du tourteau, la production de colza a
augmenté considérablement en Europe et au Canada. La Chine,
l'Inde, l'Europe et le Canada sont maintenant les producteurs les plus
importants, mais la plante pourrait aussi être cultivée avec
succès en Australie, aux États- Unis et en Amérique du
Sud.
Au Canada, les principales régions productrices sont
les Prairies (Manitoba, Saskatchewan et Alberta) ainsi que la région de
la rivière de la Paix (Alberta et Colombie-Britannique). Il y a aussi
une certaine production en Ontario et au Québec. Aujourd'hui,
deux espèces de Brassica ont des variétés de
qualité Canola : le B. napus, qui fait l'objet des
présentes lignes directrices, et le B. rapa (syn.
B. campestris). La première espèce a besoin
d'un plus grand nombre de jours sans gel que la seconde pour arriver à
maturité. En effet, les variétés de B.
napus exigent en moyenne 105 jours de culture du semis
à la récolte, tandis que les variétés de B.
Rapa n'ont besoin en moyenne que de 88 jours. Par
conséquent, les variétés de B. napus ont tendance
à être cultivées au sud des régions productrices de
B. Rapa, c'est-à-dire dans le centre de l'Alberta et de la
Saskatchewan et dans le sud du Manitoba.
1.4 Culture du Brassica
napus
Le B. napus oléagineux est une culture
d'été frais qui ne tolère pas autant la
sécheresse que les céréales. Il
s'adapte à toute une gamme de conditions et vient bien dans divers types
de sols, à condition que l'eau et l'engrais soient en quantité
suffisante. La température de l'air et du sol influe sur la croissance
et la productivité du canola. La température optimale de
croissance et de développement se situe juste au-dessus de 20 °C,
et la plante doit idéalement être
cultivée à une température variant de 12 °C à
30 °C. Après l'émergence, les plantules
préfèrent une température relativement fraîche
jusqu'au moment de la floraison; à partir de la
floraison, une température élevée accélère
le développement de la plante et raccourcit ainsi la période qui
sépare la floraison de la maturité.
Étant donné la sensibilité nouvelle aux
questions de conservation du sol, il est
recommandé de produire le canola en éliminant ou en
réduisant au minimum le travail du sol : la majeure partie des bases de
plantes et des débris végétaux sont laissés au
champ, ce qui aide à retenir la neige, à réduire le
ruissellement des eaux de fonte, à prévenir l'érosion et
à augmenter la rétention d'eau par le sol. Cependant, pour
être efficaces, les techniques à travail du sol
réduit doivent être complétées par un programme
systématique de lutte contre les mauvaises herbes.
Les mauvaises herbes peuvent constituer un des facteurs qui
limitent le plus la production du colza. À cet
égard, de nombreuses crucifères causent souvent
des problèmes : la moutarde des champs, le thlaspi des champs, la
bourse-à-pasteur, la neslie paniculée, la sagesse des
chirurgiens, le vélar fausse giroflée, le vélar d'Orient
et la lépidie densiflore. Le colza oléagineux n'est pas capable
de concurrencer les mauvaises herbes aux premiers stades de leur
croissance, car il pousse lentement et met du temps à couvrir
le sol. Il faut donc commencer le désherbage assez tôt, pour
éviter les pertes de rendement dues à la compétition. Par
ailleurs, de nombreux insectes peuvent ravager les cultures de
colza, mais il faut planifier la lutte antiparasitaire de manière
à réduire l'application inutile ou coûteuse
d'insecticides, à éviter une augmentation de la résistance
des insectes à ces produits et à épargner les
abeilles et les insectes pollinisateurs indigènes. Les principaux
ravageurs du colza oléagineux sont les altises. Les maladies peuvent
aussi poser un problème dans les grandes zones de production et sont
généralement liées aux pratiques culturales et
aux facteurs écologiques; un programme phytosanitaire est donc à
conseiller.
Il ne faut pas cultiver le colza oléagineux plus d'une
année sur quatre dans le même champ, pour
éviter l'accumulation de pathogènes, d'insectes
et de mauvaises herbes. Les plantes spontanées
provenant de cultures antérieures (sarrasin, etc.) et les résidus
chimiques d'herbicides sont également des facteurs à
considérer au moment du choix d'un champ.
1.5 Origine
géographique de la graine de colza
Le B. napus aurait une origine multiple et
résulterait de plusieurs hybridations naturelles indépendantes
entre le B. oleracea et le B. Rapa. L'espèce, et
surtout sa forme d'hiver, est devenue en Europe une
crucifère jaune commune le long des routes et dans
les terrains vagues, les terres cultivées, les ports, les villes, les
dépotoirs, les champs arables et les bords de rivières. Dans les
îles Britanniques, par exemple, elle est naturalisée dans les
endroits où on cultive le colza oléagineux. Le B. napus
a été introduit assez récemment au
Canada et aux États-Unis, et on le décrit comme une mauvaise
herbe occasionnelle et une plante échappée ou
spontanée dans les champs cultivés. Il
pousse typiquement dans les cultures, les champs et les jardins, en bordure des
routes et dans les terrains vagues.
1.6 Composition de la graine
de colza
La graine de colza est arrachée à partir des
siliques qui renferment les graines. La graine de colza ayant une
composition variée, elle contient de la matière grasse,
les protéines, eau, cellulose et les éléments
minéraux.
Figure : Composition de la graine de
colza.
1.7 Trituration de la graine de colza
Production des tourteaux
Champ de Colza
Méthanisation
Production biodiesel
Récolte
Huile
56%
44%
Usage alimentaire
Figure : Trituration de la graine de
colza.
2. Situation économique de
la graine de colza et ses produits
Le colza est une culture largement répandue dans le
monde, principalement dans les zones tempérées fraîches. La
graine de colza sert d'aliment de bétail. Elle est également
utilisée dans la production d'huile alimentaire, et plus
récemment pour la production de biocarburant. Les principaux producteurs
sont la Chine, l'Inde, l'Union européenne, le Canada, les Etas-Unis et
l'Australie. La production mondiale de colza s'est élevée
à 46.03 millions de tonnes en 2005.
Figure : Répartition de la
production mondiale de la graine de colza
(Source : Oil world, 2004).
La production de la graine de colza est à la hausse.
Cette hausse s'explique par l'augmentation des superficies de plantation en
Chine, au Canada, en Inde et en Union européenne pour cette
année. On assiste également à une augmentation de la
capacité de trituration dans l'EU. Actuellement, la production mondiale
de la graine de colza est de 46.03 Mt (+18% par rapport 2004), l'huile est
de : 16.10 Mt et la farine est de : 24.24 Mt.
Figure : Les principaux pays producteurs
de l'huile de colza
(Source : Oil World, 2005).
Figure : Les principaux pays producteurs de la
farine de colza
(Source: Oil world, 2005).
2.1 Production mondiale
En 2002-2003, la production et l'offre de colza ont beaucoup
diminué, surtout en raison d'une production réduite dans les pays
de l'Union européenne (UE), en Inde, en Australie
et au Canada. On prévoit que la trituration du colza augmentera
légèrement à l'échelle
mondiale, l'accélération du rythme de trituration dans l'UE
devant contrebalancer l'accélération prévue pour
l'Amérique du Nord. Une diminution des stocks de fin de campagne
à l'échelle mondiale. Les échanges mondiaux ont
diminué en raison de l'offre réduite de colza dans les pays de
l'UE et en Australie, de l'offre accrue et des cours plus faibles de produits
concurrents comme le soja et l'huile.
En Chine, la production de colza a augmenté en raison
de l'expansion des emblavures. Les rendements
moyens ont diminué à cause de la quasi-sécheresse
qui a touché certaines régions. Les importations de
colza diminueront à 1,8 Mt, comparativement au niveau record de
3,8 Mt en 1999-2000, tandis que les importations de soja ont
été augmentées à cause du rendement plus
élevé en tourteau de ce dernier. Ce
phénomène est relié au creux historique du prix mondial de
l'huile alimentaire et au raffermissement du cours des
tourteaux protéiques. On s'attend à ce que
la part de la Chine dans le marché mondial des
oléagineux augmente est spécialement le colza
pour l'année 2007.
En Inde, la production de colza a augmenté pour les
années 2004/2005 qui a atteint 6.2 Mt. Les importations d'huile
alimentaire frôlent les 5,0 Mt par année et le gouvernement
envisage de restreindre les importations, bien qu'aucun quota ou tarif douanier
n'ait encore été déterminé avec
précision.
La production australienne a chuté d'environ un tiers
par rapport à 2003/2004 en raison de la faible
superficie ensemencée et des faibles rendements causés par une
grave sécheresse dans toute l'Australie-Occidentale. Donc les
exportations ont été diminuées de presque
40 % pour s'établir à 1,2 Mt.
Dans l'UE, la production de colza a augmenté de
25 % depuis 2003-2004 pour s'établir à
15,27 Mt en 2005. La superficie ensemencée en UE est de 4.5
Millions de hectares en 2004/2005 du fait que les superficies
d'oléagineux continueront de dépasser ceux accordés pour
les céréales et ce, jusqu'à 2006-2007 lorsqu'ils
s'égaliseront. On s'attend à ce que la
production d'huile et de tourteau de colza augmente en conséquence pour
s'établir à 5,4 Mt et à 7,5 Mt, respectivement
pour l'année 2005/2006.
Malgré le repli des prix du marché, la
production de colza aux États-unis, principalement dans les États
du Dakota du Nord, du Dakota du Sud et du Minnesota, a
diminué de façon importante, passant de 0.9 Mt en 2000
à 0,63 Mt en 2004-2005.
Actuellement la trituration de colza est en hausse à
cause de l'utilisation de biodiesel en UE et surtout l'Allemagne qui constitue
le premier producteur avec une production qui a dépassée 2.25
millions de tonnes pour l'année 2005.
2.2 Huile de Canola
Nom de commerce de l'huile de colza. La plus utilisée
au Canada, cette huile possède la plus faible teneur en gras
saturés (6%). Elle aurait pour effet de diminuer le taux de
cholestérol sanguin en plus d'avoir des effets bénéfiques
sur le cerveau. Sans goût, elle convient aussi bien
pour la cuisson, les vinaigrettes que pour les pâtisseries, mais
dégage une odeur désagréable à haute chaleur.
2.3 La Chine
La Chine est devenue un acteur incontournable de
l'économie mondiale et le pays représente
désormais 4% du PIB mondial. La croissance économique reste
élevée : le taux de croissance du PIB a
été de 8% en 2002, de 9,1% en 2003 de 9,5% en 2004 et 9.9 en
2005. D'après l'OCDE. Ces bonnes performances s'expliquent de trois
façons : une consommation intérieure soutenue, un
boom des investissements privés et une
progression de la demande extérieure - les exportations chinoises ont
progressé de 35% en 2003, après 22% en 2002.
Avec 70 % de la population chinoise vivant dans le monde
rural, la Chine demeure aux premiers rangs mondiaux pour nombre de
productions : blé, coton, oléagineux, pommes de terre, riz, porcs
et moutons. L'agriculture ne contribue plus qu'à hauteur de 15 % dans
le PIB. Le secteur industriel est en profonde restructuration : le
secteur public gagne en productivité et le nombre d'entreprises
privées est en constante augmentation, surtout dans les
services. Le secteur bancaire n'est pas encore assaini. Dans le secteur minier,
la production de métaux non ferreux
augmente. Enfin, la Chine est devenue le deuxième plus gros consommateur
de pétrole au monde.
Les principaux partenaires commerciaux de la Chine sont le
Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud, Taiwan, Hong
Kong et l'Allemagne. La Chine importe principalement
des machines, des hydrocarbures et de l'acier. Parmi les secteurs en pleine
expansion, on trouve le transport ferroviaire et urbain,
l'alimentation, la cosmétologie
et les hautes technologies.
La demande d'oléagineux, de tourteau protéique
et d'huile végétale en Chine a augmenté sensiblement en
raison de la croissance démographique, de la hausse des revenus, de
l'accélération de l'urbanisation, et de la transformation
générale de la Chine en une vaste économie dynamique,
axée sur le marché. La production d'oléagineux dans ce
pays a augmenté également, mais à un rythme plus lent en
raison de la superficie insuffisante des terres arables
disponibles et de la lente progression des rendements. C'est pourquoi
l'importation des oléagineux a augmenté pour satisfaire les
besoins de la Chine dans son effort de maximisation de la trituration au pays.
La chine constitue le premier producteur mondial de la graine
de colza avec une production de 13 millions de
tonnes sur une superficie récoltée de 7.3 millions
d'hectares en 2005.
Figure : Évolution de la
production de la graine de colza et ses dérivés en Chine
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la graine de colza en Chine
(Source : USDA, 2004).
La figure suivante représente la part de la superficie
de plantation de la graine de colza dans les principales régions
productrices en Chine.
Figure : Répartition de la production
de la graine de colza dans les principales
régions de Chine (Source : USDA,
2004).
La figure représentée au-dessous décrit
l'accroissement de la superficie de plantation de la graine de colza en
Chine.
Figure : Évolution de la
superficie récoltée de la graine de colza en Chine
(Source : Oil World, 2005).
2.4 Inde
Les principales productions agricoles de l'Inde sont: le riz,
le blé, les légumes secs, les
oléagineux, la canne à sucre, le coton et la jute. La population
indienne est à 70% rurale et le pays est autosuffisant du
point de vue alimentaire. L'Inde est le premier producteur de
thé, le deuxième de canne à sucre, de riz et de sorgho, le
troisième en blé et autres céréales. La
production indienne dépend essentiellement des conditions climatiques,
en effet, une bonne mousson peut permettre d'obtenir une
très bonne productivité agricole. Aujourd'hui, l'agriculture qui
est en déclin devant les progrès de l'industrialisation
représente encore un tiers du PIB indien.
Le marché indien des produits en vrac et des
importations agro-alimentaires connaît un taux de croissance parmi les
plus rapides au monde. Pourtant, dans bien des cas, l'accès
à ce marché en plein essor est restreint par le taux
élevé des tarifs d'importation indiens ou par le
volume de la production locale, stimulée par les subventions
intérieures. Bien que la présence canadienne dans
les marchés indiens des céréales et oléagineux soit
minime, les exportations canadiennes de légumineuses, en
particulier de pois secs, de pois chiches et de lentilles ont connu une forte
augmentation au cours des cinq dernières années.
La production de colza de 2003-2004 est de 6,1 Mt, en
hausse par rapport à 3,6 Mt en 2002-2003, mais en
léger repli par rapport à la normale à cause des
conditions météorologiques défavorables qui ont
prévalu dans certaines régions de production. Les
échanges de produits dérivés du colza continueront de se
limiter à l'importation de faibles volumes d'huile et à
l'exportation de quantités marginales de tourteau. Toutefois, à
titre de deuxième producteur d'huiles
végétales dans le monde, l'Inde continuera d'exercer
de l'influence sur les cours mondiaux des oléagineux.
Actuellement la production de la graine de colza en Inde est de 6,2 Mt. On
prévoit que la consommation d'huile végétale de ce pays
dépassera 12 Mt en 2005-2006.
Figure : Évolution de la
production de la graine de colza et ses dérivés en Inde
(Source : Oil world, 2004).
La figure mentionnée ci-dessus représente
l'évolution de la production indienne de la graine, l'huile
et la farine de colza.
Figure : Évolution de la
superficie récoltée de la graine de colza en Inde
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la graine de colza en Inde
(Source : USDA, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la graine de colza dans les principales
régions d'Inde (Source : USDA, 2004).
D'après le secteur précédent On remarque
que la grande part est pour l'état de Rajasthan avec un pourcentage de
36 % de la superficie plantée en graine de colza.
Le tableau mentionné ci-dessous représente la
balance de la graine de colza en Inde (l'ouverture du stock,
récolte, importation, exportation, trituration des graines
et la fermeture du stock).
Tableau : La balance de la graine de
Colza en Inde
(Source : Oil World, 2004).
|
2003/2004
|
2002/2003
|
2001/2000
|
2000/2001
|
1999/2000
|
Ouverture du stock
|
100*
|
100*
|
850*
|
800*
|
*
|
Récolte
|
3700*
|
4850 p
|
3750 p
|
5100*
|
5000
|
Importation
|
18*
|
12*
|
34*
|
14*
|
104*
|
Exportation
|
-
|
6*
|
5*
|
1*
|
-
|
Trituration
|
3400*
|
4420*
|
4090*
|
4600*
|
3840*
|
Autre utilisation
|
388*
|
437*
|
439*
|
464*
|
464*
|
Fermeture du stock
|
30*
|
100*
|
100*
|
850*
|
800*
|
2.5 Canada
Le canada est un grand pays producteur de la graine de canola
(c'est le colza génétiquement modifié) avec une production
de 7.8 millions de tonnes sur une superficie récoltée de 4.93
millions d'hectares en 2004.
Le Japon et la Chine demeurent les principaux importateurs de
canola canadien, et les expéditions vers le Mexique
ont augmenté considérablement. Malgré le niveau record des
exportations, les stocks de fin de campagne sont appelés à
s'amenuiser, tout en demeurant exceptionnellement élevés.
Les cours mondiaux des oléagineux ont souffert, d'une
part à cause de la production et des
disponibilités records du soja, liés aux généreux
programmes de soutien aux UE, et d'autre part en raison de
l'ampleur de la production mondiale de l'huile de palme
pour l'année 2005/2006.
L'offre de colza n'a diminué que
légèrement, car la baisse marquée de
la production a été compensée en grande
partie par le volume record des stocks reportés.
Un ensemencement au moment propice, une humidité suffisante, sauf
dans le Sud de l'Alberta, et un automne dans la moyenne
ont permis d'atteindre des rendements normaux et un niveau moyen
d'impuretés. Malgré un début encourageant, le rythme des
mises en marché par les producteurs a diminué
après la récolte en raison de la faiblesse
des cours et des prix favorables consentis à la livraison
différée, récompensant les producteurs qui entreposaient
leur récolte.
On prévoit que la trituration de canola au Canada
devrait augmenter par rapport à l'an dernier, soit à 3,0 Mt,
malgré l'ampleur des stocks, puisqu'une offre excédentaire
d'huile de soja et d'huile de palme continue de faire baisser les prix de
toutes les huiles végétales et de faire pression sur les marges
bénéficiaires de trituration. Le rythme de la trituration est
appelé à accroître pendant la campagne 2005-2006 en raison
de l'utilisation de biodiesel à partir des
huiles végétales surtout en UE.
On prévoit que la production d'huile de canola atteint
les 1.35 millions de tonnes. La consommation intérieure d'huile
de canola devrait grimper jusqu'à 0,4 Mt, comparativement de
0,35 Mt pour les années 2003-2004. Le reste de la production
intérieure sera écoulé sur les marchés
d'exportation, car on prévoit peu de changement pour les stocks de fin
de campagne (Source : Oil world, 2005).
La production de tourteau de canola a baissé
légèrement par rapport à 2003-2004 pour atteindre
2.05 Millions de tonnes. Toutefois, la consommation intérieure de
tourteau de canola devrait diminuer
légèrement jusqu'à 0,7 Mt, à cause d'une
concurrence accrue du tourteau de soja
(Source : Oil world, 2005).
Figure : Répartition de la
production de la graine de canola au Canada par état
(Source : UDSA, 2003).
Figure : Répartition du rendement moyen
de la production de la graine
de canola par état au Canada (Source : USDA,
2002).
Figure : Évolution de la
superficie récoltée de la graine de canola au Canada
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Évolution de la
production de la graine de colza et ses dérivés au Canada
(Source: Oil world, 2004).
2.6 Exportation de la graine
de colza et ses dérivés
Dans le marché asiatique, la concurrence de l'UE et de
l'Australie a diminué. Les importations chinoises du
canola canadien devraient augmenter en 2005-2006, malgré la
hausse importante de la trituration de soja aux dépens de la trituration
de canola. Bien qu'on prévoie une diminution des importations totales de
colza, c'est principalement dans l'UE et en Australie que
celle-ci se fera sentir. On prévoit que les exportations vers le Mexique
augmenteront considérablement en 2005-2006, en raison de la forte
consommation de l'huile de colza par habitant dans ce pays et, à un
degré moindre, de l'augmentation de la
transformation intérieure au Mexique. Cette augmentation a conduit
à une grande réduction des importations d'huile de colza depuis
1998-1999.
Les exportations d'huile de canola ont diminué
légèrement, la baisse des expéditions vers les EU le Japon
et la Chine étant partiellement compensée par une augmentation
des mouvements vers la Corée du Sud et Hong Kong. Entre 60 % et
70 % des exportations canadiennes d'huile de canola vont aux
États-Unis (Source : Oil world, 2005).
La figure suivante représente l'évolution de
l'exportation mondiale de la graine de colza. On remarque que le Canada
constitue le premier exportateur mondial de la graine de colza avec une
exportation de 3.7 millions de tonnes.
Figure : Exportation mondiale de la
graine de colza
(Source: Oil world, Oct. /Sep.
2003/2004).
La figure mentionnée ci-dessous représente la
répartition de l'importation de la graine de colza dans le monde. Le
premier importateur c'est le Japon avec une importation de
2.28 Mt suivi par le Mexique, la Chine et le Pakistan ...etc.
Figure : Importation mondiale de la graine de
colza
(Source : Oil world, 2004)
La figure ci-dessous représente les principaux
exportateurs de l'huile de canola. Le Canada constitue le premier
exportateur de l'huile de canola.
Figure : Exportation mondiale de l'huile
de colza
(Source : Oil World, 2005).
La figure ci-dessous représente les principaux pays
importateurs de l'huile de colza. Les Etats-Unis constitue
le premier importateur de l'huile de colza avec une
quantité de 0.54 Mt.
(Source : Oil World)
Figure : Importation mondiale de l'huile de
colza
(Source : Oil World, 2005).
Figure : Exportation mondiale de la
farine de colza
(Source : Oil world, 2005).
La figure mentionnée ci-dessous représente les
principaux importateurs mondiaux de la farine de colza. On remarque que la
grande part des importations c'est pour les États-unis avec une
quantité importée de 1.3 Mt.
Figure : Importation mondiale de la
farine de colza
(Source : Oil World, 2005).
Tableau : L'évolution de la
trituration (Cruching) de la graine de colza par pays
(Source : Oil world, 2004).
Trituration
De Colza
|
Oct.
|
Oct.
|
Oct.
|
Oct.
|
Oct.
|
Apr.
|
Apr.
|
Oct.
|
Oct.
|
Jan
|
Jan
|
Jan
|
Sept
|
Sept
|
Sept
|
Sept
|
Sept
|
Sept
|
Sept
|
Mar
|
Mar.
|
Dec.
|
Dec
|
Dec
|
2003/04
|
2002/03
|
2001/02
|
2000/01
|
99/00
|
2004
|
2003
|
2003/04
|
2002/03
|
2003
|
2002
|
2001
|
EU-15
|
8985
|
8590
|
8789
|
8526
|
9153
|
4268
|
3993
|
4717
|
4598
|
8672
|
8914
|
8448
|
Autres W. Europe
|
70
|
73
|
57
|
58
|
48
|
31
|
36
|
39
|
37
|
79
|
62
|
58
|
Centre Europe
|
1381
|
1624
|
1626
|
1662
|
1602
|
671
|
713
|
710
|
910
|
1557
|
1632
|
1671
|
Russie
|
68
|
85
|
81
|
132
|
93
|
27
|
30
|
41
|
55
|
77
|
89
|
107
|
Ukraine
|
35
|
50
|
60
|
57
|
86
|
27
|
23
|
8
|
27
|
37
|
59
|
59
|
Canada
|
3250
|
2326
|
2282
|
2912
|
3051
|
1548
|
1297
|
1702
|
1029
|
2672
|
2134
|
2700
|
U.S.A
|
636
|
643
|
710
|
815
|
788
|
296
|
290
|
340
|
354
|
658
|
691
|
800
|
Mexique
|
1020
|
735
|
840
|
873
|
970
|
440
|
287
|
580
|
448
|
795
|
830
|
878
|
Bangladesh
|
471
|
418
|
385
|
464
|
492
|
252
|
229
|
219
|
189
|
436
|
347
|
484
|
China, PR
|
10690
|
9640
|
11360
|
12580
|
12880
|
4980
|
4510
|
5710
|
5130
|
9830
|
11000
|
12240
|
Inde
|
5010
|
3555
|
4465
|
4210
|
4400
|
3120
|
1820
|
1890
|
1735
|
3410
|
4460
|
4110
|
Japon
|
2165
|
2073
|
2083
|
2161
|
2223
|
1069
|
1037
|
1096
|
1036
|
2096
|
2073
|
2128
|
Pakistan
|
915
|
788
|
644
|
608
|
654
|
453
|
470
|
462
|
318
|
877
|
691
|
566
|
Australie
|
386
|
340
|
371
|
370
|
384
|
198
|
164
|
188
|
176
|
344
|
362
|
379
|
Autres
|
410
|
365
|
357
|
386
|
405
|
184
|
158
|
226
|
207
|
380
|
362
|
381
|
2.7 Prix
Depuis quelques années, le prix du colza a subi une
pression à la baisse en raison des
éléments suivants : a) la faiblesse du cours de l'huile
de soja, liée à une
production accrue de soja aux États-Unis et en Amérique du Sud,
b) la faiblesse du cours de l'huile de palme liée
à l'augmentation de l'offre d'huile de palme provenant de
Malaisie et d'Indonésie et c) la hausse de l'offre de canola au
Canada. Le prix a atteint son niveau le plus bas depuis
1986-1987. Le prix de détail du canola à Vancouver
s'établissait dans une fourchette de 240 à 280 $ la tonne en
2001-2002, soit le niveau le plus faible depuis 1986-1987. Le cours de l'huile
de canola raffinée blanchie désodorisée (RBD) à
l'usine a diminué. Actuellement le prix de colza dans l'Euronext (Matif)
varie de 220 à 230 Euro/tonne et le prix de canola au niveau de WCE
(Winnipeg Commodity Exchange) varié de 240 à 250 $-Can/tonne.
Figure : Evolution du prix de la graine
de Colza, Cif/Hamburg pendant la période
de 1989-2004 (Source : Oil world,
2005).
2.8 Échanges Canado Américains
Les exportations de canola américain vers le Canada ont
augmenté de façon importante au cours des dernières
années en raison de la hausse de la production de canola dans les
états des plaines du nord. Les exportations atteignent d'habitude un
sommet immédiatement après une récolte lorsque les
producteurs américains font leurs livraisons à
l'usine de trituration la plus proche, soit celle d'Altona (Manitoba).
14
0.14
7. 04
4. 05
6.6
12
1.8
0.62
0.38
0.76
Inde
Etats-Unis
UE
Chine
Australie
Canada
Production
Exportation
Figure : Répartition de la production
et l'exportation mondiale de la graine de colza (Mn tonnes)
(Source : Oil World, 2005).
3. La valeur nutritive de la
graine de colza et ses dérivés
3.1 Colza : une source
d'acides gras essentiels
L'huile de colza comporte un très bon profil en acides
gras :
· 8 % d'acides gras
saturés ;
· 60 % d'acides gras mono
insaturés, dont 58 % d'acide oléique que l'on trouve aussi
dans les huiles issues de l'arachide, de l'olive et du tournesol
oléique.
· 32 % d'acides gras poly insaturés
dont :
- 23 % d'acide linoléique, précurseur de la
famille des acides gras oméga 6 indispensables à la vie.
- 9 % d'acide alpha linolénique, précurseur de
la famille des fameux acides gras oméga 3 connus, entre autres, pour
leur intérêt dans la prévention des maladies
cardio-vasculaires.
L'alimentation humaine doit fournir un apport
équilibré en acides gras. Idéalement, l'apport calorique
total doit être fourni pour :
· 12 à 15 % par l'acide oléique,
· 4 à 6 % par l'acide linoléique,
· 1 % par l'acide alpha linolénique. L'organisme est
capable de synthétiser des acides gras oméga 3 à longue
chaîne (EPA, DHA) à partir d'acide alpha linolénique.
3.2 Le colza est aussi une
source de vitamine E
L'huile de colza constitue une ressource de vitamine E non
négligeable. Le colza est en effet
relativement riche en tocophérols (environ 88 mg pour 100 g d'huile).
Or, l'alpha tocophérol (contenu à 26,3 mg pour
100 grammes dans l'huile de colza) détient l'activité vitaminique
E.
Rappelons que la vitamine E est une vitamine liposoluble ayant
un rôle anti-oxydant important du plasma sanguin. L'alpha
tocophérol lutte en effet efficacement contre
ces radicaux libres, en les neutralisant. La vitamine E est ainsi le
plus puissant agent anti-oxydant extracellulaire. En plus de
ces propriétés, la vitamine E a pour autre fonction de stabiliser
les membranes cellulaires.
L'huile de colza est également riche en
gama-tocophérol, un très bon antioxydant naturel des huiles. La
richesse de ce composant à un effet protecteur de l'huile.
3.3 Les acides gras et la
santé
L'huile de colza est donc une huile particulièrement
saine pour l'alimentation humaine car elle contribue
à équilibrer les apports lipidiques. Le respect de cet
équilibre a un rôle significatif sur
la prévention des maladies cardiaques. Mais ce n'est pas
tout, un bon apport en acides gras assure par exemple une bonne
régulation des systèmes de réponse
inflammatoire ainsi que le développement du système nerveux chez
le nourrisson (indispensable au bon fonctionnement de la
rétine et au bon déroulement des phases
d'apprentissage). Par ailleurs, les études du Professeur Renaud
menées à l'INSERM de Lyon en 1994 ont
montré le bénéfice d'une alimentation lipidique
de type méditerranéenne, plus riche en acides
oléique et alpha linolénique, dans la prévention des
maladies cardiovasculaires.
Tableau : Importance des acides gras Omega 6
et Omega 3 pour la santé.
|
Omega 6
|
Omega 3
|
Régulation de la lipémie
|
Baisse de la cholestérolémie
|
Baisse de la triglycéridémie
|
Coagulation sanguine (fonction plaquettaire)
|
Effet pro-agrégant
|
Régulation de l'effet pro-agrégant
|
Autres fonctions
|
Fonction reproductrice intégrité de
l'épiderme Fonction immunitaire et réponse inflammatoire
|
Régulation de la fonction immunitaire et de la
réponse inflammatoire Fonctionnement du système nerveux
(composition des membranes nerveuses)
|
Le 14 février 2001, l'Agence française de
sécurité sanitaire des aliments (AFSSA)
a présenté la dernière édition de l'ouvrage
Apports nutritionnels conseillés pour la population
française. Ce travail de grande ampleur vise à
déterminer la quantité moyenne d'énergie
et de nutriments nécessaires pour couvrir les besoins
nutritionnels de la population. Les valeurs
préconisées ont été choisies par un groupe
d'experts qui, loin de se satisfaire d'une synthèse de données
issues de près de 1800 publications scientifiques, se sont
attachés à tenir compte des motivations et des
habitudes alimentaires. Le Professeur Philippe Legrand, coordinateur pour la
partie lipides, a présenté les critères de
détermination des apports lipidiques conseillés :
· Assurer un apport optimal dans les deux acides gras
indispensables : l'acide linoléique (C18 :2 n-6) et l'acide alpha
linolénique (C18 :3 n-3). Les apports préconisés
chez l'homme adulte sont de 2 g/j pour l'acide alpha linolénique. Le
rapport (n-6/n-3) doit se situer aux alentours de 5.
· Limiter l'apport des acides gras saturés.
· Limiter l'apport lipidique total à 30 - 35 % de
l'apport énergétique total.
· L'apport d'acide oléique, reconnu pour sa
neutralité en terme métabolique, comme en terme
d'impact sur la santé, permet de compléter la ration lipidique.
Cette dernière doit tendre vers un équilibre entre les deux types
d'acides gras : mono insaturés et poly insaturés.
3.4 Principaux
débouchés alimentaires de l'huile de colza
Le premier débouché alimentaire de l'huile de
colza est l'industrie alimentaire. Elle regroupe
notamment les mayonnaises et sauces émulsionnées, la biscuiterie,
la biscotterie et la conserverie (notamment de poisson).
L'utilisation directe d'huile de colza
«à la bouteille» par le consommateur vient en
deuxième position. Depuis 1995, sa consommation a augmenté de
façon significative. Ce résultat s'explique par l'image de plus
en plus positive dont bénéficie le colza auprès des
prescripteurs médicaux.
3.5 Recherche pour une
nouvelle huile de colza
L'industrie alimentaire (notamment la margarinerie, la
pâtisserie et la confiserie) pourraient offrir des
débouchés à certaines huiles de colza spécifiques,
riches en acide stéarique. De telles huiles pourraient avantageusement
remplacer les huiles hydrogénées et inters
estérifiés. De même, des variétés de colza
à teneur abaissée en acide alpha linolénique pourraient
élargir le champ d'application de l'huile notamment par les industries
alimentaires. Enfin, certaines compositions particulières en acides
gras, à destination d'une alimentation spécifique (adaptée
à une pathologie, compléments nutritionnels, laits
infantiles...), laissent entrevoir d'autres
débouchés à l'huile de colza qui pourrait rentrer,
elle aussi dans l'univers des « aliments
».
3.6 Tourteau
Sur les marchés d'exportation, le tourteau de colza est
généralement vendu sous forme de granulé; selon la
norme, au moins 90 % en masse de ce tourteau doit être retenu au tamis
n° 10 (à ouvertures de 2,0 mm). Sur le marché
intérieur, le tourteau de colza est vendu sous forme de
pâtée sèche; selon la norme, au moins 90 % en masse de ce
tourteau doit passer au tamis n° 12 (à ouvertures de 1,7 mm), ou au
moins 97 % doit passer au tamis n° 10 (à
ouvertures de 2,0 mm).
3.7 Valeur nutritionnelle
du tourteau de colza
Il n'y a aucun doute que le tourteau de colza convient
davantage à l'alimentation du bétail et de la volaille que le
tourteau de colza à teneur modérée en glucosinolates,
notamment produit au Canada, ou que le tourteau de colza à teneur
très élevée en glucosinolates, encore produit dans
d'autres régions du monde. Grâce à sa faible teneur en
glucosinolates, le tourteau de Canola peut constituer une proportion beaucoup
plus importante de la ration des porcs et des oiseaux d'élevage que le
tourteau de colza à teneur élevée en glucosinolates. Pour
l'alimentation de la volaille, uniquement en termes d'éléments
nutritifs, le tourteau de colza équivaut à 70 à 75 % d'un
poids égal de tourteau de soja renfermant 44 % de protéines.
Pour l'alimentation des ruminants, il vaut 75 à 80 % d'un poids
égal du même tourteau de soja renfermant 44 % de protéines.
Par conséquent, lorsque le prix relatif du tourteau de colza est
inférieur à ces pourcentages par rapport au prix du tourteau de
soja à 44 % de protéines, le tourteau de
canola devrait être utilisé à la dose maximale
recommandée.
3.8 Tourteau de colza au
service de l'alimentation animale
L'utilisation de tourteau de colza en France est répartie
de la façon suivante :
· 40 % à destination de l'alimentation des vaches
laitières ;
· 40 % à destination de l'alimentation des
porcs ;
· près de 10 % à destination de
l'alimentation des bovins « viande » ;
· près de 10 % pour l'alimentation des volailles.
3.9 Voies
d'amélioration
Certains traitements technologiques améliorent la
qualité nutritionnelle du tourteau de colza. En faisant varier
des paramètres tels que le chauffage, le tourteau de colza obtenu
présente des qualités nutritionnelles différentes.
Schématiquement, lorsque le tourteau est fortement
chauffé, les protéines sont protégées de la
dégradation dans le rumen et ainsi le tourteau
obtenu est bien adapté à l'alimentation des ruminants. Il
convient cependant moins bien aux porcs et aux volailles qu'un tourteau moins
chauffé. Les procédés technologiques de transformation des
graines aboutissent ainsi, selon les triturateurs, à des
qualités de tourteaux différentes. Autre stratégie
d'amélioration, la recherche en génétique
végétale qui vise l'obtention de variétés à
fortes teneurs en protéines. D'autres programmes de sélection
tentent de diminuer le taux de cellulose pour améliorer
les coefficients d'utilisation au niveau de la digestion par les animaux
monogastriques. Parallèlement, les sélectionneurs continuent
à abaisser les teneurs en composés soufrés.
4. Utilisation de la graine de
colza et ses dérivés
4.1 Santé
L'utilisation d'
huile
de colza ou de margarine de colza, peut réduire de 70 % le risque
d'être victime de maladies coronariennes. De plus elle prévient le
cancer et certaines pathologies de la peau et du cerveau.
4.2 Usage alimentaire
4.2.1 Alimentation
humaine
La graine est récoltée à la
moissonneuse-batteuse
et est pressée pour la production d'huile. On cultive seulement les
variétés dites 00, à très faible teneur en
acide
érucique, les seules admises pour la consommation
humaine. L'huile de colza contient de l'
acide
oléique (60 %), de l'
acide
linoléique (22 %), et de l'
acide
alpha linoléique (Ce qui en fait une importante
source naturelle d'acides gras
oméga-3.).
C'est en Europe l'huile végétale la plus
consommée, devant l'
huile
de tournesol et celle de
soja,
mais elle n'est pas recommandée pour la friture. L'huile de colza entre
dans la composition de la
margarine.
L'huile de colza est surtout destinée à
l'alimentation humaine. Leurs profils en acides gras oléiques et
poly-insaturés essentiels - sont le garant d'un bon équilibre
nutritionnel de notre alimentation. Elles sont conditionnées,
seules ou en mélange avec d'autres types d'huiles, pour l'huile de
table. Elles servent aussi à la fabrication de margarines et d'autres
produits alimentaires encore plus élaborés.
4.2.2 Alimentation
animale
La plante entière est utilisée pour
l'alimentation du bétail (plante fourragère).
Les tourteaux, résidus de la production d'huile, riches en
protéines,
constituent également un aliment pour le
bétail, mais leur valeur énergétique est faible.
Les tourteaux de colza qui contient entre 32 %
protéines est utilisé pour l'alimentation des animaux
d'élevage, notamment : ruminants, porcs et volailles. Les
quantités à apporter dans les aliments pour animaux sont
adaptées à chaque conduite d'élevage. Ils peuvent se
substituer en partie ou en totalité au tourteau de soja importé.
A titre d'exemple, le tourteau de colza associé au pois peut
constituer l'unique source de protéines pour l'alimentation des porcs en
croissance.
4.3
Usage non alimentaire
L'importance que la société accorde aujourd'hui
aux produits naturels, biodégradables et renouvelables a
créé un nouvel intérêt pour les huiles
végétales. C'est la raison pour laquelle de nombreuses
initiatives ont été prises en France pour développer de
nouveaux débouchés non alimentaires pour les huiles de colza et
de tournesol. Parmi ces nombreuses applications, les plus importantes en
volumes sont :
· Les esters méthyliques, dont le Diester qui est
produit à partir d'huile de colza et utilisé actuellement en
mélange au gazole.
· Les biolubrifiants (colza et tournesol oléique).
· Les solvants.
· Les peintures et les encres.
4.3.1 Biocarburant
Transformée en ester méthylique, l'huile de
colza donne le
diester
(qui est une marque commerciale), utilisé comme adjuvant du
gazole pour limiter
la pollution émise par ce dernier. L'huile de
colza peut être aussi utilisée directement comme
carburant, ce qui évite la transformation en ester méthyle et
améliore l'
écobilan, mais
nécessite des transformations plus ou moins importantes au niveau des
moteurs.
Le biodiesel est un carburant liquide fabriqué à
partir d'huiles végétales et d'huiles usées (20% d'huile
de friture, 60% d'huile de colza). Mais avant d'utiliser ces huiles, il faut
les traiter afin d'en réduire la viscosité et la gluance.
Grâce à un procédé appelé trans
estérification, l'huile est mélangée à de l'alcool
- du méthanol, mais l'éthanol peut aussi être
utilisé - et un catalyseur tel que l'hydroxyde de sodium.
Résultat : une réaction chimique, d'où
sont issus de la glycérine et un ester appelé biodiesel, se
produit.
Le biodiesel peut être utilisé dans les
véhicules en circulation aujourd'hui et n'implique aucune modification
mécanique. Aujourd'hui, les nouvelles techniques de production du
biodiesel permettent de valoriser 100% des déchets huiles.
Des raisons pour l'usage du biodiesel
· Biodiesel est un carburant écologiquement amical.
· Biodiesel est produit à partir des matériaux
renouvelables.
· Biodiesel ne contient pratiquement aucun soufre. (0,001%)
· Biodiesel diminue considérablement des
émissions de suie. (jusqu'à 50%)
· Biodiesel ne contient aucun benzol ou tout autre poly
aromatique cancérogène
· Biodiesel se décompose facilement biologiquement
et dans le cas d'un accident aucun mal n'est fait au sol ou aux eaux
souterraines.
4.3.2 Usages
industriels
L'huile de colza est employée dans l'industrie comme
agent anti mousse et comme adjuvant dans les herbicides.
Chapitre 5
L'huile de Tournesol
1.
Généralités sur la culture de tournesol
1.1 Description
générale, culture et utilisation
Le genre Helianthus fait partie de la tribu des
Hélianthées à l'intérieur de la famille
des Composées. Il comprend à la fois des
espèces annuelles et vivaces. L'espèce cultivée, H.
annuus, est mieux connue sous le nom de tournesol. Dans la
nature, il existe des espèces sauvages qui lui sont étroitement
apparentées.
L'espèce cultivée, H. annuus, telle que
décrite par Heiser (1978) et Seiler (1997) est pour l'essentiel une
plante de forte taille, mais des variétés dont la taille varie de
50 à 500 cm ont aussi été mises au point. Les tiges sont
normalement non ramifiées (simples) et, comme la plupart des autres
parties de la plante, elles peuvent varier de glabres à très
densément pubescentes. La longueur de la tige est
déterminée par le nombre d'entre-noeuds. Les premières
feuilles sont toujours opposées mais, chez certaines
variétés, les suivantes deviennent alternes. Les feuilles sont
habituellement pétiolées et trinervées; leur forme varie
de linéaire à ovée, et elles sont
généralement entières ou dentelées.
L'intensité de la couleur peut varier de vert pâle à vert
foncé. Les capitules sont radiés, et les fleurs ligulées
sont neutres ou pistillées. Ils sont généralement de
grande taille et jaunes, mais leur couleur peut varier de jaune citron
à orangé ou rougeâtre. L'inflorescence est un
capitule, ce qui est une caractéristique de la
famille des Composées. Celui-ci comprend de 300 à 1000 fleurs,
mais ce chiffre pourrait être plus élevé chez les cultivars
non oléagineux. Les fleurs tubuleuses situées le plus près
du pourtour du disque s'ouvrent les premières, à peu près
en même temps que les fleurs ligulées (ou fleurons),
qui sont d'abord repliées contre les bourgeons des fleurs
tubuleuses. Des cercles successifs comprenant de un à quatre rangs de
fleurs tubuleuses s'ouvrent chaque jour pour une période de 5 jours ou
plus.
L'orientation du capitule est variable. Il en va de même
de sa forme, qui peut être concave, convexe ou plate. L'akène, ou
fruit du tournesol, se compose d'une graine, parfois appelée amande, et
d'un péricarpe non adhérent, aussi appelé coque ou
écale. À défaut de fécondation, les akènes
demeurent vides, sans graine. Leur taille peut varier, la longueur allant de 7
à 25 mm et la largeur, de 4 à 13 mm. Quant à leur forme,
elle peut être linéaire, ovale ou presque ronde. En
Amérique du Nord, le tournesol a surtout été
cultivé à l'origine pour l'ensilage et, dans une mesure moindre,
comme source de grains à picorer pour la volaille. Ce n'est
qu'après sa réintroduction à partir de Russie qu'on s'y
est intéressé comme culture oléagineuse potentielle. Sa
bonne résistance à la sécheresse et sa sensibilité
aux maladies en particulier à la sclérotiniose, fait que les
régions les plus sèches se prêtent bien à sa
culture. Le tournesol est d'abord cultivé pour ses graines, qui
représentent l'une des plus importantes sources d'huile alimentaire au
monde. Plusieurs facteurs expliquent que l'huile de tournesol soit
considérée comme une huile de première qualité :
couleur pâle, forte teneur en acides gras non saturés,
absence d'acide linolénique et de gras trans, saveur neutre, forte
résistance à l'oxydation et point de fumée
élevé.
1.2 Centre d'origine de
l'espèce
L'Helianthus annus L. est originaire
d'Amérique du Nord. Les espèces sauvages voisines et les autres
espèces du genre Helianthus sont répandues partout dans
les plaines centrales du Canada, du nord au sud. Heiser (1954) en
dénombre 67 espèces, mais on peut se demander si elles sont
toutes distinctes, car le phénomène d'hybridation a
été attesté. Selon les données
archéologiques, il semble que cette plante ait été
domestiquée dans la partie centrale des
États-Unis. Le genre compte des espèces annuelles et vivaces,
et il y a polyploïdie dans ce dernier groupe.
1.3 Classification
classique
Règne : Plantae.
Classe :
Magnoliopsida.
Ordre : Asterales.
Famille : Asteraceae.
Genre : Helianthus.
Nom scientifique : Helianthus
annus.
Le genre Helianthus comporte d'autres espèces
sauvages vivaces, dont :
H. niveus ssp. Canascens, H. Paradox, H. Petiolaris, H.
Decapetus, H. Neglectus, H. Hirsutus, H. debilis, H. rigidus, H. praecox, H.
giganteus, H. Argophyllu, H. Maximiliani, H. Bolanderi, H.
grosseseratus.
1.4 Reproduction de l'H.
annus
Le tournesol est une plante annuelle qui ne se propage que par
la graine et qui peut s'hybrider spontanément avec
plusieurs espèces sauvages/envahissantes apparentées. Avant les
années 1960, les cultivars utilisés étaient allogames, et
leur pollinisation était assurée essentiellement par les
insectes. Tout comme les espèces sauvages, ils étaient fortement
autoincompatibles. Les variétés commerciales actuelles de
tournesol sont autocompatibles, mais les conditions environnementales peuvent
influer sur le degré d'autofertilité
exprimé. La pollinisation est effectuée par des insectes,
principalement des abeilles. Le pollen étant spinuleux, il se
prête à ce mode de transport. Le vent joue un rôle
négligeable, en raison du poids relativement lourd du pollen. Celui-ci
demeure viable pendant plusieurs jours. Bien que chaque fleuron soit
bisexué, les deux lobes du stigmate ne sont pas d'emblée
exposés au pollen provenant des anthères du même fleuron.
1.5 Méthode de travail du sol
Le tournesol a besoin d'un lit de semence humide
et ferme, sans mauvaises herbes. Un travail traditionnel du sol est
généralement utilisé plutôt que le semis direct, car
il permet une meilleure lutte contre les mauvaises herbes.
On obtient généralement un meilleur rendement
sur des sols de texture moyenne bénéficiant d'un bon drainage
naturel : sol limoneux ou limono-argileux. Le tournesol pousse également
bien dans un sol sableux, quoique le rendement soit moindre en temps de
sécheresse. Il faut éviter les sols dont le
drainage est mauvais, car ils retardent les semis, ralentissent la croissance
et présentent un risque plus élevé de
maladie.
1.6 Semis
Le tournesol est généralement semi début
mai, comme le maïs, et il fleurit à la fin juillet. Il a besoin
d'environ 100-120 jours pour arriver à maturité. Les plantules
tolèrent relativement bien le gel jusqu'au stade quatre feuilles. Le
report des semis après le 15 mai augmente le risque de dommages par le
gel avant que le tournesol n'arrive à maturité
à l'automne. Pour les semis tardifs, utiliser les hybrides ou les
cultivars hâtifs.
Les semis s'effectuent à une profondeur optimale de 3-5
cm et d'au plus 8 cm, en sol humide. Les semis peu
profonds conviennent à un sol frais et humide, à texture
légère. Dans un sol plus lourd, ou en cas de
précipitations abondantes et de grand vent, le tournesol aura tendance
à verser.
On recommande un écartement des rangs de 60-90 cm.
Utiliser un semoir à maïs avec les réglages
appropriés ou un semoir à céréales dont une partie
des buses à semence sont bouchées. Les semoirs à
céréales donnent en général une moins bonne
levée.
On recommande un taux de semis de 40000 - 60000 plants/ha (16
000-24 000 plants/acre).Il faut utiliser 25 % plus de semences que le
peuplement souhaité. Si l'écartement des rangs est moindre (18-25
cm) et que la culture est dense, il y a risque de moisissure blanche dans un
climat humide. On constate moins de verse si les rangs vont d'est en ouest,
puisque les plants font face à l'est et s'inclinent vers l'est.
1.7
Rotation
Dans certaines rotations des cultures, les repousses de
tournesol peuvent poser problème. Le tournesol est sensible à
l'atrazine ainsi qu'à la rémanence d'autres herbicides, comme
les sulfonylurées (inhibiteurs de l'acétolactate synthase
ou ALS).
1.8
Fertilité
Pour le tournesol, la dose recommandée d'azote est de
90 kg/ha. L'azote est mieux absorbé lorsque la plus grande partie
d'engrais azoté est épandue en bandes latérales avant que
les plants atteignent une hauteur de 30 cm. Il faut déterminer les
besoins en phosphore et en potasse d'après les résultats d'une
analyse de sol.
1.9 La résistance
à la sécheresse
Le tournesol est connu pour être une plante capable de
se contenter de peu d'eau. Mais cette culture, étant le
plus souvent cultivée sans irrigation, peut tout de même souffrir
en cas de fortes chaleurs. La résistance à la
sécheresse intéresse les sélectionneurs car elle constitue
un critère de stabilité du rendement même si ce
critère est encore plus important en Espagne et en Turquie.
Afin de mieux évaluer le comportement de leurs
variétés, certaines entreprises mènent des essais en
conditions stressantes. Des études de l'INRA (Institut National de
Recherche Agronomique) ont montré qu'un développement important
de l'appareil végétatif favorisait les pertes
d'eaux. Aussi, les plantes courtes sont connues pour utiliser
l'eau de façon plus efficace.
1.10 Composition de la graine
de tournesol
La graine de tournesol est constituée par des
éléments nutritifs très variés tel que :
la matière grasse avec 44%, des protéines 18% et Eau 9%
...etc. Ces éléments donnent à la
graine de tournesol une importance sur le plan nutritif et
économique.
Figure : Composition de la graine de
tournesol.
1.11 Huile de
tournesol
Extraite des graines de tournesol, cette huile jaune
pâle à la saveur délicate convient aussi bien pour les
sautés, la confection de vinaigrettes et la préparation de
mayonnaises que pour les fritures douces. Souvent utilisée pour la
confection de margarines, cette huile est fortement recommandée par les
diététiciens en raison de la forte proportion d'acides gras
essentiels qu'elle contient. De plus, son contenu élevé en gras
poly insaturés et faible en gras saturés en fait un choix
santé.
L'huile étant le principal débouché du
tournesol, la teneur en huile a toujours été un
critère surveillé de près. Au début du
siècle, la graine de tournesol contenait environ 35 % d'huile. Ce
taux atteignait 40 % pour les populations cultivées au milieu du
siècle. Aujourd'hui les variétés améliorées
ont des teneurs en huile comprises entre 45 et 50 %.
La production de l'huile de tournesol : a presque
doublé depuis 10 ans, Avec 9.5 millions de
tonnes produites en 2001, la production mondiale d'huiles
végétales a plus que doublé depuis vingt
ans. L'huile de tournesol a enregistré une forte progression depuis dix
ans, puisque sa production a pratiquement doublé à
l'échelle de la planète. Elle est passée de
7,4 millions de tonnes en 1996/97 à 8,7 millions de tonnes en 2001/02 et
9.07 millions de tonnes en 2004/2005 et reste la 4ème huile
produite au monde.
1.12 Trituration de la graine
de tournesol
A l'aide d'une presse et d'une vis sans fin permet, de
produire de l'huile de première pression à froid et du tourteau.
Les débits varient de 5 à 50 litres/heure selon
la dimension de la vis. En inox, elle permet de presser différentes
variétés de graines pour huiles.
Graines de tournesol
Réception et déchargement
Stockage et conservation
Préparation (Laminage)
Pressage
Extraction par solvant
Séchage-refroidissement
Granulation
Tourteaux
Huile brute
44%
56%
Figure : Trituration de la graine de
tournesol.
2. Situation économique de
graine de tournesol
2.1 Production mondiale de
graine de tournesol
La production mondiale de tournesol est passée de
23,5 millions de tonnes (Mt) au milieu des
années 90 à 26,25 Mt (Source : USDA,
2004). La production mondiale de tournesol est
présidée par la Russie et l'Ukraine suivit par l'Argentine,
la Chine, la France...etc.
Au cours de la période de 2003/2004, on a
observé un essor de production dans toutes les
régions, sauf en Chine et dans l'Union Européenne. La production
de la Chine a été relativement constante. Dans l'UE, la
production a diminué régulièrement, car le tournesol
a été remplacé par d'autres cultures devenues plus
attrayantes par suite des réformes de la Politique
agricole commune. En Argentine, la production a augmenté continuellement
jusqu'en 2002-2003, mais a accusé un léger recul en 2003-2004
passé de 3.34 Mt à 2.98 Mt (Source : Oil
World, 2005). D'importants gains de production ont été
observés en Inde, en Russie, en Ukraine, en Afrique du Sud, en Roumanie
et aux États-Unis. Environ
95 % de la production mondiale est de type oléagineux, tandis que
seulement 5 % de la production est destinée
à la confiserie. Les stocks de fin de campagne se sont maintenus
à un niveau faible, le ratio stock utilisation n'atteignant que
4 %.
La plupart des graines de tournesol de type oléagineux
sont triturées une fois la coque enlevée. La coque
représente environ 15 % du poids de la graine entière. Les
graines décortiquées rendent de l'huile (de
45 % à 50 %) et du tourteau (de 50 % à
55 %). L'huile est utilisée pour la friture et entre dans la
composition de la vinaigrette, du shortening et de la margarine. Les hybrides
à teneur moyenne et élevée en acide oléique
produisent une huile destinée à des marchés
spécialisés. Le tourteau, dont la teneur en protéines
atteint normalement près de 35 %, sert de complément
protéique dans les aliments du bétail. Les coques servent
principalement de litière pour le bétail, mais fournissent aussi
une source de cellulose pour les rations destinées aux bovins. En outre,
l'industrie des aliments pour oiseaux utilise de plus en plus de tournesol de
type oléagineux.
Le tournesol de confiserie sert à la production de
graines grillées non décortiquées, mais aussi de graines
décortiquées, qui sont consommées entières ou
utilisées dans des produits de boulangerie et de
confiserie. Les graines de tournesol sont riches en protéines, en
calcium, en phosphore, en fer, en potassium et en vitamine E Les grignotines de
tournesol sont habituellement légèrement salées ou
épicées. Certaines graines de tournesol de confiserie servent
également d'aliments pour les volailles.
Certaines graines de tournesol entrent dans l'alimentation du
bétail. On utilise surtout des graines endommagées, mais les
rations des bovins laitiers contiennent parfois des graines de bonne
qualité.
Les exportations de graine de tournesol sont variables, tout
comme la production d'ailleurs. Les exportations sont réparties de
façon assez large, les 10 destinations les plus importantes
représentant environ 85 % des exportations. L'Union
européenne (UE) s'accapare environ 75 % des
importations, la Turquie, le Pakistan, les États-Unis et le Maroc
représentant la plus grande partie du reste.
Les États-Unis et le Canada sont les principaux
exportateurs de graine de confiserie, leurs principaux marchés
étant l'UE, la Chine et le Mexique, si on excepte les échanges
entre le Canada et États-Unis eux-mêmes.
La figure mentionnée ci-dessous représente la
production mondiale de la graine de tournesol dans l'année 2004. On
remarque que la grande barre est pour la Russie suivit par l'Ukraine et
l'Argentine. Ce qui montre que ces derniers sont les grands producteurs du
monde de la graine de tournesol.
Figure : Production mondiale de la graine de
tournesol
(Source : Oil world, 2004)
Figure : Production mondiale de l'huile de
tournesol
(Source : Oil world, 2005).
(Source : Oil world, 2005)
Figure : Production mondiale de la farine
de tournesol
(Source : Oil world, 2005).
2.2 Principaux pays
producteurs de la graine de tournesol
2.2.1 Russie
Les principaux secteurs d'activité en Russie sont
l'agriculture (le secteur emploie 13 % de la population active)
et l'extraction de ressources naturelles (gaz, pétrole, diamants,
nickel, platine,...etc.). Les principaux débouchés sur le
marché russe sont les biens d'équipement, les produits
agroalimentaires, ainsi que les produits chimiques.
La Russie constitue le premier producteur mondial de la graine
de tournesol avec une production de 4.70 millions de tonnes
en 2004 sur une superficie de plantation de 4.9 millions
d'hectares. Les fermiers russes ont planté la graine de tournesol sur
4.27 millions d'hectares en mai 2004, comparé à 4.07 millions
d'hectares l'année passée. Cependant, la plantation en retard
rendra les récoltes plus exposées à des conditions
défavorables et peut causer une baisse dans les rendements. La campagne
de plantation a été retardée par un ressort
exceptionnellement en retard cette année. Cependant L'année
dernière, la Russie a moissonné 4.74 millions de tonnes de
tournesol, où 2.6 % moins qu'en 2003. La baisse était
due à un déclin 4.6% dans le secteur planté, mais à
des 2.1% élévations des rendements moyens aidés pour
excentrer partiellement le déclin dans le secteur.
Cette figure représente l'évolution de la
production de la graine de tournesol en Russie pendant la période de
1999 à 2004.
Figure : Evolution de la production de la
graine de tournesol en Russie
(Source : Oil world, 2004).
Cette carte représente les principales régions
des plantations de la graine de tournesol en Russie et les périodes de
plantation.
Figure : Répartition des
plantations de la culture de tournesol en Russie.
(Source : USDA, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la graine de tournesol dans les principales
régions de la Russie (Source : USDA,
2004).
2.2.2 Ukraine
La majeure partie du territoire étant couverte par le
tchernozem (terres noires), l'Ukraine est, depuis l'époque
impériale, la grande terre à blé de l'Europe orientale.
Les vieux villages ont de plus développé
toutes les formes d'élevage, de la volaille aux
bovins. Le marché agricole a été exploité à
la fois par les collecteurs de grains d'Europe occidentale installés
à Odessa et par une économie russe dont les investissements,
au début du siècle, privilégiaient le
secteur industriel.
L'étendue des plaines et la concentration des terres en
de vastes exploitations dans le cadre de la collectivisation des
années 1930 ont appelé une mécanisation plus rapide
que dans la zone forestière russe. L'exemple ukrainien servira de
modèle pour la céréaliculture extensive
développée plus tard en Sibérie occidentale et sur les
«terres vierges» sibériennes et
kazakhes. La céréaliculture mécanisée a
été associée à la fabrication en grande
série de tracteurs et de machines agricoles à Kharkov.
L'agriculture a vu sa contribution au PIB passer de 25 %
en 1990 à moins de 15 % en 1995. Elle n'a pas connu de
modification structurelle fondamentale depuis la disparition du
système soviétique (l'agriculture collective, peu efficace,
représentait en 1996, 80 % des surfaces). La
Constitution de 1996 garantit la propriété privée de
la terre mais, sous la pression du Parlement, un moratoire de
6 ans a été adopté sur la libre commercialisation
des terres agricoles.
En 1997, la Banque mondiale à accordé
à l'Ukraine un important crédit de
restructuration de 300 millions de dollars qui doit favoriser trois axes
de la réforme : la légalisation de la
privatisation des terres, la fin du système étatique d'obligation
de vente et d'achat pour les fournitures et les productions et la
mise en place d'un marché libre, la fin du monopole d'État sur
les capacités de stockage, de transformation et de distribution.
Actuellement l'Ukraine constitue le deuxième pays
producteur de la graine de tournesol avec une production de
4.30 millions de tonnes, produite sur une superficie de 3.81
millions d'hectares de plantation pour l'année 2004.
La figure suivante représente l'évolution de la
production de la graine de tournesol en Ukraine pendant la
période de 1999 à 2004.
Figure : Evolution de la production de la
graine de tournesol en Ukraine
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Estimation du rendement de la
graine de tournesol en Russie et l'Ukraine
(Source : Oil World, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la culture de tournesol en Ukraine
(Source : USDA, 2000).
2.2.3 Argentine
L'Argentine a été pendant certain temps "le
grenier du monde" (1940). En 1980 L'Argentine a
exporté des matières premières a l'URSS mais depuis la
disparition de celle-ci l'Argentine voit ses exportations en chute. C'est alors
que divers moyens sont mis en place pour préserver l'importance du
secteur primaire argentin.
L'agriculture regroupe l'ensemble des activités
économiques qui concourent à la production des
ressources animales et végétales nécessaires à la
survie de l'homme.
Depuis qu'il est devenu omnivore, il y a 3 millions
d'années environ, il a vécu de la chasse, de la
cueillette et de la pêche. L'agriculture a évolué au cours
des âges grâce à son adaptation aux conditions naturelles et
à l'introduction de techniques constamment améliorées.
L'Argentine constitue un grand pays dans la production des oléagineux,
tels que le Soja, le Colza et le Tournesol. Ce dernier
prend une part assez importante dans la production.
L'Argentine est parmi les grands pays producteurs du monde du tournesol avec
une production de 3.30 millions de tonnes sur une superficie
récoltée de 1.85 millions de tonnes pour
l'année 2004.
La figure mentionnée ci-dessous représente
l'évolution de la production de la graine de tournesol en Argentine
durant la période de 1999 à 2004.
Figure : Evolution de la production de la
graine de tournesol en Argentine pendant la
période de 1999 à 2004 (Source : Oil world,
2004).
La carte mentionnée ci-dessous représente la
répartition des plantations de la graine de tournesol
par état en Argentine. On remarque que la plantation est beaucoup plus
concentrée en Buenos Aires, La Pampa, Chaco et Cordoba.
Figure : Répartition des
plantations de la culture de tournesol en Argentine
(Source : USDA, 2004).
L'histogramme mentionné ci-dessous représente la
répartition de la superficie de plantation de la graine
de tournesol par état en Argentine pour l'année 2004.
Figure : Répartition des
plantations de la graine de tournesol par état
en Argentine (Source : USDA,
2004).
2.2.4 Espagne
La croissance économique de l'Espagne s'est
accélérée depuis 2003. Le taux de
croissance du PIB a été de 2% en 2002, de 2,4 % en 2003 et 2,6 %
en 2004. Le FMI prévoit une croissance de 2,9 % en 2006. Cette
croissance est portée, d'une part, par une demande intérieure
soutenue et, d'autre part, par la faiblesse des taux d'intérêts et
le bon niveau d'investissements en matière d'infrastructures et de
logement. L'économie espagnole doit aujourd'hui relever plusieurs
défis. Tout d'abord, le boom immobilier a entraîné un fort
endettement des ménages et la formation d'une bulle immobilière.
Par ailleurs, malgré une baisse ininterrompue depuis
trois ans, le chômage reste élevé : le taux de
chômage était de 10,5 % au troisième trimestre 2004.
Enfin, les fonds structurels européens, qui ont
été accordés à l'Espagne et ont largement
contribué au dynamisme de l'économie au cours de ces
dernières années, vont fortement diminuer au profit des 10
nouveaux entrants au sein de l'Union européenne.
L'Espagne possède quelques ressources minières
mais l'exploitation est peu développée. Le pays s'est
imposé comme une grande puissance agricole, qui exporte principalement
du vin (3ème producteur mondial), des fruits et légumes et de
l'huile d'olive (1er producteur mondial). L'industrie manufacturière est
surtout développée dans le textile, l'agroalimentaire, la
sidérurgie et la construction mécanique et navale. Le tourisme
est un secteur en pleine expansion, l'Espagne étant devenue la
deuxième destination touristique mondiale ce qui a pour
conséquence de stimuler ses exportations de biens et services.
Les trois premiers pays clients de l'Espagne sont la France,
l'Allemagne et l'Italie. Les trois premiers pays fournisseurs
sont : l'Allemagne, la France et l'Italie. Les principaux produits
importés sont les biens d'équipement, les produits
manufacturés, les véhicules automobiles, les produits
énergétiques et les produits alimentaires. Les marchés
à fort potentiel en Espagne sont l'environnement, notamment le recyclage
des déchets et le traitement de l'eau,
l'agroalimentaire, la sous-traitance électrique et électronique
et enfin les produits technologiques dans les secteurs de
l'informatique et des télécommunications.
L'Espagne est parmi les plus grands pays producteurs de la
graine de tournesol avec une production de 0.757 millions de tonnes en 2003 sur
une superficie de plantation de 0.754 millions d'hectares.
Actuellement la production espagnole est de 0.785 millions de tonnes en
2004/2005.
Figure : Répartition des
plantations de la culture du tournesol en Espagne
(Source : USDA, 2004).
2.2.5 Etats-Unis
Les Etats-Unis constitue un grand pays producteur des
oléagineux tels que : le soja, le colza,
maïs et le tournesol. Ce dernier rentre avec une part assez importante
dans la production qui est de 1.20 millions de tonnes
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Répartition des
plantations de la culture de tournesol au Etats-Unis
(Source : USDA, 2000).
2.2.6 France
La France est la première puissance agricole dans
l'Union européenne dont elle fournit près du quart de la
production. L'agriculture génère 2,9 % du PIB français et
la France est la deuxième puissance agricole mondiale
(après les Etats-Unis). L'activité agricole
bénéficie de subventions importantes, notamment
européennes. Les principales productions sont le blé, le
maïs, la viande et le vin.
L'industrie manufacturière est diversifiée mais
le pays traverse une phase de désindustrialisation qui se traduit par de
nombreuses délocalisations. Les secteurs industriels de premier plan
sont l'automobile, l'informatique, les télécommunications et
l'électronique. Les services fournissent 72,4% du PIB français.
La France est la première destination touristique mondiale : plus de 75
millions de touristes se sont rendus en France en 2003.
En France comme dans le reste de l'UE, la culture des
oléo-protéagineux n'a plus la cote. Parce
qu'elles sont moins primées que par le passé, ces cultures
cèdent la place aux céréales. Les superficies
consacrées au colza, au tournesol, au pois, au soja et aux autres
sources de protéines végétales perdent près d'un
million d'hectares en 2000. Conséquence, la récolte
communautaire baisse de 16 % et n'atteint que 19 millions de tonnes contre 22,5
en 1999. Le recul de la récolte concerne les principaux pays producteurs
à commencer par la France et l'Allemagne dont les
récoltes diminuent de 18 % et 19 %, mais surtout
le Royaume-Uni dont la production baisse de 28 %. Mais la récolte
progresse en Espagne et en Italie. Les assolements des agriculteurs
évoluent principalement en fonction de la
politique agricole commune (PAC).
La réforme de 1993 avait dans un premier temps fait
baisser les récoltes chez les Quinze. Elles se sont
ensuite redressées notamment grâce aux avantages accordés
aux productions destinées à des usages industriels. Les niveaux
des récoltes ont toutefois fluctué en fonction des ajustements
annuels de la PAC qui passent principalement par la
détermination des taux de gel obligatoire des terres. L'alignement
progressif des aides consacrées à ces cultures sur celles des
céréales, mis en place à compter de l'année 2000,
rend désormais ces cultures moins attractives.
La France est un pays producteur de la graine de tournesol
avec une production de 1.49 millions de tonnes sur une superficie
récoltée de 0.69 millions d'hectares en 2004.
Figure : Evolution de la production de la
graine de tournesol en France pendant la
période 2000 à 2004 (Source : Oil world,
2004).
Cette carte représente les principales régions
productrices de la graine de tournesol en France, ainsi que le
calendrier de plantation et de récolte.
Figure : Répartition des
plantations de la graine de tournesol en France
(Source : USDA, 2002).
Figure : Répartition de la superficie
des plantations de la graine de tournesol dans les
principales régions productrices de France
(Source : USDA, 2005).
2.2.7 Exportation de la
graine de tournesol et ses dérivés
Les exportations de la graine de tournesol ont
également augmenté parallèlement
à la production, et représentent près de 15 % de la
production. Les principaux pays exportateurs sont
la Russie, l'Ukraine, l'Argentine et les États-Unis,
et la plupart des exportations sont destinées à
l'Union Européenne. Les États-Unis est
le principal pays exportateur de graines de confiserie; ses principaux
marchés sont l'UE, la Chine et le Mexique.
La production mondiale de tournesol est passée de 23,5
millions de tonnes (Mt) au milieu des années 90 à 26,9 Mt en
1999-2000. Au cours de cette période, on a observé un essor de
production dans toutes les régions, sauf en Chine et dans l'UE. La
production de la Chine a été relativement constante.
Dans l'UE, la production a diminué régulièrement, car le
tournesol a été remplacé par d'autres cultures devenues
plus attrayantes par suite des réformes de la Politique agricole
commune. En Argentine, la production a augmenté continuellement jusqu'en
1998-1999, mais a accusé un léger recul en 1999-2000.
D'importants gains de production ont été observés en Inde,
en Russie, en Ukraine, en Afrique du Sud, en Roumanie et aux États-Unis
Environ 95 % de la production mondiale est de type oléagineux, tandis
que seulement 5 % de la production est destinée à la confiserie.
Les stocks de fin de campagne se sont maintenus à un
niveau faible, le ratio stock utilisation n'atteignant que 4 %.
Actuellement la production mondiale de la graine de tournesol est de 25.56 Mt
comparativement avec les années 2003/2004 qui était de 26.88 (-
5%).
Les États-Unis sont les plus grands producteurs de
graines de tournesol destinées à la
confiserie; leur production s'élève à près de 380
000 t, soit 30 % de la production mondiale de tournesol de confiserie.
Près de 45 % de l'ensemble de la production américaine provient
du Dakota du Nord, la plupart du volume restant provenant des autres
États des plaines du Centre et du Nord.
La plupart des graines de tournesol de type oléagineux
sont triturées une fois la coque enlevée. Celle-ci
représente 15 % environ du poids de la graine entière. Les
graines décortiquées rendent de l'huile (40 % à
50 %) et du tourteau (50 % à 55 %). Le volume mondial de
tournesol destiné à la trituration a augmenté
proportionnellement à la production. Les hybrides à teneur
moyenne et élevée en acide oléique produisent une huile
destinée à des marchés
spécialisés. Le tourteau, dont la teneur en protéines
atteint normalement près de 35 % environ, sert de complément
pour les aliments du bétail. Les coques servent principalement de
litière, mais fournissent aussi une source de cellulose pour des rations
destinées aux bovins. De plus, l'industrie des aliments pour oiseaux
utilise de plus en plus de tournesol de type oléagineux.
Le tournesol de confiserie sert à confectionner des
graines grillées non décortiquées, mais aussi des graines
décortiquées qui sont consommées entières ou
utilisées dans des produits de boulangerie et de
confiserie. Les graines de tournesol sont riches en protéines, en
calcium, en phosphore, en fer, en potassium et en vitamine E. Les
grignotines de tournesol sont habituellement légèrement
salées ou épicées.
Certaines graines de tournesol sont également
utilisées pour confectionner des aliments pour les volailles. Enfin, il
arrive que les graines de tournesol endommagées entrent dans la
fabrication d'aliments du bétail.
Les exportations de graine de tournesol ont également
augmenté parallèlement à la production, et
représentent près de 15 % de la production. Les principaux
pays exportateurs sont la Russie, l'Ukraine, l'Argentine et les
États-Unis, et la plupart des exportations sont destinées
à l'Union Européen.
L'histogramme mentionné ci-dessous représente la
répartition de l'exportation mondiale de la graine de tournesol. On
remarque qu'en tête de ces exportations, l'Europe du
centre. Alors que l'UE-15 a une production assez appréciable. On peut
expliqué cette différence par la forte consommation en UE.
Figure : Répartition de
l'exportation mondiale de la graine de tournesol
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Répartition de l'importation
mondiale de la graine de tournesol
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Répartition de la trituration
(Cruching) par pays de la graine de Tournesol
(Source : Oil World, 2004)
Figure : Les principaux pays exportateurs de
l'huile de tournesol
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Les principaux pays exportateurs
de la farine de tournesol
(Source : Oil world, 2004).
Figure : Les principaux pays importateurs
de l'huile de tournesol
(Source : Oil World, 2004)
Figure : Les principaux pays importateurs
de la farine de tournesol
(Source : Oil world, 2004).
2.3 Prix
Les cours de tournesol varient selon les facteurs influant sur
l'offre et la demande d'huile végétale et de tourteau
protéique. Le prix de tournesol dépend des conditions de l'offre
et de la demande dans le marché des oléagineux. Le prix de
l'huile de tournesol est assez élevé comparaison avec les autres
huiles alimentaires.
Figure : L'évolution du prix de la
graine de tournesol pendant la période
de 1989 à Déc. 2003
(Source : Oil world, 2004).
La figure mentionnée en bas représente
l'évolution des prix de l'huile de tournesol. On remarque qu'il y'a une
fluctuation dans le prix pour qu'il se termine par une stabilisation et on peut
expliqué cette dernière par un accroissement de la production
mondiale et dans la trituration de la graine de tournesol.
Figure : L'évolution du prix de
l'huile de tournesol, EU, fob, US-$/tonne pendant la période
de 1989 à 2003 (Source : Oil
world, 2004).
États-unis
0.9
0.14
Chine
0.1
1.8
Ukraine
Russie
Argentine
Uruguay
3.5
0.15
0.18
4.7
0.08
0.12
3.0
1.3
4.0
UE
Inde
Figure : Répartition mondiale de
la production et l'exportation de la graine de tournesol en millions de tonnes
pour l'année 2005.
3. Valeur nutritive de la graine
de tournesol et ses dérivés
Les graines de tournesol ont une image saine par
les consommateurs. L'image saine est bien méritée. Une
bonne source de plusieurs aliments principaux tels que la fibre,
la vitamine E, l'acide folique et le zinc.
Eléments
|
Quantité
|
Calories
|
160
|
Calories de MG
|
129
|
Total MG
|
14 g
|
MG saturée
|
2 g
|
MG Poly insaturée
|
9 g
|
MG Mono insaturé
|
3 g
|
Cholestérol
|
0 mg
|
Sodium
|
< 2 mg
|
Total Carbohydrates
|
5 g
|
Fibre
|
4 g
|
Sucre
|
1 g
|
Protéine
|
6 g
|
Vitamine A
|
< 3 IU
|
Vitamine C
|
< 0.2 mg
|
Calcium
|
33 mg
|
Fer
|
1.9 mg
|
Vitamine E
|
11.34 mg
|
Thiamine
|
.65 mg
|
Riboflavine
|
.07 mg
|
Ni acine
|
1.3 mg
|
Acide folique
|
64.5 mcg
|
Magnésium
|
104 mg
|
Zinc
|
1.4
|
Cuivre
|
.4 mg
|
Tableau : Composition nutritive de la graine
de tournesol
(28.35 grammes).
L'huile de tournesol saine et normale est produite à
partir de graines de tournesol. L'huile de tournesol est légère
dans le goût et l'aspect. Elle fournit plus de vitamine E que
n'importe quelle autre huile végétale. C'est une combinaison de
mono insaturée et les graisses poly insaturées avec de gros
niveaux saturés bas. La polyvalence de cette huile saine est
identifiée par des cuisiniers internationaux. De l'huile de tournesol
est évaluée pour son goût léger, faisant frire
l'exécution et les prestations maladie. L'huile de tournesol satisfait
les besoins des fabricants du consommateur et de nourriture de même d'une
huile végétale saine et élevée du rendement non
transgénique.
3.1 Caractéristiques de
l'huile de tournesol
3.1.1 Caractéristiques chimiques
- L'huile de tournesol est un mélange composé de
95% de triglycérides (CxHyOz) et de 5% d'acides gras libres, de
stérols, de cires, de diverses impuretés.
- C'est une huile di-insaturée (dite semi-secative),
caractérisée par un indice d'iode de 132 et d'acidité de
0,05.
- Il n'y a pas de polluants dangereux comme le benzène,
le plomb, ni aucun métaux lourds.
3.1.2 Caractéristiques physiques
Densité à 20 °C 0,92 ; Viscosité
(CST) à 20 °C 55-61, Point de fusion -16° ;
Point de trouble - 5° ; Point éclair 316°,
PCI (Kcal/ Kg) 9032 ; Indice de cétane 30.
§ L'indice de cétane (mesure de l'aptitude
à l'auto-inflamation) est très faible dans le cas
de l'huile de tournesol (48-50 pour le gasoil).
§ L'huile de pression à froid s'oxyde lors d'un
stockage prolongé, et voit donc son indice de cétane augmenter,
ce qui reste un avantage.
§ Elle ne subit pas de raffinage, de dégommage, de
neutralisation, ni de décoloration.
§ La miscibilité est excellente avec le gasoil, et
on peut à tout moment s'approvisionner avec ce dernier.
3.1.4 Usage alimentaire
- Alimentation humaine :
L'huile est extraite des graines, dont la teneur dans les
variétés
améliorées varie de 45 à 50 %. L'huile de tournesol est
appréciée pour son équilibre en acides gras : elle
contient 12 % seulement d'acides gras saturés et beaucoup d'acides gras
mono ou poly-insaturés,
acide
oléique,
acide palmitique et
surtout
acide
linoléique, qui est un
acide
gras essentiel. D'après les nutritionnistes, cette huile a
d'excellentes qualités diététiques, par exemple pour
combattre le
diabète. C'est
également une bonne source de
vitamine E.
- Alimentation animale : La
plante entière récoltée avant maturité
est utilisée comme
fourrage. De plus, les
résidus de trituration, appelés tourteaux, sont riches en
protéines, dont
un
acide aminé
très recherché dans l'alimentation du
bétail, la
méthionine.
Les graines entières sont appréciées pour nourrir les
volailles.
Elle est également cultivée comme plante
ornementale pour ses capitules spectaculaires. Il en existe plusieurs
cultivars, notamment 'Nanus flore pleno' de 60 à 80 cm de haut seulement
à fleurs doubles jaune orangé.
3.1.5 Usage non alimentaire
3.2 Utilisation de l'huile de tournesol dans les moteurs
diesel
L'huile de tournesol comme l'huile de
colza peut être
utilisé directement en
biocarburant dans les
moteurs diesel, ou après estérification en ester
méthylique.
Toutes les huiles 1ère pression à
froid, huiles végétales industrielles et huiles de friture
usagées à condition d'être
filtrées
à 5 microns. (Avec un
filtre à
café, par exemple).
Proportion d'huile végétale pouvant être
mélangée au gasoil, sans risque pour le moteur :
v Moteurs diesel à injection indirecte (ceux
qui ont besoin d'un préchauffage).
· jusqu'à 30% d'huile sans modification du moteur.
· jusqu'à 50% d'huile avec une pompe à
injection en ligne, type BOSCH. Les pompes rotatives (Luca, Cav, Roto, Delphi)
sont moins résistantes.
· jusqu'à 100% d'huile en augmentant le
tarage des injecteurs à 180 bars, en ajoutant une résistance
électrique en sortie de réservoir (pour fluidifier l'huile quand
elle est trop froide), et une pompe de pré gavage en amont de la pompe
à injection pour la "soulager".
v Moteurs diesel à injection directe, ancienne et
nouvelle génération :
· jusqu'à 30% d'huile sans modification du moteur.
· jusqu'à 100% d'huile avec un système de
bicarburation : on ajoute un second réservoir, de petite
capacité, qui permet de démarrer au gasoil. Quand le moteur est
chaud, on permute sur le réservoir d'huile. Avant d'arrêter le
moteur, on repasse sur le réservoir de gasoil pour "rincer" les
injecteurs, ce qui facilitera le démarrage une fois le moteur refroidi.
S'il fait très froid, une résistance électrique peut
s'avérer nécessaire pour le réservoir d'huile.
Remarque : Les seuls
problèmes que pose les huiles végétales sont dus à
sa viscosité plus grande que celle du gasoil.
Quand l'huile est chauffée, sa viscosité diminue. Il suffit
donc de chauffer suffisamment l'huile pour qu'elle se comporte comme
le gasoil.
Chapitre 6
L'huile d'Olive
1.
Généralités sur la culture d'olivier
1.1 Historique et
description
L'olivier, arbre d'une longévité exceptionnelle,
l'olive est un des plus anciens fruits cultivés; on ne connaît pas
exactement la période où l'olivier sauvage fut cultivé
pour la première fois, toutefois des fouilles archéologiques
amènent certains historiens à penser que la culture a
commencé de 5 000 à 3 000 ans avant notre ère en
Crète puis se serait déplacée vers l'Égypte, la
Grèce, la Palestine et l'Asie Mineure. L'histoire de l'olivier se
confond avec celle de l'agriculture et du bassin méditerranéen;
on fait déjà mention du rameau de l'olivier dans l'histoire du
Déluge. Dès le IIIe millénaire avant notre
ère, les moulins à huile ont fait partie du paysage. Symbole
mondial de paix et de sagesse, l'olivier occupe une place importante dans la
mythologie; Égyptiens, Grecs et Romains le
vénérèrent.
À la Renaissance, les Espagnols et les Portugais
implantèrent l'olivier en Amérique. L'olivier permit à des
populations entières de se nourrir de ses fruits et de son huile, de
s'éclairer et de se traiter avec son huile. Encore aujourd'hui,
l'économie de plusieurs pays méditerranéens repose en
bonne partie sur la culture d'olive. Ainsi l'Italie et l'Espagne fournissent
environ 50% de la production mondiale d'olives et d'huile
d'olive. La Grèce, la Turquie, la Syrie, le Maroc, la
Tunisie, le Portugal et les États-Unis sont les principaux producteurs
d'olives de table. Pouvant parfois atteindre 15 m de haut, l'olivier mesure
généralement de 3 à 7 m; il produit en abondance des
fruits charnus dont la taille, la chair et la couleur de la chair
diffère selon les variétés, le climat et les
méthodes de culture. La chair recouvre un noyau ligneux. Atteignant leur
poids maximal 6 à 8 mois après la floraison, les olives sont
immangeables telles quelles. Elles contiennent un hétéroside
très amer, l'oleuropéoside, qui irrite le système
digestif; elles doivent macérer et subir divers traitements
qui diffèrent selon les régions et dépendent aussi de la
variété, afin de les rendre comestibles. L'olive de table doit
être de taille moyenne ou grosse, soit peser de 3 à 5 g; le noyau
doit s'enlever facilement, la peau doit être fine, élastique et
résistante aux chocs et à la saumure.
Les olives vertes sont cueillies lorsqu'elles ont atteint leur
taille normale et juste avant qu'elles ne changent de couleur.
Elles sont préparées selon deux types de procédés:
la méthode espagnole avec fermentation, et la
méthode américaine, sans fermentation; la
méthode grecque «au sel» ne s'applique qu'aux olives
mûres (noires). Ces méthodes de préparation ont pour but de
rendre les olives comestibles, c'est-à-dire d'enlever leur amertume.
La méthode espagnole consiste à faire tremper
les olives non mûres (vert pâle) et encore
fermes dans une solution de soude caustique qui permet d'éliminer leur
amertume naturelle; elles sont rincées et sont ensuite mises à
tremper dans une saumure qui entraîne la fermentation et
leur permet d'acquérir leur couleur verte caractéristique. La
saumure originale est ensuite remplacée pour la mise en marché et
les olives sont empaquetées dans des contenants de
format réduit. Elles peuvent être dénoyautées et
farcies.
La méthode américaine diffère du
procédé espagnol par le fait que le trempage des
olives dans une saumure s'effectue sans fermentation; on cueille les olives
lorsqu'elles sont à moitié mûres et qu'elles passent du
jaune au rouge; elles sont mises à tremper dans une
solution alcaline et exposées à l'air: elles deviennent noires.
Ces olives «noires» sont ensuite mises en
conserve dans une solution saline puis stérilisées.
La méthode grecque consiste à récolter
des olives complètement mûres, lorsqu'elles sont pourpres
foncé, presque noires. La Grèce n'autorise pas l'usage de la
solution de soude caustique, c'est pourquoi on pratique une fermentation lente
en saumure (6 mois) pour la préparation des olives.
Il existe d'autres méthodes de préparation qui
utilisent ou non la solution de soude caustique ainsi que la saumure. On peut
aussi conserver les olives dans le sel; cette méthode donne des olives
ridées mais dont la peau demeure intacte; leur saveur est fruitée
et légèrement amère. Une
fois prêtes pour la consommation, les olives sont laissées dans
des barils ou mises dans des contenants; certaines sont
dénoyautées et farcies notamment de poivron,
d'oignon, d'amande ou d'anchois et même relevées d'épices.
Elles peuvent aussi être coupées en deux, en quartiers,
tranchées, émincées ou transformées en
pâte.
1.2 Classification
classique
L'olivier est un arbre de la famille des
oléacées cultivé dans les régions de climat
méditerranéen pour son fruit, l'olive, qui donne une huile
recherchée.
· Nom scientifique : Olea europaea L.,
famille des oléacées, avec deux variétés :
o subsp. europaea var. europaea :
l'olivier commun ;
o subsp. europaea var. sylvestris (Mill.)
Lehr : l'oléastre, ou olivier sauvage.
· Noms communs de : Olivenbaum, en :
olive, es : olivo, it : olivo.
La classification classique d'olivier est
représentée comme suit:
Règne :
Plantae.
Division :
Magnoliophyta.
Classe :
Magnoliopsida.
Ordre :
Scrophulariales.
Famille :
Oleaceae.
Genre :
Olea.
Nom nominal : Olea europea.
1.3 Description botanique
L'olivier est un arbre pouvant atteindre 15-20 m de haut,
très rameux, au tronc noueux, à l'écorce brune
crevassée, qui peut vivre très longtemps. Il peut cependant
conserver une forme buissonnante de défense, dans des conditions
difficiles, et se maintenir en boule compacte et impénétrable,
donnant l'aspect d'un buisson épineux. Cela se produit sous l'action des
animaux brouteurs ou dans les zones extrêmement ventées ou
exposées aux embruns. Dans la plupart des modes de culture, les oliviers
sont cependant maintenus entre 3 et 7 mètres de
hauteur afin de rendre possible l'entretien et la récolte. Les souches
des vieux arbres émettent des rejets (utilisés pour la
multiplication) qui prolongent leur existence (les « souquets »).
Les feuilles opposées, ovales allongées,
portées par un court pétiole, sont coriaces, persistantes,
entières, enroulées sur les bords, d'un vert pâle
au-dessus, gris blanchâtre au-dessous. La
nervure médiane est saillante à la face inférieure.
Les fleurs blanches (3), à corolle en tube portant
quatre lobes ovales, sont groupées en grappes
dressées et apparaissent à l'aisselle des feuilles vers
mai-juin.
Le fruit, l'olive (8), est une drupe avec une pulpe charnue
riche en matière grasse. D'abord vert, il devient noir à
maturité complète, vers octobre novembre. Le noyau (4)
très dur, osseux, contient une graine, rarement deux.
1.4 Origine d'Olea europea
L'olivier est avec le chêne vert (Quercus ilex)
la plus typique des plantes de la
végétation méditerranéenne. Il se plait entre le
25ème et le 45ème degré de latitude, ce qui
a permis de l'introduire avec succès au Japon, aux Etats-Unis
(Californie), au Mexique pour l'hémisphère nord, en Australie et
dans divers pays de l'Amérique du Sud pour l'hémisphère
sud. Originaire du Proche Orient, il est aujourd'hui largement
disséminé dans tout le bassin
méditerranéen où on le trouve même à
l'état. En Provence, sa culture remonte probablement à 600 ou 800
ans avant Jésus Christ.
1.5 Quelques
variétés d'olivier
· Aglandau ou Verdale de Carpentras ou
Berruguette, représente environ 20% de la
production française en huile d'olive, bonne résistance au froid
et auto-fertile, idéale pour une huile onctueuse à la grande
richesse aromatique (dominante artichaut),
· Amellau, bonne résistance au froid et
auto-fertile,
· Amygdalolia, à petit
développement, convient à la culture en pot,
· Cailletier ou Olive noire de Nice, se
mange après une mises en saumure de quelques mois et permet d'obtenir
une huile particulièrement douce lorsqu'on le récolte
tardivement, mais pouvant fournir des huiles au fruité très
intense (dominante amande fraîche) en cas de récolte
précoce.
· Cayon, une des principales
variétés du Var, donnant une huile douce, au fruité
dominé par des arômes de tomate,
· Cipressino, bonne résistance au froid et
auto-fertile,
· Grossane, utilisée pour la production
d'huile et pour la production d'olives noires confites, piquées au sel
ou en saumure (la grossane est la seule variété autorisée
pour la production en
Appellation
d'origine contrôlée des
Olives
noires de la vallée des Baux-de-Provence)
· Lucques, variété du
Languedoc d'une forme
caractéristique en croissant de lune, excellente pour faire des olives
vertes et de l'huile,
· Olivière, variété du
Languedoc-Roussillon, au fruité intense marqué par des
arômes de tomate,
· Picholine, principale variété de
la région de Nimes, utilisée pour la production d'olives vertes
et donnant une huile très fruitée, amère et ardente,
· Sabine, une des principales
variétés corses, très tardive,
· Salonenque ou Plant de Salon,
idéale pour faire des olives vertes, notamment les
« olives cassées de la Vallée des Baux de
Provence » (
AOC),
· Tanche, variété connue
uniquement dans la région de
Nyons, et seule
variété à pouvoir être utilisé pour la
production d'huile d'olive de Nyons en Appellation d'origine
contrôlée.
· Zinzala.
1.6 Les variétés
d'olive à huile
Ø L'Aglandau est cultivée dans
les Alpes de Hautes Provence et les Bouches-du-Rhône et dans le
Vaucluse.
Ø La Négrette et le
Vermillon sont cultivées dans le Var.
Ø L' Olivière est cultivée
dans l'Aude, l'Herault, forte résistance au froid.
Ø L'Amillau, La
Corniale, La Redonale et La Verdale
sont cultivées dans l'Hérault.
Ø Le Poumal ou la Ouanne
sont cultivées dans les Pyrénées-Orientales.
1.7 Culture d'olivier
Arbre méditerranéen, par excellence,
il exige un climat doux, lumineux, et supporte tout à fait bien la
sécheresse, il craint plutôt le trop d'eau et donc les
excès d'arrosage (apport de 30 à 40 litres d'eau, une à
deux fois en juillet et août, et seulement la première
année après la plantation).
L'olivier ne peut pas résister en dessous d'une
température de -10 °C, (-12°C pour certaines
variétés) et cette isotherme délimite sa zone de
culture.
1.8 Les ennemis de
l'olivier
§ Les maladies de l'olivier
- Fumagine ou
« noir de l'olivier », complexe fongique se
développant sur le miellat des cochenilles,
-
Pourridié des racines, Armillaria mellea, Rosellinia
necatrix,
-
Verticilliose, Verticillium dahliae;
-
Cycloconium, ou « oeil de paon » tache circulaire brune
sur les feuilles.
§ Les insectes ravageurs de l'olivier
-
Cochenille
noire de l'olivier, Saissetia oleae,
-
Mouche
de l'olive, Bactrocera oleae, dont la larve se développe
dans le fruit (ancien nom latin: Dacus oleae),
-
Teigne
de l'olivier, Prays oleae, dont la chenille dévore fleurs
et fruits.
-
Scolyte
de l'olivier, Phloeotribus scarabeoides, dont les larves attaquent
le bois,
-
Hylésine
de l'olivier, Hylesinus oleiperda,
-
Thrips
de l'olivier, Liothrips oleae et
Zeuzère
du poirier, Zeuzera pyrina.
1.9 Symbolique
§ Le rameau d'olivier est un symbole de
paix. Dans la Grèce
antique, c'est l'arbre d'
Athéna. Dans la
Bible, la
colombe lâchée
par
Noé
après le
Déluge revient en
tenant un rameau d'olivier dans le bec après avoir trouvé une
terre émergée. Sur le drapeau de l'
ONU,
la carte du monde est placée dans une couronne de rameaux
d'olivier ;
§ Il ornait naguère la pièce ancienne
française de un
franc ;
§ L'habit vert des
Académiciens
doit son nom aux broderies vertes qui le décorent et qui
représentent un motif de branche d'olivier.
1.10 Le fruit d'olivier
L'olive est le
fruit de l'
olivier,
arbre fruitier
caractéristique des régions
méditerranéennes.
Au plan
botanique, c'est une
drupe, à peau lisse,
à enveloppe charnue riche en
matière grasse,
renfermant un
noyau très dur, osseux,
qui contient une
graine, rarement deux.
Sa forme ovoïde est typique. Sa couleur, d'abord verte, vire au
noir à maturité complète, vers octobre novembre dans
l'hémisphère nord.
L'olive est
comestible, après
préparation destinée à lui ôter son amertume. Elle
est employée comme
condiment, c'est l'
olive de table ;
elle entre dans certaines préparations culinaires comme la
tapenade et dans certaines
recettes, comme
le
canard
aux olives. Son utilisation principale est cependant l'extraction de l'
huile d'olive,
considérée par beaucoup comme la meilleure
huile alimentaire
connue.
La récolte se situe entre novembre et février,
pour les olives dont on veut extraire l'huile. Le pressage et l'extraction ont
lieu de préférence le jour de la cueillette, afin d'éviter
la
fermentation. L'huile
est stockée généralement dans des cuves en
acier inoxydable,
afin d'éviter son
oxydation.
Tableau : Composition des olives
(Source :
www.wekipedia.org).
(pulpe et noyau)
|
Moyenne centrée
|
Minimum
|
Maximum
|
Poids moyen des fruits
|
2,54 g
|
1,11 g
|
5,50 g
|
Teneur en huile
|
18,50%
|
12,40%
|
27,50%
|
Teneur en eau
|
55,20%
|
39,00%
|
67,20%
|
Teneur en matière sèche non grasse
|
26,30%
|
18,10%
|
38,40%
|
Rendement biologique
|
0,72
|
0,43
|
1,05
|
Poids moyen de matière sèche par fruit
|
1,14 g
|
0,56 g
|
2,11 g
|
Rendement moulin calculé
|
17,10%
|
10,80%
|
27,00%
|
1.11 Trituration d'Olive
La trituration est l'opération consistant à
extraire l'huile des olives. On divise cette opération en quatre
étapes fondamentales:
(1) le broyage, le malaxage ; (2) la séparation
solide/liquide ; (3) la séparation huile/eau.
L'huile d'olive vierge est l'huile obtenue à partir du
fruit de l'olivier uniquement par des procédés mécaniques
ou d'autres procédés physiques dans des conditions, notamment
thermiques, qui permettent de maintenir la composition et les
caractéristiques organoleptiques de l'huile telles qu'on les trouve dans
le fruit.
L'huile d'olive vierge est donc le jus huileux d'un fruit:
l'olive; c'est la seule huile qui peut être consommée directement
telle qu'elle sort du fruit. Cela dit, l'huile qui arrive
à la cuisine, qui est proposée sur la table, est le
résultat d'une série d'opérations, d'une chaîne
de qualité au cours de laquelle on prête une attention
particulière à tous les détails intermédiaires: une
culture soignée de l'olivier sur le terrain, une technique
oléicole précise au moulin et un stockage correct permettent de
tirer parti au mieux de ce cadeau de la nature.
Les olives doivent être entières, saines,
suffisamment mûres et propres. Aussi bien pendant la récolte que
pendant le transport, il convient d'employer des moyens non traumatisants pour
le fruit.
1.11.1 Nettoyage
Le nettoyage de l'olive peut rendre nécessaire
l'utilisation, au moulin, d'un équipement de nettoyage et de lavage. Une
fois que l'olive se trouve dans l'huilerie, l'extraction de l'huile doit avoir
lieu dans les plus brefs délais; une attente excessive de l'olive
stockée (chômée) entraîne une série de
processus de fermentation dans le fruit qui portent préjudice
à la qualité de l'huile contenue dans le
fruit. À partir de l'olive, on obtient l'huile au moyen des
opérations suivantes:
1.11.2 Broyage
L'olive est broyée pour rompre les membranes
cellulaires et libérer ainsi de petites gouttes d'huile. Les types de
moulin les plus fréquemment utilisés sont les suivants: broyeurs
à meules, de forme tronconique ou cylindrique ou broyeurs
métalliques, qui peuvent être à marteaux, à disques
dentés ou à cylindres striés.
1.11.3 Le malaxage
Complète l'effet de cisaillement du broyage et
réunit en une phase continue les petites gouttes d'huile
dispersées dans la pâte, ce qui facilite son extraction
postérieure.
Cette opération est réalisée dans des
thermo malaxeuses à axe de rotation horizontal, qui sont les plus
fréquents, ou vertical.
1.11.4 Extraction
Peut être réalisée par filtration
sélective, par pression ou par centrifugation. L'extraction est
effectuée selon des procédés traditionnels comme
l'utilisation de la meule de pierre et malaxées
jusqu'à l'obtention d'une pâte onctueuse.
1.11.5 Filtration
Sélective se base sur le fait que (huile a une tension
superficielle inférieure à celle de l'eau de
végétation. Ces extracteurs peuvent être utilisés
pour une extraction partielle avant de soumettre les pâtes à la
pression ou à la centrifugation.
1.11.6 Pression
Est le procédé le plus ancien d'extraction de
l'huile. Les types de presse ont évolué avec le temps jusqu'aux
presses hydrauliques actuelles. La pâte d'olive est mise en couches sur
des disques de matériel filtrant, appelés scourtins, qui sont
posés les uns sur les autres sur un wagonnet, guidés
par une aiguille centrale: l'ensemble wagonnet, aiguille, scourtins
et pâte constitue le chargement qui est soumis à chaque
opération de pressage.
1.11.7 Centrifugation
Est réalisée dans une centrifugeuse horizontale,
qui peut être à trois phases (le grignon, avec une densité
de l'ordre de 1,2 kg/dm3, va dans la partie la plus
éloignée de l'axe de tour; les margines, avec une densité
légèrement inférieure, de 1,015 à 1,086
kg/dm3, sont évacuées sur l'anneau
intermédiaire; et l'huile, dont la densité est d'environ 0,916
kg/dm3, reste autour de l'axe) ou à deux phases (grignon
humide et huile).
1.11.8 Séparation de l'huile et des margines
Centrifugation
Horizontale : séparation de trois
phases.
Huile
Margines, phase aqueuse
Grignons, Phase solide
Centrifugation verticale
Centrifugation verticale
Filtration
Filtration
Huile vierge
Margine
Huile
Margine
Grignons
Injection d'eau
Olives
Lavage
Broyage
Mélange
Pâte
20 %
80 %
Est possible grâce à leur densité
différente, soit par décantation, soit par centrifugation dans
des centrifugeuses verticales, ce dernier système étant plus
rapide. Le schéma suivant nous montre les différentes
étapes de trituration d'huile d'olive.
Figure : Trituration d'olive.
1.12 Huile d'olive
L'huile d'olive est la matière grasse extraite des
fruits de l'
olivier lors de
la
trituration dans un
moulin à huile. C'est un corps gras fréquemment utilisé
dans la
cuisine
méditerranéenne. Ses caractéristiques organoleptiques
varient en fonction du terroir (sol et climat) et des
pratiques agronomiques, de la variété (ou cultivar), et du stade
de maturité à la récolte.
Les caractéristiques organoleptiques sont
regroupées en trois rubriques principales :
· Goût : l'amertume est le seul
goût que peut
présenter l'huile d'olive, on en détermine l'intensité
à la dégustation.
· Arômes : L'ensemble des sensations
aromatiques d'une huile constitue son fruité, on en détermine
l'intensité à la dégustation, sa catégorie
(fruité mûr, fruité vert, fruité noir) et sa
description analogique (rappelle la pomme, la tomate...).
· Sensations kinesthésiques et tactiles : une
huile d'olive peut présenter une sensation spécifique, la
piqûre (ou piquant), et des différences d'onctuosité. On
détermine l'intensité du piquant à la dégustation,
l'onctuosité peut faire l'objet de commentaires, mais il n'existe pas
d'échelle organoleptique pour cette sensation.
Aucune des sensations ci-dessus n'est considérée
comme un défaut. Les défauts reconnus par les professionnels
sont: le rance (oxydation), le moisi, le chomé (fermentation excessive
des olives en tas), le lies (fermentation des particules de pulpe dans les
huiles non filtrées avec ou sans sédimentation). Ces
défauts ont comme point commun dans leurs origines une attention
insuffisante portée à la qualité des travaux, et dans
leurs conséquences une disparition des attributs amer et piquant.
L'huile d'olive peut être utilisée aussi bien
crue (dans des
sauces pour
salade ou à
la place du
beurre dans les
pâtes
par exemple) que cuite (pour la
cuisson de viandes ou de
légumes ou pour la
friture).
Il est important néanmoins de ne pas l'utiliser à trop haute
température (plus de 210 °C) au-delà de laquelle elle se
détériore, mais cela est plus que la
température moyenne de friture, dans les 180 °C. Elle a des
propriétés bénéfiques pour la
santé, notamment sur le plan cardio-vasculaire, grâce à sa
teneur en
vitamine A,
vitamine E et en
acides gras mono
insaturés. Les bienfaits liés aux vitamines sont surtout
observés lors de consommation d'huile froide, comme dans les salades,
car les
vitamines sont
détruites au-delà de 40 °C. Par rapport aux autres acides
gras insaturés, l'huile d'olive est assez stable
à la cuisson et garde en ce cas ses effets bénéfiques sur
le cholestérol. Elle est la matière grasse de base du
régime
méditerranéen (ou régime Crétois).
L'huile d'olive est connue depuis la plus haute
antiquité : les
Grecs et les
Romains l'utilisaient
déjà pour leur cuisine et pour leurs
produits
cosmétiques, ainsi que les
Hébreux, à
l'époque où le
Temple existait, pour allumer
leur
chandelier.
1.13 Composition d'huile
L'huile d'olive est composée d'environ 99 % de
matières grasses. Le 1 % restant constitue les composés
mineurs ; il s'agit essentiellement (par ordre d'importance) :
du
squalène, des
alcools triterpéniques, des
stérols, des
phénols, et des
dérivés du
tocophérol.
La matière grasse de l'huile d'olive est
composée de
triglycérides.
Ceux-ci sont constitués d'
acides gras de
différentes sortes, dont la répartition est
caractéristique de l'huile d'olive, et à un niveau de
détail plus poussé, des différentes variétés
ou du lieu de production. Lorsque des triglycérides sont
dégradés, les acides gras qui les constituaient sont
détachés librement dans l'huile: il sont alors dits «acides
gras libres».
1.14 Informations sur l'huile
d'olive
Point de fumée : 210° C contre
180° C pour la température normale de
friture. Densité : 1 litre d'huile d'olive
pèse env. 920 grs.
Apport calorique : 9 calories par gramme son
point de solidification : à + 2° C. Conservation
: l'huile d'olive rancit moins vite grâce à son indice
d'iode peu élevé : 78/88. contre 83/98 pour l'huile d'arachide et
120/132 pour l'huile de tournesol.
1.15 Tourteaux (Grignons)
Les tourteaux, plus communément appelés
grignons, sont les résidus solides récupérés
à la suite de la première pression ou centrifugation (peau de
l'olive, morceaux de noyaux, etc.). Ils peuvent être utilisés pour
l'alimentation animale ou subir une extraction chimique afin de produire de
l'huile de grignons d'olive.
1.16 Margines
Les eaux de végétation ou margines sont la phase
aqueuse issue de la centrifugation. Elles sont très abondantes dans
l'extraction à trois phases du fait de l'injection d'eau
à la pâte avant centrifugation. Les margines contiennent
encore de l'huile et sont traitées une deuxième
fois pour en extraire un maximum d'huile. Néanmoins, on ne sait pas
retraiter ces eaux et du fait d'un mélange d'eau et de graisse, les
margines sont très polluantes, surtout pour les nappes
phréatiques. Le rejet des margines est le problème
écologique majeur de la production d'huile d'olive.
Tableau : Composition d'huile d'olive en
acide gras.
Composition en acides gras des huiles d'olive (%)
|
Acide gras
|
Dénomination
|
Moyenne centrée
|
Premier quartile
|
Troisième quartile
|
C16:0
|
Acide palmitique
|
11,8
|
10,9
|
12,7
|
C16:1ù9
|
Acide hypogéique
|
0,12
|
0,11
|
0,14
|
C16:1ù7
|
Acide palmitoléique
|
0,81
|
0,62
|
1,08
|
C17:0
|
Acide margarique
|
0,08
|
0,05
|
0,12
|
C17:1ù8
|
Acide margaroléique
|
0,15
|
0,1
|
0,25
|
C18:0
|
Acide stéarique
|
2,2
|
1,9
|
2,7
|
C18:1ù9
|
Acide oléique
|
72,6
|
68,9
|
75,1
|
C18:1ù7
|
Acide vaccénique
|
2,3
|
2
|
2,7
|
C18:2ù6
|
Acide linoléique
|
7,9
|
6,5
|
10,1
|
C18:3ù3
|
Acide linolénique
|
0,65
|
0,6
|
0,7
|
C20:0
|
Acide arachidique
|
0,37
|
0,34
|
0,42
|
C20:1ù9
|
Acide gondoïque
|
0,28
|
0,25
|
0,31
|
C22:0
|
Acide béhénique
|
0,11
|
0,1
|
0,12
|
C24:0
|
Acide lignocérique
|
0,05
|
0,04
|
0,05
|
Acides gras saturés
|
14,8
|
14
|
15,6
|
Acides gras mono insaturés
|
76,6
|
73,4
|
79,1
|
Acides gras poly insaturés
|
8,6
|
7,2
|
10,8
|
1.17 Qualité
Parmi les huiles d'olive on distingue différentes
catégories qui sont rappelées dans le tableau
suivant (définition du Conseil Oléicole International).
Tableau : Les différents types
d'huile d'olive.
1. Huile d'olive vierge.
|
1.1 Huile d'olive vierge propre à la consommation.
|
1.1.1 Huile d'olive vierge extra.
|
Acidité oléique inférieure ou égale
à 1% et/ou note au test organoleptique supérieure ou égale
à 6,5.
|
1.1.2 Huile d'olive vierge (fine).
|
Acidité oléique inférieure ou égale
à 2% et/ou note au test organoleptique supérieure ou égale
à 5,5.
|
1.1.3 Huile d'olive vierge courante.
|
Acidité oléique inférieure ou égale
à 3,3% et/ou note au test organoleptique supérieure ou
égale à 3,5.
|
1.2 Huile d'olive vierge lampante.
|
Acidité oléique supérieure à 3,3%
et/ou note au test organoleptique inférieure à 3,5.
|
2. Huile d'olive raffinée.
|
Huile obtenue à partir d'huile d'olive vierge par des
méthodes de raffinage qui n'altèrent pas la structure de
l'huile.
|
3. Huile d'olive.
|
Mélange d'huile raffinée et d'huile vierge pour la
consommation.
|
4. Huile de grignons d'olive
|
4.1 Huile de grignons d'olive brute
|
Huile obtenue à partir des grignons à des fins de
consommation.
|
4.2 Huile de grignons d'olive raffinée
|
Huile obtenue par extraction de l'huile brute sans altérer
la structure de l'huile
|
4.3 Huile de grignons d'olive
|
Huile obtenue par mélange des huiles brutes et
raffinées
|
2. Situation économique
d'olive et ses dérivés
2.1 Production mondiale
d'huile d'olive
L'évolution de la production mondiale est
représentée sur le graphique ci-dessous pour les dix
dernières années. Le patrimoine oléicole mondial est
d'environ 830 millions d'oliviers. La tendance de la production par pays est
globalement à la hausse, mais en terme de fluctuation, force est de
constater la grande influence des deux principaux pays producteurs. En effet,
les productions de l'Italie et de l'Espagne varient beaucoup plus que celles
de la Grèce et des autres pays en
général, d'où une fluctuation similaire des
quantités disponibles au niveau mondial.
L'évolution de la production durant les six
dernières campagnes des principaux pays producteurs se présente
comme suit : Les fluctuations de production très importantes qui
apparaissent d'une campagne à l'autre résultent essentiellement
de l'action conjuguée de deux facteurs : le cycle biologique de
l'olivier dont les fruits naissent sur le bois de deux ans, et les
conditions climatiques, notamment la pluviométrie et sa
répartition dans le temps.
Une évolution favorable de ces facteurs avant et durant
la dernière campagne (2004-2005), a permis d'atteindre un
niveau de production de 3.02 millions de tonnes qui peut
être qualifié de très bon. Malgré un report de
début de campagne limité, ces résultats devraient
permettre non seulement de faire face à la reprise normale de la demande
mais également de reconstituer des stocks de report dont les volumes
étaient arrivés à des niveaux très bas. Cette offre
plus importante. Permettra également la formation de prix plus
accessibles pour les consommateurs.
Figure : L'évolution de la
production mondiale en huile d'olive pendant
la période de 1990-2005 (Source :
Oil World, 2005).
Les principales régions productrices d'huile d'olive
dans le monde sont concentrées autour de la Méditerranée
(Espagne, Italie, Grèce, Tunisie, Syrie, Algérie, France...etc.)
en grande partie ainsi que dans l'Ouest des Etats-Unis, centre de l'Australie
et le Sud Américain avec une légère production. On peut
présenté ces régions par la carte mentionnée
ci-dessous.
Figure : Répartition de la
production mondiale d'olive
(Source :
www.Olives.com,
2005).
Figure : Les principaux pays producteurs
d'olive
(Source : Oil World, 2004).
Tableau : Production mondiale des
résidus d'olive en 1000 tonnes
(Source : Oil World, 2005).
|
2005/06
|
2004/05
|
2003/04
|
2002/03
|
2001/02
|
2000/01
|
Espagne
|
630*
|
1000
|
1566
|
949
|
1468
|
1040
|
Italie
|
580*
|
563*
|
470*
|
620*
|
500*
|
508*
|
Autres UE
|
430*
|
493
|
374
|
486
|
429
|
499
|
EU-25
|
1640*
|
2056
|
2410
|
2055
|
2397
|
2047
|
Tunisie
|
250*
|
130
|
296
|
76
|
40
|
141
|
Syrie
|
140*
|
197
|
122
|
185
|
104
|
183
|
Turquie
|
105*
|
162*
|
80
|
187
|
71
|
198
|
Autres pays
|
215*
|
185*
|
262
|
182
|
168
|
163
|
Monde
|
2350*
|
2730
|
3170
|
2685
|
2780
|
2732
|
Tableau : Projection sur 2005/06 de la
production du mondiale d'olive en 1000 tonnes
(Source :
www.info-huiledolive.net,
2004).
Pays
|
2004/05
|
2003/04
|
2002/03
|
2001/02
|
2000/01
|
Greece
|
33.0
|
24.0
|
35.0
|
30.0
|
37.0
|
Italie
|
45.0*
|
38.0*
|
45.0*
|
35.0*
|
38.0*
|
Portugal
|
4.7
|
5.0
|
3.0
|
3.0
|
4.0
|
Espagne
|
73.5
|
118.0
|
70.3
|
108.0
|
77.4
|
UE
|
156.2
|
185.0
|
153.3
|
176.0
|
156.4
|
Maroc
|
4.0
|
10.0
|
3.5
|
6.0
|
4.5
|
Tunisie
|
10.0
|
16.0
|
6.0
|
5.0
|
11.0
|
Jordan
|
1.0*
|
1.0
|
2.0
|
1.0
|
2.5*
|
Syrie
|
20.0
|
11.5
|
19.5
|
12.0
|
18.0
|
Turquie
|
12.0*
|
5.0
|
12.0
|
6.0
|
22.5
|
Autres pays
|
0.8*
|
1.0*
|
1.0*
|
1.5*
|
1.5*
|
2.2 La consommation mondiale
L'évolution de la consommation durant les six campagnes
ci-dessous au regard des principaux pays producteurs se
présente comme suit : Les résultats révèlent
une décroissance de la consommation à
partir de 1992-1993 (niveau record de 1 897 000 tonnes). La campagne 1995/1996
particulièrement difficile en matière d'approvisionnement a vu
également une chute de la consommation globale qui y atteint son niveau
le plus bas depuis six ans (1 747 500 tonnes), soit un recul de l'ordre de 7%
par rapport à la campagne précédente (1 879 000 tonnes) et
de 4,1% par rapport à la moyenne des six dernières campagnes (1
822 400 tonnes).
Il est à remarquer que l'augmentation des prix
consécutive à cette chute de la
production en 1995/1996, n'a pas constitué un facteur limitatif de la
consommation, comme le confirme le niveau de report global de fin de campagne
situé bien en dessous des besoins normaux d'utilisation. Les principaux
pays producteurs se sont efforcés, malgré la
pénurie des disponibilités, de sauvegarder les marchés
nouvellement acquis à l'huile d'olive.
Tableau : Evolution de l'offre et la
demande mondiale en huile d'olive en 1000 tonnes
(Source : Oil World, 2004).
|
2004
|
2003
|
2002
|
2001
|
2000
|
Open's stocks
|
1116
|
1045
|
1088
|
1054
|
1169
|
Production
|
2978
|
2903
|
2718
|
2761
|
2540
|
Imports
|
734
|
539
|
469
|
552
|
510
|
Exports
|
733
|
547
|
473
|
555
|
496
|
Disappear.
|
2928
|
2824
|
2757
|
2724
|
2670
|
Fin du stock
|
1167
|
1116
|
1045
|
1088
|
1054
|
2.3 Espagne
Les chiffres prévisionnels pour la campagne 2005/2006
placent l'Espagne au premier rang des producteurs mondiaux avec 945,1 milliers
de tonnes, devant l'Italie. À l'exception de la campagne de 1999/2000 au
cours de laquelle l'Italie devançait l'Espagne, la péninsule
ibérique occupe cette position dominante depuis plusieurs années
représentant près de 49 % de la production européenne et
36 % de la production mondiale. Actuellement la production espagnole est de
630 000 tonnes.
Tableau : Les principaux pays
importateurs de l'huile d'olive espagnole.
(Source :
www.info-huiledolive.net,
2004).
Les dix premiers pays acheteurs d'huile d'olive
espagnole
|
En tonne
|
(%) par rapport au total des
exportations
|
1. Italie
|
162,22
|
44,28 %
|
2. France
|
53,37
|
14,57 %
|
3. Portugal
|
36,15
|
9,87 %
|
4. Etats-Unis
|
21,68
|
5,92 %
|
5. Royaume-Uni
|
18,05
|
4,93 %
|
6. Australie
|
14,11
|
3,85 %
|
7. Japon
|
8,91
|
2,43 %
|
8. Brésil
|
5,03
|
1,37 %
|
9. Belgique
|
3,29
|
0,89 %
|
10. Pays-Bas
|
3,06
|
0,83 %
|
2.4 Italie
La consommation de l'huile d'olive est environ 714 000 tonnes
dont 45 % achetées en vrac, l'Italie est le premier
consommateur d'huile d'olive en Europe (représentant 40 % de la
consommation européenne). La vente d'huile d'olive extra vierge
représente 60 % des ventes totales, l'huile vierge 35 %
et l'huile de grignon 5 %. Ces huiles sont vendues
essentiellement en grandes surfaces à plus de 70 % (50 % en
hypermarchés et 20 % en supermarchés).
Les régions italiennes les plus productrices sont la
Pouilles (environ 50 % de la production italienne), la Sicile,
la Campanie, le Latium, la Toscane, Les Abruzzes, la
Sardaigne, la Ligurie, la Lombardie, l'Ombrie et les Marches.
En 1997, la surface totale de l'oliveraie italienne est
d'environ 1 120 000 hectares. L'Italie compte 2000 entreprises et 5700 moulins
dont 350 sont gérés par les coopératives ou
intégrés à des exploitations agricoles.
Tableau : Les principaux pays
importateurs de l'huile d'olive Italienne
(Source :
www.info-huiledolive.net,
2004).
Les dix premiers pays acheteurs d'huile d'olive
italienne
|
En tonne
|
(%) par rapport au total des
exportations
|
1. Etats-Unis
|
105 673
|
41 %
|
2. Allemagne
|
35 582
|
14 %
|
3. France
|
27 248
|
10,5 %
|
4. Japon
|
15 945
|
6 %
|
5. Canada
|
13 167
|
5 %
|
6. Royaume-Uni
|
12 179
|
4,7 %
|
7. Australie
|
7 291
|
2,82 %
|
8. Belgique
|
5 376
|
2,08 %
|
9. Suisse
|
4 234
|
1,64 %
|
10. Pays-Bas
|
3 647
|
1,41 %
|
2.5 Exportation de l'huile
d'olive
Les principaux pays producteurs sont aussi les principaux pays
exportateurs d'huiles d'olive comme nous le montre dans le
schéma ci-dessous. Une fois encore, ce sont les pays du pourtour
méditerranéen qui réalisent plus de 95% des exportations.
Les exportations mondiales sont de 497 000
tonnes en 1999. Actuellement cette quantité est augmentée et
arrive à 632 000 tonnes.
Figure : Exportation mondiale d'huile
d'olive (Source : Oil World, 2005).
On remarque dans la figure mentionnée en dessous que la
production mondiale en huile d'olive ce concentre dans le bassin
méditerranéen.
Figure : Les flux de la
méditerranée en huile d'olive.
Figure : Les principaux pays importateurs
de l'huile d'olive
(Source : Oil World, 2005).
Figure: Répartition de l'importation
mondiale de l'huile d'olive
(Source : Oil world, 2005).
2.6 Flux commerciaux
d'importation
Les conclusions de l'étude sur la consommation
mondiale, à savoir que la majorité des flux sont intra
européens. Cependant des flux existent vers des pays à fort
pouvoir d'achat hors de la méditerranée tels que les Etats Unis,
le Canada, l'Australie et le Japon.
Figure : Importations, moyennes de 1988
à 2002
(Source : r0.unctad.org,
2005).
2.6.1 Les États-Unis
Premier pays importateur de l'huile d'olive, les Etats-Unis
ont connu un taux de croissance de leur consommation intérieure de 11,6
% en moyenne sur les douze dernières années. En 1996-1997, leurs
importations d'huile d'olive atteindront 125 000 tonnes.
2.6.2 L'Australie
Avec un taux de croissance annuel de 11 % de sa consommation
d'huile d'olive, l'Australie a des importations qui s'élever à 18
000 tonnes par an.
2.6.3 Autres
Le Canada (17 000 tonnes), le Japon, dont les importations
d'huile d'olive ont doublé entre 1994-1995 (8 500 tonnes) et 1995-1996
(16 500 tonnes) et atteindront 25 000 tonnes en 1996-1997, les pays du Sud-Est
asiatique et le Brésil sont autant de nouveaux pays importateurs,
présentant des potentialités de consommation importantes.
2.7 Prix
L'huile d'olive est une huile relativement chère par
rapport aux autres huiles alimentaires car sa production nécessite un
soin particulier : la culture de l'olivier est un travail
de longue haleine (l'entrée en production peut se faire dès la
cinquième année de vie de l'arbre), le ramassage se fait à
la main dans la plupart des régions encore aujourd'hui, enfin la
transformation nécessite une technologie avancée, surtout dans le
cas d'une production à grande
échelle.
Figure : Evolution des prix de l'huile
d'olive et de tournesol, Espagne, Virgin, Hamburg de Janvier
2001 à Mai 2005 (Source : Oil world,
2005).
Les prix payés à la production varient eux aussi
fortement, suivant la quantité produite d'une année sur l'autre
et donc les stocks mis sur le marché. Mais il est difficile de
comprendre la détermination des prix. De manière
générale, les huiles d'olive raffinées sont moins
chères que les huiles vierges, ce qui n'est cependant pas le cas pour
l'huile raffinée de Jaén. Une explication
possible serait une quantité d'huile lampante insuffisante pour
satisfaire la demande de l'industrie de raffinerie du fait de
la bonne qualité de l'huile vierge produite et donc
une augmentation des prix de l'huile lampante.
3. Utilisation et valeur
nutritive d'olive et ses dérivées
L'huile d'olive est uniquement utilisée à des
fins de consommation alimentaire du fait même de sa définition :
huile produite exclusivement à partir d'olives pour la
consommation humaine.
Les grignons ou tourteaux issues de la
fabrication de l'huile d'olive peuvent servir à l'alimentation du
bétail ou à la production d'huile pour une utilisation
industrielle. Cette production industrielle est infime, en 1999 elle
représentait 50 000 tonnes d'huile (2,5 millions de tonnes pour
l'huile d'olive). Elle est concentrée en Syrie, en Tunisie et en Turquie
et est utilisée sur place. Il n'existe quasiment pas de commerce de
cette huile (6 000 tonnes exportées en 1999). L'utilisation des
tourteaux comme aliment du bétail ce fait après extraction de
l'huile de grignons. L'olive est aussi utilisée pour la consommation de
table.
Les productions d'olives pour la table ou pour l'huile sont
distinctes car les variétés d'olivier pour l'une ou l'autre sont
différentes. La production d'olives de table est équivalente
à 7 - 10 % de la production des olives pour l'huile.
La production mondiale d'olives a varié ces dix
dernières années entre 9 et 15 millions de
tonnes dont 90 à 95 % est destinée à la fabrication
d'huile d'olive et d'huile de grignons d'olive.
3.1 Pour l'alimentation
L'olivier est utilisé, pour son fruit, l'olive :
§ Comestible après préparation et
employée comme
condiment, c'est l'
olive de table,
§ Pressée donne l'
huile d'olive, une
des meilleures huiles alimentaires connues.
3.2 Pour la santé
L'olivier est employé en tant que
plante
médicinale, en particulier pour ses feuilles qui ont un effet
hypotenseur et vasodilatateur et entrent dans la composition de
spécialités pharmaceutiques. Le
savon d'Alep, qui
contient de l'huile d'olive, est un exemple d'emploi tant pour la santé
que le bien-être. L'huile d'olive a des effets cholagogue et laxatif
reconnus, c'est une des meilleures huiles de cuisine, base du régime
crétois.
3.3 Pour la menuiserie
Son bois, jaune clair, veiné, dur, donne un beau poli,
recherché pour le tournage et l'ébénisterie.
3.4 Pour l'ornementation
L'olivier en tant qu'arbre ornemental, notamment les plus
vieux sujets au port tourmentés sont très recherchés. Il
existe une véritable histoire d'amour entre cet arbre
et les populations du
bassin
méditerranéen.
Chapitre 7
Le Biocarburant
1. Historique
En 1900, le diesel de Rudolf a démontré son
moteur d'allumage spontané à l'exposition du monde à
Paris. Dans ce moteur de prototype il a employé
l'huile d'arachide, le premier biodiesel. Des huiles végétales
ont été employées jusqu'aux années 20
où un changement a été fait au moteur lui permettant
d'employer un résidu de diesel de pétrole. Bien que le moteur
diesel ait gagné l'acceptation mondiale, le biodiesel pas. Avec le prix,
la disponibilité, et les subventions de
gouvernement supérieurs, le diesel de pétrole est
rapidement devenu le carburant du choix pour le moteur diesel.
Dans les mi années 70, le manque de carburant a
rétabli l'intérêt pour le biodiesel a se développer
comme alternative au diesel de pétrole. Cependant, pendant que le
marché de pétrole était de plus en plus
subventionné, le biodiesel a été de nouveau
relégué statut à un "alternatif" de minorité. Cette
lutte politique et économique continue à limiter l'impact de
l'industrie de biodiesel aujourd'hui.
Maintenant, les préoccupations croissantes concernant
le potentiel du changement global de climat, la qualité en baisse d'air
et de l'eau, et les préoccupations profondes de santé humaine
inspirent le développement du biodiesel, comme un renouvelable,
alternative diesel brûlante de décapant. Biodiesel est fait
à partir de l'huile végétale réutilisée et
de la diverse matière de base (c-à-d gousses de soja). En tant
qu'élément de la matière de base active
de biodiesel de cycle de carbone une production réduit l'habillage des
gaz de serre chaude, et alternativement, chauffage global.
Beaucoup d'opérateurs de flotte ont fait le commutateur
au biodiesel, pourtant des comptes de consommation de
biodiesel pour moins de 1 % de la consommation diesel totale de carburant aux
Etats-Unis. Les industries additionnelles cherchant des solutions de rechange
plus propres au diesel d' émission de soufre sont des flottes d'autobus
de passage, flottes résistantes de camion, des bateaux et des
véhicules de parc de navettes d'aéroport, marin et national,
exploitation, les militaires et beaucoup plus.
1.1 Définition des Biocarburants
Les biocarburants sont des carburants liquides ou gazeux
produits à partir de matières végétales et de
résidus, comme les cultures agricoles, les déchets municipaux
et les sous-produits de l'agriculture et de la
sylviculture. Les biocarburants peuvent remplacer complètement où
en partie, dans le cas d'un mélange, les carburants classiques dans les
moteurs des véhicules. Les principaux types de biocarburants et les
techniques de conversion associées sont
décrits ci-après et illustrées dans le diagramme relatif
aux procédés de production. Autrement dit : « Un
combustible liquide ou gazeux utilisé pour le transport et produit
à partir de la biomasse ». La Biomasse
« Fraction biodégradable des produits, déchets
et résidus provenant de l'agriculture, de la sylviculture, des
déchets industriels et municipaux ».
1.2 Origine des Biocarburants
Le biocarburant provient de plusieurs matières
premières tels que :
§ ETHANOL
Betteraves, Canne à sucre, Blé, Maïs, Pommes
de terre, Cellulose...etc.
§ BIODIESEL
Colza, Tournesol, Soja, Palme, Huiles de friture, Graisses
animales...etc.
1.3 Différence entre Biodiesel et
Bioéthanol
On peut différencié entre ces deux
éléments par les définitions suivantes :
§ Bioéthanol : un
biocarburant qui est produit par la fermentation des usines riches en sucre
(par exemple canne à sucre, maïs).
§ Biodiesel : est un carburant
obtenu à partir d'huile végétale ou animale
transformée par un procédé chimique appelée
transestèrification. Le biodiesel tente de concurrencer les huiles
végétales utilisées à l'état brut et le
carburant à base de pétrole, c'est-à-dire le diesel
classique. Le biodiesel peut être utilisé seul dans les moteurs ou
mélangé avec du carburant à base de pétrole.
· Tableau : La part des
biocarburants dans les matières premières en UE
(Source : ADECA, 2004).
Un Hectare de
|
Produit
|
betteraves
|
5,8 tonnes d'éthanol
|
Céréales
|
2,5 tonnes d'éthanol
|
Oléagineux
|
1,4 tonnes de Biodiesel
|
2. C'est quoi le biodiesel ?
Le «biodiesel» est le nom
utilisé en Europe et en Amérique du Nord pour désigner des
esters alcooliques d'huiles végétales. En France, on utilise le
terme déposé diester.
L'intérêt principal du biodiesel est d'être
issue d'une énergie renouvelable (l'huile végétale brute)
n'augmentant pas le taux de CO2 présent dans l'atmosphère. En
effet, durant sa croissance, la plante (en pratique : le Colza, bien que
le procédé soit applicable à toutes les
huiles) consomme par photosynthèse la même quantité de
dioxyde de carbone que la combustion du carburant
dégagera.
Triglycérides
+ Méthanol
+ NaOH
+ FFA (Acide Gras libre)
Esters de méthyle acides gras
+ Glycérine
+ NaOH (catalyser)
+ Savons
Cependant, pour bien maîtriser la valeur
écologique d'un carburant, il faut prendre aussi en compte son processus
de fabrication, son transport du producteur au consommateur final et faire le
bilan énergétique global. Ici, le biodiesel nécessite un
apport énergétique pour accélérer le processus
d'estérification et se doit d'être traité dans des
raffineries spécialisées avant d'être livré aux
consommateurs, ce qui alourdit considérablement son efficacité
énergétique en particulier face à l'huile
végétale.
Le procédé (Transestérification) permet
de récupérer de la glycine, ce qui est une source de valeur
ajoutée. Il faut 100 kg de méthanol pour transestérifier
une tonne d'huile végétale (ester d'acides gras et de
glycérol) de colza en présence d'un catalyseur alcalin. On
obtient alors une tonne de diester (ester d'acides gras et de méthanol)
et 100 kg de glycérol (glycérine) réutilisable dans
l'industrie chimique.
Dans la balance économique il faut compter le tourteau
de colza, sous-produit de l'extraction de l'huile qui constitue une
intéressante source de protéines végétales en
alimentation animale.
La production est relativement faible (inférieure au
million de tonne en France en 2004) par rapport à la consommation de
diesel. Le biodiesel est donc utilisé en mélange par les
marchands de carburant, d'autant qu'il fait partie des gazoles susceptibles de
figer à trop basse température.
Par exemple le B20/B-20 ou encore BD20 est un carburant diesel
contenant 20 % de biodiesel et 80% de gazole, B40 contient 40%, ...etc.
3. La Technologie de Biodiesel
Biodiesel est un carburant alternatif pour les moteurs diesel
qui gagne l'attention aux Etats-Unis Après fait d'atteindre d'un niveau
considérable de succès en Europe. Ses avantages primaires
consistent en ce que c'est celui des carburants les plus renouvelables
actuellement disponibles et c'est aussi non toxique et biodégradable. Il
peut aussi être utilisé directement dans la plupart des moteurs
diesel sans exiger des modifications vastes de moteur.
Na OH (Catalyseur)
Alcool de méthyle
Huiles végétales
Purification
Graisses animales
Acide méthanol Estérification
Graisse cuissante réutilisée
Transestérification
Biodiesel pur B100
Séparation de Biodiesel brute
Glycérine
Déplacement de Méthanol
Le schéma suivant décrit d'une manière
générale la technologie de Biodiesel :
Figure : Processus de fabrication de
biodiesel.
3 tonne de Colza = 1 100 litre de Biodiesel + 1,8 tonne
de tourteaux et 180 kg glycérine
Ou: 100 lbs oil or fat + 10 lbs alcohol = 100 lbs
Biodiesel + 10 lbs glycerol
Le schéma suivant explique d'une manière
générale la technologie et l'utilisation de Biodiesel et de
Bioéthanol :
Figure : Principaux
procédés de fabrication et principales utilisations des
biocarburants.
(Source : Direction
générale de l'énergie et des transports/Commission
Européenne, 2005)
4. Les différents types de Biocarburant
Comme minimum, les produits suivants relèvent du terme
"bio fuels (biocarburants)" selon le projet de rapport sur l'amendement de
l'ordonnance de carburants, à condition que ceux-ci soient
employés comme carburants ou composant de carburant pour le
fonctionnement des moteurs de combustion de véhicule :
- Bioéthanol : est un
éthanol produit à partir de la biomasse et/ou des fractions
biodégradables de la perte
- Fatty acid methyl ester :
(renommée : biodiesel) est un ester méthylique
produit à partir de l'huile végétale ou la graisse
animale;
- Biogas : est un gaz produit à
partir de la biomasse et/ou des fractions biodégradables de
la perte au moyen de pyrolyse ou fermentation ;
- Biomethanol : est un méthanol
produit à partir de la biomasse et/ou des fractions
biodégradables de la perte ;
- Biodimethylether : est un
dimethylether produit à partir de la biomasse ;
- Bio-ETBE
(éthyle-tertio-butylique-éther) : est un ETBE
produit sur la base du bioéthanol avec un pourcentage par le volume qui
est calculé comme bio fuel de 47% ;
- Bio-MTBE
(méthylique-tertio-butylique-éther) : est un MTBE
produit sur la base du biomethanol avec un pourcentage par le volume qui est
calculé comme bio fuel de 36%
- Les biocarburants
synthétiques : sont les hydrocarbures ou les
mélanges synthétiques des hydrocarbures synthétiques, qui
ont été produits à partir de la biomasse ;
- Biohydrogène : est un
hydrogène produit à partir de la biomasse et/ou des fractions
biodégradables de la perte ;
- Huile végétale pure :
est une huile produite à partir des oléagineux par la
pression, l'extraction ou les procédures comparables, brut ou
raffinée mais chimiquement non modifié.
5. Situation économique de Biocarburant
5.1 Production mondiale de Biocarburant
Il existe, en réalité, deux filières
principales de biocarburants liquides utilisables dans le transport. La
filière sucre consiste à produire de l'éthanol à
partir de plantes sucrières (canne à sucre ou betterave), de
blé ou de maïs. Ce « bioéthanol » qui
peut-être mélangé à l'essence en des
proportions allant de 5 à 85% (des adaptations aux moteurs de voitures
sont alors nécessaires) a connu un fort développement au
Brésil et aux États-Unis. L'éthanol transformé
éthyle tertio butyle éther ou ETBE peut également
être mélangé à l'essence à
des taux de 5 à 20% sans aucune adaptation du moteur ne soit
nécessaire.
La seconde filière, dite oléagineuse, transforme
une huile végétale, souvent de colza, en un ester
méthylique d'huile végétale (EMHV), aussi appelé
biodiesel. Un taux de 5% de biodiesel peut être mélangé au
diesel classique sans que des adaptations de moteurs ne soient
nécessaires. Un tel mélange est d'ailleurs déjà
disponible en France. L'Allemagne et l'Autriche ont eux mis à
disposition des pompes spécifiques contenant du biodiesel pur utilisable
seulement par des véhicules équipés de moteurs
adaptés.
Le Brésil et les Etats-Unis sont les plus gros
producteurs de bioéthanol au monde (respectivement 38 % et 24 % de la
production mondiale en 2001). 40% du parc automobile brésilien consomme
de l'éthanol pur ou en mélange avec l'essence. La Suède
est le plus gros consommateur européen d éthanol qui est
distribué à la pompe en mélange à 5 % et 85 %
ou pur à destination d'autobus adaptés. Une grande partie
de l éthanol consommé en Suède est importée du
Brésil. En France et en Espagne, l'éthanol est principalement
utilisé sous forme d'ETBE incorporé à 15% dans
l'essence.
Avec quelques années de recul, les utilisateurs de
biodiesel tirent un bilan positif sur l'intérêt de ce
biocarburant, ceci tant du point de vue technique qu'environnemental. Depuis
quelques années il y a une forte demande de biodiesel. L'Allemagne est
actuellement le plus grand producteur européen de biodiesel : production
un million de tonne/an, 23 usines, 1600 stations-service vendent du biodiesel
non taxé. France: production 350 000 tonne/an. Deux nouvelles usines
sont en construction d'une capacité de 150 000 tonnes chacune. Dans ce
pays plusieurs flottes captives urbaines (réseau de bus et
véhicules municipaux) ont parcouru plus de 280 millions de
kilomètres avec un taux d'incorporation de 30%.
(Million de tonne)
Figure : L'évolution de la
trituration des graines oléagineuses (Colza, Soja, Tournesol)
en Europe (Source : Oil world,
2005).
Les histogrammes indiqués ci-dessous
représentent l'évolution de la production de Biodiesel et
d'Ethanol en Europe. On remarque qu'il y a un accroissement pendant cette
dernière décennie avec une production de 1.9 millions de tonnes
pour le biodiesel et 0.5 millions de tonnes pour l'Ethanol en 2004. On peut
expliqué ce phénomène par l'augmentation de la demande en
huile surtout l'huile de Colza et en sucre et l'augmentation de la trituration
des graines oléagineuses.
Figure : Evolution de la production de
Biodiesel en Europe durant la période 1992 à 2005
(Source : EurObserv'ER,
2005).
Figure : Evolution de la production
d'Ethanol en Europe durant la période 1993 à 2005
(Source : EurObserv'ER,
2005).
Figure : Sites d'Ethanol/ETBE et Diesel
existants dans l'UE
(Source : ADECA, 2004).
Tableau : Les principaux pays producteurs
de biodiesel en UE.
(Source : EBB, 2004)
PAYS
|
Production (1000 Tonnes)
|
Allemagne
|
1035
|
France
|
348
|
Italie
|
320
|
Autruche
|
57
|
Espagne
|
13
|
Danemark
|
70
|
Grande-Bretagne
|
9
|
Suède
|
1.4
|
Tchèque
|
60
|
Slovaquie
|
15
|
Lituanie
|
5
|
TOTAL
|
1933.4
|
Figure : Les principaux pays producteurs
de biodiesel en Europe
(Source : EBB, 2004).
Tableau : Estimation de la
capacité de production de Biodiesel en UE
(Source : Oil World, 2005).
(Mn T)
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006 (Début)
|
Gremany
|
0,84
|
1,06
|
1,2
|
1,92
|
2,25
|
France
|
0,45
|
0,5
|
0,5
|
0,5
|
0,6
|
Italy
|
0,34
|
0,42
|
0,6
|
0,6
|
0,6
|
Others
|
0,27
|
0,31
|
0,53
|
0,7
|
0,95
|
EU-25
|
1,9
|
2,29
|
2,83
|
3,72
|
4,4
|
L'histogramme suivant représente la capacité de
production en Europe pour l'année 2005/2006. Le total de la
capacité de production de biodiesel est de 3.7 millions de tonne qui est
utilisé comme biocarburant.
Figure : Capacité
européenne de production de biodiesel
(Source :
www.ufop.de,
2005).
On remarque dans le tableau indiqué ci-dessous que
l'Allemagne constitue le premier producteur de Biodiesel
à partir de l'huile de Colza avec une capacité
de production de 1.02 millions de tonnes.
Tableau : Productions et capacités
de production de Biodiesel, d'Ethanol et d'ETBE
dans différents les pays européens en 2003
(Source : EBN, 2003).
(1000 tonne/an)
|
Production
|
Capacities de production
|
|
Biodiesel
|
Ethanol
|
ETBE
|
Biodiesel
|
Ethanol
|
ETBE
|
Allemagne
|
450
|
|
|
1025
|
|
|
Espagne
|
|
80
|
170
|
|
180
|
375
|
France
|
365
|
90,5
|
192,5
|
500
|
102,9
|
219
|
Italie
|
210
|
|
|
420
|
|
|
Autriche
|
25
|
|
|
50
|
|
|
Danemark
|
10
|
|
|
40
|
|
|
Royaumes Unis
|
3
|
|
|
8
|
|
|
Suède
|
1
|
50
|
|
5
|
60
|
|
Total
|
1064
|
220,5
|
362,5
|
2048
|
342,9
|
594
|
5.2 Allemagne
Le premier producteur européen de biodiesel est
l'Allemagne avec une production de 1.92 million de tonnes en 2005,
soit une croissance de 81.1 % par rapport à
2003. La croissance rapide de production du biodiesel dans ce pays s'explique
par une législation favorable, l'absence de quota et
un prix bas des huiles végétales associé
à un prix élevé du diesel.
À partir du 1er janvier 2004, le gouvernement allemand
a décidé d'introduire une exonération totale du droit
d'accise sur l'huile minérale pour les biocarburants purs et
mélangés à des carburants fossiles.
Les biocarburants mélangés sont
exonérés du droit d'accise sur les huiles minérales au
prorata de la quantité de biocarburant qu'ils contiennent. La
date limite de cette mesure a été fixée au 31
décembre 2009. De plus, les biocarburants en Allemagne ne sont pas
soumis à la taxe Ecologique mise en place en avril 1999, qui s'ajoute
à la taxe sur les produits pétroliers.
La carte suivante représente les points d'utilisation
de Biodiesel et la capacité en Allemagne :
Figure : Répartition de
l'utilisation de biodiesel en Allemagne
(Source :
www.ufop.de,
2005).
5.3 Les principaux pays importateurs de biodiesel
Plus de 90 % de la Croissance de la demande dans l'Union
Européenne destiné pour l'utilisation des biocarburants. On
remarque dans l'histogramme indiqué ci-dessous que la part de
l'utilisation des huiles en Biodiesel est augmentée ces dernières
années.
Figure : Consommation de l'huile de Colza
en Europe
(Source : Oil World, 2005).
L'histogramme suivant représente une comparaison entre
la demande des huiles et des graisses entre les Etats-Unis et l'Union
Européenne. On remarque que la demande en UE est multipliée et on
peut expliqué cet accroissement par l'utilisation de Biodiesel.
Figure : Comparaison entre la demande
américaine et la demande européenne
en Biodiesel (Source: Oil world,
2005).
5.4 Prix de Biodiesel
En Europe les prix des huiles de colza et de soja sont
restés bien soutenu par l'augmentation de ces matières
premières Pour la production de biocarburants. C'est vrai principalement
pour L'Allemagne et la France. Mais l'expansion de capacité est aussi en
continuation dans d'autres pays membres de l'Union Européenne.
Au Royaume-Uni une nouvelle usine de production de biodiesel
avec une capacité annuelle de 0.24 million de tonne qui débute le
fonctionnement en décembre 2005. La production
annuelle de biodiesel dans le Royaume-Uni était Environ 0.015 million de
tonne avec une usine en Ecosse et deux petites usines en Angleterre.
Au Royaume-Uni la production de biodiesel augmentera
considérablement. L'usine utilise l'huile de palme, l'huile de soja et
l'huile de colza, mais cette usine a concentré sur l'huile de soja et
huile de palme en raison des prix élevés d'huile de colza.
L'évolution des prix de vente mensuels du carburant et
de biodiesel en Allemagne est récapitulée Dans le
graphique ci-dessous. Les prix incluent la taxe sur la valeur ajoutée.
La figure montre aussi l'évolution des prix de l'huile de colza brute et
l'huile de soja brute, les deux incluant la valeur ajoutée d'impôt
qui est 7 %. Tous les prix montrés dans le
graphique sont en euro par 100 Litres.
En Allemagne il y a une tendance haussière de
l'utilisation d'huile de colza pure et l'huile de soja comme un
remplaçant de carburant dans les camions. À cette fin
entièrement l'huile de colza raffiné est
généralement exigée qui est actuellement autour de 720
Euros pour janvier et 700-710 Euros pour Août 2006. Calculé par
100 litres et incluant 7 % La TVA nous parvient à un prix de vente
d'huile de colza raffinée d'environ 70-71 Euros, qui sont environ 9-10
Euros au-dessus d'huile de colza brut. Cependant, c'est une option très
attirante pour le camion Les propriétaires ont comparé au prix
biodiesel de 104-105 Euros.
De plus en plus les camions ont été
techniquement modifiés, Facilitation d'utilisation d'huile
végétale pure. Avec plus bas Températures actuellement de
l'année huile de colza entièrement raffinée à un
avantage sur l'huile de soja comme il reste toujours liquide
à des températures glaciales de jusqu'à moins 10°C,
tandis que les utilisateurs d'huile de soja raffinée
peut se heurter à l'ennui aux températures près de 0
°C, à moins que ne chauffent pas les équipements.
Figure : Evolution des prix de Biodiesel
en Allemagne
(Source : Oil world, 2005).
On remarque dans la figure suivante que l'évolution des
prix de carburant et de biodiesel a la même
tendance et ça est dû a la relation qui est entre le carburant
et le biodiesel c'est-à-dire le biodiesel constitue un
produit substituable de carburant.
Figure : Evolution des prix de Biodiesel
et de Diesel minérale en Allemagne
(Source : Oil world, 2005).
La figure suivante représente l'évolution des
prix des huiles végétales et les
carburants. On remarque que la tendance est haussière pour les huiles
végétales vue sa consommation ces derniers temps. Les
huiles les plus utilisées pour la fabrication de
biodiesel sont celles de soja, de palme et de colza.
Figure : Prix des huiles minérales
et des huiles végétales en US-$ le barrel
(Source : Oil world, 2005).
6. Quelques caractéristiques du biocarburant
6.1 Le Biodiesel est utilisé pour 10
raisons
Ø Le biodiesel est un carburant écologiquement
amical.
Ø Le biodiesel est produit de matériels
renouvelables.
Ø Le biodiesel ne contient pratiquement aucun soufre.
(0.001 %) ;
Ø Le biodiesel diminue considérablement des
émissions de suie. (En hausse de 50 %) ;
Ø Quand brûlé, le biodiesel émet la
même quantité de CO2 que les plantes. Absorbez dans la croissance.
(A fermé le cycle CO2).
Ø Le biodiesel ne contient aucun benzole ou d'autre
cancérigène poly aromatique composants ;
Ø Le biodiesel se décompose facilement
biologiquement et dans le cas d'un accident aucun mal n'est fait au sol ou
à l'eau souterraine ;
Ø Ne considère pas comme un matériel
dangereux (le point d'ignition ci-dessus 110 °C) pour le sol ou eau
souterraine ;
Ø Le biodiesel a des capacités de lubrification
supérieures et augmente la durée de vie du moteur
;
Ø Le biodiesel est une alternative
écologiquement avantageuse comparativement avec le
diesel de pétrole.
Tableau : Normes européennes pour
le Biodiesel type DIN EN 14214
(Source :
www.ufop.de ,
2005).
Property
|
Unit
|
Limits
|
Testing methods
|
Ester content
|
%(m/m)
|
96,5
|
|
pr EN 14103
|
Density at 15°C
|
Kg/m3
|
860
|
900
|
EN ISO 3676
EN ISO 12185
|
Viscosity at 40 °C
|
mm2/s
|
3,5
|
5
|
EN ISO 3104
|
Flash point
|
°C
|
120
|
-
|
ISO/CD 3679
|
Sulfur content
|
mg/kg
|
-
|
10
|
|
Carbon residue
(on 10% distillation residue)
|
% (m/m)
|
-
|
0,3
|
EN ISO 10370
|
Sulfated rashs content
|
% (m/m)
|
-
|
0,02
|
ISO 3987
|
water content
|
mg/kg
|
-
|
500
|
EN ISO 12937
|
Total contamination
|
|
-
|
24
|
EN 12662
|
Copper strip corrosion (3h at 50 °C)
|
rating
|
1
|
|
EN ISO 2160
|
oxidation stability, 110 °C
|
hours
|
6
|
-
|
pr EN 14112
|
Acid value
|
mg KOH/g
|
|
0,5
|
pr EN 14104
|
Iodine value
|
|
|
120
|
pr EN 14111
|
Linolenic acid methyl ester
|
% (m/m)
|
|
12
|
pr EN 14103
|
Methanol content
|
% (m/m)
|
|
0,2
|
pr EN 14105
|
Monoglycerine content
|
% (m/m)
|
|
0,8
|
pr EN 14105
|
Diglyceride content
|
% (m/m)
|
|
0,2
|
pr EN 14105
|
Triglyceride content
|
% (m/m)
|
|
0,2
|
pr EN 14105
|
Free glycerol
|
% (m/m)
|
|
0,02
|
pr EN 14105
pr EN 14106
|
Alkaline metals (NA+K)
|
mg/kg
|
|
5
|
pr EN 14108
pr EN 14109
|
Phosphorus content
|
mg/kg
|
|
10
|
pr EN 14107
|
6.2 Les bienfaits du Biodiesel
Il y a plusieurs avantages à employer le biodiesel
comme un carburant mélangé dans des moteurs a diesel :
§ Le biodiesel a un point d'inflammabilité
inférieur que le diesel de pétrole ;
§ Le biodiesel brûle le décapant que le
diesel de pétrole et réduit ainsi la matière
particulière abaissant de ce fait des émissions de l'azote, de
l'oxyde de carbone et des hydrocarbures non brûlés ;
§ L'odeur du carburant brûlé de biodiesel
brûlé est considérée comme étant beaucoup
moins blessante que le diesel de pétrole ;
§ il n'y a seulement modification limitée ou
aucune nécessaire aux moteurs courants au biodiesel d'utilisation ;
§ il n'y a aucun besoin de changer les systèmes de
transport et de stockage en biodiesel de poignée ;
§ Le biodiesel se comporte pareillement au pétrole
pour l'exécution et le kilométrage de moteur ;
§ Le biodiesel absorbe la chaleur de moteur mieux que le
diesel de pétrole.
6.3 Les effets négatifs du biodiesel
§ le biodiesel concurrence l'industrie
pétrolière, ce qui gène évidemment cette
industrie ;
§ le biodiesel reste un produit industriel, alors que les
huiles végétales brutes pourraient, après simple filtrage,
être directement injectées dans un moteur diesel (souvent peu
sensible au carburant utilisé, mais pas dans toutes les voitures diesel
et pas dans n'importe quelles conditions) ;
§ dans certains pays le biodiesel est fabriqué
à partir d'une marchandise a une fin alimentaire. En France, la
rentabilité de la filière repose sur la production de colza sur
des parcelles dites en « jachère industrielle »
à un prix inférieur au prix du marché du colza
alimentaire. Si le taux de jachère (5% en 2004) imposé par la
politique agricole européenne revenait à zéro,
l'équilibre de la filière pourrait être remis en
cause ;
§ le biodiesel est plus cher que le gazole, il a donc
besoin d'une « incitation fiscale », sous la forme d'une
défiscalisation importante (80% d'exonération de la TIPP).
La défiscalisation des carburants
« écologiques » est une source de controverses,
quoique fixée en partie par la directive européenne 2003/96/CE
pour ce qui est des pays européens ;
§ la production industrielle de colza est souvent
qualifiée de « productiviste » ;
§ certains mettent en avant des différences
techniques avec le gazole. Toutefois, ce type de critique n'apparaît
fondé ni à l'usage ni à l'étude.
6.4 L'utilisation de biocarburant
Les biocarburants peuvent être utilisés :
v En direct
ü Moteurs adaptés à l'éthanol ;
ü Moteurs classiques pour le biodiesel ;
ü Moteurs adaptés à l'ETBE.
v Comme additifs sans modification des
moteurs
ü Jusqu'à 15% pour l'éthanol dans
l'essence ;
ü Jusqu'à 15% pour l'ETBE dans l'essence ;
ü En toutes proportions pour le biodiesel dans le
gazole.
v Pour alimenter les piles à
combustibles
7. Organisme de Biodiesel
7.1 NBB (National Biodiesel Board)
Le NBB est une association commerciale nationale
représentant l'industrie de biodiesel comme corps coordonné pour
la recherche et le développement aux Etats-Unis.
Elle a été fondée en 1992 par les groupes des producteurs
de soja d'état, qui plaçaient des programmes de recherches et de
développement de biodiesel. Depuis cette époque, le NBB s'est
développé en association complète d'industrie, qui
coordonne et agit l'un sur l'autre avec une large gamme des coopérateurs
comprenant l'industrie, le gouvernement, et le milieu universitaire.
L'adhésion de NBB est composée de l'état
et les organismes internationaux et des producteurs de matière de base,
les fournisseurs de biodiesel, les acheteurs et les distributeurs de carburant,
et les fournisseurs de technologie.
7.1.1 Fondation de NBB
La base nationale de Biodiesel (NBF) a été
organisée en 1994 pour accomplir des
activités dans les domaines de l'éducation, de la science, et de
la littérature, y compris la recherche pour l'avancement
des utilisations des carburants et d'autres produits dérivés
du soja. Son but est d'obtenir les fonds extérieurs (de non
pointage) pour augmenter le pointage plaçant
pour le développement de biodiesel.
NBF est une organisation incluse, non discriminatoire,
nationale fonctionnant à travers les Etats-Unis augmentant la base de
soutien pour l'effort de biodiesel, tout en continuant à
créer un marché pour le biodiesel comme source alternative,
renouvelable, propre de carburant. La base développe des projets de
recherche éducatifs et conformés aux besoins de l'industrie de
biodiesel, et après fixation du placement pour ces projets des individus
ou d'autres organismes charitables rendront les résultats publiquement
disponibles.
Si vous souhaitez faire une donation d'argent comptant, et
voudriez s'assurer que votre contribution est déductible pour
l'impôt sur le revenu, vous pouvez contribuer à NBF. La base est
501(c) une organisation 3. Si vous n'êtes pas préoccupé par
la déductibilité de votre donation, alors nous proposons que vous
rendiez la donation payable à l'office national de Biodiesel, 501(c) une
organisation 6 sans but lucratif.
7.1.2 Mission
La mission du conseil de Biodiesel de national est d'avancer
les intérêts de ses membres en
créant la croissance soutenable d'industrie de biodiesel. NBB
sert d'entité coordonnée centrale de l'industrie et
sera la voix simple pour sa base diverse d'adhésion. La croissance
d'industrie sera réalisée par des programmes techniques
et de garantie de la qualité d'affaires publiques, de
communications.
7.1.3 Perspectives de 2015
D'ici 2015, le biodiesel sera regardé comme composant
intégral d'une politique énergétique nationale qui se
fonde de plus en plus sur les carburants propres, domestiques et renouvelables.
La dynamique positive du marché couplée à la politique
anticyclique fédérale soutiendra un marché significatif et
stable. Les ventes, principalement sous forme de biodiesel de niveau bas en
mélange, excédera un milliard de gallons par an.
La sécurité d'énergie et les utilisations
ambiant conduites, telles que B20, demeurent une source significative et
évidente de demande. La participation des produits de base demeure une
force forte et essentielle de l'industrie.
Contact
National Biodiesel Board Site:
www.biodiesel.org
7.2 EBB (European Biodiesel Board)
7.2.1 Présentation
Regroupant les principaux producteurs de Biodiesel et les
utilisateurs de Biodiesel dans l'Union Européenne. Le conseil
européen de Biodiesel également connu sous le nom de EBB, est une
organisation à but non lucratif établie en janvier 1997. L'EBB
vise à favoriser l'utilisation du biodiesel dans l'union
européenne, en même temps, groupant les pays producteurs de
biodiesel dans l'Union Européenne.
Pour réaliser ses objectifs, EBB :
§ représente ses membres aux établissements
de l'union européenne et d'autres organismes internationaux ;
§ favorise des activités scientifiques,
technologiques, économiques, légales et de recherches ;
§ rassemble, analyse et diffuse l'information ;
§ les problèmes d'études confrontés
à l'industrie de biodiesel et suggère des solutions aux niveaux
économiques, politiques, légaux, institutionnels et
techniques.
Situé à Bruxelles, avec M. Raffaello Garofalo
comme secrétaire général, l'EBB a
réalisé un degré élevé de visibilité
et de confiance vis-à-vis des établissements de l'Union
Européenne et des organismes non gouvernementaux de même par sa
gestion de réseau, rassemblement de l'information et des
activités de coordination.
7.2.2 Rôle de l'EEB à la comission
Européenne
Avec ce qui précède à l'esprit, l'EBB a
été invité par la Commission européenne pour
contribuer au développement de politique pour atteindre la cible
d'ensemble dans le cadre du programme européen de
changement de climat.
7.2.3 Membre de l'EBB (Européen Biodiesel
Board)
Les principaux pays membres de l'EEB sont : l'Allemagne,
la France, l'Espagne, l'Italie, Autriche...etc.
Généralement sont les principaux producteurs
de Biodiesel en Europe.
Figure : Les membres de l'EBB
(Source: EBB, 2005).
Contact
European Biodiesel Board (EBB).
Site : www.ebb-eu.org
Chapitre 8
Le
Port de Rotterdam
Le port de Rotterdam est le principal port des Pays-Bas et le
premier port mondial (300 millions de tonnes) en 2003. Pourtant le site
d'origine se situe à 40 Km de la mer du Nord, et il a
fallu un bon siècle de travaux patients pour en faire un
port facilement accessible de la haute mer, une des mers les plus
fréquentées du globe, au débouché de
l'actif foyer économique rhénan. La majeure partie des
activités portuaires de Rotterdam se situe sur la rive gauche, entre des
terre-pleins gagnés sur les eaux de la nouvelle Meuse.
1.
Historique du port de Rotterdam
Rotterdam était l'un des ports de départ des grands
transatlantiques,
qui embarquaient au Kop van Zuid, quartier en pleine restructuration dans la
première moitié des
années
2000.
1.1 Haringhaven, 1400-1800
Rotterdam a commencé dehors comme petit village sur le
fleuve Rotterdam Autour 1250, l'embouchure a été fermée au
loin par des barrages ; les niveaux de mer de montée ont signifié
que trop d'eau salée pouvait pénétrer intérieur.
Cependant, ces barrages ont entravé le trafic
d'expédition. Ceci l'a rendu nécessaire de porter la cargaison
au-dessus du barrage, la chargeant d'un bateau
à l'autre. Le barrage s'est donc avéré être un
endroit exceptionnel pour le commerce de la cargaison. Grâce à
l'industrie de la pêche d'harengs, le village s'est
développé dans une ville. Autour 1600, le port pouvait adapter
à l'autant de 100 bateaux d'harengs. Rotterdam s'est
développé en port marchand.
1.2 Révolution
Industrielle, 1800-1900
En dix-neuvième siècle, l'âge de la
révolution industrielle, le port a rigoureusement changé. Des
bateaux ont été de plus en plus faits d'acier au lieu du bois,
vapeurs remplacés naviguant des bateaux. Travail manuel fait
manière pour des machines telles que des grues de vapeur
et des trains de vapeur. Le port est devenu trop grand. La construction de
nouveaux bassins gauches pour la première fois a également eu
lieu sur la banque du sud du Nieuwe Maas, également
désignée sous le nom de la banque gauche. Trois
développements ont annoncé le succès
de Rotterdam. Le premier était l'élévation de la
région allemande de Ruhr. L'industrie sidérurgique
allemande a eu besoin de vastes quantités de minerais. Grâce au
Rhin, Rotterdam était le port parfait de l'approvisionnement pour ceci.
Les chalands ont porté les minerais, mais également le charbon et
d'autres produits, aux villes sur le fleuve le Rhin en Allemagne. De là,
les marchandises reviendraient également à Rotterdam.
Habituellement, ces marchandises seraient déplacées du port aux
destinations d'outre-mer par les navires de mer. Le
deuxième développement était l'ouverture du Nieuwe
Waterweg (voie d'eau de `New '). Jusqu'à la deuxième
moitié du dix-neuvième siècle, les bateaux souvent ont
dû prendre un long détour afin d'atteindre Rotterdam.
C'était parce que les approches de mer vers
Rotterdam lentement ont envasé vers le haut. L'ingénieur Pieter
Caland a proposé la suggestion à la coupe partie à travers
des dunes au fourgon Hollande de Hoek et au du fait la
manière créent un nouveau lien avec la mer.
1.3 Waalhaven and Merwehaven,
1st Petroleum and 2nd Petroleum harbour, 1920-1940
À la fin du dix-neuvième siècle,
répartit partout dans le monde commencé à découvrir
l'importance du pétrole, par exemple pour la production de l'essence.
Redressez dès le début, surtout l'huile pour Europe de l'ouest a
été fournie par l'intermédiaire de Rotterdam. Europe
de l'ouest en ces jours a à peine eu n'importe quel
pétrole de ses propres. L'extraction d'huile employant des installations
sur le plateau continental de la mer du nord n'a pas commencé
jusqu'à plus tard. Mais égalisez de nos jours, la majeure partie
d'huile est toujours importée.
1.4 Reconstruction,
1946-1960
Dans la deuxième guerre mondiale, approximativement 40
% du port a été détruit. Après la guerre, beaucoup
d'énergie a été investi dans la reconstruction du port
aplati. Le port faisait tellement bien, qu'il n'y avait pas assez de
pièce d'adapter à tous les compagnies et bateaux. La
décision a été prise pour augmenter dans une direction
à l'ouest : le secteur entre le fourgon Hollande de Rotterdam et de
Hoek et le sud du Nieuwe Waterweg, de l'Eemhaven et de Botlek ont
émergé.
1.5 Europoort, 1960-1970
Le pétrole est de plus en plus devenu plus important
pour l'économie après la deuxième
guerre mondiale. Les superficies de construction navale ont construit les
grands navires pour le transport de pétrole, qui se sont
également appelés les navires gigantesques. En raison de leurs
ébauches, ces navires ont pu ne pas entrer cependant dans les bassins
existants de port. La construction de l'Europoort a signifié que
Rotterdam a maintenu son accessibilité. Les ports dans l'Europoort ont
une profondeur de plus de 20 m.
1.6 Maasvlakte, 1970-present
Les diverses compagnies se sont également
établies dans l'Europoort. Jusqu'à ce
qu'il y ait eu plus d'espace et la mer n'ont été atteints. Afin
d'augmenter, la décision a été prise pour créer la
terre en mer. Pour ceci, une section de la mer a été
clôturée au loin, l'eau a été
vidangée et la clôture a été augmentée en
jaillissant vers le haut du sable. En 1973, le premier bateau
a joint à une compagnie chez le Maasvlakte.
2.
Géographie
La ville est bordée par la
Nieuwe
Maas, la Nouvelle Meuse, une conjonction de
la
Meuse et le
Rhin.
3.
Economie
Rotterdam était jusqu'en 2003 le plus grand port
maritime du monde. Il a traité en 2004 sept millions de
conteneurs, 354 millions de tonnes de marchandises, soit une
augmentation de 8 %.
Le port de Rotterdam bénéficie de
l'arrière-pays (hinterland) le plus riche du monde, auquel il
est relié principalement par les grands fleuves de l'Europe du
Nord-Ouest :
Rhin,
Meuse et
Escaut, qui permettent de
naviguer dans les Pays-Bas, la Belgique, l'Ouest de l'Allemagne, le Nord-Est de
la France, et jusqu'à la Suisse.
Cette situation privilégiée et les fortes sommes
investies dans le développement du port l'ont consacré
première plate-forme portuaire d'Europe occidentale, et son
arrière-pays s'est étendu à toute la région, les
autres grands ports étant principalement des ports de redistribution (
Hambourg,
Amsterdam,
Anvers,
Dunkerque, et dans une
moindre mesure,
Le Havre et
Londres).
La Betuwelijn, une double voie de chemin de fer entre
Rotterdam et l'Allemagne, sur 160 km, va être construite. Elle
doit accueillir 30 millions de tonnes de fret en
2007.
Tableau : Les principaux ports de l'Union
Européenne pour l'an 2004 en Million de tonnes
(Source : Port de Rotterdam,
2004).
Sortie de cargaison
|
Port
|
352,4
|
Rotterdam
|
152,3
|
Antwerp
|
114,5
|
Hamburg
|
94,1
|
Marseilles
|
76,3
|
Le Havre
|
73,8
|
Amsterdam
|
61,3
|
Algeciras
|
55,8
|
Genoa
|
53,3
|
London
|
52,3
|
Bremen
|
51
|
Dunkirk
|
45
|
Wilhelmshven
|
39,9
|
Barcelone
|
31,8
|
Zeebrugge
|
30
|
Sealand Seaports
|
Figure : Les principaux ports de l'Union
Européenne.
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Figure : Evolution du nombre de
conteneurs entrants et sortants par le port de Rotterdam pendant la
période de 1970 à 2004 (Source : Port de
Rotterdam, 2005).
Tableau : La sortie et l'entrée de la
cargaison dans le port de Rotterdam
par continent en million de tonne (Source : Port de
Rotterdam, 2005).
|
Entrant
|
Sortant
|
Total
|
(%)
|
Europe
|
111,61
|
39,84
|
151,45
|
46,3
|
Afrique
|
45,448
|
2,876
|
48,324
|
14,8
|
Amérique
|
54,666
|
11,337
|
66,003
|
20,2
|
Asie
|
31,427
|
18,049
|
49,476
|
15,1
|
Océanie
|
9,951
|
733
|
10,684
|
3,3
|
Autres
|
996
|
25
|
1,021
|
0,3
|
Total
|
254,098
|
72,86
|
326,958
|
100
|
Contact
Port de Rotterdam
Bureau d'information du port. P.O. Box 6622.
3002 AP Rotterdam.
Tél. : +31(0) 10252 11 11.
Fax: +31 (0)10 252 11 00.
Figure : Répartition de la sortie et de
l'entrée des produits dans le port de Rotterdam
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Figure : Répartition des
exportations et les importations du port de Rotterdam
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Tableau : Les principaux ports mondiaux
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Port
|
Sortie de cargaison
|
Singapore
|
393,4
|
Shanghai
|
379,7
|
Rotterdam
|
352,4
|
Ningbo
|
225,9
|
Hong kong
|
222,9
|
Guangzho
|
215,2
|
Tianjin
|
206,2
|
Nagoya
|
180
|
Qingdao
|
162,7
|
Antwerp
|
152,3
|
352. 4
152. 3
379. 9
225. 9
222. 9
393. 4
(Unité : en Millions de
tonnes)
Figure : Les principaux ports du monde et
leurs capacités
(Source : Port de Rotterdam, 2005).
Le tableau mentionné ci-dessous représente
l'évolution du débit des marchandises dans le
port de Rotterdam.
Tableau : Evolution du débit total
par denrée au port de Rotterdam.
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Agriculture
|
11,3
|
9,4
|
10,7
|
10,6
|
Minerais
|
37,9
|
40,6
|
39,9
|
42,2
|
Charbon
|
24,7
|
2,8
|
24,7
|
25,3
|
Autres marchandises sèches
|
10,5
|
9,7
|
10,6
|
11,2
|
Marchandises en bloc sèches de total partiel
|
84,4
|
83,5
|
86
|
89,3
|
|
|
|
|
|
Pétrole brut
|
97,9
|
96
|
99,8
|
102,1
|
Minéraux produit du pétrole
|
27,9
|
35
|
27,5
|
33,2
|
Autres marchandises en blocs liquides
|
25,1
|
24,6
|
25,3
|
25,6
|
Marchandises en blocs totales
|
150,9
|
155,6
|
152,6
|
160,9
|
Marchandises partielles en blocs totales
|
235,3
|
239,1
|
238,6
|
250,2
|
|
|
|
|
|
Containers
|
62,2
|
65,8
|
70,9
|
82,4
|
Roll on/Roll off
|
9
|
9,6
|
10,4
|
11
|
Autres général cargaison
|
8,1
|
7,2
|
8,2
|
8,8
|
Cargaisons générales
|
79,3
|
82,7
|
89,5
|
102,2
|
|
|
|
|
|
Total des sorties
|
314,6
|
32,8
|
328,1
|
352,4
|
(1000 tonnes)
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Soybean oil
|
4
|
4
|
2
|
14
|
Cotton oil
|
2
|
-
|
1
|
1
|
Gr'dnut oil
|
1
|
-
|
1
|
1
|
Sun oil
|
34
|
39
|
18
|
47
|
Rape oil
|
23
|
44
|
13
|
32
|
Sunflower oil
|
2
|
6
|
8
|
10
|
Palm oil
|
44
|
67
|
64
|
66
|
Palmkernel oil
|
48
|
22
|
17
|
25
|
Coconut oil
|
126
|
43
|
17
|
71
|
Fish oil
|
2
|
-
|
-
|
-
|
Linseed oil
|
1
|
-
|
3
|
11
|
Castor oil
|
1
|
-
|
-
|
-
|
Tallow
|
5
|
6
|
3
|
5
|
Total
|
290
|
232
|
147
|
284
|
Tableau : Evolution des stocks des 13
huiles et matières graisses dans le port
de Rotterdam (Source : Oil world, Nov.
2005).
Le port de Rotterdam constitue le leader du point de vue
capacité en Europe. Ce port représente le point d'échange
des principaux ports mondiaux.
Tableau : Echanges Est des ports d'Asie et
d'Europe en millions de tonnes
Westbound Asia to Europe
|
Rotterdam
|
Hamburg
|
Southampton
|
Le Havre
|
Ports of Loading
|
Singapore
|
15
|
17
|
20
|
21
|
|
Yantian
|
19
|
21
|
24
|
25
|
|
Hong Kong
|
20
|
22
|
25
|
26
|
|
Tokyo
|
23
|
25
|
28
|
29
|
|
Nagoya
|
25
|
27
|
30
|
31
|
|
Kobe
|
26
|
28
|
31
|
32
|
|
Eastbound Africa to Africa/Asia
|
Le Havre
|
Southampton
|
Hamburg
|
Rotterdam
|
Ports of Discharge
|
Singapore
|
16
|
17
|
19
|
21
|
|
Hong Kong
|
20
|
21
|
23
|
25
|
|
Kobe
|
23
|
24
|
26
|
27
|
|
Nagoya
|
24
|
25
|
27
|
29
|
|
Tokyo
|
25
|
26
|
28
|
30
|
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Tableau : Echanges Ouest des ports d'Asie
et d'Europe
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Westbound Asia to Europe
|
Le Havre
|
Rotterdam
|
Hamburg
|
Southampton
|
Ports of Loading
|
Pt. Kelang
|
15
|
17
|
19
|
21
|
|
Singapore
|
16
|
18
|
20
|
22
|
|
Hong Kong
|
19
|
21
|
23
|
25
|
|
Kaohsiung
|
20
|
22
|
24
|
26
|
|
Busan
|
23
|
25
|
27
|
29
|
|
Kwangyang
|
24
|
26
|
28
|
30
|
|
Hakata
|
25
|
27
|
29
|
31
|
|
Eastbound Europe to Asia
|
Southampton
|
Hamburg
|
Rotterdam
|
Le Havre
|
Ports of Discharge
|
Colombo
|
14
|
16
|
18
|
20
|
|
Singapore
|
17
|
19
|
21
|
23
|
|
Hong Kong
|
20
|
22
|
24
|
26
|
|
Kaohsiung
|
21
|
23
|
25
|
27
|
|
Hakata
|
24
|
26
|
28
|
30
|
|
Kwangyang
|
24
|
26
|
28
|
30
|
|
Busan
|
25
|
27
|
29
|
31
|
Figure : Trafics Euro Asiatiques.
Tableau : Entrée et sortie des
principaux ports du monde
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
(Millions de tonnes)
|
Total
|
Entrant
|
Sortant
|
Europe
|
2,529
|
1,179
|
1,35
|
Royaume-Uni
|
1,037
|
510
|
527
|
Ireland
|
524
|
265
|
259
|
Espagne
|
163
|
67
|
96
|
Autres
|
805
|
337
|
468
|
Afrique
|
191
|
100
|
91
|
Amérique
|
1,361
|
717
|
644
|
Etats-Unis
|
785
|
379
|
406
|
Brésil
|
176
|
106
|
70
|
Autres
|
400
|
232
|
168
|
Asie
|
2,973
|
1,609
|
1,364
|
Chine
|
700
|
480
|
220
|
Singapore
|
495
|
268
|
227
|
Japon
|
384
|
191
|
193
|
Hongkong
|
358
|
208
|
150
|
Taiwan
|
239
|
85
|
154
|
Autres
|
797
|
377
|
420
|
Océanie
|
89
|
30
|
59
|
Total
|
7,143
|
3,633
|
3,51
|
4. Le
port de Rotterdam et les graines oléagineuses
Rotterdam est le centre européen pour des
activités agricoles. Le port adapte à une
grande variété de fournisseurs et de commerçants de
service spécialisés. De la manipulation des
grains et l'alimentation des animaux, le stockage d'huiles et graisses
et le traitement industriel du soja et d'autres graines
oléagineuses au contrôle de qualité du
maïs, activités marchandes et transport efficace : Rotterdam a le
savoir-faire et les équipements pour offrir une
approche sur mesure pour n'importe quel produit, n'importe quelle
quantité et n'importe quelle activité.
Tableau : Projections des prix des
Oléagineux.
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Soybean
|
04/05
|
05/06
|
06/07
|
07/08
|
08/09
|
09/10
|
10/11
|
11/12
|
12/13
|
13/14
|
14/15
|
Illinois Processor
|
202
|
188
|
198
|
208
|
213
|
213
|
213
|
214
|
214
|
214
|
213
|
CIF Rotterdam
|
233
|
217
|
227
|
238
|
243
|
243
|
244
|
244
|
243
|
243
|
243
|
Soybean Meal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FOB Decatur 48%
|
176
|
174
|
185
|
193
|
197
|
198
|
198
|
198
|
197
|
195
|
193
|
CIF Rotterdam
|
195
|
185
|
188
|
189
|
193
|
194
|
194
|
194
|
193
|
192
|
189
|
Soybean Oil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FOB Decatur
|
496
|
460
|
471
|
484
|
490
|
490
|
494
|
498
|
505
|
513
|
526
|
FOB Rotterdam
|
530
|
480
|
492
|
504
|
511
|
511
|
515
|
519
|
526
|
535
|
547
|
Rapeseed
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CIF Hamburg
|
245
|
225
|
239
|
244
|
248
|
249
|
247
|
247
|
246
|
246
|
246
|
Cash Vancouver
|
250
|
223
|
237
|
241
|
245
|
246
|
244
|
244
|
244
|
244
|
243
|
Rapeseed Meal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FOB Hamburg
|
120
|
117
|
123
|
126
|
129
|
130
|
129
|
128
|
127
|
126
|
124
|
Rapeseed Oil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FOB Hamburg
|
630
|
552
|
578
|
581
|
587
|
589
|
590
|
593
|
596
|
600
|
606
|
Sunflower
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CIF Lower Rhine
|
275
|
258
|
270
|
277
|
277
|
278
|
278
|
277
|
276
|
276
|
275
|
Sunflower Meal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CIF Rotterdam
|
105
|
104
|
106
|
109
|
111
|
112
|
111
|
110
|
109
|
109
|
108
|
Sunflower Oil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FOB NW Europe
|
675
|
623
|
643
|
657
|
659
|
661
|
663
|
665
|
668
|
671
|
676
|
Palm Oil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CIF Rotterdam
|
433
|
393
|
403
|
413
|
418
|
419
|
422
|
426
|
431
|
437
|
447
|
Palm Kernel Meal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CIF Rotterdam
|
70
|
69
|
73
|
76
|
78
|
79
|
80
|
80
|
81
|
82
|
82
|
Palm Kernel Oil
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CIF Rotterdam
|
610
|
557
|
571
|
586
|
596
|
597
|
603
|
610
|
615
|
619
|
633
|
Rotterdam est le centre européen pour l'agrobusiness.
Toutes les années, le port en manipule 83 millions de tonnes de
cargaison en bloc ; de cette quantité, l'agri charge sec compte pour
approximativement 10 millions de tonnes métriques. Dans le domaine
d'huiles et de graisses, Rotterdam est le chef du marché
européen. La région adapte à une grande
variété de spécialistes offrant n'importe quel produit,
n'importe quelle quantité, et n'importe quelle activité. En
outre, beaucoup de services auxiliaires sont disponibles : laboratoires,
facteurs de grain et transitaires. Rotterdam, offre également un
éventail de services, répondant de ce fait au
client.
En 2003, la sortie d'huiles et les graisses,
énumérées sous (l'autre volume liquide), se sont
élevées à environ 5 millions de tonnes. Puisque des huiles
européennes, particulièrement huile de colza, de plus en plus
sont employées pour produire le biodiesel les importations
d'huiles d'approvisionnement, particulièrement l'huile de palme,
augmentent graduellement. Le port de Rotterdam est le port le plus important de
l'Europe pour le transbordement, le stockage et le traitement
d'huiles et de graisses (végétales). Son part de marché
dans des importations européennes du nord-ouest actuelles est
approximativement. 65%. Les huiles et les graisses sont les principales
matières premières pour l'huile de cuisine et de friture, les
margarines, les huiles de table, les sauces, ...etc. Par l'intermédiaire
des processus de produit oléo chimique, on fait des
produits de semi produit fini qui sont alors employés dans la pâte
dentifrice, bougies, peinture, savon, encre d'imprimerie,
les lubrifiants...etc. Le port de Rotterdam fait de son mieux pour
faire la chaîne entière à partir du transbordement à
traiter aussi complet comme possible. Ceci implique de lier la
cargaison au port, à la valeur ajoutée et à réduire
les mouvements et les coûts de transport.
4.1 Manipulation
La cargaison liquide entrante consiste pour plus de 50 %
d'huiles tropicales telles que l'huile de palme et de noix de coco,
aussi bien que l'huile du soja, de colza et de tournesol sont en partie
transportés directement panneau par panneau dans les navires
intérieurs et en partie stocké par Vopak Vlaardingen, Koole
Pernis, Maastank et Maassilo. En outre, environ 3 millions de tonnes de graines
oléagineuses entrent pour être transformées en huiles
végétales brutes ou raffinées, avec les farines
tirées comme sous-produits.
4.2 Trituration
Il y a cinq broyeurs dans les Pays Bas qui transforment les
graines oléagineuses en huile végétale
brute. La plupart de ceci va à l'industrie de raffinerie. Les
sous-produits de la trituration sont la farine qui est une
matière première importante pour l'industrie d'alimentation des
animaux due à sa valeur nutritive élevée. Les Pays Bas
sont en second lieu seulement après l'Allemagne qui est
considéré comme producteur européen le plus important des
graines oléagineuses. Le Pays Bas est le numéro un pour les
graines de soja. Le plus grand importateur des sojas est l'intérieur
américain de Daniels d'archer (ADM). Dans Europoort il
actionne la plus grande usine de trituration européenne d'une
capacité annuelle de 2.3 millions de tonnes.
4.3 Raffinage et
durcissement
Dans les Pays Bas, onze compagnies raffinent les huiles
végétales et les graisses animales. Le processus du raffinage
enlève les ingrédients indésirables. Selon les conditions
des acheteurs, l'huile peut être partiellement ou a entièrement
raffiné.
Ce processus, changeant la composition en acides gras,
améliore la qualité de conservation et soulève le point de
fusion d'huiles et de graisses. Une grande raffinerie dans la région est
espoir d'or. Cette compagnie malaisienne fournit une partie de sa production
annuelle de plus de 300.000 tonnes à l'usine de margarine de mono levier
à Rotterdam. Cargill actionne un raffinage et usine de
raffinage dans la région de Botlek. Il modifie l'huile de base dans un
grand nombre de produits finis.
4.4 Embouteillage et stockage
Le stockage intermédiaire est indispensable pour les
compagnies qui importent et exportent de grandes quantités d'huile.
Quatre des six compagnies de stockage hollandaises sont situés dans le
port de Rotterdam : Vopak Vlaardingen, Koole Pernis, Maastank et Maassilo. Leur
capacité de stockage commune est 780.000 m3. Cinq compagnies
ailleurs dans les Pays Bas mettent l'huile (approximativement 25.000 tonnes)
pour le marché intérieur.
4.5 Production de margarine et
de graisses alimentaires
L'huile de raffinage est transformée en produits de
margarine, huiles, graisses alimentaires (faisant cuire et faisant frire des
produits, cuisant des graisses à la friteuse) et sauces près
autour vingt compagnies hollandaises. Une grande usine de margarine, une partie
du souci de mono levier, est située à Rotterdam.
4.6 Industrie des produits
oléo chimiques
L'industrie des produits oléochimiques, telle qu'ici
Uniqema possédé dans la ville voisine du Gouda, produit des
produits semi finis. Cette production basés sur les huiles
végétales et les graisses animales. Elles sont employées
dans les produits finals tels que l'huile à moteur, le savon, la
pâte dentifrice, les produits de beauté, les bougies, les produits
médicales, les plastiques, les produits d'épuration, la peinture,
les dissolvants, le biodiesel, les encres d'imprimerie, les enduits ...etc.
Tableau : Quelques marchandises entrantes
et sortantes dans le port de Rotterdam en millions de tonnes
(Source : Port de Rotterdam, 2005).
2003
|
Total
|
Incoming
|
Outcoming
|
Céréales
|
2, 301,672
|
1, 240,467
|
1, 061,205
|
Pomme de terre
|
631
|
430
|
201
|
Fruit frais
|
8641,995
|
8625,77
|
16,225
|
Textile
|
4,581
|
4,581
|
-
|
Bois et Liège
|
84,779
|
81,731
|
3,048
|
Sucre
|
32,015
|
18,085
|
13,93
|
Boissons
|
3,74
|
-
|
3,74
|
Nourriture de luxe et épices
|
70,339
|
53,406
|
16,933
|
Viande, Poisson, Produits laitiers
|
14,128
|
3,705
|
10,423
|
Grain et fruit
|
423,395
|
305,594
|
117,801
|
Alimentation des animaux
|
4, 359,783
|
2, 756,244
|
1, 603,539
|
Graines oléagineuses, huiles et
graisses
|
7, 688,545
|
6,718, 086
|
970,459
|
Charbon
|
24, 055,841
|
23, 216,885
|
838,956
|
Lignite et tourbe
|
62,991
|
38,874
|
24,117
|
Figure : Evolution des projections des
prix dans le port de Rotterdam
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Figure : Evolution du prix d'huile de
palme brute
(Source : CIF/Rotterdam, 2005).
Tableau : Stocks des huiles
végétales par semaine dans le port de Rotterdam
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
|
14/03/2005
|
21/03/2005
|
29/03/2005
|
04/04/2005
|
18/04/2005
|
25/04/2005
|
03/05/2005
|
09/05/2005
|
17/05/2005
|
30/05/2005
|
06/06/2005
|
13/06/2005
|
20/06/2005
|
Noix de Coco
|
13 180
|
11 367
|
11 400
|
7 673
|
13 052
|
12 703
|
12 242
|
12 684
|
10 154
|
24 287
|
21 084
|
19 919
|
19 734
|
Arachide
|
580
|
732
|
597
|
1 712
|
1 660
|
1 636
|
1 738
|
1 936
|
1 936
|
1 689
|
1 686
|
1 686
|
1 686
|
Grain de Coton
|
432
|
431
|
432
|
404
|
394
|
394
|
366
|
366
|
366
|
338
|
338
|
338
|
338
|
Grain de Lin
|
10 365
|
14 090
|
10 625
|
12 009
|
13 054
|
12 855
|
12 656
|
12 503
|
12 452
|
12 298
|
11 367
|
11 235
|
10 432
|
Palme à huile
|
96 629
|
107 468
|
89 043
|
93 171
|
111 606
|
116 886
|
113 702
|
127 607
|
126 718
|
121 947
|
113 333
|
107 363
|
108 850
|
Grain de palme
|
33 229
|
30 677
|
26 965
|
25 361
|
21 297
|
25 353
|
27 141
|
28 206
|
23 119
|
21 589
|
19 730
|
18 966
|
17 013
|
Colza
|
56 140
|
57 822
|
59 369
|
64 369
|
68 557
|
69 590
|
73 980
|
76 949
|
78 541
|
77 977
|
76 402
|
79 720
|
80 705
|
Poisson
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 995
|
1 495
|
995
|
495
|
495
|
Soja
|
2 138
|
2 403
|
1 459
|
1 207
|
2 332
|
7 773
|
6 163
|
5 642
|
5 615
|
11 390
|
12 157
|
10 189
|
11 730
|
Tournesol
|
23 162
|
20 969
|
20 325
|
16 639
|
20 796
|
25 610
|
29 408
|
66 628
|
60 630
|
74 045
|
68 060
|
62 568
|
56 181
|
Suif/ Graisse
|
4 817
|
5 654
|
7 957
|
8 016
|
9 085
|
9 050
|
8 585
|
7 415
|
7 145
|
7 025
|
6 876
|
7 488
|
7 011
|
Carthame
|
9 045
|
8 930
|
8 330
|
8 000
|
10 130
|
9 470
|
11 945
|
11 920
|
11 256
|
10 566
|
10 551
|
9 925
|
9 860
|
Gras
|
50 745
|
46 663
|
49 707
|
46 630
|
39 413
|
40 980
|
40 335
|
44 200
|
43 263
|
39 148
|
37 904
|
39 786
|
44 285
|
Maïs
|
361
|
360
|
361
|
361
|
260
|
110
|
86
|
86
|
60
|
60
|
60
|
60
|
60
|
(Unité : Tonnes).
Tableau : Le flux du port de Rotterdam
avec certains pays de l'Asie
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
2003
|
|
Total
|
Incoming
|
Outcoming
|
Thaïlande
|
|
|
TEU's total
|
10952
|
8590
|
2362
|
TEU's chargé
|
9221
|
8577
|
644
|
Poids net
|
71293
|
63846
|
7447
|
Vietnam
|
|
|
TEU's total
|
5603
|
5047
|
556
|
TEU's chargé
|
5418
|
5047
|
371
|
Poids net
|
40266
|
35577
|
4689
|
Cambodge
|
|
|
TEU's total
|
39
|
39
|
-
|
TEU's chargé
|
39
|
39
|
-
|
Poids net
|
277
|
277
|
-
|
Indonésie
|
|
|
TEU's total
|
47662
|
24131
|
23531
|
TEU's chargé
|
41225
|
22780
|
18445
|
Poids net
|
380422
|
1781159
|
202263
|
Malaisie
|
|
|
TEU's total
|
210153
|
108308
|
101845
|
TEU's chargé
|
175961
|
104238
|
71723
|
Poids net
|
1607802
|
797133
|
810669
|
Singapore
|
|
|
TEU's total
|
495496
|
268463
|
227033
|
TEU's chargé
|
419075
|
258758
|
160317
|
Poids net
|
3599628
|
1813959
|
1785669
|
Philippine
|
|
|
TEU's total
|
4596
|
2059
|
2537
|
TEU's chargé
|
3799
|
1753
|
2046
|
Poids net
|
33034
|
12609
|
20425
|
Chine
|
|
|
TEU's total
|
700484
|
480356
|
220128
|
TEU's chargé
|
610752
|
465946
|
144806
|
Poids net
|
5032088
|
353300
|
1678788
|
Tableau : Le flux du port de Rotterdam
avec certains pays du Maghreb
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
2003
|
|
Incoming
|
Outcoming
|
Total
|
Maroc
|
|
|
|
|
|
TEU's total
|
15285
|
17801
|
33086
|
|
TEU's chargé
|
7860
|
15369
|
23229
|
|
Poids net
|
84641
|
168344
|
252985
|
Algérie
|
|
|
|
|
|
TEU's total
|
413
|
268
|
681
|
|
TEU's chargé
|
405
|
211
|
616
|
|
Poids net
|
5128
|
1603
|
6731
|
Tunisie
|
|
|
|
|
|
TEU's total
|
960
|
2274
|
3234
|
|
TEU's chargé
|
689
|
2136
|
2825
|
|
Poids net
|
8473
|
28009
|
36482
|
Libye
|
|
|
|
|
|
TEU's total
|
2381
|
1271
|
3652
|
|
TEU's chargé
|
375
|
1111
|
1486
|
|
Poids net
|
3630
|
10834
|
14464
|
Tableau : Les sorties et les
entrées du port de Rotterdam avec l'Algérie
(Source : Port de Rotterdam,
2005).
Algérie
2003
|
Total
|
Incoming
|
Outcoming
|
|
1, 144,365
|
1,081
|
0,062
|
Aliments des Bétails
|
12,28
|
-
|
12,28
|
Graines oléagineuses, huiles et
graisses
|
17
|
-
|
17
|
Pétrole brut
|
387,472
|
387,472
|
-
|
Combustibles liquides
|
657,743
|
633,652
|
24,091
|
Poussière de four et pyrites rôties de
fer
|
3,23
|
-
|
3,23
|
Métaux non ferreux et semi-produits
|
9,711
|
9,711
|
-
|
Produit chimique
|
13,237
|
11,637
|
1,6
|
Produits de charbon et des produits
pétrochimiques
|
33,152
|
33,152
|
-
|
Marchandises spéciales
(Cargaison générale)
|
10,54
|
5,984
|
4,556
|
5.
Projection pour l'année 2020 par le port de Rotterdam
Les projections intégrées des 'projections 2020
'd'étude pour le port et l'industrie, par le port de
Rotterdam, décrit le futur du port et le secteur industriel dans
Rotterdam. Il offre le développement possible en
2010 et 2020 pour le transbordement, l'industrie et la
distribution et les conséquences possibles à l'utilisation de la
terre, le trafic et transport, l'environnement, l'emploi et valeur
ajoutée. La signification des projections '2020 'devrait être vue
moins en valeur prédictive de ses résultats. Excepté les
changements et les calamités imprévus de tendance, on s'attend
à ce que le port se développe dans la marge entre
le prétendu scénario global de concurrence
(développements économiques favorables) et le
scénario se divise de l'Europe (économie de stagnation).
Le port a opté pour une élaboration
orientée de ces deux scénarios socio-économiques les plus
divergents du bureau central de planification (CPB), des prévisions
économiques de l'institut de recherche nationale. Les
projections fourniront sans aucun doute également l'entrée pour
le plan d'action ROM-Rijnmond, qui est un effort concerté par des
services publique, des affaires et industrie et des groupes
d'intérêt d'identifier des manières
de renforcer la structure économique de la région. En
même temps elles amélioreront l'environnement dé maintenant
à 2010. Les projections serviront également de base sur
le plan du port 2020 (Havenplan 2020), qui donne une vision sur le
développement économique et spécial
désiré par le port de Rotterdam et du complexe industriel.
5.1 Alimentation
La future croissance de l'industrie des produits alimentaires
et des boissons dans les Pays Bas sera concentrée
des boissons et des secteurs d'articles de luxe. Cependant, le port de
Rotterdam et le secteur industriel est en particulier aux usines de farine et
de margarine, qui ont les avantages logistiques de la proximité au port.
L'élasticité de dépenser sur ce genre de produit est
basse, de sorte que leur consommation traîne derrière la
croissance globale de revenu. Dans cette perspective le scénario global
de concurrence assume un taux de croissance moyen de 1.5% par an jusqu'en 2020
pour l'industrie des produits alimentaires et des boissons dans le secteur
gauche ; la moyenne annuelle pour les Pays Bas en général sera
2%. Ce scénario est divisé entre l'industrie européenne
des produits alimentaires et des boissons, dans le secteur gauche se
rétrécira de 1% par an.
Partie II
L'Affrètement Maritime
Au sein de l'économie mondiale, aucune
nation n'est autosuffisante. Les pays sont impliqués à
différents degrés dans des processus d'échanges afin de
s'échangés de produits et services déficitaires mais aussi
pour parfaire la production dans certains secteurs économiques.
La mondialisation des échanges
s'accompagne aussi d'une mondialisation de la
production. L'affrètement maritime constitue le facteur le plus
important dans l'accélération ces échanges et dans le
commerce international.
Chapitre 9
Les
Navires
Un navire est un bateau de fort tonnage, ponté et
destiné à la navigation en pleine mer, c'est-à-dire
lorsqu'il est prévu pour naviguer au-delà de la limite où
cessent de s'appliquer les règlements techniques de
sécurité de navigation intérieure, et où commencent
à s'appliquer les règlements de navigation maritime.
1.
Architecte navale
L'architecture navale est la partie de l'ingénierie
traitant de la construction de structures navigantes.
Un architecte naval doit ainsi concevoir
un engin (navire, bateau, plate-forme pétrolière, sous-marin,
...) qui réponde à un cahier des charges (par exemple pouvoir
transporter x milliers de tonnes de tel minerai ou y passagers, faire un trajet
donné en un temps maximal), soit suffisamment sûr (suive les
réglementations en vigueur, résiste aux tempêtes, etc.), ne
coûtant pas une fortune à l'achat ni en entretien. Réaliser
un compromis parmi un grand nombre de contraintes techniques et
réglementaires est tout un art et est l'essence même de
l'architecture navale.
1.1 Vraquier
Un vraquier est un navire destiné au transport de
marchandises solides en vrac. Il peut s'agir de minéraux, de sable, ou
de produits plus volumineux comme des tuyaux, des troncs... Les vraquiers sont
apparus au début du XXe siècle et ont progressivement
évolué vers une automatisation accrue. Leur taille varie entre
les caboteurs côtiers et les géants de 100,000 tonnes.
1.2 Porte conteneurs
Un porte-conteneurs est un
navire destiné au
transport de
conteneurs à
l'exclusion de tout autre type de marchandises. Apparu dans les
dernières décennies, le porte-conteneurs est maintenant une
figure importante des ports de commerce. Leur taille sans cesse croissante
crée de nombreux problèmes architecturaux. Il y'a environ 200
millions de tonnes de marchandises transportées annuellement dans des
conteneurs.
Il y a deux types de conteneurs :
§ Les 40 pieds : de capacité maximale de 25
tonnes.
§ Les 20 pieds : de capacité maximale de 22
tonnes.
La capacité d'une porte conteneur est donnée par
rapport aux conteneurs 20 pieds, on parle de TEU (Twenty
Equivalent Unit's). La capacité maximale d'une porte
conteneur est de 8000 TEU. La capacité minimale est de 200 TEU.
La capacité moyenne est de 3000/4000 TEU.
1.3 Historique
Le développement des porte-conteneurs ne se fait que
assez récemment. Pendant longtemps le transport de
produits divers s'est fait à l'aide de
vraquier. Les années
1970 ont vu le développement des échanges commerciaux entre les
différents continents. Ainsi, les porte-conteneurs ont
répondu à ce besoin de transport en offrant une modularité
et une flexibilité importante, notamment avec l'automatisation des
moyens de levage dans les ports.
1.4 Utilisation actuelle
Les porte-conteneurs utilisent des conteneurs EVP (Equivalent
Vingt Pieds). Ce sont des conteneurs de taille standardisée, d'environ 6
mètres de longs (20 pieds). Les plus gros porte-conteneurs embarquent
environ 6500 EVP. Mais, d'ici 2006, des bateaux de 10000 EVP sont
prévus. Ces bateaux réalisent des liaisons commerciales entre
différents continents. Les lignes les plus
utilisés sont :
§ Europe<->Extrême Orient.
§ USA<->Extrême Orient.
1.5 Architecture
Ce sont des bateaux très simples. La passerelle est
située sur l'arrière. Les conteneurs sont entassés depuis
les soutes jusqu'à hauteur de la passerelle. Certains sont dotés
de portiques afin de décharger eux-mêmes, ces bateaux sont
utilisés dans les zones où les ports sont
sous-équipés : îles du pacifique.
2.
Types de bateaux
2.1 Aframax
Un navire de haute mer de camion-citerne de pétrole
brut de taille standard entre le 80.000 et 119.000 DWT qui est la plus grande
taille de camion-citerne de pétrole brut dans le système de taux
de camion-citerne d'AFRA (évaluation moyenne de taux de fret).
2.2 Capesize
Un navire de haute mer de cargaison qui est physiquement trop
grand pour s'adapter par les serrures ou du Panama ou des canaux de Suez et
doit donc voyager par l'intermédiaire du klaxon de cap au bout le plus
le plus au sud de l'Amérique Du sud pour passer à ou des
océans pacifiques atlantiques et, ou le cap du bon espoir au bout le
plus le plus au sud de l'Afrique Du sud d'obtenir à et des océans
indiens et atlantiques. Les navires de Capesize servent
généralement les bornes en eau profonde manipulant les
matières premières, telles que le minerai de
fer et le charbon (Size: 80,001 DWT - 199,000 DWT).
2.3 Handymax
C'est un navire ou navire de pétrolier du DWT 30.001
à 50.000 qui est une plus grande version du navire populaire de
Handysize (Size: 30,001 - 50,000 dwt).
2.4 Handysize
A d'expédition le petit volume ou navire de
pétrolier qui est convenu pour attacher vers le haut à un type
pilier de T2. Ces navires sont un maximum de du dwt 10.000 à 30.000.
Ces navires sont plus maneuverable et ont une ébauche plus
peu profonde que de plus grands navires et composent donc la majorité de
la flotte de haute mer de la cargaison du monde. (Size: 10,000 - 30,000
dwt).
2.5 Panamax
Les bateaux classifiés comme Panamax sont des
dimensions maximum qui s'adapteront par les serrures du canal de Panama, dont
chacun est de 1000 m de long par 110 m de large et 85 m de profond. Ainsi un
bateau de Panamax aura habituellement la dimension de près de 965 pi
long (294m), de 106 pi de large (32.3m) et d'une ébauche de 39.5 pi
(12.04m).
Ceci est considéré un bateau de mi-taille par
des normes d'aujourd'hui. Beaucoup de navires porte-conteneurs
modernes de poteau Panamax sont aussi grands comme possible, à une plus
grande rentabilité. Cependant, des marchandises telles que les produits
en bloc de grain sont déplacées principalement
sur des bateaux de Panamax.
(Size: 50,001 dwt - 80,000 dwt).
2.6 Suezmax
Un navire de haute mer de cargaison de la taille maximum
possible de passer par les serrures du canal de Suez en Egypte. Cette norme a
évolué avec le temps. Avant 1967, un Suezmax était un
maximum du dwt 80.000. Le canal était fermé entre 1967 et 1975 en
raison du conflit d'Israélo-arabe. Lors de reouvrture en 1975,
après beaucoup de modifications aux serrures et au canal
elle-même, le maximum a été grimpé jusqu'au dwt
150.000.
2.7 Very Large Crude Carrier
(VLCC)
Un camion-citerne de haute mer de pétrole brut du
200.000 à 299.999 DWT Ces navires ont une plus grande flexibilité
qu'ULCCs dû à leur plus petite taille et sont employés
intensivement en Afrique méditerranéenne et occidentale et la mer
du nord. Ces navires peuvent parfois être passés par le canal de
Suez (Size: 150,000 - 320,000 dwt).
2.8 Ultra Large Crude Carrier
(ULCC)
Un camion-citerne de haute mer de pétrole brut du dwt
300.000 à 550.000. Ce sont les plus grands navires au monde et sont
employés pour porter le pétrole brut sur des itinéraires
de long transport du Golfe Arabe vers l'Europe, l'Amérique
et l'Extrême-Orient, par l'intermédiaire du cap du bon
espoir. Ces navires exigent les bornes sur mesure pour le chargement et
la décharge. (Size: 321,000+ dwt).
2.9 OverPanamax
Navire dont les dimensions l'empêchent d'emprunter
le canal de Panama (largeur supérieure de 32 m et tirant d'eau
supérieure de 11 m.).
|
Cargaison (DWT)
|
Poids (tonnes)
|
Classement Tankers
|
Description
|
Minimum
|
Maximum
|
Handymax
|
Assez petit que Handy
|
30000
|
50000
|
Panamax
|
taille maximum pour le canal
de Panama
|
50000
|
80000
|
Aframax
|
Taux De Fret Assoc. Size
|
80000
|
120000
|
Suezmax
|
taille maximum pour le canal de suez
|
120000
|
200000
|
Capesize
|
voyages autour des caps
|
80000
|
199000
|
VLCC
|
porteur brut très grand
(Very Large Crude Carrier)
|
200000
|
319000
|
ULCC
|
porteur brut ultra grand
(Ultra Large Crude Carrier)
|
320000
|
no max
|
Tableau : Classifications des Bateaux
Tankers.
3.
Principaux pays constructeurs des navires
L'utilisation de capacité élevée est
prévue en Chine, Corée Du sud et en partie en
Europe de l'Est, car ces pays sont les plus concurrentiels. Cependant, la
Corée Du sud est susceptible de voir l'utilisation
légèrement inférieure de 2004 dus aux augmentations
de la capacité en Chine et en Europe de l'Est, et plus tard par
suite de se contracter en baisse en 2005-06. On s'attend
à ce que des yards en Chine voient un afflux croissant
des ordres jusqu'à 2004 et une augmentation en part de marché
également après 2004 où une
diminution dans se contracter global des new buildings est prévue.
Les chantiers navals ukrainiens peuvent être parmi les
yards avec les plus bas coûts. Selon Fairplay, la production à
Jan/Oct. Cette année était 25% au-dessus de la même
période en 2000. La production en 2000 était 31% plus haut qu'en
1999. Selon l'association ukrainienne des constructeurs de navires, le
directeur général Viktor Ionov de yard de construction navale de
Kiev et de réparation, le coût de construction de bateau à
leur cour est inférieur à n'importe où en Europe de l'Est,
excepté la Roumanie. La production à fin octobre a seulement
inclus les 12 livraisons de navire en valeur le mil 40 USD, mais les yards
avaient également signé la valeur de contrats au-dessus du mil de
130 USD.
On s'attend à ce que l'utilisation de capacité
le Japon et en Europe de l'ouest augmente jusqu'à 2002 dus à la
reprise en se contractant en 1999-2000, mais pendant que la demande de la
capacité new building diminue en 2001-2002, et pendant que plus de
capacité devient disponible ailleurs, l'utilisation diminuera fortement
vers 2006. L'utilisation de capacité dans l'"autre monde" suit les
tendances vues pour le Japon et Europe de l'ouest, mais représente
la moyenne de yards avec l'utilisation élevée et
basse. En Europe de l'ouest une diminution grave a été vue
pendant la première partie de 2001, et la prévision peut
surestimation l'afflux d'ordre de l'année. Un autre déclin est
prévu pour 2002, et on s'attend à ce que
le rétablissement en 2003 et 2004 soit dû faible à la basse
commande des bateaux de croisière.
Une nouvelle diminution est prévue en 2005 et 2006.
Estimer l'utilisation de la capacité de
construction navale est très difficile, en partie en raison des docks
de bâtiment de "sommeil".
Tableau : Les principaux pays producteurs
des navires en Millions DWT
(Source :
www.isl.org,
2003).
|
Japon
|
Corée de Sud
|
Chine
|
Europe d'Ouest
|
Europe d'Est
|
Autres
|
Total
|
1992
|
24
|
12,4
|
3,4
|
9,2
|
5,7
|
5,5
|
60,2
|
1993
|
19
|
18,6
|
3,5
|
8,9
|
6,4
|
5,4
|
61,8
|
1994
|
23,7
|
22,2
|
3,9
|
8,7
|
6,6
|
3,9
|
69
|
1995
|
24
|
25,3
|
4,7
|
8
|
7,4
|
4,5
|
73,9
|
1996
|
27,5
|
24,3
|
5,8
|
6,3
|
6,1
|
4,9
|
75,4
|
1997
|
36,2
|
33,4
|
5,7
|
6,3
|
5,9
|
4,3
|
91,8
|
1998
|
37,5
|
34,1
|
4,8
|
5,4
|
4,4
|
4,2
|
90,4
|
1999
|
35,8
|
39,4
|
8,6
|
3,6
|
4,1
|
4,3
|
95,8
|
2000
|
37,4
|
51,2
|
10,3
|
4,1
|
6,4
|
4,4
|
113,8
|
2001
|
39
|
46,7
|
12,8
|
5,5
|
6,8
|
4,6
|
115,4
|
2002
|
38,9
|
45,6
|
13,4
|
5,5
|
6,8
|
4,1
|
114,3
|
Figure : Evolution de la construction
mondiale des navires en million de DWT
(Source : www.isl.org,
2003).
Chapitre 10
Le Commerce International
Depuis la Seconde Guerre Mondiale le commerce international a
connu un essor remarquable, notamment au cours des années 1960. Une
tendance qui se veut évidemment le reflet d'un système monde de
plus en plus complexe et interdépendant. Le volume de biens et services
transigés entre pays a joué un rôle moteur dans la
création de richesses à l'échelle mondiale. Trois facteurs
peuvent être rattachés à ce phénomène:
· Les coûts de transport ont
dégringolé d'une façon nette grâce à une
série d'innovations et à une efficacité accrue des modes
et des infrastructures de transport.
· Les processus d'intégration
comme l'émergence de blocs économiques et l'abolition des tarifs
à une échelle mondiale ont su promouvoir le commerce
international.
· Les systèmes de production sont
de plus en plus flexibles et imbriqués, ce qui stimule l'échange
de biens et services de toutes sortes.
·
L'affréteur : est la personne (ou la société)
qui loue un bateau pour transporter sa marchandise.
· L'armateur : est la personne (ou la
société) qui loue son bateau.
· La charte-partie : es le contrat
officiel liant l'armateur à l'affréteur.
1.
Importance de l'affrètement sur le commerce extérieur
Le transport maritime est la voie majeure du transport de
marchandises échangées entre les pays, avec une part de
marché avoisinant 90%, le reste des transactions est effectué par
la voie terrestre (camions ou trains) et aérienne.
Dans le transport maritime de marchandises, on
distingue : le transport en vrac où l'on transporte une grande
quantité d'une même marchandise non emballée. Ce type de
transport représente 80% du transport de marchandise.
Autres Voie maritime
10 %
90 %
Non vrac Vrac
20 %
80 %
80 %
20 %
50 %
50 %
Sec Liquide
Autres Conteneurs
3. Transport de marchandise
· Plus le prix à la tonne d'un produit est bas,
plus il est économiquement difficile et physiquement inutile de lui
trouver un emballage, ce qui justifie l'énorme quantité de
marchandises transportées en vrac comparées aux marchandises
conteneurisées.
· Parmi les produits secs échangés avec un
grand volume on a le charbon, les minerais de fer, les céréales,
les bauxites, l'alumine et les phosphates.
2.
Catégories d'affrètement
On distingue deux marchés d'affrètement :
1. Marché de
l'affrètement : un bateau (ou portion de bateau) est
mis par l'armateur à la disposition de
l'affréteur soit pour un voyage, soit pour une période, soit pour
une activité donnée, dont le prix est librement
déterminé par l'armateur et l'affréteur. Les bateaux
affrétés dans cette catégorie transportent
généralement des produits primaires (pétrole, charbon,
mirerais, céréales,...) et chargés en vrac. Ces bateaux
réalisent environ 80 % du transport maritime.
2. Marché de la ligne
régulière : des navires sont mis en
circulation entre des ports donnés, à des dattes
fixées et des prix fixés d`avance. Les lignes
régulières réservés aux produits à haute
valeur ajoutée composites expédiés à des
destinations multiples. Le début du XX siècle, avec
l'apparition des navires à coque acier et à propulsion à
vapeur, a contribué à la création des lignes
régulières.
4.
Contrats
On distingue deux types de contrat :
1. Contrat de connaissement pour les lignes
régulières : c'est la reconnaissance par l'armateur de la
réception d'une marchandise et son engagement à la remettre dans
cette état à la destination exigée.
2. Contrat d'affrètement : l'armateur s'engage
à mettre son bateau à la disposition de l'affréteur pour
un voyage donné ou une période donnée.
On a trois types de contrats d'affrètement
1. l'affrètement au voyage : le bateau est
affrété pour un voyage donné. Le fret est fixé en
fonction de la charge du navire, comme on peut avoir un fret forfaitaire
quelque soit la charge du navire.
2. l'affrètement à temps pour une certaine
période (time charter), ici on paye une sorte de loyer à la
journée.
3. Coque nue (bear boat) : les frais fixes et frais
variables à la charge de l'affréteur.
5. Quelques termes usuels du
jargon maritime
Ø Time charter : contrat d'affrètement de
longue durée.
Ø B/L : Bill of landing (connaissement)
Ø Le tarif de la ligne régulière est lus
stable et il suit généralement le progrès industriel.
Ø Surustaline : somme d'argent payé par
l'affréteur à l'armateur à cause du retard au chargement
ou déchargement.
Ø Dispatch : l'armateur paye une somme `argent
à l'affréteur car ce dernier a pu libérer le bateau avant
les délais.
6.
Transport maritime
Le transport maritime est le
mode de transport
le plus important pour le
transport de
marchandise (
marine marchande).
Le transport de
personnes par voie
maritime a perdu beaucoup d'importance du fait de l'essor de l'
aviation commerciale ;
il subsiste de manière significative dans seulement deux créneaux
importants : les
traversées
courtes et les
croisières.
On peut y ajouter pour être complet les voyages d'
exploration,
scientifiques et les courses sportives, qui ne relèvent cependant pas
à proprement parler du transport.
Le transport maritime est le plus ancien mode de transport. Il
est par nature international, sauf parfois dans ses fonctions de
cabotage le long des
côtes d'un pays.
Il y'a environ 5.5 milliards de tonnes de marchandises
transportées par voie maritime :
· 2 milliards de tonnes d'hydrocarbures (pétrole et
environ 0.5 milliards de gaz)
· 1.5 milliard de vrac (minerais de fer, charbon,
céréales,..).
· 2 milliards de marchandises diverses.
7. Conteneurs et les portes
conteneurs
v Il y' environ 200 millions de tonnes de marchandises
transportées annuellement dans des conteneurs.
v Il y a deux types de conteneurs
o Les 40 pieds : de capacité maximale de 25 tonnes
o Les 20 pieds de capacité maximale de 22 tonnes.
v La capacité d'un porte conteneur est donnée
par rapport aux conteneurs 20 pieds, on parle de TEU c à d Twenty
Equivalent Unit's ;
v La capacité maximale d'un porte conteneur est de 8000
TEU ;
v La capacité minimale est de 200 TEU ;
v La capacité moyenne est de 3000/4000 TEU.
8. Offre des bateaux
§ Il y'a environ 40 000 bateaux pour 800 millions
de tonnes DWT (poids du navire avec son chargement) ;
§ 40 % du tonnage est constitué de
pétroliers ;
§ 40 % de vraquiers ;
§ 20 % pour le reste.
Il y'a pas de connexion entre ces trois marchés c
à d une variation de l'offre ou de la demande de l'un de ces
marchés n'influe pas automatiquement sur l'autre marché.
§ Certain gros navires, appelés OBO (Oil Bulk Oil)
peuvent transporter des hydrocarbures ou des marchandises en vrac, mais
actuellement ces bateaux sont en voie de disparition à cause de leur
rigidité (accès difficile au ports, ...).
§ Actuellement, la capacité maximale des plus gros
pétroliers est de 500 000 tonnes.
§ La capacité max des plus gros vraquiers est de
150 000 tonnes.
§ Le fret des pétroliers est inférieur au
fret des vraquiers est de 150 000 tonnes.
§ Le fret des pétroliers est inférieur au
fret des vraquiers, et ce dernier est inférieur au fret des autres
marchandises à causes de la taille des bateaux utilisés (effet de
masse).
§ En terme de nombre d'unités, on a :
o 25 % de la flotte mondiale est constituée de
pétroliers ;
o 20 % de la flotte est constituée de vraquiers ;
o 55 % autres navires font 20 % du tonnage global.
9. Caractéristiques des
bateaux de marchandise
Ø 95 % du poids DWT est une capacité utile pour le
chargement
Ø Un LOLO (Lift On - Lift Out) :
est un bateau dans la marchandise est chargé par une grue.
Ø Un RORO (Roll On - Roll Out) : la
marchandise est chargée horizontalement sur le bateau grâce
à une grande porte située à l'arrière du bateau.
Ø Un BIBO : c'est un bateau
équipé d'une semi usine à l'intérieur. Au port de
chargement, il charge une marchandise en vrac. Au port de
déchargement, la marchandise est livrée dans des
sacs.
10. Principaux lignes
d'affrètement dans le monde
Pour les lignes régulières le trafic le plus
important se fait essentiellement entre les pays
développés. Pour le vrac sec, on considère les produits
les plus échangés.
Asie développée
Amérique du Nord
Europe
Figure : Les principaux lignes
d'affrètement dans le monde.
Chapitre 11
Les Incoterms
Le libre échange des marchés donne aux
sociétés un accès beaucoup plus vaste qu'auparavant aux
marchés du monde entier. Des marchandises de plus en plus variées
sont vendues dans un nombre accru de pays et en
quantités plus importantes. Mais, parallèlement à
l'augmentation du volume et de la complexité des ventes internationales,
croissent également les risques de malentendus et de litiges
coûteux lorsque les contrats de vente ne sont pas correctement
rédigés.
1.
Définition
Les incoterms ce sont des règles officielles de la
Chambre Internationale de Commerce (ICC) pour
l'interprétation des termes commerciaux, facilitent la gestion
du commerce international. Une référence aux incoterms 2000
dans un contrat de vente assure une définition précise
des obligations respectives des parties, ce qui réduit le risque
de complications juridiques. Depuis l'apparition en 1936 de la
première version des incoterms, l'ICC a
régulièrement mis à jour ces normes contractuelles qui
sont mondialement acceptées, et ce en fonction de l'évolution du
commerce international. Les incoterms 2000 tiennent compte de
l'apparition récente de zones de libre échange,
du recours croissant aux communications électroniques à
l'occasion de transactions commerciales, et des modifications apportées
aux pratiques de transport. Les incoterms 2000 présentent
sous une forme simplifiée et plus claire, les 13 définitions en
cause, qui ont toutes été
révisées.
2.
Structure des incoterms
Pour mieux comprendre, les incoterms, en 1990 les termes
furent regroupés en quatre catégories fondamentalement
différentes, en commençant par le terme selon lequel le vendeur
met seulement la marchandise à la disposition de l'acheteur dans ses
propres locaux (le terme « E », EXW), suivi par un
deuxième groupe de termes selon lesquels le vendeur set invité
à livrer la marchandise à un transporteur
désigné par l'acheteur (les termes « F »,
FCA, FAS et FOB). Venaient ensuite les termes « C »
disposant que le vendeur doit conclure le contrat de transport, mais sans
assumer les risques de perte ou de dommage à la marchandise
ni les frais supplémentaires dus à des frais
postérieurs à l'embarquement où à l'envoi
(CFR, CIF, CPT, CIP), et enfin les termes « D »,
selon lesquels le vendeur doit assumer tous les coûts et les risques
qu'entraîne l'acheminement de la marchandise jusqu'au pays
de destination (DAF, DES, DEQ, DDU, DDP).
Le tableau suivant nous décrit la classification des
termes commerciaux.
Tableau : Les différentes
incoterms.
Incoterms
|
|
Groupe « E »
Départ
|
EXW A l'usine (... lieu convenu)
|
Groupe « F »
Transport principal non acquitté
|
FCA Franco transporteur (...Lieu convenu)
FAS Franco le long du navire (... port
d'embarquement convenu)
FOB Franco bord (...port d'embarquement
convenu)
|
Groupe « C »
Transport principal acquitté
|
CFR Coût et fret (...port de destination
convenu)
CIF Coût, assurance et fret (...port de
destination convenu)
CPT Port payé jusqu'à (...lieu de
destination convenu)
CIP Port payé, assurance comprise,
jusqu'à
(...lieu de destination convenu)
|
Groupe « D »
Arrivée
|
DAF Rendu frontière (...lieu convenu)
DES Rendu ex ship (...port de destination
convenu)
DEQ Rendu à quai (...port de destination
convenu)
DDU Rendu droits non acquittés
(... lieu de destination convenu)
DDP Rendu droits acquittés (... lieu de
destination convenu)
|
Pays Exportateur
Pays
Importateur
Usine vendeur
A
B
Usine acheteur
C
D
Mer
Figure : Schéma simplifie sur les
incoterms.
Le schéma suivant représente d'une
manière bien détaillée les procédures de
réalisation et les différents types d'incoterm :
Figure : Présentation
schématique de la réalisation des principaux
incoterms utilisées dans le monde.
3.
Les termes
Le terme « E » est celui
qui assigne au vendeur une obligation minimale : le
vendeur n'a rien à faire de plus que de mettre la marchandise à
la disposition de l'acheteur au lieu convenu généralement dans
les locaux même du vendeur. Cependant dans la pratique des
affaires, il arrive fréquemment que le vendeur prête assistance
à l'acheteur en chargeant la marchandise sur le
véhicule de collecte. Bien qu'EXW aurait bien mieux traduit cette
situation si les obligations du vendeur avaient été
étendues au chargement, il a semblé nécessaire de
maintenir le principe traditionnel de l'obligation minimale du vendeur avec
l'EXW, de façon à ce que ce terme puisse être
utilisé dans les cas où le vendeur de veut pas
assumer une quelconque obligation en ce qui concerne le chargement de la
marchandise. Si l'acheteur désire que le vendeur en fasse davantage,
cela devra être clairement indiqué dans le contrat de
vente.
Les termes « F » le
vendeur doit remettre la marchandise aux fins de son transport, en respectant
les instructions de l'acheteur. L'expérience a montré qu'il est
difficile de déterminer l'endroit où les parties utilisant le
terme FCA entendent que la livraison se fasse, et ce parce que les
spécificités des contrats couverts par ce terme varient
sensiblement. Ainsi la marchandise peut être chargé
sur un véhicule envoyé par l'acheteur pour la prendre dans les
locaux du vendeur ; alternativement la marchandise peut devoir être
déchargée d'un véhicule envoyé par le
vendeur pour assurer la livraison de la marchandise à un terminal
désigné par l'acheteur. Les incoterms 2000 tiennent compte de ces
différents cas en stipulant que si l'endroit de livraison
mentionné dans le contrat se trouve dans les locaux du vendeur, la
livraison est dûment effectuée dés lors que la marchandise
est chargée sur le véhicule de collecte de
l'acheteur ; dans d'autres cas la livraison est dûment
effectuée dès lors que la marchandise est mise
à la disposition de l'acheteur, non déchargée de
véhicule du vendeur.
Les termes « C » imposent
au vendeur de conclure à ses propres frais le contrat de
transport aux conditions habituelles. En conséquence le point
jusqu'auquel il aura à payer les frais de transport
devra nécessairement être mentionnée à la suite du
terme « C ». Avec le CIF et le CIP le
vendeur doit également souscrire une assurance et en supporter les
frais. Comme l'endroit de répartition des coûts est
localisé dans le pays de destination, les termes
« C » sont souvent considérés, à tort,
comme des contrats à l'arrivée :
suivant ceux-ci le vendeur aurait à supporter tous les frais et risques
jusqu'à ce que la marchandise soit vraiment
arrivée à l'endroit convenu. Il faut cependant insister
sur le fait que les termes « C » sont de même
nature que les termes « F » en ce sens que le
vendeur remplit son contrat dans le pays d'embarquement ou d'expédition.
Les contrats de vente avec les termes « C » tout comme les
contrats avec les termes « F », appartiennent donc à
la catégorie des contrats au départ.
Il est de la nature même des contrats au départ
de disposer, d'une part que le vendeur doit payer le coût du transport
normal pour l'acheminement de la marchandise par un
itinéraire habituel et d'une manière coutumière jusqu'au
lieu de destination convenu, d'autre part l'acheteur doit supporter le risque
de perte ou de dommage à la marchandise, ainsi que les frais
additionnels résultant d'événements intervenant
après remise appropriée de la marchandise aux fins de
son acheminement. De ce fait, les termes « C » à la
différence de tous les autres termes, contiennent deux endroits
« critiques » : l'un est l'endroit jusqu'où le
vendeur à l'obligation d'assurer l'acheminement de la marchandise en
concluant, à ses frais, un contrat de transport et
l'autre est relatif à la répartition des risques.
Pour cette raison, la plus grande prudence doit être
observée quand il s'agit d'imposer au vendeur de nouvelles obligations
dans les termes « C » qui iraient au-delà de point
« critique » déjà mentionné pour la
répartition des risques. Il est de l'essence même des termes
« C » d'exonérer le vendeur de tous autres risques
et coûts dès lors qu'il a dûment rempli son contrat en
concluant le contact du transport, en remettant la marchandise au transporteur
et en souscrivant un assurance suivant les termes CIF et CIP.
Les termes « D » sont
d'une autre nature que les termes « C ». En effet, avec
les termes « D », le vendeur est responsable
de l'arrivée de la marchandise jusqu'au lieu ou à
l'endroit d destination convenu à la frontière ou dans le pays
d'importation. Le vendeur doit supporter tous les risques et les frais pour
acheminer la marchandise jusqu'à ce
lieu/endroit. Ainsi les termes « D » désignent-ils
des contrats à l'arrivée, tandis que les
termes « C » sont des contrats du départ. En vertu
des termes « D » et à l'exception du terme DDP, le
vendeur n'a pas l'obligation de livrer la marchandise dédouanée
à l'importation dans le pays de
destination.
Classiquement, le vendeur avait l'obligation, en vertu du
terme DEQ, de dédouaner la marchandise à
l'importation, puisque la marchandise devait être mise sur le quai et
enter ainsi dans le pays d'importation. Cependant, en raison des modifications
apportées par la plupart des pays aux procédures de
dédouanement, il est aujourd'hui plus approprié
de charger la partie domiciliée dans le pays concerné
d'effectuer le dédouanement et le paiement des
droits et autres redevances. C'est pourquoi le terme DEQ a été
modifié pour la même raison que la modification apportée
à FAS et mentionnée plus haut. Comme pour le terme
FAS, la modification apportée à DEQ a été
signalée en lettre majuscules dans le
préambule de ce terme.
4.
But des incoterms
Le but des incoterms est de fournir une série de
règles internationales pour l'interprétation des termes
commerciaux les plus couramment utilisées en commerce extérieur.
Ainsi l'incertitude née d'interprétations différentes de
ces termes par les divers pays peut-elle être évitée ou du
moins considérablement réduite.
Fréquemment les parties à un contrat ignorent
que les pratiques commerciales utilisées dans leurs
pays respectifs sont différentes. Cela peut provoquer des malentendus,
des litiges et des procès, qui génèrent une perte de
temps et d'argent. Pour remédier à
ces problèmes, la Chambre de Commerce Internationale (ICC) a
publié pour la première fois en 1936 une série de
règles internationales pour l'interprétation des termes
commerciaux. Ces règles sont parues sous le titre « Incoterms
1936 ». Des amendements et des ajouts y furent
apportés en 1953, 1967, 1976, 1980, 1990. A la veille de l'an 2000, une
nouvelle mise à jour a été entreprise afin
d'adapter des règles aux pratiques commerciales internationales en
vigueur.
Soulignons que les incoterms visent seulement les droits et
obligations des parties à un contrat de vente, en ce qui
concerne la livraison de la marchandise vendue (marchandises tangibles,
à l'exclusion des intangibles comme la fourniture de logiciels.
5.
Différents types d'incoterms
5.1 EXW (EX Works ou à
l'usine)
Signifie que le vendeur à dûment livré la
marchandise dès lors que celle-ci a été mise
à la disposition de l'acheteur dans ses locaux propres ou dans un autre
lieu convenu (atelier, usine, entrepôt, etc.), et ce sans accomplissement
des formalités douanières à
l'exportation et sans chargement sur un quelconque véhicule
d'enlèvement.
Ce terme définit donc l'obligation minimale du vendeur,
l'acheteur ayant à supporter tous les frais
et risques inhérents à la pris en charge de la marchandise depuis
les locaux du vendeur.
Cependant si les parties souhaitent faire assumer au vendeur
la responsabilité du chargement de la marchandise au
départ ainsi que les risques et tous les frais y afférents elles
doivent le préciser clairement en insérant à cet effet une
clause explicite dans le contrat de vente. Le terme « A
l'usine » ne devrait pas être utilisé lorsque l'acheteur
ne peut effectuer directement ou indirectement les formalités
douanières à l'exportation. En pareils cas, le
terme FCA devrait être utilisé, sous réserve que le vendeur
accepte de charger la marchandise à ses
frais et risques.
5.2 FCA (franco
transporteur)
Signifie que le vendeur a dûment livré la
marchandise dès lors que celle-ci, dédouanée à
l'exportation, a été mise à la disposition du transporteur
nommé par l'acheteur au lieu convenu. Il convient de noter que le lieu
de livraison choisi a une incidence sur les obligations de chargement et de
déchargement de la marchandise en ce lieu. Si la livraison est
effectuée dans les locaux du vendeur, ce dernier est responsable du
chargement de la marchandise ; si la livraison a lieu
ailleurs, le vendeur n'est pas responsable du déchargement.
De terme peut être utilisé pour tout mode de
transport, y compris en transport multimodal.
Le terme « Transporteur » désigne
toute personne qui, aux termes d'un contrat de transport, s'engage à
effectuer un transport par rail, route, air mer, voies navigables
intérieurs ou par combinaison de ces divers modes de transport.
Si l'acheteur nomme une personne autre qu'un transporteur pour
recevoir la marchandise, le vendeur est
réputé avoir rempli son obligation de livraison dès lors
la marchandise a été livrée à
cette personne.
5.3 FAS (Free Alongside Ship ou
franco le long du navire)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors que la marchandise a été placée le
long du navire, au port d'embarquement convenu. C'et à partir de ce
moment-là, que l'acheteur doit supporter tous les
frais et risques de perte ou de dommage que la
marchandise peut courir.
Le terme FAS impose au vendeur l'obligation de
dédouaner la marchandise à
l'exportation. C'est là un renversement de la situation par rapport aux
versions antérieures des incoterms qui mettaient à la charge de
l'acheteur le dédouanement à l'exportation.
Toutefois si les parties souhaitent que l'acheteur
dédouane la marchandise à
l'exportation, elles doivent le préciser en insérant à cet
effet une clause explicite dans le contrat de vente. Le
terme FAS est à utiliser exclusivement pur le transport par mer
ou par voies navigables intérieures.
5.4 FOB (Free On Board ou
Franco bord)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors que la marchandise a passé le bastingage du
navire au port d'embarquement convenu. Il s'ensuit qu'à partir de cet
endroit l'acheteur doit supporter tous les frais et risques de perte ou de
dommage que la marchandise peut courir. Le terme FOB exige que le vendeur
dédouane la marchandise à l'exportation. Il est
à utiliser exclusivement pour le transport par mer ou par voies
navigables intérieures. Si les parties n'entendent pas
que la marchandise soit livrée au moment où elle passe
le bastingage du navire, le terme FCA doit être
utilisé.
5.5 CFR (Cost and Freight ou
coût et fret)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors que la marchandise a passé le bastingage
du navire au port d'embarquement. Le vendeur doit payer les coûts et le
fret nécessaires pur acheminer la marchandise jusqu'au port de
destination convenu mais le risque de perte ou de dommage que la marchandise
peut courir, ainsi que tous frais supplémentaires nés
d'événements survenant après la livraison, son
transférés du vendeur à l'acheteur.
Le terme CFR fait obligation au vendeur de dédouaner la
marchandise à l'exportation.
Ce terme est à utiliser exclusivement pour le transport
par mer et par voies navigables intérieures. Si les parties n'entendent
pas que la marchandise soit livrée au moment où elle passe le
bastingage du navire, le terme CPT doit être utilisé.
5.6 CIF (Cost Insurance and Freight
ou coût assurance et fret)
Signifie que le vendeur a dûment dès lors que la
marchandise a passé le bastingage du navire au port d'embarquement. Le
vendeur doit payer les coûts et le fret nécessaires pour acheminer
la marchandise jusqu'au port de destination convenu mais le risque de perte ou
de dommage que la marchandise peut courir ainsi que tous frais
supplémentaires nés d'événements intervenant
après la livraison sont transférés du vendeur à
l'acheteur. Cependant, en vertu du CIF le vendeur doit aussi fournir une
assurance maritime afin de couvrir l'acheteur contre le risque de perte ou de
dommage que la marchandise peut courir au cours du transport. En
conséquence, le vendeur conclut un contrat d'assurance et paie la prime
d'assurance. L'acheteur souhaite obtenir une couverture d'assurance plus large,
il lui faudra soit obtenir à cet effet l'accord express du vendeur soit
souscrire lui-même une assurance complémentaire.
Le terme CIF fait obligation au vendeur de dédouaner la
marchandise à l'exportation. Ce terme est à
utiliser exclusivement pour le transport par mer et par voies navigables
intérieures. Si les parties n'entendent pas que la marchandise soit
livrée au moment où elle passe le bastingage du navire, le terme
CIP doit être utilisé.
5.7 CPT (Carriage Paid To ou
port payé jusqu'a)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors qu'il a mis la marchandise à la
disposition du transporteur nommé par ses soins ; cependant le
vendeur doit en outre payer les frais de transport pour l'acheminement de la
marchandise jusqu'au lieu de destination convenu. Il s'ensuit que l'acheteur
doit assumer tous les risques et tous les autres frais encourus par la
marchandise postérieurement à sa livraison comme indiquée
ci-dessus.
Le mot « transporteur » désigne
toute personne qui s'engage, en vertu d'un contrat de transport, à
effectuer ou à faire effectuer un transport par rail, route, air, mer
voies navigables intérieurs ou par une combinaison de ces
différents modes. En cas de recours à des transporteurs
successifs pour assurer le transport jusqu'au lieu de destination convenu,
le risque est transférés dès la remise de
la marchandise au premier transporteur.
Le terme CPT exige que le vendeur dédouane la
marchandise à l'exportation. ce terme peut être utilisé
quel que soit le mode de transport y compris en transport multimodal.
5.8 CIP (port payé
assurance comprise, jusqu'a)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors qu'il a mis marchandise à la disposition du transporteur
nommé par ses soins ; cependant, le vendeur doit en outre payer les
frais de transport pour l'acheminement de la marchandise
jusqu'au lieu de destination convenu.
Il s'ensuit que l'acheteur doit assumer tous les risques et
tous les frais additionnels encourus par la marchandise postérieurement
à sa livraison comme indiquée ci-dessus.
Toutefois lorsque le terme CIP est choisi, le vendeur doit
également fournir une assurance couvrant
pour l'acheteur le risque de perte ou de dommage que
la marchandise peut courir pendant le transport. En conséquence,
le vendeur conclut un contrat d'assurance et paie la prime d'assurance.
L'acheteur doit noter que selon le terme CIP le vendeur n'est tenu de souscrire
l'assurance que pour une couverture minimale. Si l'acheteur souhaite être
protégé par une couverture minimale. Si l'acheteur souhaite
être protégé par une couverture d'assurance plus large, il
lui faudra soit obtenir à cet effet l'accord express du vendeur, soit
souscrire lui-même une assurance complémentaire.
Le terme « transporteur » désigne
toute personne qui s'engage, en vertu d'un contrat de transport, à
effectuer ou à faire effectuer un transport par rail, route, air, mer,
voies navigables intérieures ou par combinaison de ces différents
modes de transport. En cas de recours à des
transporteurs successifs pour assurer le transport jusqu'au lieu de destination
convenu, le risque est transféré dès la remise de la
marchandise au premier transporteur.
Le terme CIP exige que le vendeur dédouane la
marchandise à l'exportation. Ce terme peut être utilisé
quel que soit le mode de transport y compris en transport multimodal.
5.9 DAF (Delivered At Frontier
ou rendu frontière)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors que la marchandise a été mise à la
disposition de l'acheteur à l'endroit convenu et au lieu frontalier
convenu, mais avant la frontière douanière du pays
adjacent, sur le véhicule de transport d'approche non
déchargé, la marchandise étant dédouanée
à l'exportation mais non dédouanée à l'exportation
mais non dédouané à l'importation. Le mot
« frontière » peut être utilisé pour
toute frontière y compris celle du pays d'exportation. Il est donc
d'une importance capitale de définir avec précision
la frontière en cause, en indiquant toujours à la suite du terme
DAF l'endroit et le lieu convenus.
Toutefois si les parties souhaitent que le vendeur assume la
responsabilité de décharger la marchandise à
l'arrivée du véhicule de transport et de supporter les risques
et frais du déchargement, elles doivent l'indiquer
clairement en ajoutant une mention expresse à cet effet dans le contrat
de vente. Le terme DAF peut être utilisé quelque soit le mode
de transport lorsque la marchandise est à livrer à une
frontière terrestre. Si la livraison doit se faire
au port de destination, à bord d'un navire ou sur le quai, ce sont les
termes DES ou DEQ qu'il convient d'utiliser.
5.10 DES (Delivered Ex Ship ou
rendu ex navire)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors que la marchandise non dédouanée à
l'importation, a été mise à la disposition de l'acheteur
à bord du navire au port de destination convenu. Le vendeur soit
supporter tous les frais et risques inhérents
à l'acheminement de la marchandise avant son déchargement au
port de son destination convenu. Si les parties souhaitent que le vendeur
assume les frais et risques du déchargement de la marchandise, c'est le
terme DEQ qu'il convient d'utiliser.
Ce terme peut seulement être utilisé lorsque la
marchandise doit être livrée sur un navire au
port de destination, après un transport par mer, par voies navigables
intérieures ou par transport multimodal.
5.11 DEQ (Delivered Ex Quay ou
rendu à quai)
Signifie que le vendeur a dûment livré dès
lors que la marchandise, non dédouanée à
l'importation, a été mise à la disposition de l'acheteur
à quai au port de destination convenu.
Le vendeur doit supporter tous les frais et risques
inhérents à l'acheminement de la
marchandise jusqu'au port de destination convenu et pour son
déchargement sur le quai.
Le terme DEQ exige que l'acheteur dédouane la
marchandise à l'importation et paie les frais liés aux
formalités douanières ainsi que tous droits, taxes et autres
redevances exigibles à l'importation. C'est là
un renversement de la situation par rapport aux versions antérieures des
incoterms qui mettaient à la charge du vendeur le dédouanement
à l'importation.
Si les parties souhaitent inclure parmi les obligations du
vendeur celle de payer tout ou partie des frais à régler lors de
l'importation de la marchandise, elles doivent le spécifier clairement
en ajoutant une clause explicite à cet effet dans le contrat de
vente.
Ce terme peut seulement être utilisé lorsque la
marchandise est à livrer après un transport
par mer, voies navigables intérieurs ou un transport multimodal et
déchargée du navire sur le quai au port de
destination convenu. Cependant si les parties souhaitent inclure parmi les
obligations du vendeur celle d'assumer les risques et frais pour
la manutention de la marchandise depuis le quai jusqu'à un
autre endroit (entrepôt, terminal, gare de marchandises, etc.) à
l'intérieur ou à l'extérieur du port, ce sont les termes
DDU ou DDP qu'il convient d'utiliser.
5.12 DDU (Delivered Duty
Unpaid ou rendu droits non acquittés)
Signifie que le vendeur livre la marchandise à
l'acheteur non douanée à l'importation et non
déchargée à l'arrivée de tout véhicule de
transport, au lieu de destination convenu. Le vendeur doit
supporter les frais et risques pour y acheminer la marchandise, à
l'exception le cas échéant de tout « droit »
(terme qui inclut la responsabilité et les risques pour
l'accomplissement des formalités douanières, ainsi que le
paiement des droits de douane, taxes et autres redevances exigibles à
l'importation dans le pays de destination). Ce « droit »
doit être supporté par l'acheteur ainsi que tous les frais et
risques encourus par lui faute d'avoir dédouaner, en temps utile, la
marchandise à l'importation.
Cependant, si les parties souhaitent que le vendeur
accomplisse les formalités douanières et assume les frais et
risques résultant de cet accomplissement ; ainsi que certains frais
exigibles à l'importation de la marchandise, elles doivent le
préciser en ajoutant une clause explicite à cet
effet dans le contrat de vente.
Ce terme peut être utilisé quel que soit le mode
de transport. Cependant si la livraison doit être effectuée au
port de destination à bord du navire ou sur le quai, ce sont les termes
DES ou DEQ qu'il convient d'utiliser.
5.13 DDP (Delivered Duty Paid
ou rendu droits acquittés)
Signifie que le vendeur livre la marchandise à
l'acheteur, dédouanée à l'importation et non
déchargée à l'arrivée de tout véhicule de
transport au lieu de destination convenu. Le vendeur doit
supporter tous les frais et risques pour y acheminer la marchandise y compris,
le cas échéant tout « droit » à
l'importation dans le pays de destination (terme qui inclut la
responsabilité et les risques pour l'accomplissement des
formalités douanières ainsi que le paiement de ces
formalités, droits de douane, taxes et autres redevances).
Alors que le terme EXW définit l'obligation minimale du
vendeur, le terme DDP en définit
l'obligation maximale. Ce terme ne doit pas être utilisé lorsque
le vendeur n'est pas en mesure, directement ou indirectement, d'obtenir la
licence d'importation.
Cependant si les parties souhaitent exclure des obligations du
vendeur le règlement de certains frais exigibles à
l'importation de la marchandise (par exemple la taxe à la valeur
ajoutée TVA), elles doivent le préciser en ajoutant une clause
explicite à cet effet dans le contrat de vente Si
les parties souhaitent que l'acheteur supporte tous les risques et coûts
liés à l'importation, c'est le terme DDU qui doit être
utilisé. Le terme DDP peut être
utilisé quelque soit le mode de transport. Toutefois si la livraison
doit être effectuée au port de
destination à bord du navire ou sur le quai, ce sont les termes DEQ ou
DES qu'ils convient d'utiliser.
6.
Utilisation recommandée des incoterms
Dans certains cas, il est recommandé dans le
préamble à un incoterm de l'utiliser ou au
contraire de ne pas l'utiliser. Cela est particulièrement important en
ce qui concerne le chois entre FCA et FOB. Le commerçants
continuent malheureusement d'utilise FOB même lorsque
ce terme est totalement inapproprié ; il en résulte que le
vendeur doit assumer des risques postérieurement
à la remise de la marchandise au transporteur désigné par
l'acheteur. L'utilisation de FOB n'est appropriée que dans les cas
où la marchandise est à livrer (au passage
du bastingage du navire) ou, en tout état de cause, (au navire) ;
pareille utilisation n'est pas appropriée lorsque la marchandise est
remise au transporteur pour mise à bord
ultérieur sur un navire, par exemple marchandise dûment
stockée en conteneurs ou chargée sur des camions ou des wagons
dans le trafic roulier « roll on-roll off ».
Aussi le préambule au terme FOB recommande-t-il très fermement
de ne pas utiliser ce terme lorsque les parties ne
prévoient pas que la marchandise soit livrée au passage
du bastingage du navire.
7.
Dédouanement
Le terme « dédouanement » a donné lieu
à des malentendus. C'est pourquoi chaque fois qu'il est fait
référence à une obligation du vendeur ou de l'acheteur
d'assumer des obligations liées au passage de la marchandise à la
frontière du pays d'exportation ou d'importation, il est maintenant
précisé que cette obligation ne couvre pas seulement le paiement
des droits et autres redevances mais aussi l'accomplissement et le paiement de
toutes les formalités administratives liées à la
présentation de la marchandise à la douane, ainsi les
informations à donner en la matière aux autorités
douanières.
De plus, certains ont considéré comme
inapproprié- et ce bien à tort- d'utiliser des
termes visant l'obligation de dédouaner la marchandise lorsque (comme
c'est le cas dans les échanges entre les Etats membres
et l'Union Européenne ou d'autres zones de libre
échange) il n'y plus désormais aucune obligation de payer des
droits ni aucune restriction à l'importation ou à l'exportation.
Afin de clarifier la situation, les mots «le cas
échéant» ont été ajoutés dans
les clauses A2 et B2, A6 et B6 des incoterms appropriés ; cela
devrait permettre d'utiliser ces incoterms sans aucune ambiguïté,
là où aucune formalité
douanière requise.
8.
Terminologie
8.1 Affrètement
Opération pour laquelle un propriétaire de
bateau s'engage à mettre à la disposition d'un affréteur
un bateau de commerce afin de transporter des marchandises par voie fluviale
(le terme est aussi utilisé dans le maritime). On distingue
l'affrètement au voyage simple (pour un seul trajet), le
contrat au tonnage (pour une quantité donnée) et le contrat
à temps (pour une durée donnée).
8.2 Affréteur ou courtier de fret
Intermédiaire entre le donneur d'ordre et le
transporteur. Il s'occupe aussi de donner des avances sur
le fret. Il peut être "ducroire" de fret.
8.3 Cargaison
Marchandise embarquée dans le bateau.
8.4 Chargeur
Il procède au chargement du bateau et à la
rédaction des documents relatifs au transport.
8.5 Contrat
Il lie le vendeur et l'acheteur ou leurs mandataires pour un
transport sur un bateau donné.
8.6 Déclaration de chargement
Document délivré au transporteur pour
déclaration du tonnage transporté et servant à
l'établissement de statistiques et à la perception des
péages. Souvent appelé laissez-passer ou volet B.
8.7 Délai de planche (= Starie)
Délai, défini par convention, accordé au
chargeur pour le chargement et le déchargement d'un bateau ou d'un
convoi. Parfois appelé starie.
8.8 Fret Ce mot a deux sens. Il
désigne bien sûr la marchandise transportée mais aussi la
rémunération due au transporteur, souvent exprimée en
francs tonnes.
8.9 Incoterm
International Commercial Terms. Ensemble des termes
définissant la responsabilité de l'acheteur et du vendeur dans le
contrat (couvre le transport, l'assurance, etc.)
8.10 Mise à quai
Date et heure auxquelles le transporteur s'engage à
mettre son bateau à quai disponible pour les vérifications
préalables de la cale et pour le chargement.
8.11 Tonnage
Poids embarqué sur le bateau, en TPL (tonnage de port
en lourd). Le grand tonnage est le poids maximal que le bateau peut
emporter. Ne pas confondre avec le tonneau de jauge, également
utilisé en navigation, qui est une unité de volume de
déplacement du bateau (exprimée en TJB, tonnage de jauge
brute).
9.
Quelques sources d'informations
CNUCED (Conférence des Nations Unies du Commerce
Développement) : source des échanges mondiaux (en anglais
UNCTAD).
Partie III
Les Marchés à Terme
Un Marché à terme, dit parfois marché
des
futures ou marché des
contrats à terme, est un marché où les
règlements se
font à une échéance ultérieure, et prévue
à l'avance de celle où les transactions sont conclu. La
gestion du risque du marché doit constituer un élément
clé de la commercialisation, d'autant plus qu'elle
acquiert une importance croissante dans le contexte de la
mondialisation et de la réduction des programmes de soutien de
l'État. Le risque peut prendre diverses formes et se
révéler plus ou moins important selon la situation
financière de la personne ou de l'entreprise, l'état de sa
trésorerie et ses besoins de protection.
Chapitre 12
Les Marchés à
terme
1. Historique du marché
à terme
L'historique du marché ça remonte à
plusieurs siècles, depuis l'époque de l'empire romain qui fixe un
endroit pour la négociation dans le marché central,
négociations du troc ou des échanges de
marchandises. Le marché s'est développé sous l'effet du
désordre causé par le manque ou l'absence d'installations de
stockage et de normes quantitatives et qualitatives
(Ex : Produits agricoles fluctuation du prix avec le temps).
L'évolution du marché a permis
d'apparaître une formulation de règles rigoureuses de
commerce et l'élaboration des normes de qualité et de mesure. Ces
dernières ont permis de donner lieu à la pratique des
« Contrats à livraison différée » ces
instruments commerciaux ont eux aussi une longue histoire. Au moyen Age, les
marchands voyageaient beaucoup, acheter des produits dans une région
donnée à seule fin de revendre dans une autre.
En Amérique du Nord, la région que nous
connaissons aujourd'hui sous la désignation de Midwest américain
se trouve à un certain moment en proie de désordre
économique de fait de manque d'installations d'entreposage, ainsi que
de l'insuffisance des voies de transports et des normes de
classement, de poids et de mesure, ces problèmes aux quels s'ajoutaient
des conditions climatiques extrêmes, conduisent
logiquement à la création de bourses et
un marché à terme.
La livraison à terme permet l'introduction des
contrats à terme de gré à gré qui stimulera le
développement des installations d'entreposage, étant donné
que les prix de ces contrats étaient fonction du
coût supplémentaire de l'entreposage.
En 1848 fut fondé le CBOT (Chicago Board Of Trade)
c'est un organisme à pour objectif d'atténuer le désordre
qui caractérise le marché.
Les premières années de CBOT on y négocia
des contrats à livraison différée c à d
des engagements au comptant d'acheteur ou de vendeur des
céréales devant être livrées
à un moment déterminé dans l'avenir (tous les
éléments de contrat : le prix, la qualité
et la quantité le délai et le lieu de livraison
se sont des objectifs de négociation bilatérales entre l'acheteur
et le vendeur).
Le marché à terme actuel fonctionne suivant les
principes fondamentaux élaborés depuis un
siècle tout en incorporant des changements et de nouveaux produits.
Les contrats à terme et les options jouent un rôle
crucial dans l'économie contemporaine en permettant la
gestion des risques et la découverte des prix dans les secteurs de
l'agriculture, des mines, de l'énergie, de la banque et des finances. Le
rôle des contrats à terme est de
développé l'économie.
1.1 Objectif des marchés à terme
Le but de ces marchés est soit de garantir à
l'avance le prix d'achat ou de vente (
couverture de
risque), soit de spéculer sur la variation du cours (
spéculation).
Il y a généralement un transfert du risque de
l'un des opérateurs sur celui qui lui fait contrepartie, dans l'espoir
pour ce dernier de faire un gain.
1.2 Importance
économique
A noter par ailleurs que les marchés à terme
élargissent en général leur activité
aux contrats
dérivés.
Ces deux types d'opérations sont combinables et les spécialistes
parlent ainsi souvent de
futures et derivatives. Les
bourses concernées, de niveau généralement continental ou
mondial ont des volumes de transaction bien supérieurs que ceux des
marchés
au comptant.
2.
Nature du risque du marché en agriculture
L'évolution du marché a permet
le changement du type de risque. S'il est vrai que les prix
des produits de base ont toujours été instables et qu'il y a
toujours eu des incitations économiques à l'apprentissage de la
gestion des risques, le marché agricole s'est récemment
transformé à de nombreux égards, de telle sorte que ces
incitations sont devenues encore plus puissantes. Or,
beaucoup de ces programmes ont été comprimés
progressivement ou modifiés du fait de deux facteurs principaux :
- La baisse des niveaux globaux de soutien dans le cadre de la
plupart des programmes de stabilisation ;
- Les progrès de la libéralisation des
échanges de produits agricoles.
2.1 Eléments
constituants du risque du marché
Les producteurs agricoles sont exposés à toutes
sortes de risques, touchant notamment la production,
l'environnement, la responsabilité civile, les ressources humaines
et la commercialisation. La commercialisation est
cette fonction qui fait le lien entre la production et le
succès financier de la ferme. La présente section portera sur le
risque du marché et ses éléments
constituants, à savoir les risques liés aux prix, à la
marge brute et aux mouvements de trésorerie et les
risques financiers.
Exemple (Soja) : Le producteur
sème 500 acres (le tableau suivant résume les
opérations).
Soja
|
Résultat prévu
|
Résultat réel
|
Prix supposés
Coût effectif de production au boisseau
Marge brute
|
8.00 $
6.25 $
1.75 $
|
6.00 $
6.25 $
(0.25 $)
|
Rendement à l'acre
Rentrée de fonds à l'acre
Sortie de fonds à l'acre
Mouvements de trésorerie nets à l'acre
|
40
320.00 $
250.00 $
70.00 $
|
40
240.00 $
250.00 $
(10.00 $)
|
Superficie de 200 acres
Rentrée de fonds
Sortie de fonds
Mouvements de trésorerie nets
|
160 000 $
125 000 $
35 000 $
|
120 000 $
125 000 $
(5 000 $)
|
2.2 Risque de prix
Dans l'exemple de soja, le risque de prix est moins
élevé que le prix réel de la
marchandise après la récolte. Le risque de prix de chaque exemple
ou de chaque scénario dépend de savoir si on achète ou
vend la marchandise en question. Le risque encouru par le producteur qui vendra
la marchandise est la possibilité d'une baisse de prix. En même
temps le producteur court le risque de voir augmenter les prix.
2.3 Risque lié a la marge brute
La marge brute est la différence entre le prix de vente
unitaire du produit final et le coût effectif ou
direct de production à l'unité. Pour le soja en vois que
la marge prévu est de 1.75 $ et la marge réel
est de 0.25 $ ce qui fait une baisse du résultat prévu de la
marge de 114%.
« Le risque lié à la marge
brute est la possibilité que celle-ci soit plus étroite que
prévu ».
2.4 Risque associé aux mouvements de
trésorerie
La différence entre les rentrées et les sorties
est appelée fond de roulement ou mouvement de
trésorerie nets. Le risque associer aux mouvements de trésorerie
nette représente le risque de ne pouvoir
assumer ses obligations financières lorsque
celles-ci deviennent exigibles.
2.5 Risque financier
Le risque financier est lié au risque de
trésorerie. Pour l'agriculteur qui est fortement endetté et qui
doit emprunter la plus grande partie de son encaisse, les deux risques
sont comparables. Le risque financier représente la
capacité de l'entreprise à générer suffisamment de
profits à la fin de son cycle de production pour couvrir ses coûts
fixes et ses coûts variables.
Tableau : Exemples de risques de marge
brute.
Marchandises
|
Résultat prévu
Marge brute
|
Marge brute réelle
|
Baisse du résultat
du prévu de la marge (%)
|
Soja
|
1.75 $
|
(0.25$/ le boisseau)
|
114 %
|
Parc d'engraissement (Ouest)
|
1.80 $/ le 100 lb
|
(8.20 $/ le 100 lb)
|
556%
|
Parc d'engraissement (Est)
|
2.00 $/le 100 lb
|
7.00 $/le 100 lb
|
450%
|
3.
Définition du marché à terme
« Est un marché où les acheteurs et
les vendeurs se rencontrent pour échanger des
engagements de faire la livraison ou de prendre
livraison de marchandises. Ces
opérations s'effectuent normalement dans une atmosphère de vente
aux enchères, où les mandataires des
acheteurs et des vendeurs font la cotation à la
criée ». Les produits agricoles, les métaux
précieux, l'énergie, les indices boursiers et les instruments
financiers comptent partie les marchandises et valeurs qui peuvent se
négocier de cette façon.
Utilisation du marché à terme :
Les marchés à terme sont utilisés principalement
pour :
· La découverte des prix et la gestion des
risques.
· Permettent des opérations sur des contrats
à terme normalisées stipulant la nature, la
qualité et la quantité des marchandises ainsi que le lieu et le
délai de livraison.
· Les contrats se sont des accords qui nous permet
d'assurer la livraison ou de prendre la livraison déterminée.
· Dans le marché à terme il doit y avoir un
acheteur et un vendeur qui s'entendent sur un prix. Il doit y avoir un
engagement d'assurer la livraison (de la part du vendeur) et engagement de
prendre livraison (de la part de l'acheteur).
3.1 Contrat à terme
« Sont des accords ayant force exécutoire qui
stipulent la qualité, la quantité ainsi
que le lieu et le délai de livraison de la marchandise
déterminée, le prix se négoce par cotation
à la criée qui est déterminé lorsque l'acheteur et
le vendeur s'entendent pour réaliser une opération ». Pour
qu'un contrat à terme soit conclu, il doit y avoir un acheteur pour
chaque vendeur, et un vendeur pour chaque acheteur.
· Le vendeur d'un contrat à terme s'engage à
faire livraison d'une marchandise déterminée. C'est ce qu'on
appelle une position vendeur ou courte (Short).
· L'acheteur d'un contrat à terme s'engage
à prendre livraison d'une marchandise déterminée. C'est ce
qu'on appelle une position acheteur ou longue (Long).
· C'est dans la chambre de compensation que le vendeur
s'engage à faire la livraison du produit.
· L'acheteur s'engage à prendre livraison du
produit et à en payer le prix. C'est aussi la chambre de
compensation qui paie le vendeur.
3.2 Contrat à terme
normalisé
Le contrat à terme est normalisé dans le
marché organisé c'est-à-dire que
l'acheteur et le vendeur savent parfaitement quelles sont leurs obligations
(quantité, qualité, lieu et délai de
livraison).
Tableau : Exemples des stipulations types
des contrats normalisés.
Quantité
|
§ 5 000 boisseaux
§ 20 tonnes métriques
|
§ Pour le maïs, le blé, le soja et l'avoine au
Chicago Board Of Trade (CBOT)
§ Pour le Canola, l'orge et le blé fourrager à
la Bourse de marchandises de Winnipeg
|
Qualité
|
§ Canola Canada n°1 et Canola n°2 au rabais
(Winnipeg)
§ Maïs ou soya n°2, n°1 avec prime et
n°3 au rabais (CBOT)
|
Catégories des marchandises à livrer
déterminées au préalable par la bourse.
|
Lieu de livraison
|
§ Chicago- maïs et soja
§ Zone de livraison au pair - rayon de 150 km de Saskatoon
pour le Canola
§ Lethbridge - livraison chez l'acheteur moins le retour au
point d'origine pour l'orge, plus les points autres que de livraison au
pair.
|
Régions, endroits et installations
déterminés au préalable permettant d'exécuter une
position vendeur sur le marché à terme par la livraison de
marchandises physiques
|
Délai de livraison
|
§ Canola Novembre
§ Maïs Décembre
|
Chaque contrat prévoit la livraison dans un mois
déterminé
|
Prix (non déterminé au
préalable)
|
§ Le prix n'est pas fixé au préalable et se
négocie à la criée entre acheteurs et vendeurs
|
Cependant, les bourses contrôlent les niveaux
des prix et fixent le plancher et le plafond des opérations
quotidiennes. Par exemple à la Bourse de marchandises de Winnipeg, les
prix des contrats à terme sur le Canola ne peuvent varier que par
tranche de 0.10 $ la tonne jusqu'à un maximum quotidien égal
à plus ou moins 10.00 $ la tonne par rapport au prix de
règlement de la séance précédente
|
3.3 Contrats à
livraison différée et les contrats à terme
Un contrat à livraison différée c'est
lorsque l'acheteur et le vendeur négocient bilatéralement tous
les aspects du contrat à terme dit de gré à
gré. Les contrats à terme normalisés, quant
à eux, stipulent au préalable la qualité et la
quantité ainsi que le délai et le lieu de
livraison. Dans les contrats à livraison différée, la
livraison de la marchandise physique va de soi, tandis que les
opérations sur le marché des contrats à terme
entraînent rarement la livraison de la marchandise physique.
Elément du contrat
|
Livraison différée
|
Contrat à terme
|
Prix
|
négocie gré à gré
|
négocié à la criée
|
Quantité
|
négocie gré à gré
|
normalisée
|
Qualité
|
négocie gré à gré
|
normalisée
|
Délai de livraison
|
négocie gré à gré
|
normalisé
|
Lieu de livraison
|
négocie gré à gré
|
normalisé
|
Livraison de la marchandise physique
|
va de soi
|
se produit rarement
|
3.4 Caractéristiques du
marché à terme
3.4.1 Découverte des prix
Lorsque le vendeur et l'acheteur concluent un accord, une
opération est réalisée et un prix de
marché est déclaré. Ce prix, découvert par la
cotation à la criée des opérations, est un exemple
tangible des forces de l'offre et de la demande au travail.
3.4.2 Gestion du risque de prix
C'est la principale justification économique du
marché à terme et son principal intérêt pour les
contrepartistes. Le contrepartiste peut répartir les risques de prix
jusqu'à ce que ça position sur le marché au comptant ait
été réduite ou liquidée.
3.4.3 Liquidité
L'entrée et la sortie des participants dans le
marché sans aucun effet notable sur les prix. Plus le
volume d'opérations sans effet sur les prix est grand, plus le
marché est dite « liquide ». La liquidité est
facteur très important dans la réussite du marché à
terme.
3.4.4 Efficience
C'est la négociation des volumes considérables
par les participants pour un coût d'opération relativement modeste
dans un marché à terme.
3.4.5 Jeu à somme nulle
Tous les profits des participants y étant le
résultat de pertes d'autres participants. Les
contrepartistes n'inquiètent pas du moment que leurs gains ou leurs
pertes sont compensées sur le marché au comptant.
3.4.6 Contrepartistes (hedger)
De contrepartie ou couverture (hedging), c'est des
participants qui prennent une position asymétrique
dans le marché à terme pour réduire le risque de prix.
Ex : Les transformateurs, les producteurs, les
commerçants... etc.
3.4.7 Spéculateurs
Sont des opérateurs de marché à terme ils
s'intéressent aux contrats et pas à la
marchandise. Ils effectuent des opérations sur ce marché dans la
seule intention de tirer parti de variations favorables des prix.
3.5 Positions acheteur et
vendeur
3.5.1 Position acheteur
« L'opérateur qui achète un contrat
à terme dans l'espoir que les prix vont
augmenter peut réaliser un profit en revendant ce contrat à un
prix plus élevé ». On dit que l'opérateur qui
achète un contrat à terme qu'il ouvre une position acheteur
(longue).
3.5.2 Position vendeur
« C'est lorsque l'opérateur qui pense que les
prix finiront par baisser peut vendre des contrats
à terme avec l'intention de les racheter plus tard à un prix plus
bas et de réaliser ainsi un profit.
Les opérateurs peuvent vendre des contrats à
terme même s'ils ne possèdent pas les
marchandises physiques sous-jacentes ». On peut liquider une position
vendeur sur contrats à terme en achetant
des contrats à terme plutôt qu'en livrant les marchandises
physiques sous-jacentes.
3.6 Lien entre le
marché au comptant et le marché à terme
La force de ce lien est mesurée par la base (= prime)
c'est-à-dire la différence entre le prix au
comptant local et le prix au contrat à terme correspondant.
· Marchés au comptant
Sont les marchés où la négociation de
l'acheteur et le vendeur à la gré à gré
de la qualité, quantité, prix, délai et lieu
de livraison. La marchandise physique passe du vendeur
à l'acheteur.
· Marchés à terme
Sont des marchés où la négociation ce
fait sous forme des contrats où sont stipulés au
préalable la quantité, la qualité, lieu et le délai
de livraison de la marchandise déterminée. C'est un marché
des papiers, la marchandise est rarement que sa passe dans ces marchés.
Le marché à terme est considéré
comme un marché théorique ou fictif.
Les prix à terme servent souvent de
référence pour la détermination des prix
au comptant.
3.7 Liquidation d'une position
à terme
Dans le marché à terme il y a des obligations
à respecter ou bien la livraison des
marchandises sous-jacentes.
3.7.1 En position vendeur
1. Livrer la marchandise sous-jacente et en accepter le paiement,
ou
2. Racheter le même nombre de contrats à terme
(pour liquider la position d'origine).
3.7.2 En position acheteur
1. Prendre la livraison de la marchandise sous-jacente et la
payer intégralement, ou.
2. Revendre le même nombre de contrats à terme (pour
liquider la position d'origine).
Chapitre 13
La
Base
L'une des plus importants concepts qui relie entre le
marché à terme et le marché au comptant (physique) est le
concept de la base. La base ainsi appelée parce qu'elle aide à
définir les conditions des ventes locales au comptant par rapport aux
prix et aux points de livraisons stipulés dans les contrats à
terme.
1.
Définition de la base
Base : est le rapport entre les
contrats au comptant et les contrats à terme, autrement dit c'est la
différence entre le prix local au comptant et le prix à terme
correspondant (prix au comptant - prix à terme = base). La base est
négative ou à « escompte » ou à
« prime » lorsque le prix au comptant est supérieur
au prix à terme.
Exemple
· Base = prix au comptant de 350.00 $ moins prix à
terme de 320.00 $ = base de 30.00 $ (c'est-à-dire que le prix au
comptant est supérieur de 30.00 $ au prix à terme).
· Base = prix au comptant de 210.00 $ moins prix à
terme de 240.00 $ = base de 30.00 $ (c'est-à-dire que le prix au
comptant est inférieur de 30.00 $ au prix à terme).
2.
Base appliquée aux céréales et aux oléagineux
Les oléagineux et les céréales sont
récoltés pendant certains mois et stocks pendant
toute l'année. Les prix à terme influencent sur le stockage des
oléagineux et des céréales
soit en insistant à l'entreposage soit en exerçant un effet de
désincitation à celui-ci lorsque l'offre est
très faible. Ce fait se reflétera dans les écarts entre
les prix des mois d'échéance des contrats
à terme sur céréales et oléagineux. Ce rapport
exerce lui-même un effet sur la base, qui indique ce que le
marché paiera en fait de frais financiers
(ou de possession) et de transfert.
3.
Marchés de frais financiers
« sont les coûts variables qu'entraîne la
possession des céréales d'un mois à l'autre au point de
livraison ( Chicago pour le maïs, le soja et le blé d'hiver ;
Thunder Bay pour le blé fourrager ; Saskatoon pour le Canola ;
et Lethbridge pour l'orge). Les intérêts constituent le
principal élément des frais financiers ».
Exemple
Si le prix de maïs à Chicago est de 3.00 $ le
boisseau et que le taux d'intérêt préférentiel est
de 6 %, la possession du maïs entraîne un coût
d'opportunité de 0.015 US-$ le boisseau par mois.
Si la base est égale aux frais financiers, le prix au
comptant de Chicago sera inférieur de 1,5 cent au prix à terme de
décembre. Ce rapport avec les frais financiers est un facteur
fondamental des écarts de prix observables entre les mois
d'échéance des contrats à terme.
Le contrat à terme de maïs de mars est
représentatif des prix de trois mois après novembre, la
condition des frais financiers se trouve remplie si les contrats à terme
de mars sont de 0.045 $ le boisseau au-dessus de ceux de décembre (trois
mois à raison de 0.015 $ par mois).
En supposant que cette condition des frais financiers reste
applicable, la prix à terme de mai sera de 0.03 $ supérieur
à celui de mars. Les bases (inférieures) de mars et de mai sont
alors respectivement ce 0.06 $ de 0.09 $. Si l'on suppose que le prix au
comptant de novembre est de 3.00 $, on obtient les prix à terme dans le
schéma suivant :
Déc.
Mars
Mai
3.015 $
3.06 $
3.09 $
Prix au comptant de 3,00 $
3.1 Marchés inversés
« C'est un marché où le prix des
contrats à échéance différée est
inférieur au prix des contrats à
l'échéance la plus proche ». Le marché
inversé est le contraire du marché de frais financiers.
Les marchés de frais financiers sont plus communs dans
le cas des marchandises à temps de récolte court et
entreposées tout au long de l'année. Les marchés des
céréales et des oléagineux constituent
des marchés inversés lorsque la demande est faible que l'offre.
La demande fait monter le prix du marché à échéance
proche au-dessus du prix du marché à terme, ce qui
entraîne une désincitation à l'entreposage des
céréales. Les producteurs doivent rester à l'affût
de ce signal très révélateur. Ces marchés peuvent
se trouver inversés entre les mois de l'ancienne récolte et les
mois de la nouvelle.
3.2 Coûts de
transfert
Sont représentés dans la base sur les
marchés qui se trouvent en dehors de la zone de livraison
ou de fixation des prix du contrat à terme.
Exemple
Si la base de Canola liée aux frais financiers de
Saskatoon, que devient-elle à un endroit où cette
marchandise se trouve en excédent ou en déficit ? On
présume que le prix à terme demeure constant (voir
schéma). La ligne pointillée représente le prix au
comptant de Saskatoon. On peut s'attendre à ce que
la base dans une zone excédentaire, disons dans l'est de la
Saskatchewan, corresponde au prix à terme moins les frais financiers
encourus jusqu'en juillet et les coûts de transfert au point de livraison
ou au point de fixation des prix. Dans notre exemple, le prix au comptant
à l'est de la Saskatchewan sera moindre en raison des frais financiers
encourus pour le Canola entre octobre et juillet et des coûts de
transfert.
En octobre, la base correspondra essentiellement au prix au
comptant du Canola pour l'est de la Saskatchewan puisque les frais financiers
et les coûts de transferts auront été tous au plus minimes.
Les prix à terme de juillet tiendront compte des tous les frais encourus
jusqu'en juillet. La base de juillet devrait donc être moindre
étant donné que des frais financiers sont encourus et
ajoutés au prix au comptant. Le prix au comptant augmente
et la base correspond éventuellement aux coûts de transfert ou de
transport.
Dans une zone de déficit (par exemple Tokyo,) la base
finale de juillet constituera le coût de transfert du
Canola de Saskatoon à Tokyo. Avant le mois de juillet, le prix au
comptant de Tokyo égalera le prix au comptant de Saskatoon plus les
coûts de transfert. Le prix au comptant de Tokyo
augmentera étant donné que les frais financiers imputés
depuis septembre sont reflétés dans le prix au comptant de
Saskatoon.
3.3 Base et crainte de
livraison
On peut distingué deux types de bases : une base
négative (zone d'excédent) et une base positive (zone de
déficit).
- Base négative
« Si les prix offerts au comptant sont trop bas au
point de livraison, le mieux est de vendre les contrats à terme et de
conserver la marchandise. S'il y a assez de gens qui appliquent cette
stratégie, les prix à terme baissent. Corrélativement, des
offres sur le marché au comptant fait augmenter les prix au comptant
proposés par les acheteurs éventuels ».
- Base positive
« Si le prix au comptant est élevé par
rapport au prix à terme au point de livraison, le
mieux est de vendre la marchandise sur le marché au comptant et
d'acheter des contrats à terme. Corrélativement,
l'accroissement des achats fait monter les prix à terme. Il y a alors
rapprochement des prix au comptant et des prix à terme » (voir
schéma).
On dit « Arbitrage »
l'ensemble de ces deux séries d'opérations, c'est-à-dire
le fait d'acheter et de vendre simultanément sur le marché au
comptant et sur le marché à terme.
La relation entre les prix au comptant et les prix à
terme déterminé par la « crainte de la
livraison » attire à la fois les contrepartistes et les
spéculateurs vers le marché à terme.
Comme les opérateurs ne sont pas obligés de
livrer ou de prendre livraison, le marché à
terme peut être dit fictif ou théorique. Mais l'ironie de la chose
est que la simple possibilité de la livraison suffise à lier le
marché à terme et le marché au comptant.
3.4 Variabilité de la
base
L'efficacité de la, contrepartiste est
déterminé par le base à terme pour le producteur. Les
répercussions des variations de la base dépendent de la
contrepartie qui soit l'acheteur au comptant, soit le vendeur au comptant.
Cela est encore plus important qu'il devient nécessaire
de hausser la contrepartie avant l'expiration du contrat du marché
à terme ou si vous vous trouvez dans une région où l'on ne
peut pas livrer la marchandise du contrat.
Exemple
La vente de couverture, où à la fois les prix au
comptant et à terme ont varié dans le même sens et du
même montant. Il en résulte une vente parfaite. Toute perte ou
tout profit est compensé par la position inverse dans l'autre
marché. Donc on aura deux résultats possibles :
3.4.1 Prix au comptant ne monte que de 10.00 $
Le prix au comptant est inférieur au prix à
terme, donc la base est négative. Le prix au comptant
monte moins que le prix à terme (10,00 $ de moins dans l'exemple),
la base est donc maintenant plus large. La même chose se
produirait si le prix au comptant diminuait davantage que le prix à
terme, lorsque les prix baissent. Remplissez le tableau afin
de déterminer l'effet net sur les opérations au comptant et
à terme et l'effet général sur la
contrepartie.
Tableau : Elargissement de la base -
Vente de couverture.
|
Prix au comptant
|
Prix à terme
|
Fév. : Position
|
achat
|
vente
|
Prix
|
400 $
|
420 $
|
Oct. : Position
|
Vente
|
Vente
|
Prix
|
410.00 $
|
440 $
|
Net
|
10.00 $
|
(20 $)
|
Prix au comptant
Prix à terme
Le cas d'un achat de couverture, où le producteur
achète la marchandise physique en octobre l'effet net
global est inverse, ce qui donne un gain supplémentaire. Souvenez-vous
que les résultats diffèrent lorsque la base est positive, le prix
au comptant est plus élevé que le prix à
terme, et la base rétrécit. Lorsque le prix au comptant augmente
mais de façon inférieur au prix à terme,
la base positive rétrécit et une perte nette
générale sur la contrepartie est
réalisée.
Figure : Elargissement de la base
Vente de couverture
3.4.2 Prix au comptant monte de 25.00 $
Le prix au comptant monte de 5,00 $ de plus par rapport au
prix à terme donc la base se rétrécit.
La même chose se produirait si le prix au comptant diminuait davantage
que le prix à terme lorsque les prix baissent. Remplissez le tableau
pour déterminer l'effet net sur les opérations
à terme et au comptant et l'effet général sur la
contrepartie.
Prix au comptant
Prix à terme
Figure : Rétrécissement de la
base
Vente de couverture.
Si la base était positive, le pris au comptant
étant plus élevé que celui à terme,
les résultats auraient tété l'inverse et le vendeur
aurait subi une perte générale sur le
contrepartie. Un acheteur aurait réalisé un gain net
général sur la contrepartie.
Dans le premier cas, le vendeur subirait une perte nette de
10.00 $ et dans deuxième cas un gain net de 5.00 $. Le fait que la base
locale ne converge pas aux niveaux historiques constitue un risque dont les
producteurs doivent être au courant. Il faut se souvenir, cependant, que
le risque est inférieur à celui du prix et de la base
réunis. Le fait de produire une marchandise à laquelle on n'a pas
donné de prix ni de contrepartie équivaut à couvrir
l'ensemble des risques, y compris celui de la base.
Tableau : Effet d'un changement de base
sur toute couverture.
Base prévue
|
Vente de couverture
|
Achat de couverture
|
Elargissement de la base
|
Rétrécissement de la base
|
Elargissement de la base
|
Rétrécissement de la base
|
Négative
|
Perte
|
gain
|
gain
|
perte
|
Positive
|
gain
|
perte
|
perte
|
Gain
|
3.5 Base ajustée et
base non ajustée
L'augmentation de l'instabilité des taux de change
entre le Canada et les États-Unis, les producteurs canadiens de
marchandises évaluées ou couvertes sur les marchés
à terme américains sont exposés au danger d'une variation
défavorable du taux de change.
L'appréciation du dollar canadien fait baisser le prix
canadien, tandis que sa dépréciation fait augmenter celui-ci. En
ce qui concerne les produits négociés sur une bourse canadienne,
toute variation défavorable du taux de change ayant un impact sur le
prix au comptant se reflétera sur les prix à terme. Ainsi, les
prix à terme en devises canadiennes protègent également
contre la fluctuation du marché.
· Lorsque la base correspond au prix au comptant local
exprimé en devises canadiennes moins le prix à terme en dollars
canadiens, on parle de base ajustée. Dans certains cas, la base peut
correspondre au prix comptant local exprimé en dollars canadiens moins
le prix au comptant exprimé en US-$. Cette dernière base est dite
non ajustée. Il est important de toujours vérifier
le type de base utilisé.
· Les variations de la base ajustée s'expliquent
par l'évolution des conditions locales de l'offre et de la demande et
les variations des frais financiers et des coûts de transfert, tandis que
les variations de la base non ajustée peuvent aussi être
attribuables aux variations du taux de change.
· La base ajustée présente l'avantage de
donner un chiffre dont on a exclu l'effet du taux de change. Cela est important
dans la mesure où l'on peut réduire au minimum
le risque de change par le moyen de contrepartie sur le dollar canadien.
· Pour calculer la base ajustée pour un contrat
à terme, il suffit de convertir en dollars CAN le prix exprimé en
dollars US en utilisant le taux de change à terme de
référence au taux de change en vigueur. Dans une contrepartie,
il faut utiliser le taux de change du prix à terme. Le taux de change
à terme est le taux de la banque ou prévu au contrat à
terme négocié au Chicago Mercantile Exchange.
Prix local = prix à terme x taux de change #177;
base local
Chapitre 14
Les
Options
Si les options sont relativement nouvelles sur le
marché agricole en comparaison des contrats à terme, elles
ne constituent pas en soi un nouveau concept. Elles ressemblent
à une assurance dans la mesure où elles consistent à payer
une prime pour être protégé contre une variation
défavorable des prix.
L'option donne à l'acheteur le droit- sans lui en faire
une obligation - d'acheter ou de vendre le contrat à terme sous-jacent
à un prix déterminé
1.
Eléments constitutifs de l'option
1.1 Détenteur (acheteur)
Paie la prime et détient le droit, sans avoir
l'obligation, soit d'acheter (option CALL), soit de vendre (option PUT) l'actif
sous-jacent (contrat à terme). Le risque financier du détenteur
se limite au coût de la prime.
1.2 Donneur (vendeur)
Reçoit la prime et a une obligation envers l'acheteur.
Le donneur ou vendeur court le risque d'une variation
défavorable des prix à terme, doit verser un dépôt
de garantie et, le cas échéant, faire des appels
de marge.
1.3 Actif sous-jacent
Contrat à terme, c'est-à-dire :
- Soja novembre
- Maïs décembre
- Bovins vivants juin
- Canola novembre
1.4 Prix de levée (ou d'exercice)
Ce prix est fixé selon des tranches définies au
préalable par la bourse (ex : 0.10 $-US le
boisseau pour le maïs et 10.00 $-CAN la tonne métrique pour le
Canola). L'acheteur choisit le prix d'exercice à demander,
tandis que le vendeur décide le prix d'exercice à offrir.
1.5 Prime (valeur de l'option)
Fixée aux enchères et par cotation à la
criée.
1.6 Échéance
Fixée au préalable par la bourse. Pour ce qui
concerne les céréales, les options viennent en
général à échéance environ deux semaines
avant le premier du mois de livraison.
DÉNTEUR ou TITULAIRE (acheteur) DONNEUR
(vendeur)
ACTIF
PRIX DE LEVEE (Prix d'exercice)
PRIME
ÉCHÉANCE
2.
Options sur contrats à terme négociées en bourse
On a deux types d'options : options CALL (option d'achat)
et options (option de vente) dans un contrat à terme. Ces deux types
d'options sont différents.
2.1 Option CALL
L'acheteur de l'option d'achat a le droit, mais non
l'obligation, d'acheter (position acheteur)
l'actif sous-jacent (contrat à terme) à un prix
déterminé (prix de levée) et dans le
délai stipulé.
Exemple : CALL 70 $US Bovins Vivants
Décembre à 1.50 US
- Le contrat à terme : bovins vivants
décembre est l'actif sous-jacent ;
- 70 $ US/100 lb est le prix
d'exercice ;
- ACHAT (droit d'acheter) est la
catégorie de l'option ;
- 1.50 $US/100 lb est la prime.
2.2 Option PUT
L'acheteur de l'option de vente a le droit, mais non
l'obligation, de vendre (position vendeur)
l'actif sous-jacent (contrat à terme) à un prix
déterminé (prix de levée) et dans le
délai stipulé.
Exemple
PUT 70 $-US Bovins Vivants Décembre à 1.50 US-$
- Le contrat à terme : bovins vivants
décembre est l'actif sous-jacent ;
- 70 $ US/100 lb est le prix d'exercice ;
- VENTE (droit de vendre) est la
catégorie de l'option ;
- 1.50 $ US/100 lb est la prime.
3.
Droits et obligations liés aux options
Acheteur
|
Vendeur
|
§ Paie la prime ;
§ Risque financier limité à la prime ;
§ Pas de dépôt de garantie ;
§ A le droit mais non l'obligation d'ouvrir une position
à terme ;
§ Droit d'acheter des contrats à terme dans le cas
d'une option CALL ;
§ Droit de vendre des contrats à terme dans le cas
d'une option PUT ;
§ a le droit de liquider sa position ;
§ a le droit de laisser l'option venir à
échéance.
|
§ Reçoit la prime
§ Court le risque de variations illimitées
des prix à terme moins (-) la valeur de la prime
§ Doit payer le dépôt de garantie et les marges
appelées, car la position es évaluée au marché
quotidiennement
§ Droit ouvrir une position à terme si l'acheteur
exerce don droit
§ Position vendeur s'il avait vendu une option CALL
§ Position acheteur s'il avait vendu une option PUT
§ A le droit de liquider sa position
§ A une obligation jusqu'à l'échéance
ou à la liquidation de l'option.
|
4. Négociation des
contrats
v Les options se négocient dans une section
spéciale du parquet de la bourse, en général
à proximité de la section des contrats à terme
sous-jacents.
v Les options se négocient de la même
manière que les contrats à terme (vente aux
enchères et cotation à la criée).
v Le prix de l'option est la prime.
5.
Détermination de la valeur de la prime
- La prime est le prix auquel l'option
se négocie.
- La prime est déterminée
par le jeu des offres d'achat.
- La prime est constituée
à la fois d'une valeur intrinsèque et d'une valeur
résiduelle (ou valeur temps).
5.1 Valeur intrinsèque
C'est le profit que rapporterait l'option si elle était
exercée. Le marché mesure la rentabilité
de l'option en comparant le prix de levée ou d'exercice au prix à
terme courant.
- L'option PUT est rentable lorsque le prix d'exercice est
supérieur au prix à terme courant.
- L'option CALL est rentable lorsque le prix d'exercice est
inférieur au prix à terme courant.
Cette différence entre le prix d'exercice et le prix
à terme courant, mesure de la rentabilité
de l'option, est ce qu'on appelle la valeur
intrinsèque. Si l'option n'est pas rentable à exercer,
sa valeur intrinsèque est égale à zéro.
5.2 Valeur résiduelle
C'est la tranche de la prime correspondant à la
durée résiduelle de l'option et au risque
perçu que celle-ci soit exercée avant l'échéance.
L'un des facteurs les plus importants de la valeur résiduelle d'une
option est la volatilité (= facteur de risque pour
la prime de l'option).
La valeur spéculative = prime - valeur
intrinsèque
Tableau : Valeur des primes d'options
d'achat et de vente (en US-$).
|
Prix d'exercice PUT
maïs décembre = 2.70 $
|
Prix d'exercice CALL
maïs décembre = 2.70 $
|
Prix à terme
|
2.50 $
|
2.70 $
|
2.90 $
|
2.50 $
|
2.70 $
|
2.90 $
|
Prime
|
0.25 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.25 $
|
Valeur intrinsèque
|
0.20 $
|
0.00 $
|
0.00 $
|
0.00 $
|
0.00 $
|
0.02 $
|
Valeur résiduelle
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
0.05 $
|
Le somme de la valeur résiduelle et de la valeur
intrinsèque doit être égale à la prime
indiquée (Tableau ci-dessous).
Tableau : Exemple des Options Sur
Machines.
Prix à terme des machins = 188.00 $
|
PRIX D'EXERCICE
|
PRIME
|
VALEUR INTRINSÉQUE
|
VALEUR SPÉCULATIVE
|
PUT 200 $
|
15.00 $
|
12.00 $
|
3.00 $
|
CALL 200 $
|
8.00 $
|
--
|
8.00 $
|
PUT 195 $
|
14.00 $
|
7.00 $
|
7.00 $
|
CALL 195 $
|
10.00 $
|
--
|
10.00 $
|
PUT 190 $
|
12.50 $
|
2.00 $
|
10.50 $
|
CALL 190 $
|
10.50 $
|
--
|
10.50 $
|
PUT 185 $
|
9.00 $
|
--
|
9.00 $
|
CALL 185 $
|
12.00 $
|
3.00 $
|
9.00 $
|
PUT 180 $
|
6.00 $
|
--
|
6.00 $
|
180 C
|
16.00 $
|
8.00 $
|
8.00 $
|
(P = PUT, C = CALL)
VALEUR SPÉCULATIVE = Prime - valeur
intrinsèque
VALEUR INTRINSÉQUE = Différence entre le prix
d'exercice et le prix à terme et profit à l'exercice.
6.
Décroissante temporelle
La valeur des options diminue dans le temps. À mesure
qu'approche l'échéance d'une option qui est hors du
cours, sa valeur résiduelle diminue, puisque diminue en même temps
la probabilité qu'elle soit rentable à exercer. C'est cette
diminution de la valeur dans le temps qu'on appelle :
Décroissance temporelle. La décroissance temporelle
d'une option commence à s'accélérer dans les 60 à
30 jours précédent l'échéance, si elle est hors du
cours.
$
90
60
30
0
Décroissance temporelle des options
NB : En supposant que le prix
à terme et la volatilité demeurent constats.
7.
Catégories d'options
Critères de classement des options :
- Rapport du prix d'exercice au prix du contrat à terme
sous-jacent.
- Une option peut passer d'une catégorie à
l'autre selon les variations des prix à terme sous-jacent.
Les trois principales catégories d'options sont les
suivantes :
§ Dans le cours : si elle est
« dans le cours », l'option a une valeur
intrinsèque.
§ Hors du cours : si elle est
« hors du cours », l'option n'a pas de valeur
intrinsèque.
§ Au cours : si l'option est
dite « au cours » lorsque son prix d'exercice est
égal au prix à terme courant.
Tableau : les catégories d'options
(comparaison des PUT et des CALL).
|
PUT (P)
|
CALL (C)
|
Dans le cours
Exemple
|
Prix d'exercice supérieur au prix à
terme
|
Prix d'exercice inférieur au
prix à terme
|
Maïs décembre P 2.70 contrat à terme = 2.50
$
|
Orge novembre C 120/tm,
contrat à terme = 140 $/tm
|
Hors du cours
Exemple
|
Prix d'exercice inférieur au prix à
terme
|
Prix d'exercice supérieur
au prix à terme
|
Maïs décembre P 2.70 $/boisseau
contrat à terme = 2.87 $/boisseau
|
Orge novembre C 120/tm,
contrat à terme = 111 $/tm
|
Au cours
Exemple
|
Prix d'exercice égal au
prix à terme
|
Prix d'exercice égal au
prix à terme
|
Maïs décembre P 2.70 $/boisseau, contrat à
terme = 2.70 $/boisseau
|
Orge novembre C 120/tm,
Contrat à terme = 120 $/tm
|
8.
Disposition d'une option
Si lorsque il y a une acquisition de l'option, l'acheteur peut
retirer ou liquider sa position de l'une ou l'autre de
trois manières : il peut exercer l'option, il peut liquider
sa position ou il peut laisser l'option venir à
échéance.
8.1 Exercer l'option
L'exercice d'une option établie une position sur le
marché à terme. S'il exerce un CALL,
l'acheteur du CALL se verra attribuer une position acheteur à terme au
prix d'exercice. S'il exerce un PUT, l'acheteur du PUT se verra attribuer une
position vendeur à terme au prix d'exercice.
Tableau : Exercice de l'option -
positions à terme correspondantes.
|
Option CALL
|
Option PUT
|
On attribue à l'acheteur
|
Une position acheteur à terme
|
Une position vendeur à terme
|
On attribue au vendeur
|
Une position vendeur à terme
|
Une position acheteur à terme
|
8.2 Liquider une position d'option
C'est lorsque on achète une option, on peut liquider la
position en vendant une option identique.
8.3 Laisser l'option venir à
échéance
C'est en cas où on ne fait rien, les options qu'on a
achetées tout simplement à
échéance. Le producteur peut décider de laisser son option
venir à échéance si elle n'a pas de valeur
intrinsèque et si sa valeur résiduelle est inférieure au
coût d'une liquidation ou d'un exercice anticipé. L coût
total se limite alors aux primes déjà versées et aux frais
de courtage.
9.
Fonctionnement des options
Les options présentent pour le gestionnaire d'une
exploitation agricole des avantages appréciables que n'offrent pas les
contrats à terme. Ainsi il peut couvrir une position sur
céréales ou bétail sans pour autant renoncer à tous
les avantages d'une hausse de prix s'il est vendeur de la marchandise physique,
ou d'une baisse de prix s'il en est acheteur.
Cette assurance permet au producteur de fixer avec un certain
degré de certitude un prix minimum ou plancher pour
son produit. Dans le cas d'un acheteur de produits agricoles, il s'agit d'un
prix maximum ou plafond. Pour calculer le prix plancher (ou plafond) à
prévoir, faites la somme du prix d'exercice et de la base prévue
et soustrayez-en (ou additionnez-y) la prime.
Tableau : Calcul des prix à
prévoir - options.
|
Option PUT - prix plancher
|
Option CALL - prix plafond
|
Prix d'exercice
|
2.80 $/boisseau
|
2.80 $/boisseau
|
Base prévue
|
(0.20 $)/ boisseau
|
(0.20 $)/boisseau
|
Prime
|
(0.10$)/boisseau
|
0.10 $/boisseau
|
Prix à prévoir
|
2.50 $/boisseau
|
2.70 $/boisseau
|
Lorsque la base ne change pas, le producteur touchera un prix
minimum de 2,50 $ le boisseau. Ce calcul ne détermine
pas le niveau du rendement. Si les prix au comptant augmentent, le producteur
pourra en tirer parti et faire plus de 2,50 $ le boisseau. Avec une option
d'achat, le producteur se trouve protégé contre la hausse des
coûts d'intrants tout en restant capable de profiter de prix au comptant
plus bas.
Chapitre 15
La
Couverture par Contrats à Terme et Options
1.
Contreparties sur les marchés de contrats à terme et options
- La contrepartie au moyen de contrats à terme
ou d'options consiste à ouvrir une position
asymétrique (à quantité égale
mais de sens contraire) de la position sur le marché
au comptant afin de réduire le risque d'une évolution
défavorable des prix.
- La couverture peut avoir pour objet la totalité ou
une partie de la position au comptant. La proportion de la position à
protéger ainsi dépend de la libre décision du
contrepartiste.
2.
Vente de couverture - bovins vivants - baisse de prix
2.1 Contrat à terme
1er février :
L'éleveur prévoit vendre ses bovins à la fin de mai
à 80,10 $Can le poids de 100 lb. Les contrats à terme sur bovins
en juin se négocient actuellement à 89,10 $Can (66,00 $US) les
100 lb. L'éleveur vend des contrats à terme sur bovins en juin
afin de se protéger contre une baisse du prix des bovins.
Le 20 mai : Le prix à
terme aussi bien que le prix au comptant des bovins ont baissé.
L'éleveur vend ses bovins à 75,04 $Can les 100 lb. En rachetant
les contrats à terme sur bovins en juin à 84,04 $Can (62,25 $US)
les 100 lb, l'éleveur réalise un revenu de 5,06 $-Can les 100 lb
avant déduction des frais de courtage. Le gain de 5,06 $ sur la position
à terme compense la différence entre le prix au comptant
prévu et le prix effectif.
Opération
|
AU COMPTANT MAI (Physique)
|
BASE
|
A TERME JUIN*
|
1ier Février
Acheteur au comptant
Vente à terme juin
|
Prix prévu :
80.10 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100 lb
|
89.10 $Can/100 lb
|
20 MAI
Vendeur au comptant
Achat à terme JUIN
|
Prix de vente effectif : 75.04 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100 lb
|
84.04 $Can/100 lb
|
Profit (perte)
|
(5.06 $Can/100 lb)
|
Pas de changement
|
5.06 $Can/100 lb
|
LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA
PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x
1.35 = 89.10 $Can.
2.2 Options
Le producteur pourrait s'assurer pour le moment de la vente un
prix de 80,10 $Can les 100 lb, mais il estime que le
marché est assez incertain pour que les prix augmentent d'ici là.
En même temps, il serait trop risqué de ne pas se couvrir,
étant donné les besoins de trésorerie. Le producteur
dispose de capitaux propres considérables et pourrait y puiser, mais il
songe aussi à prendre sa retraite d'ici quelques années et ne
veut pas prendre le risque de perdre une partie de son revenu de retraite.
Avec une option PUT, le producteur peut s'assurer pour le
moment de la vente un prix minimum de 78,10 $Can les 100 lb,
étant donné le prix à terme courant, la prime
des options PUT et la base prévue (89,10 $ - 2,00 $ - 9,00 $).
Au moment où les bovins sont prêts à
être envoyés à l'abattoir, les prix ont baissé de
5,06 $Can les 100 lb, et la valeur de l'option PUT a augmenté exactement
du même chiffre. Le prix final au producteur est de 78,10 $Can les 100
lb.
Opération
|
AU COMPTANT MAI
(Physique)
|
BASE
|
Prix d'exercice de l'option = 89.10 $Can
|
1ier Février
Acheteur au comptant
Achat P JUIN
|
Prix prévu :
80.10 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100 lb
|
(2.00 $Can/100 lb)
|
20 MAI
Vendeur au comptant
Vente P JUIN
|
Prix de vente effectif : 75.04 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100
|
5.06 $Can/100 lb
|
Profit (perte)
|
(5.06 $Can/100 lb)
|
Pas de changement
|
3.06 $Can/100 lb
|
LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPREND EN
PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x
1.35 = 89.10 $Can.
3.
Vente de couverture - bovins vivants - hausse de prix
3.1 Contrats à terme
Dans le présent exemple, les contrats à terme
sur bovins vivants en juin se négocient à 94,50 $Can
(70,00 $US) les 100 lb au 20 mai. Cela veut dire que l'éleveur subit en
fin de compte une perte de 5,40 $Can les 100 lb sur sa position à terme.
Cependant, le prix au comptant a augmenté de 5,40 $Can pour passer
à 85,50 $Can les 100 lb.
La perte subie sur la position à terme est
compensée par l'augmentation du prix au comptant. Par la contrepartie,
l'éleveur se trouvait protégé contre une évolution
défavorable des prix, mais renonçait à profiter d'une
hausse éventuelle des prix au comptant.
Opération
|
AU COMPTANT MAI (Physique)
|
BASE
|
A TERME JUIN*
|
1ier Février
Acheteur au comptant
Vente à terme juin
|
Prix prévu :
80.10 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100 lb
|
89.10 $Can/100 lb
|
20 MAI
Vendeur au comptant
Achat à terme JUIN
|
Prix de vente effectif : 85.50 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100
|
94.50 $Can/100 lb
|
Profit (perte)
|
(5.40 $Can/100 lb)
|
Pas de changement
|
5.40 $Can/100 lb
|
LA PERTE SUR LA MARCHE A TERME COTREBALANCE LE GAIN MARCHE AU
COMPTANT
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x
1.35 = 89.10 $Can.
3.2 Options
L'incertitude du marché dans le présent exemple
se traduit par une augmentation de 5,40 $-Can les 100 lb par
rapport au prix prévu en février. L'option PUT est
dépourvue de valeur intrinsèque et n'a plus guère de
valeur spéculative, étant donné la proximité de la
date de vente et de l'échéance. Le producteur réalise le
prix au comptant de 85,50 $Can les 100 lb moins le coût net de l'option
PUT, qui est de 2,00 $Can les 100 lb.
Le prix final est de 83,50 $-Can les 100 lb, soit 3,40 $Can de
plus que le profit qu'aurait permis la couverture sur le marché à
terme. Le coût de l'option est plus que compensé par
l'augmentation du prix. Si les prix au comptant et à terme avaient
augmenté plus, le producteur aurait réalisé le
supplément correspondant grâce à l'option de vente.
Opération
|
AU COMPTANT MAI (Physique)
|
BASE
|
Prix d'exercice de l'option = 89.10 $ Can/100
lb
|
1ier Février
Acheteur au comptant
Achat P juin
|
Prix prévu :
80.10 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100 lb
|
(2.00 $Can/100 lb)
|
20 MAI
Vendeur au comptant
Vente P JUIN
|
Prix de vente effectif : 85.50 $Can/100 lb
|
Inférieure de 9.00 $Can/100
|
0.00 $Can/100 lb
|
Profit (perte)
|
5.40 $Can
|
Pas de changement
|
(2.00 $Can/100 lb)
|
LE PROFIT SUR LA VENTE AU COMPTANT N'EST RÉDUIT QUE DU
COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 66.00 $US x
1.35 = 89.10 $-Can.
4.
Achat de couverture - orge pour éleveur - hausse de prix
4.1 Contrat à terme
L'éleveur achète 1 000 têtes de bovins
d'engraissement au prix moyen de 850,00 $ par tête. Il utilise en tout
50 boisseaux d'orge par tête pendant la période d'engraissement
pour un poids final de 1 250 lb par tête. Le seuil de rentabilité
des bovins en question basé sur l'orge coûtant 120,00 $Can/tm
(2,61 $Can le boisseau) est de 78,44 $Can le poids de 100 lb.
Le producteur réussit à conclure une vente
à livraison différée prévoyant la livraison des
bovins pour la fin mars à 80,44 $Can les 100 lb, ce qui lui vaudra une
marge bénéficiaire de 2,00 $Can pour ce poids.
Au moment de l'achat des bovins d'engraissement,
l'éleveur occupe essentiellement une position acheteur par rapport aux
bovins engraissés et une position vendeur par rapport
à l'orge au comptant. Cependant, en vendant à livraison
différée les bovins gras à 80,44 $-Can les 100 lb, cet
éleveur compense sa position acheteur au comptant et se protège
contre le risque correspondant. Le seul risque qu'il court maintenant est de se
trouver en position vendeur par rapport aux céréales (l'orge en
l'occurrence).
Opération
|
AU COMPTANT DECEMBRE (Physique)
|
<BASE>
|
A TERME DECEMBRE*
|
1ier OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme DECEMBRE
|
Prix prévu :
120.10 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
145.00 $Can/tm
|
1ier DECEMBRE
Acheteur au comptant
Vente à terme DECEMBRE
|
Prix d'achat effectif: 150.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
175.50 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
(30.00 $Can/tm)
|
Pas de changement
|
30.00 $Can/tm
|
LA GAIN SUR LE MARCHE A TERME COMPENSE LA
PERTE SUR MARCHE AU COMPTANT
|
*Le prix du contrat de décembre sur l'orge de
l'Ouest est en dollar canadien et se transige sur la bourse de Winnipeg soit le
Winnipeg commodity Exchange (WCE). La conversion est de 45.92 le boisseau = 1
tm.
4.2 Options
Au moment de la livraison de l'orge, soit le 1er
décembre, les prix au comptant et à terme
ont augmenté de 30,00 $Can/tm. Le producteur vend alors l'option CALL
à 30,00 $/tm. L'option a une valeur intrinsèque de 30,00 $-Can/tm
laquelle correspond à la différence entre le prix à terme
et le prix d'exercice.
La valeur résiduelle est de 0,00 $-Can/tm, étant
donné que l'expiration est en juillet.
Opération
|
AU COMPTANT DECEMBRE (Physique)
|
<BASE>
|
Prix d'exercice de l'option = 145.00 $ Can/tm
|
1ier OCTOBRE
Acheteur au comptant
Achat CALL JUILLET
|
Prix prévu :
120.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
(7.00 $Can/tm)
|
1ier DECEMBRE
Vendeur au comptant
Vente CALL DECEMBRE
|
Prix d'achat effectif: 150.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
175.50 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
(30.00 $Can/tm)
|
Pas de changement
|
23.00 $Can/tm
|
LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR
MARCHE AU COMPTANT
|
*Le prix du contrat de décembre sur l'orge de
l'Ouest est en dollar canadien et se transige sur la bourse de Winnipeg soit le
Winnipeg commodity Exchange (WCE). La conversion est de 45.92 le boisseau = 1
tm.
5.
Achat de couverture - maïs - grain pour éleveur - hausse de
prix
5.1 Contrats à terme
L'éleveur achète 1 000 têtes de bovins
d'engraissement au prix moyen de 850,00 $ par tête. Il utilise en tout 50
boisseaux de maïs par tête pendant la période
d'engraissement. Le seuil de rentabilité des bovins en
question, si le maïs coûte 3,51 $-Can le boisseau, est de 82,04
$-Can le poids de 100 lb. Le producteur réussit à conclure une
vente à livraison différée prévoyant la livraison
des bovins pour la fin août à 84,04 $-Can les 100 lb, ce qui lui
vaudra une marge bénéficiaire de 2,00 $Can pour ce poids.
Opération
|
AU COMPTANT MAI (Physique)
|
BASE
|
A TERME JUILLET*
|
1ier FEVRIER
Vendeur au comptant
Achat à terme JUILLET
|
Prix prévu :
3.38 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau
|
3.51 $ Can/le boisseau
|
20 MAI
Acheteur au comptant
Vente à terme JUILLET
|
Prix d'achat effectif: 4.73 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau
|
4.86 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(1.35$Can/le boisseau)
|
Pas de changement
|
1.35 $Can/le boisseau
|
LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR
MARCHE AU COMPTANT
|
*Le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.60 $ US
x 1.35 = 3.51 $Can.
5.2 Options
Au moment de la livraison du maïs, soit le 20 mai, les
prix au comptant et à terme ont augmenté de 1,35
$Can pour atteindre 4,86 $-Can le boisseau. Le producteur vend alors l'option
CALL à 1,40 $-Can le boisseau. L'option a une valeur intrinsèque
de 1,35 $-Can le boisseau, laquelle correspond à la
différence entre le prix à terme et le prix d'exercice.
La valeur résiduelle est de 0,05 $-Can le boisseau, étant
donné qu'il reste plus d'un mois avant l'expiration en juillet.
Opération
|
AU COMPTANT NOV. (Physique)
|
BASE
|
Prix d'exercice de l'option = 3.51 $Can/le boisseau
|
1ier FEVRIER
Acheteur au comptant
Achat CALL JUILLET
|
Prix prévu :
3.38 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau
|
(0.16 $) Can/le boisseau
|
20 MAI
Vendeur au comptant
Vente CALL JUILLET
|
Prix d'achat effectif: 4.73 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.13 $Can/le boisseau
|
1.40 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(1.35$Can/le boisseau)
|
Pas de changement
|
1.24 $Can/le boisseau
|
LA VENTE DE L'OPTION D'ACHAT, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN PARTIE
LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.
|
*Le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US
x 1.35 = 3.85 $Can.
6.
Vente de couverture - maïs - baisse de prix
6.1 Contrats à terme
15 avril. Étant donné les niveaux
antérieurs de la base correspondant au contrat de
novembre, le producteur prévoit de réaliser un prix au comptant
de 3,50 $Can le boisseau en novembre. Dans le présent exemple, le prix
à terme correspondant du maïs en décembre est de
3,85 $-Can (2,85 $US) le boisseau. Le producteur estime que c'est là un
bon prix, représentant un bon revenu pour sa récolte. Pour se
protéger contre une baisse du prix, il vend deux contrats à
terme sur maïs en décembre (2 X 5 000 boisseaux = 10 000 boisseaux)
à raison de 2,85 $-US le boisseau.
Opération
|
AU COMPTANT NOV. (Physique)
|
BASE
|
A TERME DEC.*
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme DEC.
|
Prix prévu :
3.50 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
3.85 $Can/le boisseau
|
1ier NOVEMBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme DEC.
|
Prix d'achat effectif: 2.50 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
2.85 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(1.00 $Can/le boisseau)
|
Pas de changement
|
1.00 $Can/le boisseau
|
LA GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA
PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT.
|
*Le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US
x 1.35 = 3.85 $Can.
6.2 Options
On suppose maintenant que le producteur utilise une option PUT
qui permettra d'établir un prix minimum à prévoir. Le 15
avril, le producteur prévoit un prix minimum de 3,34 $Can
le boisseau étant donné le prix à terme courant, la prime
des options de vente et la base prévue (3,85 $ - 0,16 $ -
0,35 $). À la vente de l'orge, les prix à terme et au comptant
ont diminué, ce qui a fait augmenter la valeur de l'option de vente, qui
atteint maintenant 1,01 $Can le boisseau. Le prix final au producteur est de
3,35 $Can le boisseau.
Au moment de la vente, l'option a une valeur
spéculative de 0,01 $Can le boisseau et une valeur intrinsèque de
1,00 $Can le boisseau. Le producteur reçoit 0,15 $Can le boisseau de
moins en se protégeant au moyen d'options plutôt que de contrats
à terme. Cependant, le producteur n'a pas fixé
le prix : il a seulement établi un plancher. Contrairement à ce
qui serait le cas avec les contrats à terme, il peut profiter de toute
hausse de prix, comme nous le verrons dans le prochain
exemple.
Opération
|
AU COMPTANT NOV. (Physique)
|
BASE
|
Prix d4exercice de l'option = 3.85 $ Can
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P DEC.
|
Prix prévu :
3.50 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
(0.16 $)Can/le boisseau
|
1ier NOVEMBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme DEC.
|
Prix d'achat effectif: 2.50 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
1.01 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(1.00 $)Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
0.85 $Can/le boisseau
|
LA VENTE DE L'OPTION PUT, PRIME DEDUITE, COPENSE EN PARTIE LA
PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.
|
*Le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US
x 1.35 = 3.85 $Can.
7.
Vente de couverture - maïs - Hausse de prix
7.1 Contrats à terme
En 15 avril, Le producteur prévoit de réaliser
un prix au comptant de 3,50 $Can le boisseau, Supposons que
le prix des contrats à terme de décembre est passé
à 4,15 $Can (3,07 $US) le boisseau en novembre, peut-être en
raison de l'insuffisance des récoltes américaines. Le producteur
subit alors une perte sur sa position à terme.
Cependant, sa récolte a plus de valeur parce que
le prix au comptant du maïs a augmenté aussi.
Comme nous avons supposé la base constante, le producteur touche 3,80
$Can le boisseau sur le marché au comptant.
Opération
|
AU COMPTANT NOV. (Physique)
|
BASE
|
A TERME DEC.
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme DEC.
|
Prix prévu :
3.50 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
3.85 $Can/le boisseau
|
1ier NOVEMBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme DEC.
|
Prix d'achat effectif: 3.80 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
4.15 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
0.30 $Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
(0.30 $)Can/le boisseau
|
LA PERTE SUR LE MARCHE À TERME CONTRE BALANCE LE GAIN
SUR LE MARCHE AU COMPTANT.
|
*Le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US
x 1.35 = 3.85 $Can.
7.2 Options
Le prix à terme a augmenté pour atteindre 4,15
$Can (3,07 $US) le boisseau. Comme le prix à terme est plus
élevé que le prix d'exercice, l'option PUT n'a pas de valeur
intrinsèque. L'option est revendue à 0,01 $Can le boisseau en
supposant que le revenu de l'opération dépasse les frais de
courtage. Si la valeur spéculative est inférieure aux frais de
courtage, il vaut mieux laisser l'opération venir à
échéance.
Opération
|
AU COMPTANT NOV. (Physique)
|
BASE
|
A TERME DEC.
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P DEC.
|
Prix prévu :
3.50 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
(0.16 $)Can/le boisseau
|
1ier NOVEMBRE
Vendeur au comptant
Vente P DEC.
|
Prix d'achat effectif: 3.80 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 0.35 $Can/le boisseau
|
0.01 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
0.30 $Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
(0.15 $)Can/le boisseau
|
LA PROFIT SUR LA VENTE AU COMPANT N'EST REUIT QUE DU COÛT
DE LA PRIME DE L'OPTION.
|
*Le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1 $US = 1.35 $Can, soit 2.85 $US
x 1.35 = 3.85 $Can.
8.
Vente de couverture - soja - baisse de prix
8.1 Contrats à terme
En 15 Avril, les niveaux antérieurs de
la base correspondant au contrat de novembre, le producteur prévoit de
réaliser un prix au comptant de 8,00 $Can le boisseau de soja en
octobre. Dans le présent exemple, le prix à terme correspondant
du soja en novembre est de 9,10 $Can (6,74 $US) le boisseau. Le producteur
estime que c'est là un bon prix, représentant un bon revenu pour
sa récolte de soja. Pour se protéger contre une baisse de prix,
le producteur vend deux contrats à terme sur soja en novembre (2 X 5 000
boisseaux = 10 000 boisseaux) à 6,74 $US le boisseau.
Opération
|
AU COMPTANT OCT (Physique)
|
BASE
|
A TERME NOV.*
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme NOV.
|
Prix prévu :
8.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
9.10 $Can/le boisseau
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme NOV.
|
Prix de vente effectif : 6.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
7.10 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(2.00 $)Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
2.00 $Can/le boisseau
|
LE GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA
PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x
1.35 = 9.10 $Can.
Au 20 octobre, le producteur a récolté son soja,
et le meilleur prix offert localement pour ce produit est de 6,00 $Can le
boisseau. En vue de produire une rentrée de fonds, le producteur vend
les 10 000 boisseaux et rachète les contrats à terme à
7,10 $Can (5,26 $US) le boisseau. Le gain (avant frais de
courtage) de 2,00 $Can le boisseau sur la position à terme compensera la
baisse de 2,00 $Can le boisseau du prix au comptant, permettant au producteur
de réaliser le prix prévu au 15 avril de 8,00 $Can le boisseau.
Si le producteur n'avait pas ouvert une position de couverture en avril, il
n'aurait réalisé que 6,00 $Can le boisseau sur la
vente de son soja, ce qui aurait pu entraîner une sortie nette de
fonds.
8.2 Options
Au 15 avril, le producteur prévoit un prix minimum de
6,58 $Can le boisseau étant donné le prix à terme courant,
la prime des options PUT et la base prévue (9,10 $ - 1,42 $ - 1,10 $).
À la vente du soja, les prix ont baissé, ce qui a fait augmenter
la valeur de l'option PUT jusqu'à 2,05 $Can le boisseau. Le prix final
au producteur est de 6,63 $Can le boisseau.
Opération
|
AU COMPTANT OCT (Physique)
|
BASE
|
Prix d'exercice de l'option = 9.10 $Can/le
boisseau
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P NOV.
|
Prix prévu :
8.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
(1.42 $) $Can/le boisseau
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Vente P NOV.
|
Prix de vente effectif : 6.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
2.05 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(2.00 $)Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
0.63 $Can/le boisseau
|
LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME REDUITE, COMPENSE EN
PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.
|
Au moment de la vente, l'option a une valeur résiduelle
de 0,05 $Can le boisseau et une valeur intrinsèque de 2,00
$Can le boisseau. Le producteur reçoit 1,37 $Can le boisseau de moins en
se protégeant au moyen d'options plutôt que de contrats à
terme, étant donné le coût net de l'option.
Celui-ci est ce qu'il en coûte pour ne pas fixer le prix tout en
établissant un plancher.
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x
1.35 = 9.10 $Can.
9.
Vente de couverture - soja -hausse de prix
9.1 Contrats à terme
En 15 avril, Le producteur prévoit de réaliser
un prix au comptant de 8,00 $Can le boisseau en vendant aux fins
de couverture des contrats à terme sur soja en novembre
à 9,10 $Can (6,74 $US) le boisseau.
À la fin d'octobre, le prix à terme sur soja en
novembre a augmenté jusqu'à atteindre
10,85 $Can (8,04 $US) le boisseau, peut-être en raison
d'une insuffisance des récoltes aux États-Unis.
Le producteur subit alors une perte de 1,75 $Can le boisseau sur sa position
à terme. Cependant, sa récolte vaut plus que
prévu, étant donné que la valeur au comptant
du soja a augmenté en même temps que le prix à terme. La
base étant supposée constante, le producteur se voit
offrir un prix au comptant de 9,75 $Can le boisseau, soit 1,75 $Can
de plus que prévu.
Opération
|
AU COMPTANT OCT (Physique)
|
BASE
|
A TERME NOV.*
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme NOV.
|
Prix prévu :
8.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
9.10 $Can/le boisseau
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme NOV.
|
Prix de vente effectif : 9.75 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
10.85 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
1.75 $Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
(1.75 $)Can/le boisseau
|
LA PERTE SUR LE MARCHE À TERME CONTREBALANCE
LE GAIN SUR LE MARCHE AU COMPTANT.
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x
1.35 = 9.10 $Can.
9.2 Option
Les options sont un bon moyen de couverture lorsque
l'évolution des prix est incertaine et que l'établissement d'un
prix fixe n'intéresse pas l'opérateur. Si le prix à terme
du soja augmente pour passer à 10,85 $Can (8,04 $US) le boisseau,
l'option PUT d'origine au prix d'exercice de 9,10 $Can le boisseau n'a
pas de valeur intrinsèque. L'opérateur revend alors cette option
pour sa valeur résiduelle de 0,05 $Can le boisseau au moment de la vente
sur le marché au comptant.
Le producteur réalise le prix au comptant de 9,75 $Can
le boisseau moins le coût net de l'option de vente (1,37 $Can le
boisseau). Le prix final est de 8,38 $Can le boisseau, soit 0,38 $Can de plus
que le revenu qu'aurait donné la contrepartie sur le marché
à terme.
Le coût de l'option est plus que compensé par la
hausse de prix. Si les prix au comptant et à terme avaient
augmenté plus, le producteur aurait touché l'équivalent de
l'augmentation grâce à l'option de vente.
Opération
|
AU COMPTANT OCT (Physique)
|
BASE
|
A TERME NOV.*
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P NOV.
|
Prix prévu :
8.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
(1.42 $) Can/le boisseau
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Vente P NOV.
|
Prix de vente effectif : 9.75 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
0.05 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
1.75 $Can/le boisseau
|
Pas de changement
|
(1.37 $)Can/le boisseau
|
LE PROFIT SUR LAVENTE AU COMPTANT REDUIT QUE LE COÛT DE
LA PRIME DE L'OPTION.
|
*le prix à terme américain est converti en
monnaie canadienne suivant le taux de change 1$US = 1.35 $Can, soit 6.74 $US x
1.35 = 9.10 $Can.
10.
Vente de couverture - orge -baisse de prix
10.1 Contrats à terme
En 15 avril, Le producteur d'orge estime pouvoir
réaliser 120,00 $Can la tonne métrique (tm) sur sa récolte
de l'automne prochain, étant donné que les contrats à
terme sur l'orge de l'Ouest en décembre se négocient à
145,00 $Can la tonne métrique. Il décide alors de vendre cinq
contrats à terme (ce qui représente 100 tonnes métriques).
La vente de ces contrats compense la position acheteur prévue sur le
marché au comptant pour le moment de la récolte à
l'automne. En ouvrant une position asymétrique (à quantité
égale mais de sens contraire) de sa position anticipée sur le
marché au comptant, le producteur se trouve protégé contre
une évolution défavorable des prix.
Opération
|
AU COMPTANT OCT. (Physique)
|
BASE
|
A TERME DEC.
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme DEC.
|
Prix prévu :
120.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
145.00 $ CAN/tm
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme NOV.
|
Prix de vente effectif : 75.00 $Can/le boisseau
|
Inférieure de 1.10 $Can/le boisseau
|
10.85 $Can/le boisseau
|
Profit (perte)
|
(45.00 $)Can/tm
|
Pas de changement
|
45.00 Can/tm
|
LE GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA
PERTE SUR LE MARCHE AU COMPTANT.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
10.2 Options
Au 15 avril, le producteur prévoit un prix minimum de
113,00 $Can la tonne métrique étant donné le prix à
terme courant, la prime des options de vente et la base prévue. Au 20
octobre, le prix à terme de l'orge a baissé pour passer à
75,00 $Can la tonne métrique, tandis que la valeur des options PUT a
augmenté pour atteindre 46,00 $Can la tonne métrique.
En additionnant le prix de la vente au comptant et le profit assuré
par l'option, on constate que le producteur obtient des rentrées nettes
de 114,00 $Can la tonne métrique.
Opération
|
AU COMPTANT OCT. (Physique)
|
BASE
|
Prix de l'exercice de l'option : 145 $
Can/tm
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P DEC.
|
Prix prévu :
120.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
(7.00 $)Can/tm
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Vente P DEC.
|
Prix de vente effectif : 75.00 $Can/tm
|
Inférieure de 1.10 $Can/tm
|
46.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
(45.00) $Can/tm
|
Pas de changement
|
39.00 $Can/tm
|
LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN
PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
11.
Vente de couverture - orge - hausse de prix
11.1 Contrats à terme
En 15 avril. Le producteur prévoit de réaliser
un prix au comptant de 120,00 $Can la tonne
métrique en vendant aux fins de couverture des contrats à terme
sur l'orge de l'Ouest décembre à 145,00 $Can la tonne
métrique. À la fin d'octobre, le prix à terme
décembre est passé à 175,00 $Can la tonne
métrique.
Opération
|
AU COMPTANT OCT. (Physique)
|
BASE
|
Prix de l'exercice de l'option : 145.00 $
Can/tm
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme DEC.
|
Prix prévu :
120.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
145.00 $Can/tm
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme DEC.
|
Prix de vente effectif : 150.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
175.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
30.00 $Can/tm
|
Pas de changement
|
(30.00) $Can/tm
|
LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN
PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
11.2 Options
Le prix à terme est supérieur au prix
d'exercice, l'option PUT n'a pas de valeur intrinsèque. Le producteur
revend l'option à 1,00 $Can la tonne métrique. Il réalise
le prix au comptant de 150,00 $Can la tonne métrique moins le coût
net de l'option de vente, qui est de 6,00 $Can la tonne métrique.
Le prix final de 144,00 $Can la tonne métrique est
supérieur de 24,00 $Can au prix qu'aurait permis la couverture sur le
marché à terme. Le coût de l'option est plus que
compensé par l'augmentation de prix.
Opération
|
AU COMPTANT OCT. (Physique)
|
BASE
|
Prix de l'exercice de l'option : 145.00 $
Can/tm
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P DEC.
|
Prix prévu :
120.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
(7.00 $Can/tm)
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Vente P DEC.
|
Prix de vente effectif : 150.00 $Can/tm
|
Inférieure de 25.00 $Can/tm
|
1.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
30.00 $Can/tm
|
Pas de changement
|
(6.00 $Can/tm)
|
LE PROFIT SUR LA VENTE AU COMPTANT N'EST REDUIT QUE DU
COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
12.
Vente de couverture - Canola - baisse de prix
12.1 Contrats à terme
En 15 avril, Le producteur de Canola estime
pouvoir obtenir un prix de 353,00 $Can la tonne métrique
pour sa récolte de l'automne prochain, étant donné que les
contrats à terme sur Canola novembre se négocient à 365,00
$Can la tonne métrique à la Bourse de
marchandises de Winnipeg. Le producteur vend cinq contrats à terme en
novembre, qui représentent 100 tonnes métriques
(5 x 20 tm = 100 tm), pour compenser exactement la position
acheteur sur le marché au comptant prévue pour l'automne.
Opération
|
AU COMPTANT (Physique)
|
BASE
|
A TERME DEC.
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme DEC.
|
Prix prévu :
353.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
356.00 $Can/tm
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme NOV.
|
Prix de vente effectif : 270.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
282.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
(83.00 $Can/tm)
|
Pas de changement
|
(83.00 $Can/tm)
|
LE GAIN SUR LE MARCHE À TERME COMPENSE LA PERTE SUR LE
MARCHE AU COMPTANT.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
12.2 Options
Le producteur prévoit au 15 avril un prix minimum de
353,00 $Can la tonne métrique, étant donné le prix
à terme courant, la prime des options PUT et la base prévue. Au
20 octobre, le prix à terme du Canola a diminué pour passer
à 282,00 $Can la tonne métrique, tandis que la valeur de l'option
PUT a augmenté jusqu'à atteindre 84,00 $Can la tonne
métrique. En additionnant le prix de la vente au comptant et le profit
assuré par l'option, on constate que le producteur obtient des
rentrées nettes de 340,00 $Can la tonne métrique.
Opération
|
AU COMPTANT (Physique)
|
BASE
|
A TERME DEC.
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P NOV.
|
Prix prévu :
353.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
(14.00 $Can/tm)
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Vente P NOV.
|
Prix de vente effectif : 270.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
84.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
(83.00 $Can/tm)
|
Pas de changement
|
70.00 $Can/tm
|
LA VENTE DE L'OPTION DE VENTE, PRIME DEDUITE, COMPENSE EN
PARTIE LA PERTE SUR LA VENTE AU COMPTANT.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
13.
Vente de couverture - Canola - hausse de prix
13.1 Contrats à terme
En 15 avril Le producteur prévoit un prix au comptant
de 353,00 $Can la tonne métrique de Canola en vendant des contrats
à terme sur Canola novembre à 365,00 $Can la
tonne métrique.
À la fin d'octobre, le prix à terme sur Canola
novembre a augmenté pour atteindre 400,00 $Can la tonne métrique.
Le producteur subit donc une perte de 35,00 $Can la tonne métrique sur
sa position à terme. Cependant, sa récolte vaut plus parce que le
prix au comptant du Canola a augmenté parallèlement à la
hausse du prix à terme. En supposant que la base prévue ne varie
pas, le producteur devrait pouvoir se faire offrir un prix au comptant d'au
moins 388,00 $Can la tonne métrique.
Opération
|
AU COMPTANT OCT. (Physique)
|
BASE
|
Prix de l'exercice de l'option : 145.00 $
Can/tm
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Vente à terme NOV.
|
Prix prévu :
353.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
365.00 $Can/tm
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Achat à terme NOV.
|
Prix de vente effectif : 388.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
400.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
35.00 $Can/tm
|
Pas de changement
|
(6.00 $Can/tm)
|
LE PROFIT SUR LE PRIX AU COMPTANT CONTREBALANCE PAR LA PERTE
SUR LE MARCHE À TERME.
|
*Les contrats à terme sur l'orge de l'Ouest
décembre sont libellés en dollars canadiens et se
négocient à la bourse de marchandises de Winnipeg.
13.2 Options
Au 20 Octobre le prix à terme du Canola a
augmenté pour atteindre 388,00 $Can la tonne
métrique. Comme le prix à terme est supérieur au prix
d'exercice, l'option PUT est dépourvue de valeur intrinsèque. Le
producteur revend l'option à 1,00 $Can la tonne métrique. Il
réalise le prix au comptant de 388,00 $Can la tonne métrique
moins le coût net de l'option PUT, qui est de 13,00 $Can la tonne
métrique. Le prix final de 375,00 $Can la tonne métrique est
supérieur de 22,00 $Can au rendement qu'aurait permis une contrepartie
sur le marché à terme. L'augmentation de prix
fait plus que compenser le coût de l'option.
Opération
|
AU COMPTANT (Physique)
|
BASE
|
Prix de l'exercice de l'option =365
$Can/tm
|
15 AVRIL
Acheteur au comptant
Achat P NOV.
|
Prix prévu :
353.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
(14.00 $Can/tm)
|
20 OCTOBRE
Vendeur au comptant
Vente P NOV.
|
Prix de vente effectif : 388.00 $Can/tm
|
Inférieure de 12.00 $Can/tm
|
1.00 $Can/tm
|
Profit (perte)
|
35.00 $Can/tm
|
Pas de changement
|
(13.00 $Can/tm)
|
LE PROFIT SUR LA VENTE AU COMPTANT N'EST REDTUIT QUE DU
COÛT DE LA PRIME DE L'OPTION.
|
*les contrats à terme sur Canola décembre
sont libellés en dollars canadiens et se négocient à la
Bourse de marchandises Winnipeg.
14.
Gestion du Risque de Change
Le taux de change du dollar américain peut être
coté de deux façons. Lorsqu'on dit que le dollar
américain se négocie à 1.3699 $Can, cela signifie qu'il
faut 1.3699 $Can pour acheter 1.00 $US. Lorsqu'on dit que le dollar canadien se
négocie à 0.7300 $US, cela signifie qu'il faut 0.7300 $US pour
acheter 1.00 $Can. Cette expression est la réciproque de l'autre. On
cote en général le cours du change en cents américains par
dollar canadien.
14.1 Taux de change et vendeur
en couverture sur marchandises
En septembre, un producteur de bovins décide de se
protéger contre le risque d'une baisse de prix
à l'égard des bovins prévue pour mars en vendant des
contrats à terme sur les bovins d'avril. Au moment de la contrepartie,
le contrat d'avril de bovins se négocie à 94,50 $Can (70,00 $US)
le 100 lb, tandis que le dollar canadien se négocie à 0,74 $ US,
environ 1,35 $ Can. Aux fins du présent exemple, nous supposerons que
la base locale ajustée pour les cinq années
précédentes était en moyenne de 5,00 $Can le 100 lb en
dessous du prix des contrats à terme en avril. En conséquence,
l'agriculteur peut prévoir que la contrepartie
lui donnera un prix net par bovin de 89,50 $Can le 100 lb.
On peut calculer ce prix par la procédure
suivante :
Au 1ier septembre, vente d'avril, à 70.00
$US le 100 lb. Au taux de change prévu de 1.35 $Can, le prix cible est
le suivant :
70.00 $US x 1.35 $Can/$S = 94.50
$Can le 100 lb.
Base ajustée moyenne
(5.00 $) Can/100 lb
Prix prévu
89.50 $Can le 100 lb
NB: Le prix US peut aussi être
converti en dollars Can en le divisant par le taux de change en dollars US,
soit 70.00 $US/(0.74 $US/$ Can).
L'agriculteur ne court aucun risque tant que la base
rajustée reste constante et que le taux de change ne
varie pas. Il vend ses bovins sur le marché local au comptant au prix
courant et rachète le contrat à terme le 15 mars. Le tableau
suivant représente le résultat de la contrepartie
dans les cas où le prix à terme d'avril des bovins vivants
augmente pour atteindre 114,75 $Can/le 100 lb (85,00 $US) ou baisse
jusqu'à 81,00 $Can/100 lb (60,00 $US/100 lb). Dans les deux cas, le
producteur s'est assuré au préalable un prix de 89,50 $Can/100 lb
et toute perte (ou tout gain) sur le marché au comptant se trouve
équilibrée par un gain (ou une perte) sur le marché
à terme. La base reste constante à 5,00 $Can
inférieure.
Tableau : Vente de couverture de bovins
sur le marché à terme d'avril à 70.00 $US
(Taux de change = 1.35 $-CAN).
|
Hausse de prix
|
Baisse de prix
|
15 mars :
(a) Achat avril
|
114.75 $Can/100 lb
|
81.00 $Can/100 lb
|
(b) Base = c-a
|
(5.00) $Can/100 lb
|
(5.00) $Can/100 lb
|
(c) Prix de vente au comptant
|
109.75 $Can/100 lb
|
76.00 $Can/100 lb
|
(d) Gain/ (perte) marché à terme*
|
(20.25) $Can/100 lb
|
13.50 $Can/le boisseau
|
(e) Prix net, calcul = c + d
|
89.50 $Can/100 lb
|
89.50 $Can/100 lb
|
* Gain/ (perte) = (70.00 $US/100 lb - prix à terme d'avril
($US/100 lb) en mars x 1.35 $Can/$US, soit (70.00 $ - 85.00 $) x 1.35 = (20.25
$Can).
14.2 Appréciation du dollar canadien - vente de
couverture
On suppose que le dollar canadien en mars, plus fort, atteint
un taux de change de 0,80 $US soit 1,25 $Can. Le prix au comptant local des
bovins est plus bas dans les deux scénarios (106,25 $ au lieu de 114,75
$ et 75,00 $ au lieu de 81,00 $), étant donné qu'il faut moins
de dollars canadiens pour acheter des dollars américains.
Rappelez vous que le prix des bovins canadiens est basé
sur un prix en dollar US en dénomination de
dollar US. La base ajustée reste identique. Le changement de la valeur
de la position à terme, de septembre à avril, une fois
convertie en monnaie canadienne, est maintenant
diminué par suite de l'appréciation du dollar canadien et ne
compense pas complètement tout changement dans le prix au comptant.
Tableau : Vente de couverture de bovins
sur le marché à terme
(Taux de change = 1.25 $-CAN).
|
Hausse de prix
|
Baisse de prix
|
15 mars :
(a) Achat en avril
|
106.25 $Can/100 lb
|
75.00 $Can/100 lb
|
(b) Base = c-a
|
5.00 $Can/100 lb
|
5.00 $Can/100 lb
|
(c) Prix de vente au comptant
|
101.25 $Can/100 lb
|
70.00 $Can/100 lb
|
(d) Gain/ (perte) marché à terme*
|
(18.75 $Can)/100 lb
|
12.50 $Can/100 lb
|
(e) Prix net = c + d
|
82.50 $Can/100 lb
|
82.50 $Can/100 lb
|
* Gain/ (perte) = (70.00 $US/100 lb - prix à terme
d'avril ($US/100 lb) en mars) x 1.25, soit (70.00 $ - 85.00 $) x 1.25 = (18.75
$Can).
Au nouveau taux de change, l'agriculteur touche maintenant un
prix net avec la couverture de 82,50 $Can/100 lb, en autant que
la base demeure constante. La baisse de 7,00 $Can100lb dans le prix net de
89,50 $Can/100 lb est le résultat d'un plus haut taux de change.
L'agriculteur perd 2 800,00 $Can pour tout 40 000 lb de bovins. Comme nous
l'avons vu dans d'autres exemples plus hauts, cette somme pourrait
représenter la totalité ou la plus grande partie de la marge
brute de l'agriculteur.
Tableau : Prix et base en contexte de
variation du taux de change.
|
Prix à terme en $US
|
Taux de change à terme en $Can
|
Prix au comptant en $Can
|
Prix au comptant en $Can
|
Base ajustée $Can
|
Le prix monte
|
85.00 $
|
1.350 $
|
114.75 $
|
109.75 $
|
-5.00 $
|
85.00 $
|
1.250 $
|
106.25 $
|
101.25 $
|
- 5.00 $
|
Le prix baisse
|
60.00 $
|
1.350 $
|
81.00 $
|
76.00 $
|
- 5.00 $
|
60.00 $
|
1.250 $
|
75.00 $
|
70.00 $
|
- 5.00 $
|
· Dans les deux cas, la baisse du prix canadien est
attribuable à l'appréciation du dollar canadien, la base
ajustée restant constante.
· L'avantage qu'il y a à examiner la base
ajustée est que l'effet du taux de change en est exclu, de sorte que le
producteur peut mettre en rapport la variation de la base (le cas
échéant) avec l'évolution réelle du
marché.
· Il est important de se rendre compte de l'ampleur de
l'effet que peut avoir la variation du taux de change, un prix comptant
à la baisse de 8,50 $Can/100 lb dans le premier exemple et de 6,00 $
dans le second exemple. Dans les deux cas il aurait été possible
de se protéger contre ce risque par une contrepartie.
14.3 Risque de change et vente
de couverture sur marchandises
Le risque associé au taux de change au niveau de la
vente de couverture est la progression de la
valeur du dollar canadien. Voici deux exemples où un producteur en
position vendeur s'expose à un risque de progression de la valeur du
dollar canadien.
14.3.1 Bovins à abattre
Le tableau suivant représente le résultat d'une
contrepartie sur monnaie canadienne dans le contexte d'une vente de couverture
de contrats à terme des bovins (64 têtes @ 1 250 lb) avec le
même taux de change de 0,7408 $-US (1,35 $-Can). En septembre,
l'éleveur vend ses contrats à terme d'avril à 0,70 $US/100
lb, étant donné que les bovins doivent être abattus en
mars. Le prix net prévu reste 89,50 $Can/100 lb. En mars, les contrats
à terme ont baissé à 60,00 $US/100 lb tandis que le taux
de change est à la hausse à 0,80 $US ou 1,25 $-Can,
ce qui donne un résultat du prix à terme de 75,00 $-Can/100
lb.
Tableau : Dollar canadien et vente de
couverture de bovins
(Appréciation du $-CAN).
|
Contrats à terme de $Can avril
|
Contrats à terme sur bovins en avril
|
Septembre : acheteur $Can vendeur
|
1.00 $US = 1.35 $Can ou 0.7408 $US = 1.00 $Can
|
70.00 $US/100 lb =
94.50 $Can/100 lb
|
Bovines: base ajustée prévue Prix net
prévu
|
|
(5.00 $Can)/100 lb
89.50 $Can/100 lb
|
Mars : vendeur $Can acheteur bovins
|
1.00 $US = 1.25 $Can ou 0.8000 $US = 1.00 $Can
|
60.00 $US/100 lb
75.00 $Can/100 lb
|
Bovins :
Prix des contrats
Base ajustée
Prix de vente
Résultat couverture bovins*
Prix net final
|
|
75.00 $Can/100 lb
(5.00 $Can)/100 lb
70.00 $Can/100 lb
12.50 $Can/100 lb
82.50 $Can/100 lb
|
Grain/perte
|
0.0592 $US
|
(7.00 $Can/100 lb)
|
Taille des contrats
|
100 000 $
|
800 x 100 lb (2 contacts)
|
Profit/perte
|
5920 $US
|
|
7 400 $US
|
(5 600 $Can)
|
*Résultat couverture = (70.00 $US/100 lb - 60.00
$US/100 lb)* 1.25 $Can/$-US.
14.3.2 Soja
Le tableau suivant contient les résultats de la
couverture en dollars canadien et de la couverture des contrats
à terme du soja. Puisque le risque est que le taux de change deviendra
à la hausse, le producteur de soja se couvre en achetant (position
vendeur) des contrats de dollars canadien en
décembre. En octobre, au moment du dénouement de la
position vendeur sur soja, le producteur revend les contrats à terme de
monnaie canadienne.
Tableau : Dollar canadien et vente de
couverture de soja
(Appréciation du $-CAN).
|
Contrats à terme de $Can
décembre
|
Contrats à terme sur soja en
novembre
|
Avril : acheteur soja vendeur $Can
|
1.00 $US = 1.35 $Can ou 0.7408 $US = 1.00 $Can
|
70.00 $US/le boisseau =
9.45 $Can/le boisseau
|
Soja : base ajustée prévue Prix net
prévu de la vente
|
|
(0.14 $)/le boisseau
9.31 $/le boisseau
|
Octobre : vendeur soja acheteur $Can
|
1.00 $US = 1.25 $Can ou 0.8000 $US = 1.00 $Can
|
5.40 $US/le boisseau
6.75 $Can/ le boisseau
|
Soja :
Prix des contrats de vente
Base ajustée
Prix comptant final
Résultat couverture soja*
Prix net final de vente
|
|
6.75 $Can/ le boisseau
(0.14 $Can)/ le boisseau
6.61 $Can/ le boisseau
2.00 $Can/ le boisseau
8.61 $Can/100 le boisseau
|
Grain/perte
|
0.0592 $US
|
(0.7 $Can/le boisseau)
|
Taille des contrats
|
100 000 $
|
10 000 boisseaux (2 contacts)
|
Profit/perte
|
5920 $US
|
|
7 400 $US
|
(7 000 $Can)
|
*Résultat couverture = (70.00 $US/100 lb - 60.00
$US/100 lb)* 1.25 $Can/$US.
14.4 Risque de change et
l'achat de couverture sur marchandises
On suppose que je suis un éleveur et que j'aurai
besoin de maïs d'ici quelques temps. Le risque que je coure est que le
prix du maïs augmente avant que j'en achète ou que j'en
établisse le pris et /ou que le dollar canadien ne se
déprécie. Le tableau suivant représente les
résultats prévus et réels d'une évolution où
le prix à terme du maïs passe de 3.00 à 3.60 $-US le
boisseau et où le dollar canadien passe de 0.7408 à 0.6993
$US.
Tableau : Dollar canadien et achat de
couverture de maïs (Dépréciation du CAN-$).
|
Contrats à terme de $Can juin
|
Contrats à terme sur maïs en
mai
|
janvier : vendeur $Can
acheteur maïs
|
1.00 $US = 1.35 $Can ou 0.7408 $US = 1.00 $Can
|
3.00 $US/ le boisseau =
4.05 $Can/le boisseau
|
Maïs : Base ajustée prévue
Prix d'achat prévu
|
|
+ 0.20 $Can/le boisseau
4.25 $Can/le boisseau
|
Avril : acheteur $Can vendeur
maïs
|
1.00 $US = 1.43 $Can ou 0.6993 $US = 1.00 $Can
|
3.60 $US/le boisseau
5.15 $Can/ le boisseau
|
Maïs : Prix du contrat à terme
Base ajustée
Prix comptant final
Résultat couverture maïs*
Prix d'achat net final
|
|
5.15 $Can/ le boisseau
+ 0.20 $Can/ le boisseau
5.35 $Can/ le boisseau
(0.858 $Can)/ le boisseau
4492.00 $Can/le boisseau
|
Grain/perte
|
0.0415 $US
|
(0.242 $Can/le boisseau)
|
Taille des contrats
|
100 000 $
|
20 000 boisseaux (2 contacts)
|
Profit/perte
|
4150 $US
|
|
5934.50 $Can
|
(4 840 $-CAN)
|
*Résultat couverture = (3.00 $US/le boisseau -
3.60 $US/le boisseau)* 1.43 $-CAN/$-US.
Dans ce cas, l'éleveur ouvre en janvier une position
acheteur mai sur le maïs pour se protéger contre une hausse du prix
des 20 000 boisseaux de maïs dont il aura besoin en avril. La base
rajustée prévue en avril est supérieure de 0,20 $Can le
boisseau au prix canadien du contrat à terme sur maïs en mai. Le
prix supposé pour le maïs est de 3,85 $Can/le boisseau. En avril,
l'éleveur achète le maïs sur le marché local au
comptant à 5,35 $Can le boisseau. La base
rajustée finale est supérieure de 0,20 $Can le boisseau au prix
en dollars canadiens du contrat à terme sur maïs en mai.
14.5 Protection contre le
risque de change au moyen d'options
· On peut utiliser les options pour gérer le
risque de change. L'option présente l'avantage de protéger contre
une évolution défavorable du cours du change tout en permettant
au détenteur de profiter de toute variation favorable des prix
attribuables au taux de change.
· Le vendeur en couverture sur marchandises peut
compenser le risque de change en achetant une option CALL. Si le dollar
canadien s'apprécie, la valeur de celui-ci en dollars américains
augmente, ce qui fait augmenter la valeur de l'option CALL.
L'augmentation de la valeur de l'option sur devises contribue
à compenser le manque à gagner sur le prix au comptant canadien
attribuable à la variation du taux de change.
· L'acheteur en couverture sur marchandises peut utiliser
une option PUT pour compenser le risque de dépréciation du dollar
canadien. L'augmentation de la valeur de l'option PUT contribuera à
compenser l'augmentation du coût des intrants attribuable à la
dépréciation de la monnaie canadienne.
Tableau : Options sur le taux de change
canadien (0.73 $-US).
Dollar canadien
|
$US par 1.00 $Can
|
Valeur d'option à l'expiration (le prix d'exercice =
0.73 $US)
|
Option PUT
|
Option CALL
|
Dollar faible
|
0.70
|
Dans-le-cours
|
Aucune valeur
|
Dollar fort
|
0.75
|
Aucune valeur
|
Dans-le-cours
|
Chapitre 16
Les Contrats du Marché au
Comptant
1. Principales étapes
d'une opération sur le marché au comptant
§ Livraison : transfert effectif de la marchandise physique
du vendeur à l'acheteur.
§ Fixation du prix : accord entre l'acheteur et le vendeur
sur le prix.
§ Transfert du titre de propriété :
transmission du droit de propriété.
§ Règlement : paiement de l'acheteur au vendeur.
Les contrats du marché au comptant peuvent se
révéler un outil efficace de gestion du risque
de prix pour l'exploitation agricole. De nombreux contrats au comptant sont
liés au marché à terme, l'acheteur
(exploitant de silo élévateur ou propriétaire d'abattoir)
assumant la gestion de la position à terme. Le producteur donne un
engagement de livraison, ou l'utilisateur s'engage à accepter la
livraison, soit immédiatement, soit plus tard.
S'il est vrai que les contrats énumérés
ci-dessous sont des outils dont peut se servir le
gestionnaire d'une exploitation agricole, il faut garder à l'esprit
l'engagement de livraison qui s'y rattache. Cet aspect peut limiter
l'utilisation de ces contrats, à moins que l'on ne connaisse avec
précision les quantités de production ou d'utilisation.
v Tous les contrats stipulent la quantité, la
qualité et le délai de livraison. Si l'une ou l'autre de ces
conditions ne peut être remplie, le paiement d'une indemnité peut
être exigé. Par exemple, si la quantité stipulée ne
peut être livrée et que le prix a augmenté, il est possible
qu'une indemnité d'inexécution doive être payée dans
le cas d'un contrat à prix fixe. Cette indemnité est égale
à la différence entre le prix à terme courant et le prix
stipulé au contrat multipliée par le manque à livrer.
v En raison des risques inhérents à la
production (rendement inférieur aux prévisions, grêle,
etc.), on ne peut espérer utiliser ces contrats à l'égard
de la totalité de la production prévue. Dans le cas de
la production de céréales et d'oléagineux, l'utilisation
de contrats au comptant pour les cultures semées mais non encore
récoltées devrait se limiter à une proportion de 33
à 50 % du rendement prévu. Une fois que la récolte est
stockée et que la quantité est plus certaine, on peut y recourir
dans une plus grande mesure. L'utilisateur de la marchandise
doit aussi faire preuve de prudence, étant donné que la demande
réelle future de la marchandise ne peut être prévue avec
certitude.
v La qualité peut aussi n'être pas conforme aux
prévisions. Un grand nombre d'entreprises
céréalières ou d'abattoirs, selon le cas, accepteront des
produits de qualité inférieure en contrepartie d'un rabais (ou
escompte). Ces escomptes éventuelles peuvent être stipulées
au contrat, ou les rabais pratiqués sur le marché au comptant au
moment de la livraison peuvent être applicables. Des primes peuvent
également être versées si la qualité de la
marchandise livrée est supérieure aux stipulations. C'est souvent
le cas pour l'avoine dans l'Ouest canadien, et parfois pour le Canola si le
rendement en huile dépasse un seuil déterminé.
v Les escomptes réduisent l'efficacité de la
contrepartie (hedging). Elles réduisent aussi le revenu de
l'exploitation même si le producteur ne s'est pas couvert. Sauf dans des
cas de détérioration grave (c'est-à-dire
d'échauffement, de maladie, de toxicité ou d'humidité
excessive), l'insuffisance de la qualité est rarement invoquée
pour attester la rupture d'un contrat au comptant de céréales :
la partie en défaut accorde alors tout simplement une escompte.
2. Aperçu et
évaluation des principaux types de contrats
2.1 Livraison différée (vente)
- La quantité, la qualité et le délai de
livraison sont précisés. Le contrat peut aussi stipuler
des escomptes en cas de qualité inférieure ou des primes en cas
de qualité supérieure. L'acheteur n'est pas tenu d'accepter des
céréales ou des carcasses en mauvais état ou atteintes de
maladies.
- Le prix stipulé est égal à la base #177;
le prix à terme au moment de la signature du contrat.
- L'entreprise céréalière ou l'emballeur,
selon le cas, ouvre une position vendeur sur le
marché à terme.
- Pas d'appels de marge pour le producteur.
- Le prix est « bloqué », quelle que soit
l'évolution des prix au comptant et des prix à terme.
- Le producteur renonce à toute possibilité de
profiter d'une hausse de prix ou d'une évolution favorable de la
base.
- Le producteur peut établir le prix selon des tranches
plus petites que celles d'un contrat à terme :
* Tranches de 5 000 boisseaux pour le maïs et le soja;
* Tranches de 20 tonnes métriques pour le Canola, l'orge
et le blé fourrager;
* Tranches de 40 000 lb pour les bovins gras.
- Semblable à une position vendeur sur le marché
à terme.
- On peut s'assurer de nombreux avantages associés
à une position vendeur sur le marché à
terme avec un contrat au comptant de ce type.
- Comporte aussi certains des risques et inconvénients
liés à une position vendeur sur le marché
à terme.
Exemple : Contrat de vente à
livraison différée
En janvier. Un producteur de Canola veut protéger le
prix d'une partie de la nouvelle récolte prévue. Les contrats
à terme novembre se négocient actuellement à 350,00 $CAN
la tonne métrique. Un triturateur local a offert 340,00
$CAN la tonne métrique (soit un prix de 10 Can-$ la tonne
métrique INFÉRIEUR au prix à terme novembre) contre une
livraison en octobre prochain. Le producteur, estimant qu'il s'agit là
d'un bon prix, signe avec le triturateur un contrat de
livraison différée pour 100 tonnes métriques de Canola
Canada no 1 à 340,00 $CAN la tonne métrique
pour livraison en octobre prochain. Le triturateur vend alors des contrats
à terme novembre pour protéger la valeur de ses stocks futurs.
Le producteur, quelle que soit l'évolution des prix par
rapport au prix stipulé au contrat, est tenu de livrer 100 tonnes
métriques de Canola.
Ø Si les prix baissent, le reste de la récolte
de Canola du producteur lui rapportera moins. Si les prix montent, ce reste
vaudra plus que le prix stipulé au contrat.
Ø Si la livraison ne peut être effectuée
et que les prix ont monté, le triturateur s'attendra à ce que le
producteur lui verse une somme égale aux appels de marge et pourra
exiger aussi de se faire dédommager en espèces de toute
évolution défavorable de la base.
Ø Si les prix ont baissé et que vous ne pouvez
effectuer la livraison pour des raisons indépendantes de votre
volonté, certaines entreprises vous verseront une somme égale aux
gains réalisés sur le marché à terme moins des
frais d'administration et tout écart défavorable de la base. Les
entreprises n'administrent pas toutes ces contrats de la
même manière : il est donc important de connaître la
politique de l'autre partie avant de signer le contrat.
Ø Quand vous signez un contrat de ce type, vous vous
engagez devant la loi à livrer une marchandise de nature
et de qualité déterminées à un moment
déterminé.
2.2 Livraison différée (achat)
§ Les prix des intrants sont fixés avant
l'échéance du délai de livraison.
§ Le contrat stipule la quantité, la base, le
délai de livraison et la qualité.
§ Semblable à une position acheteur sur le
marché à terme.
§ L'utilisateur accepte un prix fixe, et l'entreprise
ouvre une position acheteur sur le marché à
terme.
§ Pas d'appels de marge pour l'acheteur.
§ L'utilisateur peut acheter en tranches plus petites que
celles d'un contrat à terme.
2.3 Contrat à prix ouvert
Ø Stipule le délai de livraison, la quantité
et la qualité.
Ø La base est fixée par rapport au prix d'un
contrat à terme.
Ø Le producteur peut bloquer le prix à terme plus
tard.
Ø Le producteur spécule sur le niveau du prix
à terme, mais non sur celui de la base.
Ø Permet au producteur de diviser la décision de
fixation du prix en deux éléments : la base et le prix à
terme.
Ø On ne fixe pas de prix à terme au
préalable.
Ø Le mois d'échéance du contrat à
terme correspondant au délai de livraison est fixé.
Ø Peut être utilisé pour la vente ou l'achat
d'une marchandise.
Ø La quantité peut être fixée en
fonction de tranches plus petites que celles d'un contrat à terme.
Ø Convient le mieux lorsqu'on prévoit une
évolution défavorable de la base.
Ø Le vendeur et l'acheteur s'engagent respectivement
à livrer et à prendre livraison.
Exemple de contrat à prix ouvert
Nous sommes en janvier. Un producteur albertain de Canola
envisage de fixer le prix d'une partie de sa production de la prochaine
campagne. Il pense que la faiblesse actuelle de l'offre mondiale
aura entraîné une évolution plus favorable des prix
à l'automne. Le niveau de la base pour livraison en octobre est
intéressant: 5,00 $CAN la tonne métrique au-dessous du contrat
à terme novembre (livraison au silo local). En règle
générale, la base varie entre 5,00 et 15,00 $CAN
la tonne métrique AU-DESSOUS du prix à terme.
Le producteur pense que les prix novembre pourraient encore
monter, mais il croit aussi que la base novembre s'élargira du fait
d'une augmentation prévue des plantations de Canola pour le printemps
prochain.
Afin de s'assurer des rentrées nettes de fonds à
l'automne, le producteur décide de négocier un contrat
à prix ouvert à l'égard de 100 tonnes
métriques à raison de 5,00 $-CAN la tonne métrique
AU-DESSOUS du prix à terme de novembre, pour livraison en octobre. Le
producteur ne s'est pas encore couvert contre le risque de prix, plus grand,
mais il prévoit de fixer le prix final au moment de la reprise
prévue pour le printemps.
2.4 Ordre de fixation du prix des
céréales
- Semblable à l'ordre au marché sur les contrats
à terme, sauf que la base est intégrée dans le calcul.
- Utilisé principalement pour la détermination du
prix de vente.
- Le producteur établit le prix net au comptant qu'il
souhaite.
- On ajoute ensuite la base de l'entreprise pour la
période de livraison convenue (si la base est
inférieure au prix à terme) ou on la déduit (si elle est
supérieure au prix à terme), afin de
déterminer le prix du contrat à terme devant être vendu
avant une date précise.
- Si le prix à terme effectif égale le prix
cible du contrat avant l'échéance de celui-ci, on vend un nombre
correspondant de contrats à terme (en fonction de la quantité
déterminée) et on émet soit un contrat de livraison
différée si la livraison est à venir, soit un
chèque si les céréales ont déjà
été livrées.
- La quantité peut en général être
divisée en tranches plus petites que celles stipulées dans les
contrats à terme.
- Si le prix n'est pas atteint à l'échéance,
il n'y a pas d'engagement de livraison.
- On utilise en général ce contrat pour cibler
des prix plus élevés, mais il ne protège pas contre le
risque d'une baisse de prix.
- Si la base de vente augmente avant l'échéance,
le producteur renonce à profiter de cette évolution favorable.
- Instrument utile pendant les semences, la récolte et
les vacances, lorsqu'il vous est impossible de suivre le marché de
près.
2.5 Fixation reportée ou différée du
prix (délai de 90 jours dans l'Ouest canadien)
- La livraison et le transfert du titre de
propriété se font tout de suite, tandis que la fixation du prix
et le paiement sont reportés.
- On ne fixe ni base ni prix.
- On ne paie rien avant la fixation du prix (ou l'expiration du
délai de 90 jours).
- Le producteur court un risque en cas d'évolution
défavorable de la base.
- Le producteur court un risque en cas d'évolution
défavorable des prix à terme.
- Cette solution n'est en général par
recommandée en période où les bases saisonnières,
selon les données chronologiques, sont larges ou risquent de
s'élargir.
2.6 Contrat de marchandises à livrer/à terme
seulement
o S'applique en général aux ventes de
couverture.
o On ne détermine pas de base.
o On stipule en général le délai de
livraison. Certains contrats permettent de passer à une
autre position.
o On fixe le prix à terme.
o L'entreprise répond aux appels de marge.
o On s'attend à la livraison effective.
2.7 Paiement différé
§ On a déjà effectué la livraison,
le transfert du titre de propriété et la fixation du prix.
§ Le règlement (paiement) est reporté, en
général pour des raisons fiscales.
§ On peut se servir de cette formule en même temps
que d'autres contrats du marché au comptant au moment du
règlement.
2.8 Swap (ou échange financier) - gestion du risque
de change
§ Une banque ou un courtier en devises établit des
contrats à terme de devises pour compenser le risque des
opérations commerciales en devises.
§ On établit un solde compensatoire dans la
monnaie étrangère dans laquelle le
producteur prévoit d'être payé.
3.
Bourses et Spécifications des futurs Contrats des oléagineux
3.1 CBOT (Chicago Board Of Trade)
Le CBOT, établi en 1848, est le principal futur et
options sur échange à terme. Plus de 3.600 membres de CBOT
commercent 50 futurs et produits différents d'options à
l'échange par l'enchère ouverte et/ou électroniquement. Le
volume à l'échange de 2003 était un disque cassant 454
millions de contrats. Son histoire des débuts, le
CBOT a commercé seulement les produits agricoles tels que le maïs,
le blé, l'avoine et le soja. Les contrats à terme à
l'échange ont évolué au cours des
années pour inclure les produits agricoles non entreposables et les
produits non agricoles comme l'or et l'argent.
Les contrats à terme financiers de CBOT premier se
contractent, lancé en octobre 1975, ont été basés
sur les certificats garantis par hypothèque nationaux d'association pour
prêts hypothécaires de gouvernement. Depuis cette introduction, le
commerce à terme a été lancé dans beaucoup
d'instruments, y compris des obligations et des notes de trésor des
ETATS-UNIS, indices des actions, et permute, au nom mais à quelques uns.
Une autre innovation du marché, options le futur, a été
présentée en 1982.
Le CBOT ont avec succès lancé son premier
système de télé transactions boursières en 1994.
Pendant la dernière décennie, comme utilisation du commerce
électronique est devenu plus répandu, l'échange a
amélioré son système de télé transactions
boursières plusieurs fois. Le plus récemment, janvier 1, 2004, le
CBOT a commencé sa nouvelle plateforme électronique
actionnée par la technologie marchande de découpage bord de En
même temps le CBOT a lancé son nouveau système de
télé transactions boursières, il a également
accompli le changement de ses opérations de dégagement. En date
janvier de 1, 2004, le échange commercial de
Chicago fournit le dégagement et les services relatifs pour tous
les produits de CBOT. Le lien commun de dégagement de CME/CBOT
rassemble deux institutions financières de premier
ministre et fournit le fonctionnement, la marge et les efficacités
capitales, ayant pour résultat les avantages significatifs à FCMs
et à utilisateurs des produits à terme.
3.2 MDEX (Malaysian Derivatives Exchange)
Pendant que le 21ème siècle naît et le
marché financier en Malaisie évolue plus loin avec des
instruments plus divers et plus adaptés aux besoins du client
d'investissement, l'industrie à terme jouera un rôle significatif
dans la transformation vers un marché financier plus dynamique et un
secteur financier. Dans les besoins croissants couvrants de gestion des
risques, la diversité des produits commercés sur des
échanges dans l'ensemble de l'Asie a dépensé
énormément et ceci est habilement soutenu par les systèmes
sophistiqués de commerce et de dégagement égaux au
meilleur disponible dans les pays développés. En Malaisie, les
dérivés Berhad de Brousse Malaisie exemplifient ce type de future
d'échange, d'offre et contrats d'options sur une plateforme marchande
saine
La Bourse Malaisienne fonctionne sous la surveillance des
valeurs la Commission et est régis par la Loi d'industrie à terme
(FIA) 1993. L'échange tombe également sous
la juridiction du ministère des finances de la Malaisie, de ce fait
offrant à des investisseurs la sécurité
du commerce sur un échange réglé avec les règles
semblables et du règlement comme marchés plus établis dans
le monde entier. C'est la mission de l'échange à être le
catalyseur dans le développement de l'industrie de dérivés
en Malaisie.
3.3 Euronext (Matif)
Euronext est la première bourse paneuropéenne,
née en 2000 de la fusion des bourses d'actions et de
produits dérivés d'Amsterdam, de Bruxelles et de Paris. En 2002,
Euronext s'est élargie en fusionnant avec la Bolsa de Valores de Lisboa
e Porto BVLP (la bourse portugaise pour les produits d'actions et de
dérivés) et en acquérant le LIFFE (la bourse de produits
dérivés basée à Londres).
Créée en réponse à la
mondialisation des marchés et pour offrir aux investisseurs une
liquidité accrue tout en réduisant les coûts de
transaction, Euronext a déjà réalisé une grande
partie de son intégration.
Depuis la fin 2002, les marchés au comptant des membres
fondateurs d'Euronext (Belgique, France et Pays-Bas) utilisent un
système unique de négociation (NSC) et un système unique
de compensation, qu'adoptera aussi le Portugal. Le système de
négociation de produits dérivés LIFFE, déjà
utilisé à Londres, a été déployé avec
succès le 24 mars 2003 à Bruxelles et le 14 avril à Paris.
Il sera ensuite étendu à Amsterdam et au Portugal.
3.4 WCE (Winnipeg Commodity Exchange)
La bourse du commerce canadienne de Winnipeg (WCE) est le seul
échange agricole à terme et d'options du Canada. Le 20
Décembre la bourse est devenue la première bourse du commerce en
Amérique du nord à convertir entièrement en plateforme
marchande électronique. Situé au coeur des prairies canadiennes,
le centre historique du commerce du nord du grain de l'Amérique, WCE
fonctionne sous une mission pour fournir un marché public pour la
découverte sensible des prix et le transfert de risque des produits en
efficacité et intégrité.
Les contrats ont commercé sur WCE incluent des contrats
à terme pour le Canola, le blé domestique
d'alimentation, et l'orge domestique d'alimentation. Des options sur le Canola,
le blé d'alimentation et l'orge d'alimentation sont également
s'échangées. WCE est le fournisseur principal mondial de la
découverte des prix et des outils de gestion des risques pour le Canola.
Canola est le produit actif commercé à WCE. Comme marché
international, WCE adhère aux normes et les pratiques internationales en
ce qui concerne ses règles marchandes et autres et ses
équipements de dégagement. La Commission de valeurs de Manitoba,
(MSC) est une autorité de normalisation provinciale et est le
régulateur de fil surveillant le commerce le futur des produits et les
contrats d'options des produits.
Winnipeg Commodity Exchange n'achète pas ou vend des
contrats futurs, des options sur des contrats de
futurs, ou encaisse le grain. WCE ne met pas de prix ou joue n'importe quelle
partie dans la découverte quotidienne de prix. Sa fonction doit fournir
des équipements et les règles de commerce, pour que les acheteurs
et des vendeurs puissent traiter l'affaire et découvrir des prix.
3.5 Spécifications des Futurs Contrats des
Oléagineux dans la bourse de CBoT (Chicago Board Of Trade)
|
Soybeans
|
Soybeans Oil
|
Soybeans Meal
|
Corn
|
Symbole Product
|
S
|
BO
|
SM
|
C
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
5 000 bushels
(136.0775 tonnes métriques)
|
60 000 lbs
(27.216 tonnes métriques)
|
100 short tons (90.7185 tonnes métriques)
|
5 000 bushels
(127.006 tonnes métriques)
|
Price quote
(Prix)
|
Cents and quarter-cents/bushels
|
Cents/lb
|
Dollars /ton
|
Cents and quarter-cents/bushels
|
Contrat months
(Echéance)
|
Jan (F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Nov(X).
|
Jan(F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V),
Dec(Z).
|
Jan(F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V),
Dec(Z).
|
Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).
|
Delivrable grades
|
N°2 Yellow at par.
|
Crude soybean Oil
|
soybean meal only with minimum protein of 48 %
|
N° 2 Yellow at par
|
Trading hours
(heure du commerce)
|
(GMT) 14 :30
18 :15
|
(GMT) 14 :30
18 :15
|
(GMT) 14 :30
18 :15
|
(GMT) 14 :30
18 :15
|
Tick size
|
1/4 cent/bu ($12.50/Contrat)
|
1/100 cent ($0.0001)/lb ($6/Contrat)
|
10 cents/ton ($10/Contrat)
|
1/4 cent/bu ($12.50/contrat)
|
Last trading day
(Dernier jour de commerce)
|
Avant le 15 du mois de contrat dans une journée
ouvrable.
|
Avant le 15 du mois de contrat dans une journée
ouvrable.
|
Avant le 15 du mois de contrat dans une journée
ouvrable.
|
Avant le 15 du mois de contrat dans une journée
ouvrable.
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Zone de chargement de
- Chicago/Burns Harbor
- Lockport-Seneca IL
- Ottawa - Chillicothe
- Peoria-Pekin
- Havana-Grafton
- St. Louis East St. Louis et Atlon.
|
Zone de chargement :
- Illinois north,
- Indiana & Kentucky ,
- Iowa East ,
- Missouri & Kansas north
- Iowa West & Nebraska
- Minnesota south & Dakota south.
|
Zone de chargement:
- Central Territory - Northeast Territory
- Mid South Territory
- Missouri Territory - Eastern lowa
- Territory/ Northern Territory.
|
Zone de chargement :
- Chicago/Burns Harbor
- Lockport-Seneca
- Ottawa-Chillicothe
- Peoria-Pekin
|
3.6 Spécifications des Futurs Contrats de l'Huile
de Palme dans la bourse de la Malaisie MDEX (Malaysian Derivatives
Exchange)
|
Palm Oil
|
Symbole Product
|
FCPO
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
25 tonnes métriques
|
Price quote
(Prix)
|
Ringgit Malaysian
(1 Dollar = 3.8 RM)
|
Contrat months
(Echéance)
|
Le mois le plus proche et les 5 mois qui suivent et ensuite,
alternez des mois jusqu'à 12 mois en avant.
|
Delivrable grades (qualité)
|
Huile de palme brute de bonne qualité vendable en vrac,
non blanchi
|
Trading hours
(heure du commerce)
|
(GMT) S1 02:30-16:30
S2 07:00-10:00
|
Tick size
|
#177; 2% de la taille du contrat.
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
Le contrat expire à midi le 15ème jour du mois de
livraison. Si le 15ème jour n'est pas ouvrable, on utilise le jour
précédent.
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Dans les installations des réservoirs situées
dans : Port de Kelang, Penang, Butterworth et Pasir Gudang.
|
3.7 Spécifications des Futurs Contrats de la graine
de Canola dans la bourse de Canada WCE (Winnipeg Commodity
Exchange)
|
Canola
|
Symbole Product
|
RS
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
1 Contrat = 20 tonnes
|
Price quote
(Prix)
|
Dollar Canadian (1 USD = 1.16 CAD)
|
Contrat months (Echéance)
|
Jan (F), Mar (H), May (K), Jul (N), Nov (X).
|
Delivrable grades (qualité)
|
Des catégories livrables de contrat seront basées
sur des normes établies par la Commission canadienne de grain (CGC)
(Canola Canada n°1 et Canola n°2 au rabais (Winnipeg)
|
Trading hours
(heure du commerce)
|
Pré ouverture de la session - 3:30 - 4:29:59
(GMT) Ouverture du marché: 4:30 Fermeture du marché:
08:15
|
Tick size
|
$0.10/tonne
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
Le jour qui précède le 15ème jour
du mois de livraison
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
PAR
|
Par area in Saskatchewan
|
CENTRAL EAST REGION
|
Non-par locations in Saskatchewan at $0.00/tonne discount
|
CENTRAL WEST REGION
|
Non-par locations in Saskatchewan at a $2.00/tonne premium
|
EASTERN
|
Non-par locations in Manitoba at a $2.00/tonne discount
|
Western
|
Alberta
|
3.8 Spécifications des Futurs Contrats du
Blé
|
Wheat
|
Symbole Product
|
W
|
KW
|
LWH
|
MEW
|
|
Exchange
|
CBoT
|
KCBT
|
LIFFE
|
MGEX
|
MATIF
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
5 000
Bushels (136.0775 tonnes)
|
5 000 Bushels
|
100 tonnes
|
5 000 Bushels
|
50 tonnes métriques
|
Price quote
(Prix)
|
Cents et ¼ cents/bu
|
Dollars, cents and 1/4-cents per bushel
|
Pound sterling ou pence per tonne
|
Cents/bushel
|
EUROS (EUR)/Tonne métrique.
|
Contrat months (Echéance)
|
Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z)
|
Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).
|
Jan(F), Mar(H), May(K), July(N),
Sep (U), Nov(X)
|
Mar(H), May(K), July(N), Sep(U), Dec (Z)
|
Jan (F), Mar (H), May (K),
July (N), Sep (U), Nov (X).
|
Delivrable grades (qualité)
|
N°. 2 Soft Red Winter
|
No. 2 au prix de contrat ; No. 1 à une 1 ½ cent de
prime, No. 3 à 5 cent escomptes de cent.
|
Dans des bonnes conditions et n'est pas des altérations
due de la chaleur qui dépasse de 3%. Poids normal moins que 72.5kg par
hectolitre. Humidité inférieure à 15%
|
N°. 2 or better Northern Spring Wheat avec une teneur en
protéine de 13.5 % et plus.
|
Humidité
15 %, Grains brisés 4 %, Grains germés
2 %, Teneur en impuretés 2 %.
|
Trading hours
(Heure du commerce)
|
(GMT) 14 :30 18 :15
|
(GMT)14:30-18 :15
|
(GMT) 10:00 - 16:45
|
(GMT) 14:30 18 :15
|
10.30 - 18.30
|
Tick size
|
¼ cent/bu ($ 12.50/ contrat)
|
1/4 cent ($12.50 per contrat).
|
5 pence per tonne
|
¼ cent par boisseau ou $12.50 par contrat
|
0,25 € par tonne métrique soit 12,50 € par
contrat
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
Avant le 15 du mois de contrat dans une journée
ouvrable
|
Le jour qui précède le 15ème jour
du mois de livraison
|
23ème jour du mois de livraison
|
Le jour qui précède le 15ème jour
du mois de livraison
|
Le 10 du mois d'échéance, à 18 h 30
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Zone de Burns Harbor, Indiana Switching
|
Kansas City, Mo.-Kans. Et Hutchinson, Kans. a 9 cent escompte.
|
Le transfert est effectué dans un silo
agréé, dans les formes prévues par
instruction de la chambre de compensation.
|
Ascenseurs situés Minneapolis/St. Paul, Red Wing et
Duluth/Superior
|
Livrable en silo public agréé à Rouen
(France)
|
3.9 Spécifications des Futurs Contrats de la graine
de Colza dans la bourse de Euronext (Matif) Paris
|
Rapeseed
|
Symbole Product
|
MRA
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
50 tonnes métriques
|
Price quote
(Prix)
|
EUROS (EUR)/Tonne métrique.
|
Contrat months
|
Fev (G), May (K), Aug (Q), Nov(X).
|
Delivrable grades (qualité)
|
Graines de Colza, variétés 00, de qualité
saine, loyale et marchande dont les spécifications sont :
-Teneur en huile : base 40 % ;
-Teneur en eau : base 9 % ;
-Teneur en impuretés : base 2 %.
|
Trading hours
(heure du commerce)
|
10h30 - 18h30
|
Tick size
|
0,25 EUR par tonne métrique.
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
La dernière journée de négociation du mois
précédant le mois de l'échéance, selon le
calendrier établi par l'entreprise de marché.
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Dans les ports suivants : Belleville, Metz et Frouard sur la
Moselle, Bülstringen, Vahldorf et Magdeburg sur le Mittellandkanal,
Würzburg sur le Main, et Gand sur l'Escaut.
|
3.10 Symbole des mois utilises dans les Futurs
Contrats
Mois
|
Codes (CBoT)
|
Janvier
|
F
|
Février
|
G
|
Mars
|
H
|
Avril
|
J
|
Mai
|
K
|
Juin
|
M
|
Juillet
|
N
|
Août
|
Q
|
Septembre
|
U
|
Octobre
|
V
|
Novembre
|
X
|
Décembre
|
Z
|
4.
Spécifications des Options sur Contrats à terme
4.1 Spécifications des Options sur Contrat
à terme dans le CBoT
|
Soybeans
|
Soybeans Oil
|
Soybeans Meal
|
Corn
|
Symbole
|
S
|
BO
|
SM
|
C
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
5 000 bushels
(136.0775 tonnes métriques)
|
60 000 lbs
(27.216 tonnes métriques)
|
100 short tons (90.7185 tonnes métriques)
|
5 000 bushels
(127.006 tonnes métriques)
|
Price quote
(Prix)
|
Cents and quarter-cents/bushels
|
Cents/lb
|
Dollars /ton
|
Cents and quarter-cents/bushels
|
Contrat months
(Echéance)
|
Jan (F), Mar (H), May (K), July (N), Aug (Q), Sep (U), Nov (X)
Le contrat d'option mensuel s'exerce dans le contrat à terme voisin.
Ex : une option d'Octobre s'exerce dans une position à terme de
Novembre.
|
Jan(F), Mar(H), May(K), July(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V),
Dec(Z).
Le contrat d'option mensuel s'exerce dans le contrat à
terme voisin. Ex : une option d'Octobre s'exerce dans une position
à terme de Novembre.
|
Jan(F), Mar(H), May(K), Jul(N), Aug(Q), Sep(U), Oct(V),
Dec(Z).
Le contrat d'option mensuel s'exerce dans le contrat à
terme voisin. Ex : une option d'Octobre s'exerce dans une position
à terme de Novembre.
|
Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).
La même que le contrat de la graine de Soja
|
Delivrable grades (Catégories de
Livraison)
|
N°2 Yellow at par.
|
Crude soybean Oil
|
soybean meal only with minimum protein of 48 percent
|
N° 2 Yellow at par
|
Trading hours
|
(GMT) 14 :30 -18 :15
|
(GMT) 14 :30-18 :15
|
(GMT) 14 :30-18 :15
|
(GMT) 14 :30- 18 :15
|
Tick size
|
1/8 cent/bu ($6.25/contrat)
|
5/1000cent ($0.00005)/lb ($3/contrat)
|
5 cents/ton ($5/contrat)
|
1/8 cent/bu ($6.25/contrat)
|
Last trading day
(Dernier jour de commerce)
|
Le dernier vendredi précédant le premier jour de
notification du mois correspondant de contrat à terme
|
Le dernier Vendredi précédant le premier jour de
notification du mois correspondant de contrat à terme
|
Le dernier Vendredi précédant le premier jour de
notification du mois correspondant de contrat à terme
|
Le dernier Vendredi précédant le premier jour de
notification du mois correspondant de contrat à terme
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Zone de chargement de : Chicago/Burns Harbor,
Lockport-Seneca IL, Ottawa - Chililcothe, Peoria-Pekin, Havana-Grafton, St.
Louis East St. Louis et Atlon.
|
Zone de chargement : Illinois Territory, Eastern Territory,
Eastern Iowa Territory, Southwest Territory ,Western Territory, Northern
Territory
|
Zone de chargement: Central Territory, Northeast Territory, Mid
South Territory, Missouri Territory, Eastern lowa, Territory/Northern.
|
Zone de chargement :- Chicago/Burns Harbor,
Lockport-Seneca, Ottawa-Chillicothe, Peoria-Pekin
|
|
Canola
|
Symbole Product
|
RS
|
Contrat size
(Taille du contrat)
|
1 Contrat = 20 tonnes
|
Price quote
(Prix)
|
Dollar Canadian (1 USD = 1.16 CAD)
|
Contrat months (Echéance)
|
Jan (F), Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Nov(X)
|
Delivrable grades (qualité)
|
Des catégories livrables de contrat seront basées
sur des normes établies par la Commission canadienne de grain (CGC)
(Canola Canada n°1 et Canola n°2 au rabais (Winnipeg)
|
Trading hours
(heure du commerce)
|
Pré ouverture de la session - 3:30 - 4:29:59 (GMT)
Ouverture du marché: 4:30 Fermeture du marché: 08:15
|
Tick size
|
$0.10/tonne
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
Troisième vendredi du mois précédant
immédiatement le mois de livraison du contrat d'avenirs sous-jacent.
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
PAR
|
Par area in Saskatchewan
|
CENTRAL EAST REGION
|
Non-par locations in Saskatchewan at $0.00/tonne discount
|
CENTRAL WEST REGION
|
Non-par locations in Saskatchewan at a $2.00/tonne premium
|
EASTERN
|
Non-par locations in Manitoba at a $2.00/tonne discount
|
Western
|
Alberta
|
4.2 Spécifications des Options sur Contrat
à terme du Canola dans le WCE (Winnipeg Commodity
Exchange)
|
Rapeseed
|
Symbole Product
|
MRA
|
Contrat size
(Taille de contrat)
|
50 tonnes métriques
|
Price quote
(Prix)
|
EUROS (EUR)/Tonne métrique.
|
Contrat months
(Echéance)
|
Fev (G), May (K), Aug (Q), Nov(X).
|
Delivrable grades (qualité)
|
Graines de colza, variétés 00, de qualité
saine, loyale et marchande dont les spécifications sont :
-Teneur en huile : base 40 % ;
-Teneur en eau : base 9 % ;
-Teneur en impuretés : base 2 %.
|
Trading hours
(heure du commerce)
|
10h45 - 18h30
|
Tick size
|
0,25 EUR par tonne métrique.
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
Le 15 du mois précédant le mois
d'échéance à 18 h 30. En cas de fermeture du
marché, la clôture a lieu la journée de négociation
précédente échéance.
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Dans les ports suivants : Belleville, Metz et Frouard sur
la Moselle, Bülstringen, Vahldorf et Magdeburg sur
le Mittellandkanal, Würzburg sur le Main, et
Gand sur l'Escaut
|
4.3 Spécifications des Options sur Contrats
à terme de la graine de Colza dans l'Euronext (Matif)
4.4 Spécifications des Options sur Contrat
à terme du Blé
|
Wheat
|
Symbole Product
|
W
|
HP/HC
|
LWH
|
WP/WC
|
|
Exchange
|
CBoT
|
KCBT
|
LIFFE
|
MGEX
|
MATIF
|
Contrat size
(Taille de contrat)
|
5 000
bushels
|
5 000 bushels
|
100 tonnes
|
5 000 bushels
|
50 tonnes métriques
|
Price quote
(Prix)
|
Cents et ¼ cents/bu
|
Dollars, cents and 1/4-cents per bushel
|
Pound sterling ou pence per tonne
|
Cents/bushel
|
EUROS (EUR)/Tonne métrique.
|
Contrat months (Echéance)
|
Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z)
|
Mar(H), May(K), Jul(N), Sep(U), Dec(Z).
|
Jan (F), Mar (H), May (K), July (N), Sep (U),
Nov(X).
|
Mar(H), May(K), July(N), Sep(U), Dec (Z)
|
Jan (F), Mar (H), May (K), July (N),
Sep (U), Nov (X).
|
Delivrable grades (qualité)
|
N°. 2 Soft Red Winter
|
No. 2 au prix de contrat ; No. 1 à une 1 ½ cent de
prime, No. 3 à 5 cent escomptes de cent.
|
- Pas d'altération due à la chaleur qui
dépasse les 3%. - Poids normal moins que 72.5kg par
hectolitre. Humidité inférieure à 15%.
|
N°. 2 or better Northern Spring Wheat avec une teneur en
protéine de 13.5 % et plus
|
Humidité
15 % Grains brisés
4 % Grains germés
2 % Teneur en impuretés 2 %.
|
Trading hours
(Heure du commerce)
|
(GMT) 14 :30
18 :15
|
(GMT)14:30-18 :15
|
(GMT) 10:02 - 16:45
|
(GMT) 14:30 18 :30
|
10 :45 - 18 :30
|
Tick size
|
1/8 cent/bu ($6.25/contrat)
|
1/8 cent ($6.25 per contract).
|
5 pence per tonne (£5)
|
1/8 cent per bushel or $6.25 per contract
|
0,10 € par tonne soit 5 € par contrat
|
Last trading day
(Dernier jour du commerce)
|
Le dernier vendredi précédant le 1ier
jour de notification du mois correspondant de contrat à terme
|
Le vendredi au moins deux jours ouvrables avant premier jour de
préavis pendant avenirs de blé.
|
23ème jour du mois de livraison
|
Le deuxième jeudi du mois civil précédant
immédiatement le mois d'échéance à 46 h 45.
|
Le 15 du mois précédant le mois
d'échéance à 18 h 30 dans une journée ouvrable
|
Delivery points
(Points de livraison)
|
Zone de Burns Harbor, Indiana Switching.
|
Kansas City, Mo. Kans. Et Hutchinson, Kans. a 9 cent escompte.
|
Le transfert de la marchandise est effectué dans un silo
agréé, dans les formes prévues par
instruction de la chambre de compensation.
|
Ascenseurs situés Minneapolis/St. Paul, Red Wing et
Duluth/Supérieur
|
Livrable en silo public agréé à Rouen
(France)
|
Peoria-Pekin
Havana
Chillicothe
Senaca
Chicago Burns Harbor
St. Louis
Figure : Points de livraison de la graine
de Soja cotée dans la bourse de CBOT.
Illinois North
Kentucky
Indiana
Missouri
Kansas North
Iowa East
Iowa West
Nebraska
Dakota South
Minnesota
Figure : Points de livraison de l'huile
de Soja cotée dans la bourse de CBOT.
Eastern Iowa
Missouri
Northeast Territory
Mid South Territory
Northern Territory
Figure : Points de livraison de la Farine
de Soja cotée dans la bourse de CBOT.
Pasir Gudang
Penang
Kelang
Butterworth
Ports
Points de livraison
Figure : Points de livraison de l'Huile
de Palme cotée dans la bourse de MDEX de la
Malaise (Malaysian |