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Gestion des risque bancaire: définition, mesures, gestion, déterminants et impact sur la performance

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par Med Slilm ben mahfoudh Maalej Bilel
IHEC Sfax - HEC option finance 2007
  

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2.2. La mesure de volume

En calculant la position de change, courte ou longue, sur chaque devise puis la position de change totale, cette mesure donne une idée sur l'assiette du risque de change de la banque comme illustré dans le tableau ci-après :

Tableau 3 : Les positions ouvertes en devises

Fin de mois

USD

GPB

CHF

EUR

JPY

Total

Total des actifs immobilisés

 
 
 
 
 
 

Total des dettes à long terme

 
 
 
 
 
 

Position nette au comptant

 
 
 
 
 
 

Engagement à terme décalé

 
 
 
 
 
 

Filiales étrangère/opération

 
 
 
 
 
 

Position nette sur produits dérivés

 
 
 
 
 
 

Position nette ouverte effective après couverture

 
 
 
 
 
 

Position nette ouverte maximale au cours du mois

 
 
 
 
 
 

Les éléments listés dans ce tableau traduisent une démarche pour calculer la position nette ouverte sur les devises d'intervention d'une banque sur une période d'un mois, par exemple, en tenant compte à la fois des éléments de bilan et de hors bilan. En additionnant leurs valeurs absolues, on obtient la position nette ouverte totale.

2.3. La mesure de valeur

La prise en compte des instruments financiers de bilan et de hors bilan et le calcul de leur VAN permet d'apprécier la sensibilité de cette VAN aux fluctuations de taux de change d'une part et de taux d'intérêt d'autre part. En effet pour ces postes, des flux de capital (c'est-à-dire le principal) et d'intérêt ont toujours lieu à l'occasion des opérations sur devises. Les instruments de ce type de mesure ont été présentés au paragraphe précédent sur le risque de taux d'intérêt.

Conclusion

Face à la multiplicité des risques bancaire et leurs diversités, les banques se trouvent dans l'obligation de se protéger contre ces risques qui sont considéré comme une menace majeure pour les banques, d'où l'adoption des méthodes de gestion.

Chapitre 2 : Les méthodes de gestion du risque bancaire

Introduction

Les banques, en tant qu'entreprises, sont soumises aux risques. Toutefois, elles sont exposées à plus de formes de risques et la maîtrise de ceux-ci devient un défi important à relever.

L'idée de risque zéro est donc un concept loin de la réalité. Il y a toujours un risque résiduel après avoir couvert le risque principal. A cet effet, toute banque doit adopter une politique de gestion des différents risques découlant de son activité.

Section 1 : risque de crédit

1. Definition

La gestion du risque de crédit est depuis quelques années facilitée par la disponibilité de nouveaux produits financiers dérivés permettant une protection contre le risque de défaut, ou encore, une protection contre une augmentation des probabilités de défaut pouvant être mesurées par l'écart de crédit. Avant d'analyser les différents dérivés de crédit, nous définirons certains termes associés à la gestion du risque de crédit.

· Défaut :

Une dette sera considérée être en défaut au moment ou une entreprise ne respecte pas les engagements quant au remboursement des intérêts (coupons) ou du capital d'une certaine dette. Le défaut peut donc être associé à une variable discrète. Une dette est ou n'est pas en défaut.

· Écart de crédit (Credit spread) :

Prenons 2 obligations ayant exactement la même structure, c'est-à-dire, 2 obligations générant exactement les mêmes flux financiers. Une de ces obligations est émise par le gouvernement canadien (donc sans risque de crédit) et l'autre est émise par une entreprise privée. La différence entre le taux de rendement exigé (TRE) entre l'obligation canadienne et l'obligation corporative peut-être associée à la prime de risque de crédit de l'obligation corporative. L'écart de crédit est associé à une variable continue.

Écart de crédit = TRE obligation corporative - TRE obligation CDN.

2. Les méthodes de gestion utilisées

2.1. Les options

Que ce soit une option dont le sous-jacent est le prix d'une commodité, le prix d'une action ou la qualité de crédit d'une dette, ce type de contrat financier offre toujours la possibilité à l'acheteur d'exercer ou non l'option.

2.1.1. Option sur l'écart de crédit

Le sous-jacent d'une telle option sera l'écart de crédit entre une dette risquée et une dette non risquée (EC). L'exercice de cette option se fera si et seulement si l'écart de crédit est supérieur à l'écart de crédit préalablement fixé (E).

Payoff = Durée * Valeur nominale de l'option * Max [EC - E ; 0]

La valeur de cette option augmentera au fur et à mesure que l'écart de crédit s'accroîtra. À l'échéance si EC > E, l'acheteur exerce l'option et reçoit un payement du vendeur. Il est donc possible de faire un profit sur une telle option malgré que la dette sous-jacente ne soit pas en défaut.

2.1.2. Option sur l défaut

Le vendeur de cette option devra payer à l'acheteur un certain montant (M) si la dette sous-jacente est en défaut. Si après l'échéance la dette n'est pas en défaut, l'option expire et n'est pas exercer.

Payoff défaut = M

Payoff pas de défaut = 0

2.2. Contrats à terme sur l'écart de crédit

Cet instrument est similaire à l'option sur écart de crédit, mais n'offre pas la possibilité d'exercer ou ne pas exercer l'option à maturité. À maturité l'acheteur recevra un montant d'argent si l'écart de crédit (EC) est plus élevé que celle définit au début du contrat (E) (EC > E). Au contraire l'acheteur devra payé un montant si l'écart est inférieur à celle préalablement définit (EC < E).

Payoff = Durée * Valeur nominale de du contrat à terme * [EC - E]

2.3. Credit default swaps

Les CDS sont des contrats financiers bilatéraux entre acheteurs et vendeurs de protection. L'acheteur de protection verse une prime ; cette prime est constituée du taux LIBOR du marché plus une marge qui, elle, est appelée prime de CDS, exprimée en points de base (un centième d'un point de pourcentage) par an en fonction du montant notionnel de l'actif, au vendeur de protection qui promet de compenser ex post les pertes de l'actif de référence en cas d'événement de crédit.

Il s'agit d'une transaction non financée  : sans obligation de mettre de côté des fonds pour garantir la transaction, le vendeur de protection reçoit des primes périodiques et augmente ses avoirs sans nul investissement en capital si aucun événement de crédit n'a lieu jusqu'à maturité du contrat. Dans le cas contraire, événement plus ou moins probable mais très coûteux, il est contraint de faire un paiement contingent, donc de fournir des fonds ex post. Il s'agit donc d'une exposition de hors bilan.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote