II LA MISE EN OEUVRE DE LA CONDUITE DE CHANGEMENT ,
UNE NOUVELLE FORME D'ENTREPRISE, SES DEFIS ET SES ETAPES
De nos jours, on recherche davantage l'efficacité sur
les moyens de production que la conformité et le bien- être
humain. C'est pourquoi, en vertu de nécessités
financières, un calcul est obligatoire chaque fois que l'on entreprend
un changement dans l'organisation.
C'est dans ce contexte que nous allons aborder que
l'application d'une conduite de changement aboutit à l'émergence
d'une nouvelle forme d'entreprise, nous verrons aussi les défis à
relever dans ce cas, puis le rôle de chacun des membres de l'entreprise
et enfin les échéances du développement de la conduite du
changement dans le temps. Nous nourrirons cet exposé par un certain
nombre de réflexions de spécialistes de la question.
2.1 Une nouvelle forme sociale
Dans la majorité des cas, c'est dans un contexte
concurrentiel que la conduite du changement prend tout son sens, la mise en
oeuvre d'une conduite du changement pour l'accompagner. Pour survivre dans un
environnement dans une économie libérale par définition,
la gestion du changement doit appliquer trois principes pour obtenir un
fonctionnement optimal: leur maîtrise, leur contrôle et leur
fragilité.
2.1.1 la maîtrise de la structure
Le centre décisionnel de l'entreprise se trouve
à partir d'indicateurs qui doivent donner les lignes stratégiques
de progression.
Michel Crozier dans son ouvrage « A quoi sert la
sociologie des organisations ? »1(*)
a donné dans ses travaux des réponses à
ce phénomène, notamment en classant les environnements de travail
qui constituent le pouvoir. Ce système permet de maîtriser encore
et encore l'activité et la prise de décision.
« C'est de cette façon que les
stratégies offensives et défensives sont détectées
au sein d'une organisation et viennent en support pour contrôler les
incertitudes qui peuvent surgir.
Ceux qui peuvent se sentir menacés sont à
même de pratiquer de la rétention d'information et restent
insaisissables. »
On peut déduire de ses travaux que seule une
maîtrise totale d'une structure permet de pouvoir mettre en oeuvre une
conduite de changement efficace et appréhender plus facilement les
nouveaux enjeux liés à une stratégie
rénovée. On note que la maîtrise est seulement
détenue, d'après ce qu'il dit, par ceux qui détiennent
l'information. Ces derniers sont très différents d'une
organisation à l'autre, par exemple, entre une organisation
décentralisée ou resserrée, nationale ou étendue
à l'étranger etc...Dans le cas d'une centralisation, ce sont les
dirigeants qui auront la maîtrise de l'information et sur des sites
décentrés, ce seront les « experts » qui
détiennent un savoir- faire. Et qui contrôle un tel système
et , en fin de compte, qui le maîtrise ?
* 1 Michel Crozier, A
quoi sert la sociologie des organisations, Paris, Arslan, 2000
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