DOSAGE DES NITRATE (NO3-)
«METHODE DE BRUCINE »
Introduction :
D'amont en aval, le fleuve produit des nitrites et des nitrates
en consommant la pollution azotée la plus oxydable (Azote organique +
ammonium). Dans des conditions d'oxygénation suffisante, l'ammonium est
oxydé dans le fleuve en nitrites, puis en nitrates par l'action de
bactéries spécialisées (Nitrosomas, Nitrobacter) suivant
les réactions suivantes :
NH4+ + (3/2) O2 ð
NO2- + H2O + 2H+
NO2- + ½ O2
ð NO3-
L'oxydation d'une molécule d'ammonium consomme donc deux
molécules d'oxygène.
L'azote sous forme nitrate est un sel nutritif utilisable par la
majorité des végétaux.
Ces réactions chimiques sont sous la dépendance de
la température et du débit du fleuve. En hiver, la faible
température ralentit l'oxygène dissous : plus d'azote sous
forme oxydable parvient à l'estuaire. En été,
l'échauffement favorise les réaction d'oxydation alors que le
débit est faible : l'azote arrive à l'estuaire
essentiellement sous forme de nitrates moins dilués et la consommation
d'oxygène est à son maximum.
Principal source de nitrates :
Les nitrates sont apportés principalement par
l'alimentation, et par l'eau de boisson. L'essentiel des apports est dû
aux végétaux qui chez l'homme sont à l'origine de 80% des
nitrates ingérés quand l'eau ne représente qu'une petite
proportion (généralement moins de 10 à 15%). Notre
organisme fabrique aussi des nitrates, notamment par le biais des glandes
salivaires, une source loin des d'être négligeable.
Les légumes contiennent de fortes quantités de
nitrates (2000 mg/kg dans la laitue, les épinards, la betterave
davantage dans les navets et la scarole).
Les engrais utilisés pour les grandes cultures sont riches
en matières azotées.
Les excès des nitrates et leur entraînement par les
eaux pluviales sont limités par un épandage des engrais au moment
précis des besoins des plantes, et par l'utilisation de certaines
pratiques culturales destinées à piéger les nitrates
pendant la période d'arrêt de la végétation et de
forte pluviométrie. Avant l'hiver, les végétaux utiles
sont pour leur croissance les nitrates présents dans le sol. En fin
d'hiver, après en fouissement, la décomposition des plantes
libère l'azote qui sera disponible pour la prochaine culture.
Principe :
Afin de déterminer les nitrates dans les eaux, on
utilise la méthode de l'acide sulfocalicylique.
L'acide sulfocalicylique. Réagit sur les nitrates
en donnant un dérivé : acide nitrosulfosalicylique de
couleur jaune.
Réactifs :
Solution de salicylate de sodium 0,05% ;
Nitrate de potassium ;
Ammoniaque diluée au demi ;
Tartre double de sodium et de potassium ;
Hydroxyde de sodium.
Mode Opératoire
On introduit dans une série de capsules de 60ml
successivement.
Numéro de capsule
|
T
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Solution étalon d'azote nitrique à 5
ppm
|
0
|
1
|
2
|
5
|
10
|
Eau distillée
|
10
|
9
|
8
|
5
|
0
|
Correspondance en (mg/l) d'azote
|
0
|
0,5
|
1
|
2,5
|
5
|
Solution de salicylate de sodium
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Pour l'échantillon on prend 10 ml d'eau à
analyser +1ml de solution de salicylate de sodium. On évapore dans une
étuve à 75°-80°c, puis on laisser refroidir, ensuite on
reprend le résidu par 2 ml d'acide sulfurique concentré en ayant
soin de humecter soigneusement. On attend 10mn, puis on ajoute 15ml d'eau
distillée et 15ml de la solution d'hydrocyde de sodium et de tartrate
double de sodium et de potassium.
Enfin on effectue la lecture ou spectromètre à 1=
415nm (spécifique aux Nitrates)
Expression des résultats :
Après avoir effectuer la lecture au spectromètre,
on obtient les résultats suivants
Numéro
|
T
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Echantillon
|
Concentration mg/l
|
0
|
0.5
|
1
|
2.5
|
5
|
CX
|
Absorbance nm
|
0
|
0,108
|
0,209
|
0,431
|
0.548
|
0.02
|
Réponses :
La teneur en azote nitrique en (mg/l) est
donné comme suit:
C = Volume de la solution d'azote nitrique * N / 10
N : normalité de la solution d'azote nitrique =
0.005g/l
CT =
C1 =
C2=
C3 = et C4=
Remarque :
L'influence de la coloration du réactif du salicylate de
sodium prouve la différence de volume de l'autre réactif.
(Solution étalon d'azote nitrique) de chacune des 6 capsules ; et
par conséquent les concentrations d'azote Nitrique seront
différentes.
En trace la courbe d'étalonnage A= f(c) a fin de
déterminer la valeur de la concentration de l'eau à analyser en
azote nitrique (mg/l)
D'après la courbe d'étalonnage de
NO3- (nitrates) on peut trouver la valeur de
concentration à partir de l'équation de la droite. Sachant que
abs = 0.02
Da prés la méthode de l'interpolation
polynomiale on a trouvé :
Cx=c0+c1*x^1+c2*x^2+c3*x^3+c4*x^4, tel que:
x=0.02
Cx = 0.0741032
mg/l.
MNO3 = 62g ð 14g de N
ð x = ( Cx * 62)/14
x g ð x' g
x = 0,328 * x'
D'où x représente la teneur en azote nitrique.
La teneur de l'échantillon en azote
nitrique :
CNO3- = Cx *0.328
= 0.074 * 0.328.
CNO3 = 0,024272 mg/l
PHENOMENE D'EUTROPHISATION:
C'est un enrichissement de lacs, de réservoirs, de
cours d'eau et de rivages marins en sels minéraux qui entraîne une
prolifération de plantes aquatique. Eutrophisation vient du grec
eutrophos qui signifie « ! Bien nourrir ! Les écologistes
utilisent ce terme pour d'écrire des habitats et des communautés
relativement productives. En opposition à des habitats
« !Oligotrophes ! » Caractérisés par une
déficience en sels minéraux nutritifs indispensables à la
croissance des végétaux. En 1919, le limatologiste
suédois Einar Nnauman décrit vit les lacs oligotrophes comme
étant généralement profonds, situés dans des
bassins hydrographiques de roches résistantes, ayant des eaux
transparentes et ne pouvant entretenir qu'une vie animale ou
végétale pauvre caractérisée par la
prédominance des poissons salmonidés (saumons,truites et sembles.
Par contraste, les lacs eutrophes ont une faible profondeur et se trouve
souvent dans les baisses terres. Ils reçoivent des eaux
altérées par contacte avec des roches et des sols tendres et
érodés. Ils entretiennent également une vie
végétale microscopique abondante (principalement des algues et
des cayanobactéries formant le phytoplancton). Des roselières
touffues et des lits de plantes submergées se développent par
fois. On y trouve souvent en abondance des poissons d'eau douce tels que les
perches, les carpes, les brèmes, les gardons et les brochets.
De nombreuses études ont montré que ces
caractéristiques étaient principalement déterminées
par la disponibilité biologique en azote et, plus encore, par la
disponibilité en phosphore. Les nitrates (sels d'azote) sont surtout
produits par l'activité des bactéries nitriques du sol.
Très solubles, les nitrates sont aisément lessivés par
les eaux d'infiltration, s'ils ne sont pas absorbés par les plantes .En
revanche, les phosphates (sel de phosphore) sont peu solubles. Les petites
quantités qui s'échappes avec les eaux d'infiltration se trouvent
généralement sous forme de particules. On pensait autre fois que
les lacs gagnaient naturellement en eutrophie avec le temp. Il semble
maintenant évident que les changements récents sont causés
par l'augmentation du sel s minéral provenant des sols, à la
suite des activités humaines telles que le déboisement, le labour
et fertilisation des terres cultivées. Ces types d'eutrophisation
d'origine humaine porte le nom d'eutrophisation anthropique.
L'apport de phosphore dissous dans les lacs et les cours
d'eau est fortement augmenté par les rejets d'eau. Les détergents
à base de poly phosphates contribuent également à cet
apport dans une proportion significative. Avec l'augmentation la
turbidité de l'eau (due aux particules en suspension), la production de
phtoplancton s'accroît ainsi que le taux de décomposition
bactérienne. A la suite de l'augmentation de population
bactérienne, la consommation d'oxygène devient trop importante et
son nouvellement n'est plus assuré par la diffusion dans l'eau de
l'oxygène provenant de l'atmosphère. En conconséconse, le
volume d'eau disponible pour les poissons diminue et l'eau de réservoirs
nécessite des cyanobactéries toxiques peut se traduire par une
coloration rouge de l'eau et l'empoisonnement de nombreux animaux aquatiques.
En fin, l'augmentation de la décomposition bactérienne engendre
un dégagement d'hydrogène sulfureux à odeur putride.
Il existe malheuresement de nombreux exemples de lacs
touchés par l'eutrophisation. Certains des cas les mieux
étudiés concernent la Suède (lac Norviken, lac Trummen),
l'Europe (lac de zurich, lac de constance) et les Etats-Unis (lac Washington).
Dans les cas les plus graves, les lacs perdent leur trenceparence (avec
l'augmentation des algues en suspension )et leur oxygène profond,
tandis que leurs eaux viciées acquièrent un goût et une
odeur déplaisants. L'eutrophisation a pour conséquence, outre les
pblèmes esthétiques, la dégradation des pêcheries,
l'augmentation du coût du traitement de l'eau potable et la compromission
des activités ludiques.
La tendance à l'eutrophisation peut être
inversée par la réduction de la charge en phosphore. Cette
dernière est réalisée soit en détournant les eaux
responsables, soit en effectuant une précision chimique avec de sels de
fer à des endroits critiques tels que les effluents des stations
d'épuration. Parmi les projets réussis , on peu citer ceux du
lac d'Annecy et du lac Nantua, ceux du Wahnbach Talsperre(Allemagne), du lacs
peu profond s est plus long, car ils recyclent le phosphore de manière
beaucoup plus efficace que les lacs profonds. Des méthodes de
simulation de réseaux trophiques de remplacement (« !bio
manipulation ! ») Peuvent être employées pour
traiter les symptômes d'eutrophisation.
L'éffet d'une concentration
élevée de nitrates dans les eaux de consommation sur la
santé de l'individu :
Bien que les nitrates n'aient pas d'effets toxiques
directs ( sauf a des doses élevées de plusieurs dizaines de
grammes ), le fait qu'ils puissent donner naissance a des nitrites conduit a
une toxicité indirecte ; en ce qui concerne la toxicité a
long terme , il n'a jamais été observé de
phénomènes de cancérogenése avec ces deux types de
sels.
Cette toxicité, provoquée par l'absorption
de petites doses de nitrate est en réaclité due aux nitrites
formés par réduction des nitrates sous l'influence d'une action
bactérienne.
Par contre, dans l'estomac, le liquide gastrique,
insuffisamment acide permet la prolifération de bactéries
réductrices de nitrates, ceux ci diffusent dans la circulation
générale et sont alors responsables de la formation de
méthémoglobine qui résulte de l'oxydation
réversible du fer ferreux de l'hémoglobine en fer ferrique.
Elimination des nitrates :
Les procédés biologiques présentent
l'avantage d'éliminer les nitrates alors qu'avec les
procédés physico-chimiques, ceux ci se retrouvent dans les
rejets.
Les méthodes d'élimination des nitrates en
excès sont techniquement au point, mais les prix de revient
élevés en ont jusqu'ici limité le développement. Si
l'osmose inverse, les résines échangeuses d'ions sont
susceptibles d'être utilisées, ce sont surtout les méthodes
de dénitrification biologique qui sont actuellement
considérées avec faveur.
Dans ces méthodes, les nitrates constituent une source
d'oxygéné pour le développement bactérien , la
multiplication des bactéries nécessite alors dans les
procédés hétéro trophiques l'apport
extérieur d'un substrat carboné ou dans les
procédés auto trophiques, le passage sur un support
soufré qui par oxydation libérer l'azote et donne des
sulfates.
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