II.3. Origine
Les principales variétés de miel se classent en
fonction de l'origine (miel de nectar ou miel de miellat) ou bien selon le mode
d'obtention (miel en rayon, miel avec morceau de rayon, miel
égoutté, miel centrifugé et miel pressé).
Le mot miel peut par ailleurs, être
éventuellement complété par une indication ayant trait
à l'origine florale ou végétale, si le produit provient de
façon prépondérant de l'origine indiquée, ou par un
nom régional, territorial ou topographique [Nacer Chergui, 1994].
II.3.1. Le Nectar
II.3.1.1. Définition
Le nectar est un liquide sucré
sécrété par les nectaires dont sont dotés certains
végétaux à la base des corolles [@ 2].
Les nectars sont les sources les plus « naturelles »
puisqu'elles résultent de l'étroite coévolution des
angiospermes avec les insectes butineurs. Selon Biri (1986), la teneur en
sucres et le degré de densité du nectar sont en fonction de
l'espèce végétale et du climat.
II.3.1.2. Formation
A l'intérieure des fleurs, les tissus
nectarifères accumulent les sucres. Cette provision de sucres constitue
une réserve qui sera utilisée ultérieurement par la plante
pour assurer les premiers stades de développement des fruits et des
graines après la floraison. Le nectar est donc produit par une sorte
d'exsudation de l'eau venant des racines traversant la plante, et
entraînant avec lui une partie des sucres contenus dans le tissus
nectarifère [Bendahou, 2002].
II.3.1.3. Composition
Selon certains auteurs, le nectar peut contenir jusqu'à
80% d'eau, 7 à 60% de sucre, mais aussi de nombreuses
autres substances à l'état de traces, tels que des acides
aminés, des acides organiques, des substances aromatiques, des
vitamines, des minéraux, etc... Ces substances sont responsables de la
valeur aromatique d'un miel et lui confèrent sa personnalité
[Philipe, 1999]. La composition glucidique du nectar montre qu'il renferme
trois principaux sucres: saccharose, fructose et glucose et une faible
proportion de maltose, mélézitose, raffinose, mélibiose,
tréhalose [Philipe, 1991].
II.3.2. Le miellat
II.3.2.1. Définition
Il s'agit d'un liquide sucré
sécrété par des hémiptères essentiellement
des pucerons (Buchneria) ou des cochenilles (Physokermes
hemicryphus), à partir de la sève des végétaux
et dont se nourrissent les fourmis et les abeilles [Querzy et Zuthum, 1997].
Ravazzi (1996), ajoute que ce dernier
se distingue du miel par sa composition plus poisseuse et par sa forte teneur
en protéines ; Il note aussi qu'il y a plusieurs types de miellats
différents en leur couleur, parfum, saveur, composition et vitesse de
cristallisation.
II.3.2.2. Types du miellat
· Miellat d'origine animale
Produit par des pucerons qui attaquent les feuilles
particulièrement riche en liquide sucré, ces pucerons ne
digérant qu'une faible partie de matière absorbée, et
expulsent la plus grande portion de liquide qui retombe sur les feuilles en
gouttes.
· Miellat d'origine végétale ou
miellée
Provient d'une d'exsudation des feuilles on peut alors la voir
perler par toutes les orifices stomatiques et se réunir en gouttelettes
sucrées sur toute la surface da la feuille, surtout sur la face
inférieure [Bendahou, 2002].
|