I.1.5. Exigences écologiques du palmier dattier
I.1.5.1. Les exigences climatiques
I.1.5.1.1. La température
Le palmier dattier est une espèce thermophile. Son
activité végétative se manifeste à partir de 7
à 10°C selon les individus, les cultivars et les conditions
climatiques. Elle atteint son maximum de développement vers 32°C et
commence à décroître à partir de 38°C. La
floraison se produit après une période fraîche ou froide
[Djerbi, 1994 ; Peyron, 2000]. La somme des températures
nécessaire à la fructification (indice thermique) et de 1000
à 1660°C, selon les régions phoenicicoles (1854°C
à Touggourt et 1620°C à Bechar) [Munier, 1973]. La
période de la fructification débute à la nouaison et se
termine à la maturation des dattes, elle varie de 120 à 200 jours
selon les cultivars et les régions [Djerbi, 1994].
I.1.5.1.2. La lumière
Le dattier est une espèce héliophile, et la
disposition de ses folioles facilite la photosynthèse, la faible
luminosité favorise le développement des organes
végétatifs au dépend de la production de dattes, ainsi les
fortes densités de plantation sont à déconseiller [Munier,
1973].
I.1.5.1.3. L'humidité de l'air
Les faibles humidités de l'air stoppent
l'opération de fécondation et provoque le dessèchement des
dattes au stade de maturité, au contraire les fortes humidités
provoquent des pourritures des inflorescences et des dattes, respectivement au
printemps et à l'automne. Donc le dattier est sensible à
l'humidité de l'air [Munier, 1973]. Les meilleures dattes sont
récoltées dans les régions où l'humidité de
l'air est moyennement faible (40%) [Bouguedoura, 1991].
I.1.5.1.4. Le vent
Les vents ont une action mécanique et un pouvoir
desséchant. Ils augmentent la transpiration du palmier, entraine la
brûlure des jeunes pousses et le dessèchement des dattes. Les
vents ont aussi une action sur la propagation de quelques prédateurs des
palmiers dattiers comme l'Ectomyelois cératoniae [Haddad,
2000].
I.1.5.2. Les exigences édaphiques
Le palmier dattier s'accommode aux sols de formation
désertique et subdésertique très divers, qui constitue les
terres cultivables de ces régions. Il croit plus rapidement en sol
léger qu'en sol lourd, où il entre en production plus
précocement. Il exige un sol neutre, profond, bien drainé et
assez riche, ou susceptible d'être fertilisés [Toutain, 1979].
I.1.5.3. Les exigences hydriques
Malgré que le palmier dattier est cultivé dans
les régions les plus chaudes et plus sèches du globe, il est
toujours localisé aux endroits ou les ressources hydriques du sol sont
suffisant pour subvenir assez aux besoins des racines. Les besoins du palmier
en eau dépendent de la nature de sol, des variétés ainsi
que du bioclimat. La période des grands besoins en eau du palmier se
situe de la nouaison à la formation du noyau de fruit [Lakhdari,
1980].
Les services agricoles et de l'hydraulique du sud
algérien estiment les besoins en eau d'irrigation à 21.344
m3/ha/an, soit 173,45 m3/palmier/an [Lakhdari, 1980].
Munier (1973), situe les besoins en eau du palmier en sol sableux entre 22
863,6 m3 à 25 859,5 m3/ha/an, soit 183,95
m3 à 210,24 m3/palmier/an.
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