2.2. La mesure de
volume
En calculant la position de change, courte ou longue, sur
chaque devise puis la position de change totale, cette mesure donne une
idée sur l'assiette du risque de change de la banque comme
illustré dans le tableau ci-après :
Tableau 3 : Les positions ouvertes en devises
Fin de mois
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USD
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GPB
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CHF
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EUR
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JPY
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Total
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Total des actifs immobilisés
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Total des dettes à long terme
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Position nette au comptant
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Engagement à terme décalé
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Filiales étrangère/opération
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Position nette sur produits dérivés
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Position nette ouverte effective après couverture
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Position nette ouverte maximale au cours du mois
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Les éléments listés dans ce tableau
traduisent une démarche pour calculer la position nette ouverte sur les
devises d'intervention d'une banque sur une période d'un mois, par
exemple, en tenant compte à la fois des éléments de bilan
et de hors bilan. En additionnant leurs valeurs absolues, on obtient la
position nette ouverte totale.
2.3. La mesure de
valeur
La prise en compte des instruments financiers de bilan et de
hors bilan et le calcul de leur VAN permet d'apprécier la
sensibilité de cette VAN aux fluctuations de taux de change d'une part
et de taux d'intérêt d'autre part. En effet pour ces postes, des
flux de capital (c'est-à-dire le principal) et d'intérêt
ont toujours lieu à l'occasion des opérations sur devises. Les
instruments de ce type de mesure ont été présentés
au paragraphe précédent sur le risque de taux
d'intérêt.
Conclusion
Face à la multiplicité des risques bancaire et
leurs diversités, les banques se trouvent dans l'obligation de se
protéger contre ces risques qui sont considéré comme une
menace majeure pour les banques, d'où l'adoption des méthodes de
gestion.
Chapitre 2 : Les méthodes de gestion du
risque bancaire
Introduction
Les banques, en tant qu'entreprises, sont soumises aux
risques. Toutefois, elles sont exposées à plus de formes de
risques et la maîtrise de ceux-ci devient un défi
important à relever.
L'idée de risque zéro est donc un concept loin
de la réalité. Il y a toujours un risque résiduel
après avoir couvert le risque principal. A cet effet, toute banque doit
adopter une politique de gestion des différents risques découlant
de son activité.
Section 1 : risque de
crédit
1. Definition
La gestion du risque de crédit est depuis quelques
années facilitée par la disponibilité de nouveaux produits
financiers dérivés permettant une protection contre le risque de
défaut, ou encore, une protection contre une augmentation des
probabilités de défaut pouvant être mesurées par
l'écart de crédit. Avant d'analyser les différents
dérivés de crédit, nous définirons certains termes
associés à la gestion du risque de crédit.
· Défaut :
Une dette sera considérée être en
défaut au moment ou une entreprise ne respecte pas les engagements quant
au remboursement des intérêts (coupons) ou du capital d'une
certaine dette. Le défaut peut donc être associé à
une variable discrète. Une dette est ou n'est pas en défaut.
· Écart de crédit (Credit spread) :
Prenons 2 obligations ayant exactement la même
structure, c'est-à-dire, 2 obligations générant exactement
les mêmes flux financiers. Une de ces obligations est émise par le
gouvernement canadien (donc sans risque de crédit) et l'autre est
émise par une entreprise privée. La différence entre le
taux de rendement exigé (TRE) entre l'obligation canadienne et
l'obligation corporative peut-être associée à la prime de
risque de crédit de l'obligation corporative. L'écart de
crédit est associé à une variable continue.
Écart de crédit = TRE
obligation corporative - TRE obligation CDN.
2. Les méthodes de gestion utilisées
2.1. Les options
Que ce soit une option dont le sous-jacent est le prix d'une
commodité, le prix d'une action ou la qualité de crédit
d'une dette, ce type de contrat financier offre toujours la possibilité
à l'acheteur d'exercer ou non l'option.
2.1.1. Option sur l'écart de crédit
Le sous-jacent d'une telle option sera l'écart de
crédit entre une dette risquée et une dette non risquée
(EC). L'exercice de cette option se fera si et seulement si l'écart de
crédit est supérieur à l'écart de crédit
préalablement fixé (E).
Payoff = Durée * Valeur nominale de l'option *
Max [EC - E ; 0]
La valeur de cette option augmentera au fur et à mesure
que l'écart de crédit s'accroîtra. À
l'échéance si EC > E, l'acheteur exerce l'option et
reçoit un payement du vendeur. Il est donc possible de faire un profit
sur une telle option malgré que la dette sous-jacente ne soit pas en
défaut.
2.1.2. Option sur l défaut
Le vendeur de cette option devra payer à l'acheteur un
certain montant (M) si la dette sous-jacente est en défaut. Si
après l'échéance la dette n'est pas en défaut,
l'option expire et n'est pas exercer.
Payoff défaut = M
Payoff pas de défaut = 0
2.2. Contrats à terme sur l'écart de
crédit
Cet instrument est similaire à l'option sur
écart de crédit, mais n'offre pas la possibilité d'exercer
ou ne pas exercer l'option à maturité. À maturité
l'acheteur recevra un montant d'argent si l'écart de crédit (EC)
est plus élevé que celle définit au début du
contrat (E) (EC > E). Au contraire l'acheteur devra payé un
montant si l'écart est inférieur à celle
préalablement définit (EC < E).
Payoff = Durée * Valeur nominale de du
contrat à terme * [EC - E]
2.3. Credit default swaps
Les CDS sont des contrats financiers bilatéraux entre
acheteurs et vendeurs de protection. L'acheteur de protection verse une
prime ; cette prime est constituée du taux LIBOR du marché
plus une marge qui, elle, est appelée prime de CDS, exprimée en
points de base (un centième d'un point de pourcentage) par an en
fonction du montant notionnel de l'actif, au vendeur de protection qui promet
de compenser ex post les pertes de l'actif de référence en cas
d'événement de crédit.
Il s'agit d'une transaction non financée : sans
obligation de mettre de côté des fonds pour garantir la
transaction, le vendeur de protection reçoit des primes
périodiques et augmente ses avoirs sans nul investissement en capital si
aucun événement de crédit n'a lieu jusqu'à
maturité du contrat. Dans le cas contraire, événement plus
ou moins probable mais très coûteux, il est contraint de faire un
paiement contingent, donc de fournir des fonds ex post. Il s'agit donc
d'une exposition de hors bilan.
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